- SOMMAIRE
ISRAEL, FIL-INFO-ISRAEL
©, ARCHIVES, MARS 2005
- Mardi
1er mars 2005 : Des hommes armés ont
ouvert le feu lundi sur un véhicule israélien
près de la colonie juive de Shilat à l'ouest de
Jérusalem, faisant 2 blessés graves.
Jeudi 3 mars 2005 : 150 000 à
200 000 lycéens ont fait grève mardi pour
protester contre l'instauration d'une journée
d'études continue issue des conclusions de la
Commission Dovrat sur la réforme dans
l'Education nationale. La directrice générale
du ministère de l'Education, Ronit Tiroch, a
demandé aux établissements scolaires de
sanctionner sévèrement les grévistes. Les
membres de la commission Dovrat avait constaté
en 2004 que l'absentéisme des professeurs et des
élèves était l'un des plus élevés du monde
et que les résultats des élèves israéliens
aux examens étaient très faibles, en
particulier dans les matières de base comme les
lettres, les mathématiques et les sciences. Plus
de détails : Vers une réforme radicale de
l'enseignement en Israël ?
Vendredi 4 mars 2005 : Le Premier
ministre Ariel Sharon a défendu jeudi devant les
membres de son parti, le Likoud, son plan
de retrait de la Bande de Gaza et de 4 colonies
de Cisjordanie qui ont approuvé l'organisation
d'un référendum consultatif sur la question. Le
Premier ministre israélien estime qu'une telle
consultation n'est qu'une "stratégie visant
à retarder la mise en oeuvre de son plan".
Il s'en est pris aux membres du Likoud qui
menacent de ne pas voter pour le projet de budget
qui pourrait entraîner sa démission. Ariel
Sharon a déclaré : "Il est interdit de
tenter de faire tomber notre gouvernement". Plus de
détails sur le Likoud
Lundi 7 mars 2005 : L'Etat
hébreu a accusé dimanche le Comité de
bienfaisance et de secours aux Palestiniens, (CBSP),
une ONG française créée à Nancy en 1990 et
basée à Paris, qui se consacre, selon son site
internet, "à atténuer la pauvreté et les
souffrances des Palestiniens les plus démunis
grâce à des opérations d'assistance d'urgence,
des actions permanentes et des programmes de
développement économique et social
durable" de fournir un soutien financier au
mouvement islamiste palestinien Hamas, selon un
dossier des Renseignements militaires israéliens
remis à l'Agence France Presse (AFP) qui
contient un échange de correspondances entre le
CBSP et des associations de bienfaisance
islamiques, basées en Cisjordanie, accusées par
Israël de couvrir des activités du Hamas,
mouvement classé depuis septembre 2003 sur la
liste des groupes terroristes par les Etats-Unis
et plus tard l'Union européenne, saisi, selon
l'armée, lors d'opérations de ratissage dans
les région de Jénine et de Ramallah
(Cisjordanie). Les documents font état de
transferts de fonds qui seraient destinés à des
familles qui ont perdu l'un de leurs proches,
victime de la répression israélienne ou tué
dans une attaque anti-israélienne ou à la
reconstruction de maisons détruites par l'armée
israélienne et à l'aide aux prisonniers et
leurs familles. Les Renseignements militaires
israéliens considèrent qu'il s'agit d'une aide
directe ou indirecte aux "infrastructures
terroristes" du Hamas. Les Etats-Unis ont
bloqué ou gelé en août 2003 les avoirs du CBSP
et de 4 autres associations d'aide
palestiniennes, pour le même motif. ** Les rabbins
des colons israéliens ont proclamé dimanche 17
mars 2005, jour de jeûne, pour protester contre
la décision du gouvernement israélien
d'évacuer les 21 implantations de la Bande de
Gaza et 4 colonies de Cisjordanie, retrait qui
devrait débuter en juin 2005.
