SOMMAIRE

ISRAEL,
FIL-INFO-ISRAEL ©, ARCHIVES, MAI 2005



Mardi 3 mai 2005 : Le ministre chargé des relations avec la diaspora Nathan Chtcharansky a démissionné du gouvernement. Il entend ainsi protester contre le retrait de la bande de Gaza et l'évacuation des 8000 colons prévus cet été 2005. Il estime que "ce retrait va affaiblir la possibilité d'établir une société palestinienne libre" tout en exacerbant "le terrorisme". Ancien militant pour les droits de l'Homme considéré comme le plus célèbre des "refuzniks" (juifs soviétiques auxquels Moscou refusait l'autorisation d'émigrer), Nathan Chtcharansky a passé 9 ans dans les prisons soviétiques sous l'accusation d'espionnage au profit des Etats-Unis. Il avait été ensuite libéré en 1986 lors d'un échange d'espions entre l'URSS et l'Occident. Nathan Chtcharansky avait fondé le parti russophone "Israel Be Aliya" qui a ensuite fusionné avec le Likoud du Premier ministre Ariel Sharon. Il a été successivement ministre du Logement, de l'Intérieur et du Commerce et de l'Industrie. ** Le gouvernement israélien a voté la création de la première université installée dans une colonie juive, à Ariel, dans le nord de la Cisjordanie. ** Israël a accueilli dimanche 1er mai 2005 en héros le nouveau gouverneur de sa banque centrale, Stanley Fischer, un banquier américain devenu le premier étranger promu à ce poste clé. Cet ex-numéro 2 de la Citibank américaine, est officiellement entré en fonction dimanche pour un mandat de 5 ans. A cette occasion, le ministre de l'Intérieur Ofir Pines lui a remis en personne ses papiers d'identité tout en le félicitant pour sa maîtrise de l'hébreu. Exceptionnellement, Stanley Fischer a pu conserver sa nationalité américaine. En règle générale, les candidats à des fonctions aussi "sensibles" doivent renoncer à leur nationalité étrangère s'ils en ont une. Considéré comme un expert en macroéconomie, il a participé à l'élaboration en 1985 d'un plan ayant permis de "casser" l'hyperinflation qui culminait en Israël à 440 % en rythme annuel. "C'est en grande partie grâce à ses conseils d'expert que nous avons redressé la barre", a rappelé Shimon Peres, vice-Premier ministre et chef de gouvernement de l'époque.

Lundi 2 mai 2005 :
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, accompagné d'une importante délégation de ministres, de hauts fonctionnaires et d'une centaine d'hommes d'affaires, est arrivé dimanche à Tel Aviv, la capitale, pour sa première visite officielle en Israël et dans les territoires palestiniens. La première visite d'un Premier ministre turc remonte à 1994 avec Tansu Ciller. Il devrait discuter avec les dirigeants israéliens du mur de séparation et réaffirmer son soutien aux Palestiniens. Il doit rencontrer le président israélien Moshe Katsav et le Premier ministre Ariel Sharon. La signature de plusieurs accords de défense, dont un d''environ 400 millions de dollars visant à la rénovation de 30 des chasseurs turcs F-4 Phantom que détient Israël, serait à l'ordre du jour. La Turquie et Israël entretiennent des relations économiques de longue date. Le commerce entre la Turquie et Israël est passé de 450 millions de dollars en 1996 à près de 2 milliards en 2004. Après sa visite en Israël, Recep Tayyip Erdogan doit se rendre lundi à Ramallah, en Cisjordanie, pour rencontrer le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre palestinien Ahmad Qoreï.

Mercredi 4 mai 2005 : Le bouclage total imposé depuis le 21 avril 2005 par l'armée israélienne sur les territoires palestiniens de crainte d'attentats durant la Pâque juive de Pourim a été levé lundi. Cette mesure ne concerne toutefois pas le secteur nord de la Cisjordanie.

Jeudi 5 mai 2005 : Le cabinet de sécurité présidé par le Premier ministre Ariel Sharon a annoncé le gel du transfert du contrôle sécuritaire de villes palestiniennes de Cisjordanie aux Palestiniens suivant ainsi les recommandations du ministre de la Défense Shaul Mofaz, qui accuse les Palestiniens de ne "pas vouloir désarmer les activistes recherchés".

