- SOMMAIRE
ISRAEL, FIL-INFO-ISRAEL
©, ARCHIVES, JUIN 2005
- Mercredi
1er juin 2005 : Accusé d'avoir vendu pour
plusieurs millions de dollars à des
investisseurs juifs 2 bâtiments de l'Eglise pour
les transformer en hôtels près de la porte de
Jaffa, à Jérusalem-est, le patriarche orthodoxe
grec de Jérusalem, le Patriarche Irénéos Ier,
65 ans, qui clame son innocence et accuse un
ancien collaborateur financier en fuite, Niko
Papadimas, refuse de démissionner. La Grèce lui
a fourni un passeport mentionnant "ancien
patriarche". Les chefs de l'église
orthodoxe grecque en terre sainte réunis en
synode ont désigné à l'unanimité l'évêque
Cornélius, à la tête du tribunal
ecclésiastique, pour assurer l'intérim, après
avoir décidé la semaine dernière de ne plus
reconnaître Irénéos Ier. Mais seuls les
gouvernements des pays où vivent ses fidèles,
Israël, la Jordanie et l'Autorité
palestinienne, peuvent légalement destituer le
patriarche en refusant de le reconnaître. Les
Palestiniens considèrent le secteur de
Jérusalem Est annexé par Israël depuis juin
1967 comme la capitale de leur futur Etat. Voir notre édition du 9 mai 2005. ** Selon le
quotidien "Haaretz",
citant dans son édition de mardi un haut
responsable de l'urbanisme, la municipalité de
Jérusalem prévoit de démolir près de 80
maisons d'un quartier arabe de la ville pour y
construire un parc archéologique. Selon les
autorités de Jérusalem, la plupart des maisons
concernées ont été construites sans permis,
dans un secteur décrété "zone verte"
en 1977, et réclamé la destruction de ces
"constructions illégales" en novembre
2004. Selon les organisations de défense des
droits de l'homme, "l'Etat hébreu se sert
d'outils administratifs et urbanistiques pour
limiter la croissance de la population
palestinienne à Jérusalem". Ce projet de
démolition, s'il est mené à bien, serait l'un
des plus importants depuis que l'Etat hébreu
s'est emparé de Jérusalem-Est, lors de la Guerre des Six jours en 1967.
Il risquerait de déclencher la colère des
Palestiniens, qui veulent faire de la partie
arabe de la Ville Sainte leur capitale.
Vendredi 3 juin 2005 : Après
avoir maintes fois reportée cette mesure, et
conformément à l'engagement du Premier ministre
Ariel Sharon fait lors du sommet du 8 février
2005 tenu à Charm el-Cheikh en Egypte avec le
Président de l'Autorité Nationale palestinienne
Mahmoud Abbas, les autorités israéliennes ont
commencé à libérer jeudi 400 prisonniers
palestiniens. Ces détenus ont presque purgé les
2 tiers de leur peine, et la plupart sont membres
du mouvement Fatah, du Front populaire de
libération de la Palestine et du Hamas. La radio
militaire israélienne a présenté ces
libérations de prisonniers palestiniens comme
"un geste destiné à renforcer la position
de Mahmoud Abbas", Président de l'Autorité
Nationale Palestinienne et "faire plaisir
aux Américains". Le président de la
commission de la Défense et des Affaires
étrangères du Parlement, Yuval Steinitz, les a
dénoncées déclarant à la radio militaire :
"Nous nageons dans l'absurde, les
Palestiniens préparent des attentats suicide et
nous libérons des détenus". ** Pour la
première fois, un officier issu de l'armée de
l'air a pris les commandes de l'armée
israélienne. Le général Dan Haluz, ancien chef
de l'armée de l'air, a été nommé mercredi au
poste de chef d'état-major en remplacement du
général Moshé Yaalon, qui dans son discours de
départ a indiqué son "pessimisme"
quant au plan de retrait israélien de la Bande
de Gaza : "Si, après le retrait, Israël ne
s'engage pas à mener d'autres initiatives, il y
aura une explosion de violence. Il existe une
forte chance pour qu'il y ait une deuxième
guerre terroriste. Il y aura des attentats de
toutes sortes, des tirs, des bombes, des
kamikazes, des mortiers et des Qassam."