Mardi 8 mars 2005 : La police a
procédé à l'arrestation dimanche, à Tel Aviv,
au cours d'une vaste opération, de 22 employés
d'une succursale de la première banque
commerciale de l'Etat hébreu, la banque Hapoalim
(Banque des Ouvriers), dans le cadre de
l'enquête, qui a duré plus d'un an, sur l'une
des plus grosses affaires de blanchiment d'argent
qu'ait connues le pays. Le scandale porte sur
plus de 250 millions de dollars. Les employés de
la succursale sont soupçonnés d'avoir
"aidé des clients à transférer des fonds
sans le signaler", comme le requiert la
législation" israélienne de 2000 contre le
blanchiment d'argent. Selon l'enquête 80 comptes
bancaires et 170 clients de de la banque Hapoalim
étaient impliqués. Un tribunal de la région de
Tel-Aviv a prolongé dimanche soir de 2 à 4
jours la garde à vue de 6 employés dont des
responsables des services s'occupant des pays de
l'ex-URSS et de la France. En août 2000, le
parlement israélien a voté sous la pression
internationale une loi contre le blanchiment.
Israël est régulièrement accusé de servir de
plaque tournante à des opérations de
blanchiment d'argent provenant principalement de
l'ex-URSS.
Jeudi 10 mars 2005 : Le chef
d'état-major Moshe Yaalon, qui, fait historique
en Israël, n'a pas été reconduit dans ses
fonctions de chef d'état-major général de
l'armée israélienne, au terme d'un mandat de 3
ans, et qui quittera ses fonctions le 8 juillet
2005, a déclaré, mardi 8 mars 2005, lors d'une
conférence donnée à l'université de Tel-Aviv,
qu'Israël allait procéder au renvoi de
l'ensemble de la main d'oeuvre palestinienne
travaillant dans le pays d'ici 2008 indiquant :
"Notre but, c'est de mettre fin à l'emploi
des travailleurs palestiniens, pour que ce qui
s'est passé ici ces 4 dernières années ne se
reproduise plus". Il a évoqué la présence
de 150 000 travailleurs palestiniens en Israël
avant le début de la seconde Intifada en
septembre 2000.
Samedi 12 mars 2005 : Selon un
rapport officiel, commandé par le bureau du
Premier ministre, Ariel Sharon, les autorités
israéliennes ont encouragé et financé en
sous-main la construction d'implantations dites
"sauvages" en Cisjordanie (Palestine).
Ce document recommande d'examiner la possibilité
de poursuivre en justice plusieurs responsables
gouvernementaux. Maître Talia Sasson, une
avocate auteur du document, a suggéré toute une
série de réformes et de procédures de
contrôle qui permettraient de mettre fin aux
pratiques illégales, recommandant notamment que
le ministère de l'Habitat soit privé de toute
autorité concernant la construction
d'implantations en Cisjordanie. Le nombre de
colonies sauvages est estimé à 105, dont 22 ont
été créées après l'accession au pouvoir
d'Ariel Sharon, considéré comme le "père
de la colonisation", en mars 2002. Enfin,
aucune colonie sauvage, jugée illégale au
regard du droit israélien alors que le droit
international considère comme illégales toutes
les colonies construites dans les Territoires
palestiniens, n'a été évacuée affirme maître
Talia Sasson.
Mardi 15 mars 2005 : Lors de son
conseil des ministres hebdomadaire, dimanche 13
mars 2005, le gouvernement d'Ariel Sharon a
promis de démanteler les colonies sauvages
installées après mars 2001 en Cisjordanie sans
toutefois donner de calendrier et reporter la
décision sur le sort des 81 autres implantations
illégales. Dans le cadre de la "Feuille de route",
plan de paix international élaboré par le
quartet Etats-Unis, Union européenne, ONU et
Russie, Israël s'est engagé à démanteler les
avant-postes établis après l'arrivée au
pouvoir du Premier ministre Ariel Sharon en mars
2001. Selon un rapport sur les colonies sauvages
demandé par le gouvernement israélien, 24 ont
été établies après cette date et 71 avant
2001. ** Le chef de l'armée
israélienne, le général Moshe Yaalon, a
annoncé dimanche à la radio après une
rencontre avec le maire de Jérusalem, qu'Israël
prévoit d'ériger avant juillet 2005 une
barrière provisoire séparant Jérusalem de la
Cisjordanie "où une partie permanente ne
peut pas être construite pour le moment,
essentiellement pour des raisons juridiques"
ajoutant : "Nous installerons des barrières
dans certaines zones, des routes de patrouille
(...) jusqu'à ce que les procédures judiciaires
soient achevées". La portion entourant
Jérusalem, en particulier, est une question
très sensible. Elle mesurera environ 70 mètres.
