- SOMMAIRE
ISRAEL, FIL-INFO-ISRAEL
©, ARCHIVES, FEVRIER 2005
- Mardi
1er février 2005 : Le porte-parole de la
police a annoncé que plusieurs dizaines de
maisons dans le village arabe de Sour Baher, aux
abords de Jérusalem, allaient être rasées afin
de dégager les abords d'un tronçon de 500
mètres de la clôture de sécurité en
construction autour de la ville sainte "pour
la protéger des attaques palestiniennes",
soulignant que "toutes les maisons visées
avaient été bâties illégalement".
Mercredi 2 février 2005 : A
l'occasion du 40ème anniversaire de la reprise
des relations diplomatiques entre l'Etat hébreu
et l'Allemagne, le président allemand Horst
Köhler a débuté mardi une visite officielle de
4 jours dans ce pays. Il a été reçu au Palais
présidentiel à Jérusalem par son homologue
israélien Moshe Katsav et a promis de "tout
faire pour lutter contre l'antisémitisme".
L'Allemagne est le premier partenaire commercial
européen d'Israël. L'Union européenne est
également le plus important partenaire
commercial d'Israël. Entre 1997 et 2000, ses
exportations vers Israël sont passées de 14,8
milliards de dollars à 15,5 milliards des
dollars (43 % du total des importations
israéliennes), alors que les importations de
produits israéliens ont augmenté de 6,7
milliards de dollars à 8,5 milliards de dollars
(27,2% du total des exportations israéliennes).
L'Union européenne exporte presque 2 fois plus
vers Israël qu'elle n'importe de ce pays. ** Le
ministre de la Défense, le général Shaul
Mofaz, a reporté sine die le transfert aux
Palestiniens du contrôle de 4 villes de
Cisjordanie (Ramallah, Kalkiliya, Jéricho et
Tulkarem), après des attaques au mortier
perpétrées par le Hamas après la mort d'une
fillette de 10 ans dans la cour de son école
gérée par l'UNRWA (voir notre édition du 1er février
2005) abattue par des tirs israéliens.
L'armée israélienne nie "être à
l'origine des tirs".
Jeudi 3 février 2005 : La ministre
des Affaires étrangères suisse, Mme Micheline
Calmy-Rey, est en visite de 6 jours au
Proche-Orient qui débutera officiellement jeudi.
Elle aura des entretiens avec le nouveau
président de l'Autorité palestinienne Mahmoud
Abbas et le Premier ministre Ahmed Qoreï ainsi
qu'avec son homologue palestinien Nabil Chath qui
porteront essentiellement sur le retrait
israélien de la Bande de Gaza. Mme Calmy-Rey
doit également visiter des projets de la
Direction du développement et de la coopération
(DDC) ainsi que la Présence internationale
temporaire à Hébron (TIPH,
Temporary International Presence in Hébron). Elle
doit s'entretenir avec des représentants
d'organisations internationales. Durant son
séjour de 3 jours en Israël, Micheline
Calmy-Rey rencontrera le président Moshe Katsav,
le chef de la diplomatie Sylvan Shalom et les 2
vice-premiers ministres, Ehud Olmert et Shimon
Peres. Elle s'entretiendra également avec des
députés de la Knesset (Parlement) et des
représentants de l'opposition. Des visites du
Mémorial de l'Holocauste (Yad Vashem) à
Jérusalem et de projets soutenus par la Suisse
figurent également au programme.
Vendredi 4 février 2005 : Le cabinet
de sécurité a annoncé jeudi la
"libération par étapes de 900 prisonniers
palestiniens, le retrait de Jéricho
(Cisjordanie) dans les prochains jours et
l'arrêt des actes extrajudiciare (NDLR.
Assassinats ciblés) visant les Palestiniens
recherchés". A l'approche du sommet
israélo-palestinien de Charm El Cheikh, qui
devrait se tenir le 8 février 2005, le Premier
ministre Ariel Sharon a indiqué au cours de la
réunion de son cabinet de sécurité que lors de
ce sommet, "il ne s'agissait pas de parler
de paix maintenant ni de la Feuille de route,
mais plutôt d'étapes préalables à la mise en
oeuvre de la Feuille de route" du Quartet
(Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU),
laquelle prévoit la création d'un Etat
palestinien pour 2005. ** La Cour
suprême a rejeté une pétition contre la
construction d'une barrière de séparation qui
isolera une partie de Bethléem.