Samedi 4 juin 2005 : Lors d'une
conférence de presse accordée vendredi à New
York à l'issue d'une rencontre avec le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, le
ministre israélien des affaires étrangères,
Silvan Shalom, a déclaré que "son pays
poserait sa candidature à l'élection au Conseil
de sécurité, à laquelle il n'a jamais
participé, et réclamerait les mêmes droits que
les autres 190 Etats Membres". Silvan Shalom
a rappelé "qu'Israël est le seul pays à
ne pas avoir participé à la rotation des
membres du Conseil de sécurité" ajoutant :
"Comme vous le savez, Israël est le seul
pays au monde qui n'a pas de groupe auquel
appartenir". Jusqu'à son accession, en
2000, au WEOG (Western European and Others Group,
Groupe des Etats dEurope occidentale et
autres Etats), qui comprend outre les pays
d'Europe occidentale, l'Australie, le Canada, les
Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande, Israël
n'avait pas de droit de vote, ni de droit à
être élu aux organes de l'ONU, en raison du
refus du groupe auquel il appartient
géographiquement, l'Asie, de l'y intégrer. Il
ne peut pas non plus participer aux consultations
des organes de l'ONU. NDLR. 5 groupes régionaux
ont été établis au Conseil de Sécurité qui
assurent la présidence à tour de rôle : Asie,
Afrique, Amérique Latine, Europe de l'Est et
Europe de l'Ouest et autres Groupes (WEOG).
Silvan Shalom a aussi demandé à l'ONU et aux
grandes puissances de mettre un point d'arrêt au
programme nucléaire iranien et les tentatives de
la Syrie de développer un missile de plus longue
portée. Il a indiqué : "Cette course aux
armements est très dangereuse pour la
région" et a demandé "à l'ONU et aux
principales puissances de freiner les efforts de
la Syrie et de l'Iran pour développer des armes
qui pourraient atteindre non seulement Israël
mais aussi de nombreux pays de la région et des
capitales européennes, comme Paris, Berlin,
Londres, Madrid et le Sud la Russie". Quant
les journalistes ont abordé la question des
armes nucléaires détenues par Israël, Silvan
Shalom a répondu : "Israël est une
démocratie, qui dispose de contre-pouvoirs. Si
une tyrannie comme l'Iran disposait de l'arme
nucléaire, ce serait un cauchemar pour chacun de
nous. Elle serait en mesure de déterminer quand
détruire le monde. C'est une chose qu'Israël
estime inacceptable".
Lundi 6 juin 2005 : Lors d'une
intervention devant la commission des Affaires
étrangères et de la Défense de la Knesset
(parlement), le ministre de la Défense Shaul
Mofaz a indiqué que "les colons appelés à
être évacués de la bande de Gaza et de 4
colonies de Cisjordanie cet été seront
désarmés, par la force s'il le faut, peu avant
le début de l'opération de retrait"
ajoutant que "la collecte de ces armes se
fera sous la responsabilité des commandants des
régions militaires sud et centre. En cas de
refus de la part des colons de rendre ces armes,
qui sont propriété de l'armée, elle leur
seront prises de force". Les chefs du
Conseil des localités juives de Judée-Samarie
(Cisjordanie) et Gaza, le Yesha, (Moezet Yesha,
council of Jewish communities in Judea, Samaria
and the Gaza District) principale organisation de
colons, a aussitôt vivement dénoncé les propos
du ministre dans un communiqué qui précise :
"Les colons disposent de ces armes pour leur
auto-défense contre les terroristes et les leur
retirer les mettraient en danger". Le
ministre de la Défense a une nouvelle fois
souligné que les maisons des colons ne doivent
pas être démolies après leur départ indiquant
que "la démolition des maisons serait
coûteuse, elle ralentirait l'opération de
retrait, exposant ainsi à des dangers les
soldats devant assurer la sécurité de
l'opération de retrait". Selon les
organisations de défense de l'environnement, la
destruction des maisons laisserait un million de
mètres cubes de gravats estimant le coût du
déblaiement à 18 millions de dollars, sans
compter les dommages écologiques liés à une
telle opération.