Le no man's land qui sera ainsi créé sera
surveillé notamment par un réseau de caméras
ainsi que par des véhicules télécommandés. La
clôture devrait être achevée avant le début
de l'évacuation de la bande de Gaza et des 21
colonies israéliennes installées dans cette
région, qui doit commencer à partir du 20
juillet 2005. La clôture existante avait été
établie un an après les accords d'Oslo de 1993.
Elle enferme presque hermétiquement les
Palestiniens habitant dans ce territoire de 362
km2 et suit la ligne de cessez-le-feu qui
prévalait entre le territoire israélien et la
bande de Gaza jusqu'en juin 1967. Rappelons que
la partie Est de Jérusalem traditionnellement
arabe est un centre commercial pour les
Palestiniens et la barrière empêcherait des
milliers d'habitants de Cisjordanie de se rendre
à leur travail, d'utiliser les services publics
ou gagner les lieux saints de la ville. De
nombreux recours ont été déposés par des
Israéliens et des Palestiniens habitant les
villages avoisinants qui estiment que la
construction du mur viole le droit international.
Plus de détails : Voir la carte du "mur de
sécurité ; Le mur de la Honte ; Jérusalem : Création de ghettos
palestiniens, expansion des colonies
israéliennes ; Rapport du Rapporteur spécial de la
Commission des droits de l'homme, M. John Dugard,
sur la situation des droits de l'homme dans les
territoires palestiniens occupés par Israël
depuis 1967, soumis conformément à la
résolution 1993/2 A de la Commission des Droits
de l'homme des Nations Unies - Août
2004 - ; Commission des Droits de l'Homme de
Genève, 60ème session : Rapport Dugard ; Manifeste pour un juste règlement
du conflit israélo-palestinien. Des Juifs de
Belgique s'impliquent et s'expliquent ; Le mur israélien est illégal ; Conséquences juridiques de
l'édification d'un mur dans le territoire
palestinien occupé -
Communiqué de la Cour Internationale de Justice
9 juillet 2004 ; LIVRE : "Le Mur de Sharon",
d'Alain Ménargues. ISRAEL/PALESTINE : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, qui a
entamé dimanche une tournée au Proche-Orient, a
rencontré à Jérusalem le Premier Ministre
israélien Ariel Sharon et à Ramallah, après
avoir déposé une gerbe sur la tombe du
Président Yasser Arafat, décédé
le 11 novembre 2004 en France, le Président de
l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud
Abbas ainsi que le Premier Ministre palestinien
Ahmad Qoreï et son Ministre des affaires
étrangères Nasser Al-Kidwa. Après ces
rencontres et après les développements positifs
intervenus récemment dans la région, Kofi Annan
a réaffirmé son espoir de voir s'établir un
Etat palestinien, vivant côte à côte avec
Israël, dans un avenir proche. Le secrétaire
général de l'ONU s'est également rendu au
siège de l'Office de secours et de travaux des
Nations Unies pour les réfugiés de Palestine
dans le Proche-Orient (UNRWA), en
Cisjordanie, pour rendre hommage aux membres du
personnel tués pendant l'exercice de leurs
fonctions et pour saluer Peter Hansen qui quitte
ses fonctions de Commissaire général après 9
ans à ce poste. Il sera remplacé par Karen
Koning Abuzaid. A Jérusalem, le Secrétaire
général a rencontré lundi le Président
israélien Moshe Katsav. Il assistera mardi aux
cérémonies d'inauguration du nouveau musée de
l'Holocauste au
mémorial de Yad Vashem à
Jérusalem, en présence de 15 chefs d'Etat et de
gouvernement dont le Premier minstre français,
Jean-Pierre Raffarin.