Vendredi 6 mai 2005 : Hommage aux victimes de l'Holocauste, à l'occasion de la journée de la Shoah. Les sirènes ont retenti jeudi dans toutes les localités de l'Etat hébreu où les habitants ont observé 2 minutes de silence et d'immobilisation.

Lundi 9 mai 2005 : Le chef de l'Eglise grecque-orthodoxe en Terre Sainte, le Patriarche Irénéos Ier, 65 ans, a été officiellement démis de ses fonctions. Ce limogeage est survenu après que la presse israélienne eût révélé en mars 2005 que le patriarcat grec-orthodoxe a vendu pour plusieurs millions de dollars à des investisseurs juifs 2 bâtiments abritant des hôtels près de la porte de Jaffa, à Jérusalem-est. Les Palestiniens considèrent ce secteur annexé par Israël depuis juin 1967 comme la capitale de leur futur Etat. Après une carrière de 40 ans à l'Eglise, il est devenu le 140ème Patriarche grec-orthodoxe de la Ville sainte sous le nom de Irénéos Ier, le 13 août 2001, succédant à Diodoros Ier, mort en décembre 2000. L'Etat d'Israël n'a reconnu cette nomination que 2 ans plus tard, car il lui reprochait ses tendances pro-arabes et ses liens étroits avec le président défunt de l'Autorité Nationale Palestinienne, Yasser Arafat. ** Un colon juif de 34 ans, Neria Ofan, a été interpellé pour suspicion "d'implication avec le terrorisme" et placé immédiatement en "détention administrative" (NDLR. C'est-à-dire sans accusation ni jugement pendant 6 mois, puis renouvelable indéfiniment). Il est soupçonné de préparer des actes violents de résistance au plan de retrait israélien de la Bande de Gaza et d'une partie de la Cisjordanie qui doit débuter en août 2005. Un mandat d'arrêt permet de le maintenir en détention sans jugement jusqu'au 30 septembre 2005. Il est rare que la procédure de "détention administrative" soit utilisée à l'encontre d'Israéliens. Les Palestiniens sont souvent incarcérés de cette façon dans des conditions de détention décriées par les organisations de défense des droits de l'homme. Plus de détails : Les prisonniers palestiniens ** Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a décidé de ne pas libérer "pour le moment" 400 prisonniers palestiniens estimant que le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, "n'a pris aucune mesure pour juguler le terrorisme qui continue de plus belle" ajoutant : "Lorsque les Palestiniens respecteront les engagements pris à Charm el-Cheikh, nous ferons de même, mais pas avant".