Mardi 7 juin 2005 : La police a
dispersé à l'aide de grenades assourdissantes
lundi des Palestiniens qui lançaient des pierres
sur des Juifs à l'Esplanade des mosquées à
Jérusalem, 3ème lieu saint de l'Islam et 1er
site sacré du Judaïsme. Selon l'agence de
presse palestinienne WAFA (Palestine
News Agency), la police a autorisé à "des
groupes juifs extrémistes" de pénétrer
sur place, sous couvert de visites touristiques.
Ces affrontements sont intervenus lors de la
commémoration, à Givat Hatahmoshet (la colline
aux munitions), du "Jour de Jérusalem"
marquant le 38ème anniversaire de la
"réunification" de la ville, après la
guerre israélo-arabe de 1967 sous la
surveillance de 3 500 policiers. Lors de son
discours de clôture des cérémonies, le Premier
ministre Ariel Sharon a déclaré :
"Jérusalem est a nous pour l'éternité et
n'appartiendra plus jamais aux étrangers".
Le 30 juillet 1980, le Parlement a adopté une
"loi fondamentale" qui fait de
Jérusalem la capitale "réunifiée et
éternelle d'Israël", loi contestée et
rejetée par la communauté internationale. Les
Palestiniens veulent faire de Jérusalem-est la
capitale de leur futur Etat prévu pour 2005
selon la "Feuille de route". ** L'ancien
président de la Banque Mondiale de 1995 à
2005, remplacé par Paul
Wolfowitz, secrétaire adjoint
américain à la Défense, James Wolfensohn,
nommé par le Président George W. Bush envoyé
spécial du Quartette (Etats-Unis, Union
Européenne, Russie, ONU) pour le retrait
israélien de la bande de Gaza, est arrivé lundi
à Tel Aviv pour 5 jours de d'entretiens avec les
responsables israéliens et palestiniens
"pour discuter d'une série de problèmes
concernant le désengagement israélien de la
bande de Gaza et de secteurs du nord de la
Cisjordanie", selon un communiqué.
Mercredi 8 juin 2005 : Le ministre
travailliste sans portefeuille Haïm Ramon a
annoncé mardi à la radio militaire israélienne
qu'une rencontre entre responsables israéliens
et palestiniens portant sur la coordination du
retrait israélien de la bande de Gaza prévu
pour août 2005 s'est terminée sur un
désaccord, "les Palestiniens ont voulu que
nous leur remettions plus de données et ont
refusé de recevoir celles que nous étions
prêts à leur remettre. Je pense que c'est une
erreur de leur part". Les cartes que
devaient transmettre les autorités israélienne,
devaient mentionner avec précision le tracé du
système d'adduction d'eau et du réseau
électrique des implantations appelées à être
évacuées. Les experts palestiniens ont demandé
également des cartes détaillées des colonies
et des infrastructures militaires de la bande de
Gaza, ce que les Israéliens ont refusé. Le
ministre Haïm Ramon a précisé : "Il y a
des données que nous ne transmettrons pas car
elles ont une importance sécuritaire et nous ne
mettrons pas en danger (avant le retrait) la vie
de nos civils et de nos soldats. ** Selon un
sondage publié dans le quotidien Maariv, le
soutien des Israéliens au retrait de Gaza est en
baisse. Seuls 50 % des Israéliens soutiennent le
plan de désengagement, 34 % sont contre et 12 %
sans opinion.