Mercredi 16 mars 2005 : 15 chefs
d'Etat et de gouvernement ont inauguré mardi à
Jérusalem le nouveau musée de la Shoah, dans
l'enceinte du mémorial de Yad Vashem. Plusieurs
centaines de policiers ont été mobilisés afin
d'assurer la sécurité. Le Premier ministre
israélien Ariel Sharon a déclaré, dans son
discours : "Israël est le seul endroit au
monde où les juifs ont le droit et le pouvoir de
se protéger eux-mêmes. C'est la seule garantie
que le peuple juif ne connaîtra jamais d'autre
Holocauste". Le prix Nobel de la paix 1986,
survivant d'Auschwitz, Elie Wiesel, a parlé le
dernier, à la fin de la cérémonie. "Ce
n'était pas l'inhumanité de l'homme envers
l'homme, non. C'était l'inhumanité de l'homme
envers les juifs. Les juifs n'ont pas été tués
parce qu'ils étaient des humains. Aux yeux des
assassins, ce n'étaient pas des hommes,
c'étaient des juifs". Pour le quotidien
israélien "Yediot
Ahronot" "les nazis avaient
arraché leur individualité aux juifs avant de
leur arracher leur vie. Pas un seul visiteur du
musée ne pourra en sortir sans éprouver un
sentiment de proximité et de perte
personnelle". Le Premier ministre français
Jean-Pierre Raffarin, en visite en Israël mardi
et mercredi pour participer à l'inauguration du
musée de l'Holocauste, a estimé mardi lors
d'une cérémonie au mémorial des déportés
juifs de France à Roglit, près de Jérusalem,
que "La France a contracté une dette
imprescriptible qui l'oblige, qui nous oblige. La
vérité, même si elle peut faire mal, doit
être dite et regardée en face". **
Au deuxième jour de sa tournée au
Moyen-Orient, le Secrétaire général de l'ONU,
Kofi, Annan, a rencontré mardi le Vice Premier
ministre israélien, Shimon Pérès et le
Ministre des Affaires étrangères, Silvan
Shalom, avec lesquels il a abordé les prochaines
étapes de la mise en oeuvre de la Feuille de
route.
Jeudi 17 mars 2005 : L'Etat
hébreu a annoncé lundi qu'il allait inclure la
plus grande colonie juive de Cisjordanie, Maaleh
Adumim, du "côté israélien" de la
barrière de séparation qui entourera
Jérusalem. Cette décision va signifier
l'annexion par Israël de terres revendiquées
par les Palestiniens pour leur futur Etat, y
compris les quartiers traditionnellement arabes
de Jérusalem-est et des secteurs de la
Cisjordanie. La barrière empiétera également
sur une partie de la ville palestinienne de
Bethléem pour intégrer un lieu saint juif, la
Tombe de Rachel, qui sera ainsi coupée du reste
de la ville. Le camp de réfugiés palestiniens
de Shuafat, qui mord sur le territoire municipal
de Jérusalem, sera encerclé par une clôture de
séparation avec un point de passage. ** Selon la
chaîne de télévision, Israel TV, des
sous-traitants de la principale société
israélienne de communications, l'opérateur
Bezeq, compagnie partiellement privatisée mais
sous contrôle de l'Etat, continue d'investir des
milliers de dollars dans l'installation d'un
accès à haut débit à Internet dans une
implantation juive de la Bande de Gaza, alors que
le retrait israélien de cette zone doit
commencer en juillet 2005. Selon un porte-parole
de Bezeq "la société a pour politique de
ne pas distinguer les implantations de la Bande
de Gaza des autres communautés
israéliennes".
Vendredi 18 mars 2005 : Un haut
responsable militaire a annoncé que l'armée
israélienne ne lancera aucune offensive dans les
territoires palestiniens occupés tant que la
trêve sera respectée sur le terrain.