Mardi 10 mai 2005 : L'Etat hébreu a commémoré lundi le 60e anniversaire de la victoire des armées alliées sur l'Allemagne nazie. Le ministre de la Défense, Shaul Mofaz a participé à une cérémonie au Mémorial Yad Vashem de Jérusalem consacré au souvenir et à l'étude de la Shoah, le génocide des Juifs par les Nazis en présence d'ambassadeurs et de centaines de vétérans juifs ex-combattants des Alliés, qui ont combattu pour la plupart dans les rangs de l'Armée Rouge contre les soldats nazis. Un millier d'anciens combattants de la Seconde guerre mondiale et de soldats israéliens ont ensuite défilé au centre-ville de Jérusalem, puis assisté à un concert donné en leur honneur. ** Les forces de sécurité israéliennes ont bouclé lundi la vieille ville de Jérusalem et a limité l'accès des fidèles musulmans à l'Esplanade des Mosquées aux personnes âgées de plus de 45 ans dans la crainte que des extrémistes juifs ne viennent prier sur l'Esplanade des mosquées. Près de 5 000 fidèles musulmans, Palestiniens ou Arabes israéliens, s'étaient rassemblés sur l'Esplanade, se disant "prêts à défendre de leur vie ce site sacré contre toute intrusion d'une poignée de militants du groupuscule juif d'extrême droite Revava", selon des témoins. Des affrontements ont opposé la police israélienne à de jeunes Palestiniens . Elle a lancé des gaz lacrymogènes puissants sur la foule faisant 11 blessés parmi les manifestants. 7 policiers ont été blessés. Durant ces dernières semaines des centaines de colons et d'extrémistes juifs ont tenté de pénétrer sur l'Esplanade des Mosquées pour tenter d'y construire le troisième temple et sont prêts à détruire le dôme du Rocher (mosquée d'Omar) et la mosquée al-Aqsa, troisième lieu saint de l'islam après la Grande Mosquée de La Mecque et la mosquée du Prophète à Médine en Arabie Saoudite. Située dans le secteur arabe de la Ville sainte, annexé par Israël, l'Esplanade des mosquées, appelée par les Musulmans "Al-Haram al-Charif" ("Noble sanctuaire") est aussi le lieu le plus sacré du judaïsme. ** Dans un entretien à la télévision publique, le premier ministre Ariel Sharon a confirmé le report de 3 semaines du retrait d'Israël de la bande de Gaza et de 4 colonies de Cisjordanie, précisant que l'évacuation des colons ne pourrait pas commencer avant le 15 août 2005. Une enveloppe de 600 millions de dollars pour financer les indemnités des colons et les dépenses militaires du retrait a été allouée par le gouvernement dans le budget 2005. Le coût total du retrait a été fixé à 1,5 milliard de dollars, et les dépenses seront étalées sur les années budgétaires 2006 et 2007. ** ANTISEMITISME : Le plus grand nombre d'actes antisémites des 15 dernières années a été recensé en 2004, a indiqué l'Institut pour l'étude de l'antisémitisme et du racisme contemporain de l'Université de Tel-Aviv. L'année 2004 a été la pire en terme de nombre, de fréquence et de nature des actes antisémites", précise l'institut dans un communiqué publié le jour où Israël commémore le souvenir de l'Holocauste. "Les attaques physiques contre des Juifs ont particulièrement marqué" l'année 2004. En 2004, 500 incidents violents ont été recensés, dont 20 avec l'intention de tuer, contre 360 pour l'année 2003. En France, le nombre d'incidents sérieux recensés est passé de 64 en 2003 à 96 en 2004. Les immigrants "frustrés" Musulmans sont désignés comme principaux auteurs parmi les jeunes. En Grande-Bretagne 532 incidents ont été recensés, soit le nombre le plus important depuis 1984, dont 84 incidents graves. Au Canada, un total de 854 incidents a été recensé, dont 52 graves, soit le double des incidents recensés en 2003. La propagande anti-israélienne virulente et l'anti-américanisme sont les principaux facteurs de l'incitation à la violence contre les Juifs, selon Stephen Roth Institute en Israël.

Jeudi 12 mai 2005 : Dans un entretien publié mercredi dans le quotidien "Yediot Aharonot", le ministre de la Défense, le lieutenant-général Shaul Mofaz, a décidé de "réduire de manière sensible la durée du service militaire obligatoire des appelés et cela sera effectif d'ici le 58ème anniversaire de l'Indépendance" de l'Etat d'Israël (en 2006). En mars 2005, le gouvernement avait entériné à l'unanimité un projet de réforme du système de mobilisation des réservistes de l'armée israélienne. Selon cette réforme, des milliers d'Israéliens seront exemptés des périodes de réserve, et celles-ci seront limitées à 14 jours par an, les officiers pouvant être appelés quant à eux pour des périodes de 23 jours, l'âge limite étant fixé à 40 ans. Shaul Mofaz a ajouté qu'il entendait présenter en ce sens une loi devant la Knesset (parlement) fin mai 2005. Selon le Centre Jaffee d'études stratégiques de Tel-Aviv, l'armée israélienne compte 631 500 militaires, dont 445 000 réservistes qui effectuent des périodes d'un mois par an, voire davantage en cas d'urgence. ** Commémoration du 57ème anniversaire de la création de l'Etat hébreu. Dans la crainte d'attentats, les services de sécurité israéliens ont procédé au bouclage total des territoires palestiniens. Le dispositif de sécurité a été renforcé autour de Jérusalem. SUISSE / PALESTINE : Le Centre pour le droit au logement et les expulsions (Cohre) a publié mercredi à Genève conjointement avec le "BADIL Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights, un document historique de 150 pages intitulé "A HISTORY OF THE LEGALLY SANCTIONED JEWISH-ISRAELI SEIZURE OF LAND AND HOUSING IN PALESTINE" (format pdf) qui dénonce la confiscation des terres palestiniennes. Selon ce document, si la "barrière de sécurité" est achevée comme prévu, les Palestiniens n'occuperont plus que 8 % du territoire de la Palestine d'avant la création de l'Etat hébreu en 1948. Le "mur" (mur de l'Apartheid selon les Palestiniens, barrière de sécurité anti-terroriste selon Israël) érigé par l'Etat hébreu devrait réduire de 15 % le territoire contrôlé par les Palestiniens en Cisjordanie. De 2000 à 2003, les Israéliens ont pris possession de 848 km² supplémentaires, selon le Cohre. En 1948, les Israéliens possèdaient moins de 10 % du territoire en Palestine. Aujourd'hui, ils contrôlent directement ou par des moyens militaires près de 90 % du même territoire. Le directeur du Cohre Scott Leckie a mis en cause une législation israélienne qui, au fil des ans, a permis "la confiscation à une large échelle des terres palestiniennes et leur transfert sous contrôle israélien". Il ajoute qu'un "Etat palestinien viable est de moins en moins réaliste, en raison également du manque de contiguité territoriale entre Gaza et la Cisjordanie" rappelant que plus de 5 millions de réfugiés palestiniens ont fui l'occupation israélienne et ne peuvent pas rentrer chez eux. Plus de détails : Une longue histoire d'annexions (France Palestine) ; Campagne contre le mur de l'apartheid

