FRANCE,
FIL-INFO-FRANCE ©, 2004, ARCHIVES,
FRANCE, VENDREDI 20 AOUT 2004
- Dominique
Galouzeau de Villepin, Ministre de l'Intérieur,
de la Sécurité intérieure et des Libertés
locales accompagné de Bertrand Delanoë, maire
socialiste de Paris et de Jean-Paul Proust,
Préfet de Police, Préfet de la Zone de Défense
de Paris, a ouvert les célébrations du 60ème
anniversaire de la Libération de Paris lors
d'une cérémonie dans la Cour du 19 août (1944)
de la préfecture de police de Paris, rendant
hommage aux "167 policiers tombés pour la
liberté des Parisiens". La préfecture a
servi de tête de pont pour les insurgés et les
"terroristes" (nom attribué aux
résistants par l'occupant allemand) jusqu'à y
accueillir la signature, le 25 août 1944, de la
reddition du général Dietrich von Choltitz,
(1894-1966), commandant des forces allemandes.
S'exprimant sur la radio Europe 1, (Chronique
audio de Jean-Pierre Elkabbach du 19 août 2004),
Patrick Devedjian, Ministre délégué à
l'Industrie, auprès du ministre d'Etat, ministre
de l'Economie, des Finances et de
l'Industrie, a estimé que la hausse du prix du
pétrole ne menace pas dans l'immédiat la
croissance en France et situe le danger à une
hausse durable du baril à 50 dollars (NDLR. A
New York, sa cotation était à 47,35 dollars le
18 août 2004 en raison des problèmes du géant
pétrolier russe Ioukos, des tensions en Irak et
d'une nouvelle baisse des stocks de brut et
d'essence aux Etats-Unis). Le Ministre a
confirmé le projet de réforme du réseau des
bureaux de la Poste, notamment
dans les zones rurales, tout en démentant la
fermeture de 6 000 bureaux sur les 17 000
actuellement. Patrick Devedjian a également
démenti les rumeurs de cagnottes en ces termes :
"Y a pas de cagnotte, on est couvert de
dette", rappelant que la France dépensait
20 % de plus qu'elle reçoit".
La hausse importante du SMIC (salaire minimun) de
8 % initialement programmée pour le 1er juillet
2005 "sera respectée dans sa
totalité" a annoncé Matignon, (Premier
ministre) à l'issue du premier conseil des
ministres de la rentrée 2004. Un dossier
défendu par Jean-Louis Borloo, Ministre de l'Emploi,
du Travail et de la Cohésion sociale qui
demandait le respect de l'application de la loi
Fillon (loi du 15 octobre 2002).
Politique incompréhensible du gouvernement de
Jean-Pierre Raffarin, qui le 28 juillet, avait
évoqué un étalement sur 2 ans la hausse de 8 %
du SMIC, "une mesure qui aurait permis à
l'Etat de faire des économies dans un contexte
de restrictions budgétaires" avait
souligné en juillet 2004, Nicolas Sarkozy,
Ministre d'Etat, ministre de l'Economie, des
finances et de l'industrie. NDLR. Dans ces
conditions, la France, déjà placée en état d'urgence financière, aura du
mal à ramener le déficit budgétaire en-dessous
de 3 % du PIB (produit intérieur brut) en 2005,
comme elle s'y est engagée vis-à-vis de
Bruxelles (4,1 % en 2003 et 3,6 % prévus pour
2004). A défaut, elle encourra des sanctions
financières. Enfin, rappelons l'avis sans appel
des experts du FMI , Fond
monétaire international, publié dans notre édition du 16 juillet 2004, condamnant
le train de vie de l'Etat et les 35 heures.
