- SOMMAIRE
ISRAEL,
FIL-INFO-ISRAEL ©, ARCHIVES, OCTOBRE 2005
- Lundi 3 octobre 2005 : Les
autorités ont annoncé avoir suspendu
jusqu'à nouvel ordre ses offensives
militaires et assassinats ciblés dans la
bande de Gaza après plus de 5 jours
d'arrêt de tirs de roquettes artisanales
palestiniennes sur l'Etat hébreu.
Mardi 4 octobre 2005 : Selon
le quotidien "Haaretz" le
Président israélien Moshe
Katsav sera linvité du Vatican au
milieu du mois novembre 2005. Ce sera la
première visite officielle dun
président israélien au Vatican. Moshe
Katsav et Benoît XVI aborderont des
"moyens d'augmenter la coopération
concernant les affaires d'Etat entre le
Vatican et Israël" et
"d'approfondir le dialogue entre le
judaïsme et le catholicisme".
Toujours selon "Haaretz", le
président israélien demandera au Pape
"d'intensifier les actions du
Vatican contre l'antisémitisme dans le
monde entier et de laisser les chercheurs
israéliens daccéder aux archives
du Vatican". Lors de cette visite
une rencontre est prévue avec la
communauté juive de Milan
Vendredi 7 octobre 2005 : La
Cour suprême a déclaré jeudi
"contraire aux lois
internationales" la méthode dite
du voisin (NDLR.
Bouclier humain) utilisée par l'armée
israélienne pour arrêter des
Palestiniens recherchés sans exposer ses
soldats. Le chef d'état-major Dan
Haloutz a ordonné aux officiers de
Tsahal (NDLR. Armée israélienne) de
mettre immédiatement en pratique cet
arrêt de la Haute cour de justice. Le
président de la commission des affaires
internes de la Knesset,
le député Raleb Majadalah, s'est
félicité de la décision de la Cour
suprême "qui marque un tournant
positif dans la relation de Tsahal aux
Palestiniens". Pour Effi Eitam, qui
dirige le parti du Sionisme religieux,
Union Nationale, "les juges lient
les mains des soldats de Tsahal qui font
face à un terrorisme ne connaissant pas
de limites". Selon lui, "ce
verdict met encore plus en danger les
soldats". De son côté, la
députée dextrême gauche, Zehava
Gal-On, a félicité les juges pour leur
décision : "Il est juste que la
Cour suprême mette fin à cette
discrimination raciale et à
latteinte aux droits des civils
palestiniens" ajoutant que
"Tsahal ne pouvait pas se conduire
comme une faction terroriste". Le
recours avait été déposé par 7
organisations de défense des droits de
l'homme contre le commandant de la
région centre en 2002, Itshak Eitan, le
chef détat-major dalors,
Shaul Mofaz, Benyamin Ben Eliezer, alors
ministre de la Défense et le Premier
ministre Ariel Sharon.
Lundi 10 octobre 2005 : Le
ministre de la Défense Shaul Mofaz s'est
opposé dimanche au transfert de
nouvelles villes de Cisjordanie aux
Palestiniens ou à l'approvisionnement en
armes de l'Autorité palestinienne.
L'Etat hébreu devait transférer le
contrôle de 5 villes de Cisjordanie aux
Palestiniens dans le cadre d'un accord de
cessez-le-feu conclu en février 2005.
Mais le processus a été suspendu après
le transfert de 2 villes, Jericho et
Tulkarem, faute d'un désarmement des
militants.
Mercredi 12 octobre 2005 : S'exprimant
lors d'une réception marquant le Nouvel
An du calendrier juif donnée à Kfar
Hamaccabia, près de Tel-Aviv, en
présence des militants de son parti, le
Likoud, le Premier ministre Ariel Sharon
a déclaré : "Nous avons un plan
qui a été accepté par le cabinet, la Feuille de route,
qui peut être appliqué si les
Palestiniens tiennent leurs engagements,
et j'entends oeuvrer à cela".
Vendredi 14 octobre 2005 :
En visite dans les
territoires palestiniens et en Israël
depuis le mercredi 5 octobre 2005, Hina Jilani,
représentante spéciale du secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan, a, au
cours d'une conférence de presse, qui
s'est tenue jeudi à Jérusalem portant
sur les conclusions de sa mission,
accusé Israël de "porter atteinte
aux droits fondamentaux des Palestiniens
en Cisjordanie et dans la bande de Gaza
sous prétexte de sécurité" et
l'Autorité palestinienne "de gêner
le travail des défenseurs des droits de
l'Homme dans les territoires sous son
contrôle". Elle a déclaré :
"Je voudrais rappeler au
gouvernement d'Israël que l'absence de
paix et de sécurité ne saurait excuser
le non respect des normes internationales
pour les droits de l'Homme et les lois
humanitaires" estimant que l'Etat
hébreu "crée un environnement
absolument inadéquat à ceux dont la
mission est de défendre le respect des
droits de l'Homme" en limitant la
liberté de circulation des journalistes,
des juristes et des experts de la santé.