Samedi 14 mai 2005 : Le ministre des Affaires étrangères Silvan Shalom a jugé "très grave" la menace de l'Iran de reprendre ses activités de conversion de l'uranium nécessaires pour acquérir un armement nucléaire, ajoutant qu'il "est impératif de transférer le dossier nucléaire iranien de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) au Conseil de sécurité de l'ONU". "Ce qui est particulièrement grave c'est qu'à partir du moment où l'Iran aura une arme nucléaire, son régime aura un sentiment d'impunité, le poussant à appuyer encore plus des groupes terroristes", a indiqué Silvan Shalom.

Mardi 17 mai 2005 : 2 juifs extrémistes ont été interpellés lundi alors qu'ils tentaient de se procurer un missile anti-char pour tirer sur la mosquée d'Al-Aqsa à Jérusalem, troisième lieu saint de l'Islam. Ils ont été arrêtés avant d'avoir pu mener à bien leur plan.

Mercredi 18 mai 2005 : Yoav Ellul, président du conseil de la colonie de Gadid, au sud-ouest de Khan Younès, dans la Bande de Gaza, a indiqué mardi que "plus d'une famille de colons sur 4 de la bande de Gaza a signé un accord pour être relogée au sud d'Israel, dans le cadre du plan de retrait des troupes israeliennes prévu pour le mois d'août" 2005 précisant que "lundi, 430 familles ont donné leur accord pour un relogement et 600 devraient suivre leur exemple dans la prochaine semaine". Lundi soir, des opposants au plan de retrait de la Bande de Gaza et de Cisjordanie, préparé par le Premier ministre Ariel Sharon, avaient bloqué le trafic routier sur plus de 100 intersections dans le pays, brûlé des pneus et organisé des "sittings". 300 manifestants avaient été arrêtés. ** Le nouveau chef du Shin Beth, le service de sécurité intérieure d'Israël, Youval Diskin, qui s'exprimait mardi devant la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense réunie à huis clos, s'est dit inquiet des risques encourus en Israël par l'émergence éventuelle d'un "terrorisme juif", après les menaces lancées contre l'actuel chef du gouvernement, Ariel Sharon, et le meurtre en 1995 de son prédécesseur travailliste Yitzhak Rabin par un extrémiste juif religieux, Yigal Amir, opposé au processus de paix avec les Palestiniens. Youval Diskin avait été nommé par le Premier ministre Ariel Sharon le 10 février 2005 et a remplacé début mai Avi Dichter, qui a occupé ce poste pendant 5 ans. Youval Diskin, qui occupait jusqu’à présent le poste d’adjoint de Dichter, était "responsable du département arabe et coopérait étroitement avec l’armée, dans le cadre de ses opérations ciblées contre les terroristes".