Jeudi 9 juin 2005 : Dans une
interview donnée sur les ondes de la radio
publique, le ministre de la santé Danny Naveh,
du parti Likoud du Premier
ministre Ariel Sharon, a préconisé de reporter
l'application du plan de retrait de la bande de
Gaza après la violence qui a touché les
territoires palestiniens, où 5 Palestiniens ont
été tués et plusieurs autres blessés,
déclarant : "Nous ne pouvons pas
indéfiniment faire preuve de retenue face au
terrorisme palestinien. Il faudra reporter
l'application du plan de désengagement, car il
n'est pas question que celui-ci se déroule sous
le feu de l'ennemi". ** Le
ministre palestinien de l'Intérieur et de la
Sécurité nationale, Nasr Youssef, a rencontré
mercredi soir à Tel-Aviv le ministre israélien
de la Défense, Shaul Mofaz pour tenter de
"préserver l'accalmie".
Vendredi 10 juin 2005 : Les 10
juges sur les 11 composant la Cour suprême ont
déclaré jeudi que le plan de retrait de la
Bande de Gaza était légal rejetant les 12
pétitions déposées par des opposants au
retrait israélien de la Bande de Gaza et de 4
colonies isolées de Cisjordanie. La cour a
estimé que ce retrait ne violait pas les droits
des colons, considérant comme
"convenables" les indemnités prévues
par la loi et se contentant d'annuler une clause
fixant à 21 ans l'âge minimum pour les
percevoir. Chaque famille de colons qui sera
évacuée devra toucher des indemnités se
situant entre 200 000 et 400 000 dollars, selon
des critères tenant compte la durée de leur
séjour, la superficie de leur logement et le
nombre d'enfants. Un juge a considéré cette loi
comme illégale et demandé son annulation. La
direction des colons du Goush Katif, bloc de
colonies au sud de Gaza, a dénoncé dans un
communiqué "l'arrêt malheureux" et
"discriminatoire" de la Cour suprême.
Samedi 11 juin 2005 : ISRAEL -
PALESTINE : Seuls les fidèles musulmans âgés
de plus de 45 ans ont été autorisés vendredi
par la police israélienne à se rendre à la
prière sur l'esplanade des Mosquées à
Jérusalem. La police craint des incidents
violents de colons extrémistes juifs opposés au
plan de retrait du Premier ministre israélien
Ariel Sharon, prévu pour août 2005, et qui ont
promis de pénétrer sur le troisième lieu saint
de l'Islam pour manifester leur opposition à
l'évacuation des colonies juives de peuplement.
Selon la police, seuls les Palestiniens de
Jérusalem-Est, annexée par Israël, ou les
Arabes israéliens, seront autorisés à se
rendre sur l'esplanade des Mosquées.
Lundi 13 juin 2005 : La Cour
suprême a déclaré jeudi que le plan de
désengagement de la Bande de Gaza était légal,
levant ainsi le dernier obstacle au retrait
programmé pour cet été.
Mardi 14 juin 2005 : La Knesset
(parlement) a rejeté par 43 voix et 30 contre
une déclaration du premier ministre, Ariel
Sharon, sur la corruption au sein de son
administration, après un débat houleux. La
députée Zehava Gal-On du parti Yahad (gauche)
avait ainsi déclaré : "La corruption
politique se répand partout et sans crainte.
Tous les systèmes de défense et de contrôle se
sont effondrés. Cette situation s'est aggravée
sous votre gouvernement". 3 motions de
censure avaient été également déposées
contre le gouvernement Sharon par plusieurs
partis, le Shinouï (centriste laïque), la
formation Union nationale (extrême-droite), le
Parti national religieux (PNR), et la formation
Shass ultra-orthodoxe sépharade). Elles n'ont pu
aboutir n'ayant pu recueillir une majorité
absolue de 61 voix. Ces motions de censure
portaient sur la résurgence de la violence
criminelle au sein de la société israélienne
et la crise dans l'éducation nationale.
Jeudi 16 juin 2005 : Des
représentants israéliens et palestiniens du
comité israélo-palestinien chargé de
coordonner le retrait de la bande de Gaza,
réunis mercredi pour une première rencontre à
Tel Aviv ont annoncé qu'un accord a été
conclu. Il prévoit de transférer à l'Autorité
Nationale Palestinienne le contrôle sécuritaire
de la ville de Jénine en Cisjordanie avant le
retrait de la bande de Gaza prévu en août 2005.