Elle accuse l'Autorité Nationale
Palestinienne "de gêner le travail
des défenseurs des droits de l'Homme
dans les territoires sous son
contrôle" ajoutant que "ces
défenseurs ont été victimes d'abus de
pouvoir, de menaces, d'intimidations et
de dommages graves". Hina Jilani a
déploré "les restrictions à la
liberté de mouvement dues au mur, les
bouclages, les points de contrôle, les
barrages routiers et autres barrières,
tout en affectant l'ensemble de la
population des territoires palestiniens
occupés, entravent les activités des
défenseurs des droits de l'homme".
La Représentante spéciale précise
avoir été informée de plusieurs cas de
défenseurs des droits de l'homme ayant
été empêchés d'entreprendre un voyage
qui leur aurait permis de participer, en
dehors du pays, à des activités en
rapport avec les droits de l'homme. Elle
considère que cette tendance porte
atteinte au droit des défenseurs de
faire rapport, aux niveaux national et
international, sur les violations de
droits de l'homme. Hina Jilani note
également le manque total de respect de
la liberté d'assemblée dont témoignent
les répressions du droit de manifester
pacifiquement dans les territoires
palestiniens occupés. Elle juge
particulièrement déconcertants les
incidents de violence des colons à
l'égard des défenseurs des droits de
l'homme qui lui ont été rapportés
notamment à Hébron. Il s'agit là, de
la part d'acteurs non étatiques, de
violations des droits des défenseurs des
droits de l'homme que les autorités
israéliennes n'ont pas traitées
effectivement ou de manière adéquate,
estime Mme Jilani, précisant avoir été
informée que le Gouvernement avait
récemment mis sur pied un comité
interministériel chargé d'examiner
cette question. La Représentante
spéciale souligne en outre être
convaincue que les défenseurs des droits
de l'homme ne peuvent pas s'acquitter de
leur travail de surveillance et
d'information lorsqu'ils n'ont pas accès
à l'information, aux lieux de détention
ou aux sites où il est fait état de
violations. Un
rapport détaillé sur la mission de la
Représentante spéciale sera soumis à
la Commission des droits de l'homme lors
de sa prochaine session, au printemps
2006.
Mardi 18 octobre 2005 : L'Etat
hébreu a décidé de suspendre jusqu'à
nouvel ordre tous les contacts avec
l'Autorité palestinienne, après une
attaque palestinienne qui a fait 3 morts
et 4 blessés israéliens près du bloc
d'implantations juives de Gush Etzion,
près de Jérusalem. Une autre attaque
avait blessé 2 autres Israéliens. Ces 2
attaques, les premières après 4 mois
d'accalmie, ont été revendiquées par
les Brigades des martyrs d'Al Aqsa.
Mercredi 19 octobre 2005 : Dans
une interview accordée au quotidien
"Maariv"
et publiée lundi, le chef des
renseignements militaires israéliens, le
Général Aharon Zeevi Farkash, a
indiqué qu'Israël "suspecte que la
Syrie soit impliquée dans l'assassinat
de Hariri au vu de tous les
renseignements que nous avons en
main". Il a également accusé Damas
de "permettre le passage d'explosifs
en contrebande vers l'Irak pour venir en
aide aux insurgés et de s'exposer ainsi
à la menace d'une possible intervention
militaire américano-britannique".
Jeudi 20 octobre 2005 : Un
proche du Premier ministre Ariel Sharon a
indiqué mercredi à la Radio militaire,
qu'il existait un plan, à l'étude par
l'armée israélienne, "visant à
d'interdire de façon permanente aux
voitures palestiniennes d'emprunter
certains axes routiers en Cisjordanie qui
seront réservés à la circulation
d'Israéliens". Après une attaque
dimanche contre des Israéliens qui a
fait 3 morts, l'armée israélienne
interdit aux Palestiniens de circuler sur
le principal axe routier, nord sud, entre
les villes de Cisjordanie et doivent
emprunter les transports en commun. L'axe
Est-Ouest menant de la ville de Naplouse
(nord de la Cisjordanie) vers le
territoire israélien est également
interdit de circulation aux voitures
palestiniennes. Plusieurs barrages
routiers, levés ces derniers mois, ont
été de nouveau érigé et des obstacles
en terre empêchent l'accès des axes
routiers à partir de villages
palestiniens.