Lundi 7 février 2005 : En visite
au Proche-Orient depuis jeudi et pour 6 jours, la
ministre des affaires étrangères suisse, et
conseillère fédérale, Micheline Calmy-Rey a
déposé dimanche une couronne mortuaire à Yad Vashem, mémorial
en souvenir des millions de victimes de
l'Holocauste, à Jérusalem. Elle a rencontré le
président de l'Etat hébreu Moshe Katsav, le
chef de la diplomatie israélienne Silvan Shalom
et le vice-Premier ministre Ehud Olmert. Leurs
discussions ont porté sur la question des droits
de l'homme et l'Initiative de Genève. Dans un
communiqué, le ministère israélien des
affaires étrangères s'est plaint d'une campagne
hostile dans les parlements cantonaux, déclarant
: "Israël appelle le gouvernement suisse à
oeuvrer pour améliorer l'atmosphère de ces
relations, notamment dans les parlements
régionaux et les médias". Cette critique
fait allusion à une résolution du parlement
genevois adoptée le 20 janvier 2005 qui
condamnne l'édification de la barrière de
sécurité érigée en Cisjordanie. Cette
résolution estime que le mur constitue une
"violation grave du droit
international". Lors d'un point de presse à
Jérusalem, la conseillère fédérale a répondu
que le "gouvernement suisse n'a jamais
essayé de noircir l'image d'Israël dans les
médias ; nous sommes trop intéressés par la
paix et le dialogue" précisant que "le
Conseil fédéral n'était pas responsable des
résolutions dans les Grands Conseils ou des
opinions émises dans la presse". Plus de
détails : Proposition de résolution du
Parlement de Genève condamnant l'édification
d'une "barrière de sécurité" en
Cisjordanie (format
pdf) ** Le ministre
de la Défense, le général Shaul Mofaz, a
accepté de libérer Qassam Barghouti, le fils de
l'ancien chef du Fatah en Cisjordanie Marwan Barghouti, détenu
depuis avril 2002 en Israël, dans le cadre de la
libération prochaine de plusieurs centaines de
prisonniers palestiniens. Marwan Barghouti a
été condamné à 5 peines de prison à
perpétuité pour son implication dans des
attentats meurtriers contre Israël.
Mardi 8 février 2005 : La radio
militaire israélienne a confirmé que 3 obus de
mortier se sont écrasés lundi sur la ville
israélienne de Nahariya, à la frontière avec
le Liban, mais qu'ils ont vraisemblablement été
tirés par erreur par l'armée israélienne, et
non par le Hezbollah. L'armée israélienne n'a
pas confirmé ni démenti cette information.
Jeudi 10 février 2005 : Au
lendemain de la proclamation d'un cessez-le-feu
par le Premier ministre israélien Ariel Sharon
et le président de l'Autorité palestinienne
Mahmoud Abbas à Charm El Cheikh en Egypte, le
passage frontalier dErez entre la Bande de
Gaza et lEtat hébreu a été réouvert.
Israël a confirmé la libération la semaine
prochaine de 500 prisonniers palestiniens. 400
employés d'organisations humanitaires
internationales vont pouvoir librement circuler
entre la Cisjordanie et la bande de Gaza . ** La
télévision publique a annoncé mercredi que le
Premier ministre Ariel Sharon a nommé Yuval
Diskin au poste de chef du Shin Beth, service de
sécurité intérieure, l'adjoint du chef actuel,
Avraham Dichter qui achève son mandat de 5 ans.
Yuval Diskin prendra ses fonctions en mai 2005.
Vendredi 11 février 2005 : En réponse
à l'attaque du Hamas, le Premier ministre Ariel
Sharon a convoqué jeudi son cabinet restreint.
Il a indiqué dans un communiqué adressé à
l'Autorité palestinienne, et diffusé par la
radio publique : "Ces tirs sont une
violation grossière du cessez-le-feu et doivent
stopper".