** Le quotidien "Haaretz" a
rapporté dans son édition du dimanche 12 juin
2005 que Washington a imposé des sanctions à
Israël et renforcé ses pressions suite à la
vente de drones (NDLR. Avions sans pilote) de
combat de type Harpy, à la Chine. Le ministère
israélien de la défense, Shaul Mofaz, n'a ni
confirmé ni démenti cette information. Selon
"Haaretz", les Etats-Unis ont exigé
des informations sur 60 % des récents contrats
d'armes avec la Chine et ont réclamé un rapport
détaillé sur les exportations d'armes en
général. Dans l'attente de ces informations
Washington aurait gelé la coopération en vue de
la production d'un futur chasseur JSF (Joint
Strike Fighter), ainsi que la coopération sur
des systèmes électroniques de supervision du
champ de bataille destinés à l'armée de terre.
Ils auraient interrompu en outre la livraison de
matériel optique de vision nocturne et coupé
les contacts entre le Pentagone et le ministère
de la défense. En 2000, les Etats-Unis étaient
parvenus à faire renoncer Israël de fournir à
la Chine des avions Falcon, de type Ilyouchine-76
couplé avec un système radar d'alerte
ultra-sophistiqué AWACS. A la suite de la
résiliation du contrat, Israël avait dû verser
350 millions de dollars d'indemnités à Pékin. NDLR. Les
Etats-Unis accordent chaque année plus de 2,1
milliards de dollars (2005) à titre d'aide
militaire à Israël sur un total de 10 milliards
de dollars y compris les donations privées. En
plus de ces aides annuelles, les Etats-Unis
accordent des garanties bancaires comme ce fut le
cas en 2003 lors de la guerre en Irak pour un
montant exceptionnel d'1 milliard de dollars.
Vendredi 17 juin 2005 : Les 12
membres du tribunal épiscopal de l'Eglise
orthodoxe grecque ont voté jeudi à l'unanimité
la rétrogradation au rang de simple moine du
patriarche orthodoxe grec de Jérusalem Irénéos
1er, pour "actions anti-canoniques et
anti-ecclésiastiques". Le Patriarche
Irénéos Ier, 65 ans, qui a refusé de se
présenter à l'audience et clame son innocence,
était accusé d'avoir vendu pour plusieurs
millions de dollars à des investisseurs juifs 2
bâtiments de l'Eglise pour les transformer en
hôtels près de la porte de Jaffa, à
Jérusalem-est.
Samedi 18 juin 2005 : Le
quotidien "Jerusalem
Post" a annoncé vendredi que
l'Etat hébreu serait en train de construire une
barrière sous-marine à la frontière nord de la
bande de Gaza, destinée à empêcher des
"infiltrations terroristes" à la nage
en Israël, une fois que le retrait israélien de
la Bande de Gaza aura été effectué en août
2005. L'ouvrage consiste en un mur de béton
sous-marin s'enfonçant sur 150 mètres dans la
Méditerranée à partir du rivage, prolongé sur
800 mètres par une clôture flottante
s'enfonçant sous l'eau.
PROCHE-ORIENT : La Secrétaire d'Etat
américaine, Condoleezza Rice entame une
tournée de 6 jours dans cette région avec pour
objectif "d'accélérer les efforts en
faveur de la paix israélo-palestinienne, de la
stabilisation de l'Irak et de la démocratisation
dans le monde arabe". Condoleezza Rice se
rendra à Ramallah en Cisjordanie, Jérusalem,
l'Egypte et l'Arabie Saoudite.
Lundi 20 juin 2005 : La
secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a
rencontré dimanche le Premier ministre Ariel
Sharon. Leurs discussions ont porté notamment
sur la participation du Mouvement de la
résistance palestinienne aux élections
législatives palestiniennes.
Mardi 21 juin 2005 : Le ministre
(travailliste) Yitzhak Herzog a donné son feu
vert à la construction, car il y a un consensus
en Israël pour garder ces deux implantations
dans l'avenir, de 700 nouveaux logements dans 2
colonies juives de Cisjordanie de Maalei Adoumim
et de à Beitar Eilit. L'Etat hébreu est en
train de prolonger son "mur de
séparation" en Cisjordanie afin de placer
du côté israélien Maalé Adoumim et les
colonies du Goush Etzion, en dépit des
protestations internationales.