Samedi 19 mars 2005 : Le
commandant de la région sud d'Israël, couvrant
la bande de Gaza, le général Dan Harel, a
publié vendredi un décret qui interdit
"désormais aux citoyens israéliens de
transférer leur lieu de résidence à la bande
de Gaza". Le ministre israélien de la
défense Shaul Mofaz a décidé d'empêcher
l'installation de nouveaux colons dans la bande
de Gaza avant le retrait israélien. Cette
décision été prise en concertation avec les
ministères de la Justice et de l'Intérieur,
selon des sources proches du ministère et
motivée par le changement d'adresse de plusieurs
centaines de colons de Cisjordanie qui se sont
fait domicilier ces dernières semaines dans le
bloc d'implantations de Goush Katif, afin
d'entraver l'application du plan de retrait de la
bande de Gaza du Premier ministre Ariel Sharon
qui devrait commencer au mois de juillet 2005.
Les zones concernées par ce décret ont été
déclarées "zone militaire fermée"
par les autorités militaires qui ont également
annoncé que l'accès à la presse sera
"sévèrement limitée" lors du retrait
de l'armée israélienne. Seuls les habitants
portant une carte d'identité où figure une
adresse locale auront accès à cette zone.
Mardi 22 mars 2005 : Le ministre
(travailliste) de l'Habitat Yitzhak Herzog a
donné son aval lundi à la construction de 3 500
logements à Maalé Adoumim une grande colonie
juive de peuplement de 28 000 habitants située
à 10 km de Jérusalem-est, sur 12 000 hectares
de terres domaniales confisquées aux
Palestiniens. L'objectif est de relier Maalé
Adoumim aux quartiers de colonisation israéliens
de Jérusalem-est, occupée et annexée depuis
1967. Les Palestiniens parlent de
"sabotage" et de "violation de la Feuille de route",
plan de paix international élaboré par le
Quartet (Union européenne, ONU, Etats-Unis,
Russie) et qui prévoit le gel de la colonisation
dans les territoires palestiniens. Le Premier
ministre israélien Ariel Sharon indiqué qu'il a
toujours été clair : les colonies de
Cisjordanie seront renforcées tandis que celles
de la bande de Gaza seront évacuées cet été.
Le Premier ministre Ariel Sharon avait déclaré
le 3 mars 2005 au comité central du Likoud, son
parti : "Grâce à la colonisation, nous
garderons pour l'éternité des positions
importantes, essentielles à notre existence, à
Jérusalem notre capitale unifiée pour toujours,
dans les blocs d'implantations qui se trouvent
dans les lieux les plus sacrés de notre histoire
et dans les zones de sécurité capitales pour
notre défense".
Mercredi 23 mars 2005 : Selon le
quotidien "The Jerusalem Post", le
Premier ministre Ariel Sharon envisage de
légaliser les colonies sauvages en retour du
soutien de 13 des "rebelles du Likoud"
à sa proposition de budget 2005. Cette
proposition, présentée par le ministre de
l'Agriculture Yisrael Katz, s'appliquerait à 71
colonies construites avant mars 2001. Si le
projet de budget n'est pas adopté à la fin du
mois de mars, le gouvernement d'Ariel Sharon sera
dissous et des élections anticipées
organisées. ** De
nombreuses manifestations d'opposants au retrait
israélien de la Bande de Gaza, ont été
organisées dans plusieurs villes où les
manifestants ont enflammé des pneus et une
fausse bombe à été déposée en vue
"d'épuiser les autorisés". La
circulation a été fortement perturbée. La
police est intervenue pour dégager les barrages.
Vendredi 25 mars 2005 : La radio
israélienne a annoncé que les autorités sont
sur le point de renouer leurs relations
diplomatiques avec le Tchad, pays à confession
musulmane, rompues en juillet 1973.