Lundi 14 février 2005 : Le cabinet
du Premier ministre Ariel Sharon a approuvé
dimanche une liste de 500 prisonniers
palestiniens qui vont être libérés dans les
prochains jours. Selon un responsable israélien
s'exprimant sous couvert d'anonymat, les
prisonniers relâchés n'ont pas été impliqués
dans des attaques qui fait des victimes
israéliennes et ont tous purgé les deux tiers
de leur peine. Il a précisé que les
"détenus violents" pourront être
libérés ultérieurement, si le cessez-le-feu
entre les 2 camps se prolonge. Kassam Barghouti,
le fils de l'ancien chef du Fatah en Cisjordanie Marwan Barghouti,
actuellement détenu en Israël, ne figure pas
sur la liste des 500 prisonniers communiquée
dimanche.
Jeudi 17 février 2005 : Une
cellule des Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa,
liées au Fatah, a annoncé mercredi qu'elle
rompait la trêve dans les attaques
anti-israéliennes après que la mort mardi de 2
de ses combattants abattus par l'armée
israélienne. Environ 4 000 Palestiniens ont
assisté à leurs funérailles à Naplouse.
Vendredi 18 février 2005 : Le ministre
de la Défense, Shaul Mofaz, a ordonné jeudi la
fin de la politique de démolition des maisons
des Palestiniens auteurs d'attaques
anti-israéliennes. Près de 675 bâtiments ont
ainsi été détruits depuis le déclenchement de
l'Intifada en septembre 2000. Shaul Mofaz a
ajouté que "les destructions de maisons
pourraient toutefois reprendre en cas de
changement radical de circonstances". Depuis
le début de la seconde Intifada qui a débuté
en septembre 2000, lorsque le Premier ministre
Ariel Sharon s'est rendu en visite sur
l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem, les
forces israéliennes ont rasé ou dynamité 675
habitations en Cisjordanie et dans la bande de
Gaza, laissant plus de 4 000 personnes sans toit,
selon des chiffres de l'organisation israélienne
de défense des droits de l'homme BTselem. 3 500
autres logements ont été démolis par l'armée
"pour des raisons de sécurité" dans
le secteur de Rafah, dans le sud de la bande de
Gaza. Toutes ces démolitions ont laissé 28 000
Palestiniens sans abri, selon B'Tselem. Plus de
détails : Destruction de maisons
palestiniennes à Hébron ; Rapport
d'Amnesty International - Mai 2004 : HALTE aux
destructions de maisons et de terres par l'armée
israélienne ; Action Stop Carterpillar ; Stop
Carterpillar ; Focus on Cartepillar : Blood on the
tracks (format pdt) ; Rapport d'Amnesty du 18 mai 2004 :
Sous les décombres : la démolition de maisons,
la destruction de terres et de biens ; Israël et
Territoires occupés : Usage excessif de la force (5 octobre
2004) ; Carterpillar et les destructions de
maisons palestiniennes. **
Le ministère israélien de la
Défense a autorisé le retour vendredi en
Cisjordanie de 16 Palestiniens expulsés de ce
territoire vers la bande de Gaza.
Lundi 21 février 2005 : Après 40
ans d'occupation, le cabinet du Premier ministre
Ariel Sharon a voté, par 17 voix pour et 5
contre dimanche le retrait israélien de la Bande
de Gaza et de 4 colonies de Cisjordanie qui
devrait débuter en juillet 2005 et s'étaler sur
8 semaines et impliquant l'évacuation de plus de
8 000 colons. Ce retrait ne concerne pas le
contrôle de l'espace terrestre, fluvial et
aérien de Gaza. 5 ministres du Likoud d'Ariel
Sharon ont voté contre le plan, avec en tête le
ministre des Finances Benyamin Netanyahou,
principal rival du Premier ministre au sein du
parti conservateur. Les médias israéliens ont
qualifié ce vote de "décision
historique". ** Le
gouvernement a également accepté le tracé
modifié du "mur de sécurité"
qu'érige l'Etat hébreu dans le but
"d'empêcher des attentats terroristes
palestiniens" . Selon, Israël, le mur
englobera environ 7 % de la Cisjordanie occupée
(hors Jérusalem-est, annexée) contre 16 % pour
le tracé initial, tout en incluant les plus
importantes implantations, où vivent la
majorité des quelque 240 000 colons israéliens. **
Le premier ministre Ariel Sharon a
signé une directive rendant illégale la
présence des colons israéliens dans la Bande de
Gaza et dans le nord de la Cisjordanie à compter
du 20 juillet 2005. L'ordre stipule que les
colons juifs encore présents dans les secteurs
sensés être évacués pourront alors être
expulsés de force. ** Le
conseiller juridique du gouvernement, Menahem
Mazouz, a prononcé un non-lieu en faveur du
Premier ministre Ariel Sharon dans une affaire de
corruption et de financement politique illégal.
