FRANCE,
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FRANCE, LUNDI 23 AOUT 2004
- Selon
l'Union française des industries pétrolières
(UFIP), la hausse du prix des carburants (qui est
déjà perçue à la pompe) est inévitable,
précisant que "c'est seulement au bout de 3
semaines que l'on note les meilleures
corrélations des prix à la pompe avec les prix
du brut". Le prix du baril a enregistré une
hausse de 30 % en 2 mois, le gazole de 5,8 % et
le super 1,2 % pendant cette période. Le baril
de brut a atteint 49,40 dollars (vendredi 20
août 2004), nouveau record absolu à la bourse
de New York. Certains experts évoquent un 3ème
choc pétrolier, comparable à ceux de 1973-74 et
de 1976-79. NDLR. Patrick Devedjian, Ministre
délégué à l'Industrie, auprès du ministre
d'Etat, ministre de l'Economie,
des Finances et de l'Industrie, a estimé
que la hausse du prix du pétrole ne menace pas
dans l'immédiat la croissance en France et situe
le danger à une hausse durable du baril à 50
dollars (lire notre édition du 20 août 2004)
ANTISEMITISME : Scène de
"nuit de cristal"
(Kristallnacht) au 5 rue Popincourt dans le
11ème arrondissement de Paris - à 3 jours du 60e anniversaire de la Libération
de Paris - où un incendie d'origine
criminel a ravagé, dans la nuit de samedi à
dimanche, un centre social juif de Paris, géré
par le Mouvement juif libéral de France
présidé par Francis Lentschner. Des
inscriptions nazies (croix gammées) et
antisémites "Sans les juifs, on serait
heureux" ou "mort aux juifs" ont
été retrouvées dans le centre, situé à 2
numéros de la
Synagogue du 7 de la rue Popincourt. Immédiatement
sur place, le maire socialiste de Paris, Bertrand
Delanoë, est venu pour marquer "la
solidarité de tous les Parisiens avec les
Juifs", constatant "un climat malsain
et dangereux" et promettant de ne pas
"céder un centimètre aux barbares".
Georges Sarre, député-maire d'arrondissement
(11ème) et porte-parole du Mouvement
républicain et citoyen (MRC ex-Mouvement des
Citoyens), s'est dit "consterné".
Christophe Girard, adjoint (Verts, écologiste)
chargé de la culture à la Mairie de Paris, a
exprimé son "dégoût et sa colère face à
l'ineffable, l'immonde et l'inacceptable".
Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin,
également sur place, a déclaré :
"L'ensemble des forces du pays seront
mobilisées pour que les criminels qui se livrent
à de tels actes puissent être rapidement
arrêtés et sévèrement punis". Jean-Paul
Proust, Préfet de police de Paris, a assuré
mobiliser "tous les services les plus
spécialisés, les services de la brigade
criminelle et toute la police scientifique et
technique", ajoutant : "Nous n'aurons
de cesse de retrouver les auteurs, de les
interpeller pour les présenter à la
justice" avec l'appui du Ministre de
l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des
Libertés locales, Dominique Galouzeau de
Villepin. Et, le Président de la République,
Jacques Chirac, a condamné "avec force cet
acte inqualifiable" et exprimé "sa
pleine solidarité aux responsables et au
personnel du centre ainsi qu'à l'ensemble de la
communauté juive de France". Le Conseil
représentatif des institutions juives de France
(CRIF) a fait part de son "indignation"
constatant que "c'est bien la haine des
Juifs qui les anime. Le CRIF demande aux
autorités de faire diligence pour arrêter et
condamner de façon exemplaire les responsables
de cet acte odieux qui défigure la France".