Vendredi 21 octobre 2005 : La
radio publique a annoncé jeudi que les
autorités suspendaient, sous la pression
des Etats-Unis, un contrat avec le
Venezuela portant sur la modernisation
d'avions de combats F16, de fabrication
américaine, d'un montant de 100 millions
de dollars. Les relations entre le
Venezuela et les Etats-Unis sont très
tendus, le président vénézuélien Hugo
Chavez Frias qui s'est rendu en 2004 à
Téhéran, en Iran, avait exprimé
publiquement son soutien au droit de
l'Iran à avoir sa propre industrie
nucléaire. En 2000, les Etats-Unis
avaient contraint Israël à renoncer à
un contrat avec la Chine, portant sur la
modernisation de drones militaires de
type "Harpy Killer" et
dautres éléments de technologie
avancée. Les Américains avaient alors
fait valoir que ces appareils
constitueraient une menace à la
sécurité de leurs navires de guerre, si
ceux-ci étaient amenés à défendre
Taïwan. Après la résiliation du
contrat, Israël avait dû verser 350
millions de dollars d'indemnités à
Pékin. Le directeur général du
ministère israélien de la Défense,
Amos Yaron, mis en cause selon les
médias par les Américains pour ce
contrat d'armement avec la Chine, avait
remis officiellement sa démission le 30
août 2005.
Jeudi 27 octobre 2005: Un
attentat-suicide a été perpétré
mercredi dans ville d'Hadera, dans le
centre du pays, faisant 5 mort et une
trentaine de blessés. Cet attentat a
été revendiqué par le Jihad Islamique
en représailles à l'assassinat lundi
par l'armée israélienne près du camp
de réfugiés de Tulkarem, de Luay Saadi,
chef de l'aile militaire du groupe en
Cisjordanie. ** Un
second attentat s'est produit mercredi 26
octobre 2005 vers midi dans un immeuble
du boulevard Ben Tsvi à Tel Aviv la
capitale, faisant au moins 3 morts, 5
blessés et causant d'importants
dégâts. Mais, selon la police, il
s'agit d'un "accident de
travail" de la mafia qui préparait
une bombe. Le ministre de la Sécurité
intérieure Guidéon Ezra sest
rendu sur place avec les responsables de
la police. Lexplosion serait à
mettre sur le compte de la guerre des
gangs de Yaffo. La violence de
l'explosion a provoqué de nombreuses
scènes de panique dans le quartier où
l'on a cru à un tremblement de terre.
Vendredi 28 octobre 2005 : L'Etat
hébreu a repris jeudi ses opérations
d'assassinats ciblés contre des membres
des groupes armés de résistance
palestiniens à la suite de l'attentat
commis à Hadera mercredi et qui a fait 5
morts et une trentaine de blessés
revendiqué par le Jihad Islamique. Le
Premier ministre Ariel Sharon a accusé
une nouvelle fois le Président de
l'Autorité Nationale Palestinienne,
Mahmoud Abbas, "de ne prendre aucune
mesure sérieuse contre le
terrorisme". Il a annoncé le
lancement d'une "campagne
anti-terroriste de grande envergure sans
limitation de temps jusqu'à l'arrêt du
terrorisme". Le ministre de la
défense Shaul Mofaz a donné jeudi son
feu vert à ces opérations.
Lundi 31 octobre 2005 : La
radio militaire a annoncé samedi qu'une
"délégation pakistanaise composée
d'environ 200 personnes se rendra pour la
première fois en Israël début novembre
2005 dans le contexte du récent
réchauffement des liens entre les 2 pays
qui n'ont pas de relations
diplomatiques". Elle sera reçue par
le Premier ministre, Ariel Sharon, et le
chef de la diplomatie, Silvan Shalom.
Israël et le Pakistan, deuxième pays
musulman du monde par sa population,
n'ont pas de relations diplomatiques mais
leurs ministres des Affaires
étrangères, Sylvan Shalom et Khurshid
Kasuri, se sont retrouvés le 1er
septembre 2005 à Istanbul (Turquie) pour
une rencontre qualifiée
"d'historique". **
Selon le quotidien Yediot Aharonot,
les Etats-Unis ont stoppé et pour une
durée indéterminée la vente à Israël
de matériel "sensible" de
haute technologie électro-optique, dont
les instruments de vision nocturne. C'est
la "perte" par l'armée
israélienne (Tsahal) de centaines
dinstruments qui a motivé cette
décision. Ils sont considérés par
Washington comme un équipement militaire
stratégique. Certaines lunettes de
vision nocturne sont intégrées aux
armes personnelles des militaires. Le
coût de ces instruments peut atteindre
jusqu'à 40 000 dollars pièce. L'accord
entre les Etats-Unis et Israël qui
stipulaient qu'un rapport immédiat
devait être fait aux autorités
américaines en cas de destruction ou de
perte de ce matériel a été violé par
l'Etat hébreu.
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