Son fils, Omri, a lui été officiellement
inculpé. L'enquête avait débuté il y a 3 ans
après des révélations sur la possible
création de sociétés-écrans destinées à
financer illégalement la campagne menée par
Ariel Sharon en 1999 pour l'investiture du
Likoud. Omri qui est l'un des plus proches
conseillers politiques de son père, est
poursuivi pour fraude, abus de confiance et faux
témoignage ; des charges passibles d'une peine
allant jusqu'à 7 ans de prison. La Cour suprême
avait confirmé le 19 août 2004 l'abandon des
poursuites contre le premier ministre Ariel
Sharon, décidé le 15 juin 2004 par le procureur
général, Menahem Mazuz pour faute de preuve
dans l'affaire dite "de l'île
grecque". Voir notre édition du 16 juin 2004. Les juges
ont rejeté 3 appels présentés par les
députés d'opposition Yossi Sarid, membre du
Meretz, et le travailliste Eitan Cabel ainsi que
par le Mouvement pour la bonne gouvernance contre
le classement de l'affaire de corruption qui
concernait le premier ministre.
Mardi 22 février 2005 : Après le
vote historique du cabinet du Premier ministre
Ariel Sharon sur le retrait de la Bande de Gaza,
les colons ont annoncé qu'ils ferait tout pour
empêcher l'application de ce plan. Le rabbin
Yéhiel Elnekaveh, d'un bloc de colonies de Gaza,
a cependant exclu que "la moindre goutte de
sang juif soit versée" dans le cadre de la
lutte des colons. Mais il a jugé "la
décision du cabinet contraire à la Torah qui
enjoint aux juifs de préserver Eretz Israël
(aux frontières bibliques) et de ne pas évacuer
des juifs de leurs demeures". Dans un
communiqué, le comité des rabbins du Conseil
des localités juives de Cisjordanie et Gaza, la
principale organisation de colons, a affirmé que
"la Halacha (tradition religieuse juive)
établit qu'un roi agissant contre la Torah ne
doit pas être obéi". Selon ce texte,
"toute personne qui provoque la division (du
peuple) et se montre insensible aux préceptes de
la Torah se rend coupable de graves
manquements". ** Israël a
libéré lundi 500 prisonniers palestiniens. 382
prisonniers étaient condamnés à la prison et
118 autres détenus "à titre
administratif", c'est-à-dire sans procès
ni jugement. Les mouvements de résistance
palestiniens ont "minimisé ces
libérations" jugeant que tous les détenus
condamnés à de lourdes peines sont exclus de ce
plan de libération. Israël s'est engagé à
libérer 900 prisonniers palestiniens sur les
quelque 8 000 actuellement en détention dans les
prisons israéliennes. Plus de détails : Rapport de la FIDH : Les prisonniers
palestiniens en Israël : conditions inhumaines
des détenus politiques (format pdf)
Mercredi 23 février 2005 : La
majorité des députés du Likoud ont signé une
pétition demandant la tenue d'un référendum
sur le retrait de l'armée israélienne de la
Bande de Gaza. La pétition, publiée mardi dans
la presse, porte notamment la signature des
ministres Benjamin Netanyahu, Limor Livnat, Dany
Naveh et Tzahi Hanegbi. ** Le site
Internet du quotidien israélien Yedioth
Ahronoth a rapporté mardi que le ministre
des Infrastructures nationales, Benjamin
Ben-Eliezer, a approuvé le principe d'un accord
de 2,5 milliards de dollars sur l'importation de
gaz naturel d'Egypte pendant 15 ans. ** L'ancien
commandant en chef de l'armée de l'air
israélienne, le général Dan Haloutz, a été
choisi mardi par le ministre de la Défense Shaul
Mofaz pour succéder au général Moshe Yaalon au
poste de chef d'état-major de l'armée