Le Grand rabbin de France Joseph Sitruk a
déploré que "nous faisons ce que nous
pouvons, et les choses continuent..." Le
Bureau national de vigilance contre
l'antisémitisme a exprimé "son émotion et
son inquiétude" à l'approche des fêtes du
Nouvel An Juif de ticheri 5765, (16 septembre
2004, Roch ha-Chanah, rappel de la création du
monde et de la souveraineté de Dieu). Le Parti
Communiste Français a assuré la communauté
juive "de sa sympathie et de son
soutien". Le président socialiste de la
région Ile-de-France Jean-Paul Huchon,
"consterné et indigné", souhaite de
faire de la lutte contre le racisme et
l'antisémitisme "une grande cause
nationale". Rappelant que sa région, (plus
gros budget d'Europe), "outre le
renforcement en 2005 de son programme d'aide à
la compréhension de la Shoah, est prête à
financer un grand programme pédagogique sur
l'antisémitisme et le racisme pour que les
jeunes apprennent à mieux vivre ensemble dans
les lycées". Le parti socialiste a
souligné que "cette nouvelle
agression" s'inscrivait dans "une
série insupportable". Enfin, l'Union des
Etudiants Juifs de France, UEJF, qui a clos ce
lundi son université d'été à Jérusalem en
Israël, a déploré "un antisémitisme
devenu le mode ordinaire d'expression de la
violence" et souhaité lancer une
"campagne grand public de sensibilisation
contre l'antisémitisme". Le président de
l'UEJF Yonathan Arfi est convaincu que
"seuls les médias peuvent aujourd'hui
sensibiliser le grand public. Leur coopération
nous est indispensable". L'Union des
Etudiants Juifs de France sollicitera dès
aujourd'hui, "par voie officielle chacun des
médias français afin de demander la mise à
disposition d'espaces publicitaires pour une
campagne grand public de sensibilisation contre
l'antisémitisme". Et, pour terminer, le
président de l'Agence juive (organisme
paragouvernemental chargé de l'immigration juive
en Israël), Salaï Meridor, a appelé la France
à "agir fermement" déclarant que
"le système légal français doit changer
d'attitude et frapper sans esprit de compromis
les auteurs de tels crimes". Pas de
commentaire officiel pour l'heure en Israël, où
le Premier ministre Ariel Sharon avait appelé en
juillet les Juifs français à quitter
"immédiatement" le pays pour fuir un
"antisémitisme déchaîné",
précisant 10 jours plus tard : "La place
des Juifs de France, mais aussi du monde entier,
est en Israël", lors de l'accueil de 300
Juifs français en Terre Promise. La communauté
juive de France (600 à 700 000 Juifs selon les
sources) est la plus importante d'Europe
Occidentale, répartie sur tout le territoire,
principalement à Paris, Lyon et Marseille. Pour
le Grand Rabbinat de France, le départ des juifs
de France "ne se pose pas", car
"nous sommes une partie de l'âme de ce
pays" rappelle Haïm Korsia, représentant
du Grand Rabbin Joseph Sitruk. Plus de
détails : Le B'nai
B'rith France, institution
internationale juive dont le siège mondial est
à Washington (USA), représenté à l'ONU avec
un statut d'organisation non gouvernementale. Très
impliquée dans la lutte contre l'antisémitisme
et le port du voile islamique à l'école,
dossier brûlant de la rentrée scolaire 2004.
Plus d'un millier de sans-papiers a manifesté
samedi à Paris de la place de la République à
l'église Saint-Bernard, où, le 23 août 1996,
les forces de police en grand nombre (1 000
hommes), sous les directives du Premier ministre
Alain Juppé (UMP), du ministre de l'Intérieur
Jean-Louis Debré, évacuaient dans la violence,
suite à la demande officielle de l'archevêché placé sous l'autorité de
Monseigneur Jean-Marie Lustiger, et, après avoir
défoncé à la hache les portes de l'église
Saint-Bernard, dans le XVIIIème arrondissement
de Paris, 210 Africains sans papiers et enfants
réfugiés ici depuis deux mois. Les manifestants
demandent la régularisation de tous les
sans-papiers, et protestent contre la "loi
Sarkozy", loi n° 2003-1119 du 26 novembre
2003 relative à la maîtrise de
l'immigration, au séjour des étrangers en
France et à la nationalité.