Vendredi 20 mai 2005 : Le ministre israélien de la Défense, Shaul Mofaz, a annoncé jeudi que l'armée israélienne allait reprendre ses attaques ciblées contre "tout Palestinien tirant des obus de mortier qui sera désormais automatiquement désigné comme une cible potentielle par l'armée israélienne". Selon Shaul Mofaz, la police palestinienne ne respecte pas ses obligations pour empêcher les violences. L'Etat hébreu avait repris mercredi ses attaques ciblée par hélicoptère, tuant un membre du Hamas par un tir de missile sur des militants palestiniens. Il s'agissait de la première frappe de ce type depuis la trêve du 8 février 2005 et avait entraîné en représailles des tirs de mortiers sur des colonies israéliennes par des résistants du mouvement Hamas. ISRAEL/PALESTINE : Kieran Prendergast, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l'ONU, a appelé jeudi devant le Conseil de sécurité de l'ONU lors de la présentation de son exposé sur la situation au Moyen-Orient, Israël à coopérer plus directement avec l'Autorité palestinienne déclarant : "Il n'y a pas de doutes quant à la légitimité des préoccupations d'Israël en matière de sécurité. L'Autorité palestinienne doit renforcer ses efforts pour faire cesser toute activité violente et pour produire des résultats tangibles sur le terrain. Parallèlement, Israël devrait faire plus pour soutenir l'Autorité palestinienne dans sa tâche difficile". Kieran Prendergast a lancé un appel urgent à Israël pour qu'il travaille directement avec les Palestiniens à la recherche des moyens de mettre en oeuvre les engagements pris à Charm el-Cheikh en Egypte précisant que "des retards dans la restitution des villes palestiniennes restantes et dans la libération des prisonniers ne pourront que compromettre gravement l'action du Président de l'Autorité palestinienne". Kieran Prendergast s'est dit "extrêmement préoccupé" par la poursuite de la construction du mur alors que la "Cour suprême israélienne est revenue sur sa décision de suspendre la construction autour de la colonie de peuplement d'Ariel" en Cisjordanie. Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l'ONU s'est inquièté de ce que "le parcours du mur dans cette zone pénètre profondément dans le Territoire palestinien" et s'est dit "conscient des dangers que cette situation représente pour la vie quotidienne des Palestiniens mais aussi pour l'issue des négociations bilatérales". ** Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a annoncé jeudi dans un communiqué que Sir Kieran Prendergast, en poste depuis mars 1997, allait prendre sa retraite. Il quittera le Département des affaires politiques à la fin du mois de juin 2005 mais demeurera un membre du personnel jusqu’à la fin de l’année.

Lundi 23 mai 2005 : La première dame des Etats-Unis, Laura Bush, est arrivée dimanche dans ce pays pour une visite de 24 heures.

Mercredi 25 mai 2005 : Le ministre de la Défense Shaul Mofaz a rencontré lundi à Tel Aviv le ministre palestinien de l'Intérieur Nasser Youssef à propos du retrait israélien de la bande de Gaza qui doit débuter en août 2005. Selon des sources palestiniennes, "peu de progrès ont été réalisés" : Shaul Mofaz refuse de poursuivre le transfert à l'Autorité autonome du contrôle des villes de Cisjordanie ainsi que les libérations de détenus palestiniens.

Jeudi 26 mai 2005 : Des opposants israéliens au retrait de la Bande de Gaza ont bloqué une grande artère de Tel Aviv, la capitale, à l'heure de pointe, mercredi soir, en brûlant des pneus. La police est intervenue pour évacuer les manifestants.

Lundi 30 mai 2005 : Le gouvernement réuni dimanche en conseil des ministres a approuvé la libération de 400 prisonniers palestiniens par 18 voix pour et 3 contre. Une commission ministérielle doit maintenant établir la liste des prisonniers qui seront libérés. Israël a promis la libération de 900 Palestiniens dans le cadre de l'accord conclu avec les Palestiniens lors du sommet de Charm-el-Cheikh en Egypte le 9 février 2005. 500 avaient été libérés le 21 février 2005. Plus de 7 000 prisonniers palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes dans des conditions de détention décriées par les organisations de défense des droits de l'homme.

Mardi 31 mai 2005 : La Knesset (Parlement) a voté lundi 30 mai 2005 par 25 voix pour et 8 contre l'extension de l'état d'urgence pour une année supplémentaire, en vigueur depuis la création de l'Etat hébreu le 14 mai 1948. Pour le député du Likoud Ehoud Yatom, président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense à la Knesset, "il est nécessaire de prolonger l'état d'urgence à un moment où la commission planche sur des propositions de loi qui prendraient en compte certaines des mesures prises dans le cadre de l'état d'urgence et en rejetteraient d'autres". Le député du Balad Djamal Zhalka estime cette extension d'un an "insupportable" et appelle à "son abolition".



 

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