ISRAEL/PALESTINE : 5 mois après le sommet de
Charm El Cheikh en Egypte, le 8 février 2005, et
après la visite ce week-end de la Secrétaire
d'Etat américaine, Condoleezza Rice, le Premier
ministre israélien Ariel Sharon et le Président
de l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP),
Mahmoud Abbas, doivent se rencontrer mardi à
Jérusalem pour un sommet axé sur la
coordination du retrait israélien de Gaza et de
4 colonies juives de Cisjordanie, qui doit
débuter en août 2005. Israël réclame à l'ANP
une répression plus intenses des "groupes
terroristes" tandis que les Palestiniens
réclament toute une série de mesures pour
alléger le fardeau de l'occupation.
Mercredi 22 juin 2005 : Un train
reliait Haïfa à Beersheva, dans le sud du pays
est entré en collision avec un camion tombé en
panne sur les rails. 7 passagers ont été tués
et plus de 180 blessés. ISRAEL/PALESTINE
: Une rencontre entre le Premier
ministre Ariel Sharon et le Président de
l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud
Abbas, s'est tenue mardi à la résidence du
premier ministre à Jérusalem-ouest. Aucune
avancée n'a été enregistrée, les Israéliens
refusant tout premier pas tant que les
Palestiniens n'agiront plus fortement pour
"contenir les activistes et empêcher les
activités terroristes". Lors d'une
conférence de presse, le Premier ministre
palestinien, Ahmad Qoreï, qui a participé aux
entretiens, a estimé que "ce qui nous a
été proposé n'est pas suffisamment
satisfaisant pour qu'on puisse parler d'un
accord". Le mouvement Hamas a menacé de
rompre la trêve informelle en vigueur depuis le
sommet de Charm-el-Cheikh en date du 8 février
2005 critiquant le Président palestinien d'avoir
accepté la tenue d'une telle rencontre à
Jérusalem.
Lundi 27 juin 2005 : Le ministre
des Affaires étrangères Silvan Shalom a estimé
que l'élection présidentielle qui s'est
déroulée dimanche 26 juin 2005 en Iran, qui a
vu la réélection du président iranien Mahmoud
Ahmadinejad, "n'a pas été
démocratique" et a exhorté la communauté
internationale "à formuler une politique
unifiée et sévère à l'égard de l'Iran".
Le ministre de la Défense, Shaul Mofaz,
d'origine iranienne, a constaté de son côté
qu'après l'élection à la présidence de
Mahmoud Ahmadinejad, "le plus extrêmiste et
le plus conservateur des candidats",
"tous les centres du pouvoir dans le pays
sont désormais occupés par les groupes les plus
extrémistes". ** Le tribunal
de Jérusalem a a refusé dimanche 26 juin 2005
d'interdire la "gay pride" (marche
d'homosexuels) de Jérusalem prévue le 30 juin
et a ordonné au maire de la ville Uri
Lupolianski, juif ultra-orthodoxe, de verser 30
000 shekels (5 300 euros) d'amende statuant que
la "ville n'avait pas le droit d'empêcher
une manifestation publique au seul motif de
l'orientation sexuelle de ses
organisateurs". Environ 4 000 personnes
avaient participé en 2004 à la troisième
"gay pride" de Jérusalem, selon des
chiffres donnés par des organisations
homosexuelles. ** A
l'approche du retrait israélien de la Bande de
Gaza, prévu pour le 15 août 2005, le
gouvernement a approuvé dimanche 26 juin 2005,
avec 12 voix pour et 1 contre, un plan de
regroupement des familles évacuées de la Bande
de Gaza, à Netzanim, sur la côte sud d'Israël.