israélienne. Le Premier ministre Ariel Sharon
n'avait pas renouvelé, une première historique
dans l'histoire d'Israël, le mandat de 3 ans de
Moshe Yaalon, accusé d'être défavorable au
retrait de Gaza. Cette nomination doit être
entérinée par une commission spéciale chargée
des nominations importantes présidée par un
juge de la cour suprême puis par le gouvernement
israélien. Pour la première fois depuis la
création d'Israël en 1948 le poste de chef
d'état-major serait attribué à un ancien
commandant en chef de l'armée de l'air. Le
général Dan Haloutz avait soulevé la
polémique lorsque, le 22 juillet 2002, après
qu'un appareil israélien ait largué une bombe
d'une tonne sur un immeuble résidentiel de Gaza
lors d'une attaque ciblée contre Salah
Chéhadé, chef de la branche armée du mouvement
islamiste Hamas. Au cours de cette opération,
Salah Chéhadé et son garde du corps, 15 civils,
dont la femme de Chéhadé, leur fille et 8
autres enfants, avaient été tués. Dan Haloutz
avait alors déclaré : "Je repousse toute
critique contre l'opération. Il est
effectivement regrettable que des enfants
innocents aient été tués, mais ceux qui vont
assassiner des enfants en Israël doivent savoir
que des enfants qui vivent près d'eux peuvent
être atteints" tout en ajoutant que le
bilan de l'opération "ne l'empêchait pas
de dormir" provoquant la colère des
organisations de défense des droits de l'homme.
Jeudi 24 février 2005 : Lors d'une
interview donnée à un humoriste de
télévision, Eli Yatzpan, sur une chaîne de
télévision câblée israélienne, le Premier
ministre Ariel Sharon a estimé que, "avant
tout, les Français sont pro-arabes"
ajoutant : "L'une des choses les plus
étranges, c'est que la France n'est prête en
aucune façon à définir le Hezbollah comme un
groupe terroriste, même si c'est l'un des plus
dangereux qui soit". Après la demande
israélienne d'inscription du Hezbollah sur la
liste européenne des organisations terroristes,
la France avait parlé d'une "question
complexe et difficile, qui fait l'objet
actuellement d'une discussion entre les 25
membres de l'Union européenne". Selon les
autorités françaises, "le Hezbollah est
aussi un parti politique impliqué dans la vie
politique libanaise et qui a une représentation
parlementaire". Ce n'est pas la première
fois qu'Ariel Sharon critique la position de la
France sur le conflit israélo-palestinien. Le 18
juillet 2004 le Premier ministre israélien avait
appelé les Juifs français à "émigrer en
Israël aussi vite que possible suite à une
montée de l'antisémitisme le plus violent en
France". Le 12 février 2005 à l'occasion
du 20e dîner annuel du Conseil représentatif
des institutions juives de France (CRIF), le
président du CRIF Roger Cukierman avait parlé,
en présence du Premier ministre Jean-Pierre
Raffarin, d'"une incompatibilité entre la
politique étrangère de la France et la
politique intérieure de lutte contre
l'antisémitisme" regrettant que la justice
française "donne parfois le sentiment de
mal apprécier la gravité du phénomène
antisémite". La France compte la deuxième
communauté juive du monde avec environ 600 000
personnes, après les Etats-Unis. Le nombre de
Français juifs ayant émigré en Israël a
doublé entre 2001 et 2002 pour franchir la barre
des 2 000, selon les autorités israéliennes.
Rappelons que le Premier ministre français
Jean-Pierre Raffarin doit se rendre les 15 et 16
mars 2005 à Jérusalem pour l'inauguration du
nouveau mémorial de la Shoah de Yad Vashem.