Samedi 26 mars 2005 : Une
commission d'enquête parlementaire a publié un
rapport qui révèle que "plusieurs milliers
de femmes ont été vendues ces 4 dernières
années à des réseaux de prostitution en
Israël issus de l'ex-URSS et des pays d'Europe
de l'Est. De 3 000 et 5 000 femmes ont été
victimes de ce trafic qui porte sur des milliards
de dollars par an, a précisé la présidente de
cette commission d'enquête, la députée Zehava
Gal-On, du parti Yahad, opposition de gauche
laïque. Elle a aussi indiqué que "ces
femmes sont en général vendues à des
souteneurs pour un prix variant de 8 000 à 10
000 dollars, et servent ensuite d'esclaves
sexuelles de 14 à 18 heures par jour. Leurs
"protecteurs" (proxénètes) leur
laissent 20 shekels (4 dollars) sur les 120
payés en moyenne par rencontre par leurs
clients". L'organisation de défense des
droits de l'homme, Amnesty
International et le département d'Etat
à Washington ont aussi publié des rapports
s'alarmant de l'ampleur de ce trafic d'êtres
humains en Israël. Près d'un million de Juifs
de l'ex-URSS ont immigré en Israël depuis la
fin des années 1980, favorisant l'implantation
sur place de réseaux mafieux qui ont notamment
développé la traite des êtres humains. Dans un
article écrit par le journaliste Mike Tobin,
diffusé sur "FOX News", et
intitulé "Israël le paradis des
trafiquants de femmes" (Israel a Human Trafficking Haven) les
réseaux de prostitution dépensent environ 21
millions de $ US par année pour faire entrer les
filles en Israël. Chaque prostituée peut
rapporter plus de 200 000 dollars par an, ce qui
donne un revenu pour toutes les filles de 62
millions de dollars. Plus de détails : Amnesty International : Les
atteintes aux droits fondamentaux des femmes
originaires de l'ex-Union soviétique victimes de
la traite pour être livrées à la prostitution
en Israël - Mai 2000 ; Traite des femmes et
prostitution forcée ; La prostitution en Europe centrale
et orientale : un phénomène en constante
expansion. ** Le conseil
de Judée-Samarie et de la Bande de Gaza
(Moezet Yesha, council of Jewish
communities in Judea, Samaria and the Gaza
District) a déposé jeudi une plainte à la Cour
suprême contre la police qui ne lui a pas
accordé l'autorisation d'organiser la semaine
prochaine 2 manifestations contre le plan de
retrait israélien de la Bande de Gaza. La
première était prévue dimanche, l'autre lundi
et mardi et devant rassembler près de 10 000
manifestants. ** Un soldat
insoumis, Eyal Brahmi, qui refuse de servir dans
les rangs de l'armée israélienne Tsahal, a
été condamné jeudi à 28 jours de prison par
le tribunal militaire. Le jeune homme a déclaré
qu'il ne voulait pas faire son service militaire
et préférait être enrôlé dans le cadre d'un
service civil. Selon lui, le service militaire
"n'apporte rien à la société
israélienne" ajoutant que "la
politique d'occupation empêche les Palestiniens
d'obtenir leurs droits les plus élémentaires,
entraîne la mort d'Israéliens et de
Palestiniens et fait de notre société une
société pauvre, violente et touchée par le
terrorisme. Nous estimons qu'il existe une autre
voie". 300 lycéens avaient signé une
lettre dans laquelle ils affirmaient refuser
participer à "l'occupation", et être
appelé à rejoindre l'armée israélienne. Le
chef d'état-major, Moshé Yaalon, a réagi
mercredi à ce phénomène des insoumis :
"J'ai lu la lettre des 250 lycéens.
Jusqu'à présent, nous avons eu à faire à un
seul lycéens insoumis. Les autres ne doivent pas
être appelés à l'armée avant plusieurs mois.