Alors que l'été révèle l'état
d'insécurité des banlieues dites
"sensibles", on apprend les motivations
éthniques de l'homme qui a tué un adolescent de
15 ans lundi à Nanterre,
(Haut-de-Seine). Le 16 août, à la cité Pablo
Picasso, Z. Vilotic, cuisinier au chômage de 49
ans d'origine yougoslave, père de famille, fait
ses courses avec ses enfants lorsque le jeune
Mohamed X roule à vélo sur son pied, après
avoir déjà heurté sa fillette d'un coup de
guidon. Ce dernier demande des excuses. Le jeune
en réponse crache sur le Yougoslave, sans savoir
que pour un Serbe il s'agit d'une très grave
insulte. Z. Vilotic prend soin alors de faire
monter ses enfants dans son véhicule d'où il
sort une batte de base-ball justement ramenée de
Serbie et dont il se servira pour asséner à
Mohamed X, 2 coups à la tête. Selon la police,
"la vie de la victime lundi soir n'était
pas en danger. Son décès est un dénouement
inattendu". Jacqueline Fraysse,
député-maire communiste de Nanterre, a quant à
elle exprimé sa consternation
"profondément bouleversée" par ce
drame "révoltant et absurde". Mohamed
X était selon sa famille "un enfant très
calme et poli", et son père veut saisir la
justice pour faire la lumière sur son passage à
l'hôpital où l'on n'y aurait pas fait de
scanner. Z. Vilotic a été mis en examen
mercredi pour "meurtre" et écroué.
Un Maghrébin a bien été frappé à la tête
dans une rue du XIIe arrondissement de Paris, le
samedi 14 août 2004 par Michaël Tronchon, alias
"Phinéas", mis en examen et écroué
depuis lundi à Lyon pour la profanation d'un
cimetière juif et une première agression à la
hachette d'un autre Maghrébin à Villeurbanne
(Rhône). Lire : DOSSIER PHINEAS
Aux pays des Droits de l'Homme, dont
la déclaration universelle du 10 décembre 1948,
stipule à l'article 5, "Nul ne sera soumis
à la torture, ni à des peines ou traitements
cruels, inhumains ou dégradants.", la Ligue
communiste révolutionnaire (LCR) a annoncé
qu'elle apportait son soutien "aux
prisonniers palestiniens (dont 15 % seraient des
enfants) engagés dans un mouvement de grève de
la faim contre leurs conditions de
détention", réclamant la suppression des
vitres les séparant de leurs parents durant les
visites, la fin des fouilles corporelles
"humiliantes" et des punitions en
cellules spéciales très étroites. Ce
mouvement, qui touche notamment les prisons de
Nafhah et Eshel (dans le sud d'Israël) ainsi que
celle de Hadarim (au nord de Tel-Aviv), tente
d'être brisé par l'armée israélienne qui y
organise des barbecues. En 1999, le nombre de
plaintes contre l'utilisation de la torture par
Israël, seul pays au monde où elle demeure
légale, a obligé la Haute Cour de Justice à
exclure 4 méthodes de torture, à savoir le
droit de "secouer" un homme, de le
tenir dans la position du "Shabach", de
le forcer à s'agenouiller dans la position de la
grenouille (quambaz) et de le priver de sommeil,
d'une manière autre que ce qui est inhérent à
l'interrogatoire. Les forces israéliennes
pratiquent également en amont, "la
loterie", où toute Arabe pris violant le
couvre-feu, est obligé de choisir parmi des
bouts de papier pliés, où sont écrites
diverses punitions telles que "jambe
cassée", "main fracassée",
"tête fracassée" et les soldats
administrent alors la punition sélectionnée,
selon de nombreux témoignages relatés par le
"Washington Post". NDLR. La
plupart des prisonniers sont détenus sur un
"ordre de détention administrative" de
6 mois, ce qui permet aux autorités
israéliennes d'emprisonner les Palestiniens,
sans inculpation ni jugement pour une période
indéfiniment renouvelable. Des ONG, organisations non
gouvernementales, comme Amnesty
International les considèrent dans ce cas comme
des "détenus politiques". Plus de
détails : L'usage de la torture par Israël ; LA TORTURE : LE QUOTIDIEN DES
PRISONNIERS PALESTINIENS ; Des
gardiens de prison brutalisent des femmes
palestiniennes prisonnières ; Le cauchemar des jeunes palestiniens ; LA COUR SUPREME SE FAIT COMPLICE
D'ACTES DE TORTURE ; Photo de Anan Labadeh, 31 ans,
prisonnier palestinien torturé en Israël,
devenu paraplégique (Cliché de Glenn Frankel --
The Washington Post) ; Israël admet disposer d'une prison
secrète ;
Le "Guantanamo" d'Israël
dévoile ses secrets ; Détenus palestiniens en danger ; L'Organisation
Mondiale contre la Torture (OMCT)
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