Vendredi 25 février 2005 : Dans un
entretien publié jeudi dans le quotidien
israélien "Haaretz", le
secrétaire général de l'OTAN, Jaap de
Hoop Scheffer, qui effectuait une visite dans
l'Etat hébreu, a indiqué qu'il voulait que
l'OTAN accroisse sa coopération militaire avec
Israël, particulièrement dans les domaines de
l'échange de renseignements et de la lutte
contre la prolifération des armes de destruction
massive.
Samedi 26 février 2005 : Un attentat
suicide a été perpétré vendredi devant une
discothèque de Tel Aviv faisant 3 morts et une
trentaine de blessés. L'attaque a été
revendiquée par le Jihad islamique et les
Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa. Selon un
porte-parole du Jihad Islamique, "cette
opération martyre montre que nous ne sommes pas
liés au cessez-le-feu parce qu'Israël continue
à tuer et à arrêter des Palestiniens".
L'Autorité Nationale Palestinienne a condamné
cet attentat "avec fermeté". Le
négociateur palestinien Saeb Erekat a déclaré
: "Ceux qui sont derrière, quels qu'ils
soient, cherchent à saboter les efforts qui sont
fournis pour relancer le processus de paix et ne
doivent pas aboutir". ** Dans son
édition de vendredi, le quotidien "Yediot
Ahronot" a rapporté que le
gouvernement envisagerait de construire en 2005
plus de 6 000 nouveaux logements dans les
colonies juives de peuplement de Cisjordanie
citant un plan de travail pour 2005 de
l'Administration des terres d'Israël. 1 783
nouveaux logements ont été crées en 2004 et 1
225 en 2003. Cette expansion coïnciderait avec
le plan de retrait de la Bande de Gaza et de 4
colonies isolées du nord de la Cisjordanie. Le
quotidien indique également que "le
gouvernement envisagerait de rendre légales 120
implantations construites sans autorisation en
Cisjordanie alors qu'il s'était engagé auprès
des Etats-Unis à les démanteler. ** Le
ministère israélien des Affaires étrangères a
annoncé vendredi que le Premier ministre Ariel
Sharon allait effectuer, à la demande du
Président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, une
visite sans précédent à Tunis en novembre 2005
pour "prendre
part au sommet mondial de la Société de
l'information" prévu dans la capitale du 16
au 18 novembre 2005. La Tunisie et Israël
n'entretiennent pas de relations officielles
depuis la fermeture à Tunis en octobre 2000 de
leurs bureaux de liaison établis en 1996 pour
protester contre la répression sanglante du
soulèvement palestinien (Intifada) par l'armée
israélienne.
Lundi 28 février 2005 : Après
l'attentat perpétré vendredi contre une
discothèque de Tel Aviv qui a fait 4 morts et
une trentaine de blessés, le Premier ministre
Ariel Sahron a menacé dimanche de geler les
efforts de paix si l'Autorité palestinienne ne
mène pas une "campagne déterminée"
contre "les groupes terroristes" et a
réclamé des actions immédiates contre le Jihad
islamique, qui a revendiqué l'attentat de Tel
Aviv. Le vice-ministre de la Défense Zeev Boïm
a accusé la Syrie d'être derrière cet attentat
: "Il ne fait aucun doute que la Syrie est
un centre d'activités terroristes, cette fois
contre Israël, mais également de façon
régionale. L'Etat hébreu n'hésiterait pas à
frapper son ennemi de longue date pour prévenir
toute attaque de groupes basés à Damas. Nous
l'avons fait par le passé". Israël a
suspendu ses plans de retrait de 5 villes de
Cisjordanie, estimant que "les forces de
sécurité palestiniennes n'étaient pas capables
d'en assurer le contrôle". Le Premier
ministre palestinien Ahmed Qoreï a qualifié
cette mesure de "mauvaise et
inacceptable" déclarant : "Si Israël
veut couper les contacts avec les Palestiniens,
ce sera sa propre décision et nous ne pleurerons
pas. Mais nous disons qu'il y a une opportunité
qui a commencé à Charm el-Cheikh et nous
voulons développer cet effort".
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