Il existe un mouvement d'insoumission de droite
et de gauche et nous ne permettrons pas qu'il
prenne de l'ampleur". Plus de
détails : La déclaration de refus des
réservistes israéliens ; Amnesty International : ISRAËL ET
TERRITOIRES OCCUPES : DES SOLDATS EMPRISONNES
POUR AVOIR REFUSE DE PRENDRE PART A DES
VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS
Lundi 28 mars 2005 : Le Premier
ministre Ariel Sharon a obtenu le
soutien du parti laïc Shinouï (Mifleget
Ha'Shinui, Parti du Changement, centriste),
principale formation de l'opposition, à la loi
du budget 2005 garantissant ainsi son adoption la
semaine prochaine par le parlement. Le chef du
gouvernement israélien a jusqu'au 31 mars 2005
pour faire adopter son budget. S'il n'y parvient
pas, son gouvernement devra démissionner et des
élections anticipées organisées remettant en
question le retrait israélien de la Bande de
Gaza. ** Le ministre de la Défense,
le général Shaul Mofaz a ordonné à l'armée
de reporter le transfert du contrôle de la ville
cisjordanienne de Qalqiliya qui devait intervenir
cette semaine, estimant que les Palestiniens
n'ont pas respecté leur engagement de désarmer
les résistants à Jéricho et Tulkarem, villes
repassées sous contrôle palestinien les 16 et
22 mars 2005. Saëb Erekat, le principal
négociateur palestinien, a déclaré à l'agence
de presse Reuters qu'Israël
"n'avait pas informé le gouvernement
palestinien de ce report" et a exhorté
"l'Etat juif à tenir ses engagements".
Des responsables palestiniens affirment que les
accords sur les transferts des 5 villes évoquent
un recensement des armes des activistes et non
leur désarmement.
Mardi 29 mars 2005 : La Knesset
(parlement) a rejeté à une nette majorité
l'idée d'un référendum sur le plan de retrait
de la Bande de Gaza élaboré par le Premier
ministre Ariel Sharon qui prévoit l'évacuation
dès juillet 2005 des 21 colonies établies dans
la Bande de Gaza et 4 en Cisjordanie. 72
députés ont voté contre le référendum et 39
pour, sur 114 présents lors du vote. 3 se sont
abstenus. ** Des milliers d'opposants
au retrait ont manifesté lundi soir devant la
Knesset contre l'évacuation de la bande de Gaza
à l'appel du Conseil des implantations de
Judée-Samarie (Cisjordanie) et Gaza (Moezet
Yesha, council of Jewish communities in Judea,
Samaria and the Gaza District) ) avec pour slogan
"Le combat passe dans la rue". Lors
d'une interview donnée lundi sur la deuxième
chaîne de télévision, le député Arieh Eldad
de l'Union nationale (HaEichud HaLeumi, extrême
droite), a déclaré : "Aujourd'hui Sharon a
renoncé à la dernière chance d'empêcher une
guerre civile. Aujourd'hui, il a condamné à
mort des centaines de personnes". 3 jeunes
Israéliens qui avaient proposé des grenades à
des membres du comité Yesha pour perpétrer un
attentat "terroriste" et tenter ainsi
de bloquer le retrait prévu de Gaza ont été
arrêtés par la police israélienne alertée par
le Conseil des colons. ** Le forum
franco-israélien tient sa 3ème rencontre du 27
au 30 mars 2005 pour "relancer et consolider
la coopération bilatérale entre les 2
pays" a indiqué un des organisateurs, Joël
Mergui, vice-président du Consistoire Central de France. Crée en
2003 ce forum doit réunir quelque 70 élus
français juifs, maires, députés, sénateurs et
des maires israéliens à la Knesset (Parlement).
Selon Joël Mergui, des rencontres sont prévues
avec plusieurs personnalités politiques comme
Moshé Katsav, président de l'Etat d'Israël,
Silvan Shalom, ministre des Affaires
étrangères, Shimon Pérès, vice Premier
ministre. Patrick Devedjian, ministre français
délégué à l'Industrie, auprès ministre de
l'Economie, des Finances et de l'Industrie, en
visite en Israël, participera à ce forum. Le 27
mars, jour de Pâques pour les Chrétiens, les
élus ont assisté à une messe pascale à
l'église du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, en
compagnie du père Patrick Desbois, chargé des
relations avec le judaïsme. Les participants du
forum rencontreront également les membres de la
Convention nationale annuelle du judaïsme
français qui regroupe chaque année les
représentants des communautés juives
françaises sous l'égide du Consistoire central
de France. Cette convention qui se déroulera du
27 mars au 3 avril 2005 à Jérusalem, permettra,
selon les organisateurs, d'exprimer "l'amour
et la solidarité sans faille aux frères
israéliens". Après avoir contribué par
les précédentes conventions à agir sur la
solidarité et le tourisme, les élus devront
s'impliquer dans la lutte contre l'antisionisme.