Plus d'un millier de familles, soit plus de la
moitié du nombre de celles qui vont devoir
quitter Gaza, se sont portées candidates à une
réinstallation à Netzanim. De nombreuses
critiques se sont élevées à l'annonce de cette
mesure. Les écologistes ont critiqué
l'urbanisation sauvage d'une zone de dunes tandis
que d'autres craignent l'achat de terres riches
à bas prix par de "vils
spéculateurs". Le principal mouvement de
colons, YESHA, (Moezet Yesha, council of
Jewish communities in Judea, Samaria and the Gaza
District) principale organisation de colons,
opposé au retrait de la Bande de Gaza) a
critiqué ce plan, accusant le gouvernement de
s'entêter à défendre un retrait mal organisé
plutôt que de combattre le terrorisme.
Mardi 28 juin 2005 : Plusieurs
milliers de personnes ont manifesté lundi 27
juin 2005 le long des principaux axes routiers du
pays, pour protester contre le retrait des
implantations juives à Gaza prévu le 15 août
2005.
Mercredi 29 juin 2005 : La police
est intervenue mercredi 29 juin 2005 contre des
extrémistes de droite qui tentaient de bloquer
les principales routes pour protester contre le
plan israélien de retrait unilatéral de Gaza
prévoyant l'évacuation le 15 août 2005 de 8
000 colons. ** Un soldat israélien a
été tué mercredi 29 juin 2005 et 5 autres
blessés lors d'affrontements avec le Hezbollah
chiite libanais à la frontière nord d'Israël,
dans la zone controversée des Fermes de Chebaa,
territoire de 20 m2 annexé par Israël lors de
la guerre des Six Jours et revendiqué par
Beyrouth. ** Malgré le déploiement
d'un important dipositif de police, 6 000 hommes,
des centaines d'adolescents ont réussi à
bloquer par intermittence la circulation sur le
périphérique de Tel-Aviv, aux entrées de
Jérusalem et Haïfa (nord) pour protester contre
le retrait israélien de la Bande de Gaza. 169
manifestants ont été arrêtés. Le Premier
ministre Ariel Sharon a indiqué lors d'une
réunion de son gouvernement que "la police
et les services de sécurité ont reçu ordre
d'utiliser tous les moyens pour éviter que des
routes soient bloquées" ajoutant :
"Nous ne permettrons pas à des gangs de
saper les assises du pays. Nous devons agir
contre eux avec une main de fer". Il a
également réclamé des "sanctions contre
les rabbins qui envoient des enfants bloquer les
carrefours".
Jeudi 30 juin 2005 : La ministre
de la Justice Tzipi Livni a réagi jeudi 30 juin
2005 après la diffusion par la télévision
israélienne d'images d'un jeune Palestinien de
16 ans, Khaled al-Astal, gisant inanimé, alors
que ses agresseurs, des colons extrémistes de
droite, lui jettent des pierres à bout portant
empêchant un infirmier de le soigner, les
militaires se contentant de tirer en l'air pour
les en dissuader. L'adolescent a été sauvé par
un journaliste israélien avec l'aide de
l'armée. ** Lors
dun colloque économique à Jérusalem, le
premier ministre Ariel Sharon a affirmé que
"certains essaient de faire chuter mon
gouvernement, et il y a des agitateurs
extrémistes qui compromettent le caractère juif
et démocratique dIsraël, mais ils ne
meffraient pas et jappliquerai le
plan de retrait". ** Dans un
entretien accordé au quotidien "Haaretz",
Ariel Sharon a qualifié l'agression contre
Khaled al-Astal, adolescent palestinien de 16 ans
"d'acte de sauvagerie, de vulgarité et
d'irresponsabilité". Il a déclaré :
"Nous ne pouvons laisser un petit groupe de
personnes transgresser la loi et imposer un
règne de la terreur". ** Selon le
quotidien "Haaretz", le conseiller
juridique du gouvernement, Menachem Mazuz, aurait
ordonné que les militants qui ont répandu des
clous et de l'huile sur la voie rapide Tel
Aviv-Jérusalem soient poursuivis pour mise en
danger de la vie d'autrui, un crime passible
d'une peine maximale de 20 ans de prison.
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