Christian Lambert, ancien patron du RAID
(Recherche assistance intervention dissuasion,
l'unité d'élite de la police nationale )
principal coordinateur des arrestations d'Yvan
Colonna (fils d'un ex-député socialiste,
assassin présumé du Préfet Claude Erignac le 6
février 1998, écroué) et de Charles Pieri
(considéré comme le dernier chef historique
vivant du FLNC, écroué) rejoindra la Corse ce
lundi pour y prendre ses fonctions de préfet
adjoint pour la sécurité auprès des préfets
de Corse-du-Sud et de Haute-Corse en vertu
d'une nomination lors du conseil des ministres du
26 juillet 2004. "Qu'on envoie Zorro, Rambo
ou Lambert, nous sommes d'un optimisme forcené
et nous ferons tout pour arriver à une solution
négociée du problème corse", a déclaré
Maurice Giudicelli, porte-parole du principal
mouvement indépendantiste Indipendenza.
Dominique Galouzeau de Villepin, Ministre de
l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des
Libertés locales, avait déclaré à la tribune
de l'Assemblée de Corse le 9 juillet 2004, en
l'absence des 8 élus nationalistes, que
"l'Etat ne cédera pas au chantage ou à la
menace". Plus de détails : Assemblée nationale - Corse (Loi
relative à la Corse)
Selon la préfecture du Bas-Rhin, 5 cas de
légionellose (infection respiratoire) affectant
des personnes affaiblies par la maladie ou
âgées de l'agglomération de Strasbourg ont
été enregistrées depuis 16 août 2004 et 1
décès le 13 août, dans le Haut-Rhin. La
légionellose est une maladie qui se traduit par
des troubles respiratoires associés à une forte
fièvre, non contagieuse. Sa déclaration est
obligatoire depuis 1987. Plus de
détails : Institut
National de Veille Sanitaire (INVS,
établissement public de l'Etat, placé sous la
tutelle du ministère
de la Santé et de la protection sociale, qui a
pour mission de surveiller l'état de santé de
l'ensemble de la population, et d'alerter les
pouvoirs publics en cas de menace pour la santé
publique).
Le réseau ferroviaire à très grande vitesse
(TGV) et expresse régionale de la SNCF a été
bloqué jusqu'a plus de 5 heures en raison
d'incidents techniques (l'arrachage de
caténaires) sur la ligne ferroviaire
Marseille-Nice.
Le Conseil d'Etat, plus
haute juridiction administrative en France, a
validé vendredi l'arrêté interministériel du
13 août ordonnant l'abattage de 4 "canis
lupus" (loups) dans les Alpes d'ici la fin
de l'année, alors que l'animal est une espèce
protégée par la Convention de Berne (1979) et
une directive européenne de 1992. Plus de
détails : ASPAS, Association
pour la protection des animaux sauvages.
Selon le ministère de la Justice, l'ancien
militant d'extrême-gauche italien, Cesare
Battisti, se serait soustrait à son contrôle
judiciaire. Le parquet général de la cour
d'appel de Paris va requérir la délivrance d'un
mandat d'arrêt à son encontre en raison d'une
procédure d'extradition demandée par l'Italie.
Cesare Battisti, 49 ans, ex-membre des
"Prolétaires armés pour le
communisme" réfugié en France depuis 1990,
sous la "protection" de la mairie
socialiste de Paris, a été condamné à la
réclusion criminelle à perpétuité en Italie
pour son implication dans 4 homicides en 1978 et
1979. Evadé de prison et réfugié en France -
refuge des dictateurs fortunés en fuite - Cesare
Battisti, gardien d'immeuble devenu écrivain et
père de famille, a bénéficié de l'engagement
du président François Mitterrand qui stipulait
que les anciens militants italiens d'extrême
gauche qui ont rompu avec leur passé ne seraient
pas extradés. 4 000 décisions de justice ont
été prononcées depuis 20 ans contre les
anciens "terroristes rouges". Plus de
détails : Notre édition du 3 juillet 2004 ; Les victimes de Battisti ; Livre : La Vérité sur Cesare Battisti de Fred
Vargas ; Rencontre de Cesare Battisti ; Non à l'extradition de Cesare
Battisti ; Appel de la Ligue des Droits de
l'Homme, LDH "La France doit respecter sa
parole".
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