Ils seront également "la première
délégation officielle française" à
découvrir le nouveau complexe de Yad Vachem lors d'une
cérémonie officielle. Le forum
franco-israélien se clôturera avant la
convention, le mercredi 30 mars 2005 à Tel-Aviv,
la capitale, par le match officiel de football
Israël-France. NDLR. La France est le troisième
partenaire scientifique d'Israël, son sixième
fournisseur et la deuxième destination
touristique des Israéliens. Lors de la visite en France du Président de
l'Etat d'Israël, Moshe Katsav, du 16 au
20 février 2004, un Haut Conseil
franco-israélien pour la recherche et la
coopération scientifique et technologique a
été mis en place, dirigé par les professeurs
Gilles Kahn (France) et Hervé Bercovier
(Israël).
Mercredi 30 mars 2005 : La Knesset
(parlement) a approuvé mardi soir le projet de
budget 2005, par 58 voix contre 36, et 1
abstention. Le parti laïc Shinoui avait annoncé
dimanche qu'il voterait ce budget. S'il avait
été refusé, il aurait entraîné la chute du
gouvernement du Premier ministre Ariel Sharon et
l'annulation du plan de retrait de la Bande de
Gaza et de Cisjordanie. ** La
secrétaire d'Etat française aux droits des
victimes, Nicole Guedj, représentante du Conseil
représentatif des institutions juives de France CRIF au
sein du gouvernement français (voir
article du Point), du Consistoire Israélite de France, et de l'Union des
Patrons Juifs de France, qui a
souligné que "l'antisémitisme, comme le
racisme, n'est pas un problème
franco-français" a achevé mardi sa visite
dans ce pays. Le président de l'Etat hébreu,
Moshé Katzav, s'est félicité devant Mme Guedj
du "caractère exemplaire de l'action de la
France contre l'antisémtisme", qualifiant
le Président de la République française
Jacques Chirac, de "grand ami du peuple
juif", souhaitant sa venue prochaine en
Israël. Nathan Chtcharansky, ancien refuznik
soviétique, ministre sans portefeuille, chargé
des affaires de la diaspora juive, a déclaré
que "le gouvernement français fait plus que
tout autre" en matière de lutte contre
l'antisémitisme. Dossier : Nicole Guedj
Jeudi 31 mars 2005 : TERRE SAINTE : Les chefs
spirituels des 3 religions monothéistes ont
dénoncé mercredi, dans une manifestation
d'unité sans précédent, la tenue cette année,
du 18 au 28 août 2005 de la "World
Pride" (manifestation gay) dans la ville
sainte de Jérusalem. "Il s'agit ni plus ni
moins d'un viol spirituel de la ville
sainte" a renchéri le rabbin américain
Yehouda Levine, qui a qualifié le festival de
"terrorisme moral". Le nonce
apostolique en Terre sainte, Monseigneur Pietro
Sambi, a averti que la parade gay prévue
"ne serait pas seulement une offense, mais
une provocation pour les Juifs, Chrétiens et
Musulmans de Jérusalem et du monde entier".
Le cheikh Abed al-Salam Menasra, adjoint du mufti
de Jérusalem, a appelé à ne pas
"provoquer la colère par une parade impie
et profanatrice", qui pourrait entraîner la
"perte de la ville" sainte. Le cheikh
musulman soufiste Abdel Aziz Boukhari a averti
que Jérusalem connaîtrait le sort de
"Sodome et Gomorrhe" détruites selon
le récit biblique pour leurs pêchés, si le
défilé avait lieu. Plus de détails : World Pride 2005 ; Beit Haverim ("Maison des
amis" en hébreu), groupe juif gay et
lesbien de France
-
Retour Israël
Retour Israël année 2005
Retour sommaire
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|