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FRANCE, FIL-INFO-FRANCE
©, ARCHIVES, FRANCE, MERCREDI 4 MAI 2005
- SANTE
PUBLIQUE : Selon un bilan publié mardi par l'Institut de
veille sanitaire (InVS), 6 098 cas de
tuberculose ont été déclaré en 2003 (en
France). Une maladie qui reste "fortement
liée au statut social" et très répandue
parmi les personnes les plus vulnérables, sans
domicile fixe, les personnes incarcérées, les
migrants. La tuberculose qui est une maladie à
déclaration obligatoire depuis 1964, a
régulièrement régressé dans la population
française jusqu'en 1997, malgré une
recrudescence entre 1991 et 1995, liée à
l'émergence du sida. Parmi les personnes de
nationalité française ou nées en France, le
nombre de nouveaux cas par an pour 100 000
habitants continue de décroître de 6 % par an
depuis 1997. Mais chez les migrants, elle est
"13 fois supérieure au reste de la
population et augmente de 8 % chaque année
depuis 1997", précise Jean-Claude
Desenclos, responsable du département des
maladies infectieuses à l'InVS, dans le Bulletin épidémiologique
hebdomadaire (BEH) n°17-18/2005
publié mardi 3 mai 2005.
FMI : Le Président de la
République, Jacques Chirac, a reçu le mardi 3
mai 2005 à Paris, au Palais de
l'Elysée, Rodrigo Rato, directeur
général du Fonds monétaire international FMI (NDLR.
Ancien ministre des finances du gouvernement
espagnol de droite de José Maria Aznar). A cette
occasion, évoquant la question du financement du
développement, qui doit être l'un des
principaux sujets à l'ordre du jour du sommet du
G8 à Gleneagles (Ecosse), en juillet 2005 et du
sommet de l'ONU en septembre 2005 à New York, le
Chef de l'Etat a demandé une nouvelle fois une
politique "beaucoup plus active en faveur
des pays pauvres". Jacques Chirac et son
interlocuteur ont abordé la question d'une
taxation internationale qui permettrait de
doubler le montant annuel de l'aide publique au
développement. L'idée de la création de cette
taxe figure dans une lettre adressée en juin
2004 par le Président de la République à une
soixantaine de chefs d'Etat et de gouvernement.
MEDIAS - OTAGES : Les autorités françaises
ont "de très bonnes raisons de penser"
que Florence Aubenas, journaliste française
enlevée à Bagdad le 5 janvier 2005 avec son
guide irakien, Hussein Hanoun, est
"vivante", a déclaré mardi soir le
directeur du quotidien Libération, Serge July. Plus de
détails : Pour Florence Aubenas et Hussein
Hanoun
MEDIAS - LIBERTE : Le Parquet
de Paris dirigé par Jean-Claude Marin,
"étudierait" un "dossier"
suite à l'envoi d'une lettre de Pierre Martinet,
auteur de "Un Agent sort de l'ombre",
(ancien agent de la DGSE, Direction générale de
la sécurité extérieure jusqu'en 2001, les
services secrets français), dénonçant
l'espionnage en 2002, y compris par filatures,
sur ordre de Gilles Kaehlin, un ancien policier
devenu chef de la sécurité de la chaîne
crytée privée Canal+, de Bruno
Gaccio, fondateur et animateur de l'émission
satirique les "Guignols de
l'info", par des agents de la
direction de Canal+. Un espionnage qui aurait eu
pour but de tenter de discréditer Bruno Gaccio,
qui s'opposait alors à la direction de Canal+,
notamment à son nouveau P-DG, Xavier Couture,
qui avait succédé à Pierre Lescure dans un
climat de vive polémique. La direction de Canal+
nie les accusations portées dans cet ouvrage.
Gilles Kaehlin, directeur des "moyens
généraux" de Canal+ mis en cause dans
l'affaire "d'espionnage" au sein de la
chaîne, a annoncé sa démission pour le 6 mai
2005.
EMPLOI - RECLASSEMENT : Le ministre
de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion
sociale, Jean-Louis Borloo, et le ministre
délégué aux Relations du travail Gérard
Larcher ont signé avec les
partenaires sociaux un accord interprofessionnel
permettant pour la première fois de reclasser
des salariés de PME touchés par des
licenciements économiques. Créée par la loi de
cohésion sociale du 18 janvier 2004 pour
"rétablir une équité face aux grands
groupes", la Convention de reclassement
personnalisé, CRP, (explicatif
de 25 pages en format Pdf), concerne
les entreprises de moins de 1 000 salariés. Le
ministre de la Cohésion sociale s'est engagé à
ce que le dispositif soit effectif à compter du
1er juin 2005, après son examen par le Conseil
de l'emploi, des revenus et de la cohésion
sociale, CERC, le 10 mai 2005. Le ministre a
promis la promulgation des textes législatifs
"au plus tard le 21 mai" 2005. NDLR. Le
CERC a été créé par le décret 2000-302 en Conseil
d'Etat du 7 avril 2000, après la suppression du
Centre d'étude des revenus et des coûts (Cerc).
Plus de détails : PLAN DE COHESION SOCIALE
EMPLOI - SOLIDARITE : Patrick Mayo a été
frappé, dans sa traversée des Monts du Lyonnais
avec son équipée solidaire, la "Marche
pour l'emploi des seniors", par des trombes
d'eau et de la grêle, une dureté de la vie qui
s'efface aux "contacts des gens de la France
profonde", et qui "renforcent"
Patrick dans sa détermination à poursuivre sa
course à l'emploi. Patrick Mayo, chef de projet
informatique au chômage, est à mi-parcours de
son épreuve, soit 497 km des 1 000 kilomètres
qu'il effectue à travers la France dans le but
de "porter le message des revendications des
seniors, laissés pour compte en matière
d'emploi". Il arrivera le mercredi 4 mai
vers 16 heures à l'hotel de ville place de la
Comédie à Lyon en Rhône Alpes, via Joux
le 3 mai 2005 où il a reçu un bon accueil. Mais
il faut penser à tous ceux qui ne pourront se
déplacer, cet événement social sera retransmis
sur Télé Lyon Métrople TLM. Patrick Meuleman
annonce également que le 12 juin 2005 un
collectif "quinquas citoyens" met en
place un projet de rassemblement devant les
préfectures des personnes (chômeurs, familles,
amis...) en faveur des quinquas
"marginalisés" par la perte du statut
social de "contribution à la collectivité
par le travail et l'emploi". NDLR. Parti de
Fontainebleau (Seine-et-Marne) le 20 avril 2005
il devrait arriver à Strasbourg le 24 mai 2005.
Un rassemblement étant prévu à Paris le 25 mai
2005. Un itinéraire complet est disponible en
format Pdf, sur son site Internet où chacun peut
s'y exprimer et apporter son soutien par une
simple signature. A suivre... Plus de détails : http://marchemayo.free.fr/
; 01net/actualités/ Patrick Mayo ;
http://quinquascitoyens.hautetfort.com/
POLITIQUE - CONSTITUTION - NON : "Le
traité constitutionnel est si indéfendable que
Jacques Chirac en invente un autre", a
estimé le Parti communiste français PCF à la
suite de l'intervention du Président de la
République, mardi soir sur une chaîne de
télévision. "Au mépris de la vérité, au
mépris du texte, le président de la République
a choisi, pour sa deuxième séquence de
propagande pro-constitutionnelle, la
contre-vérité et l'insulte", ajoute le PCF
dans son communiqué. Estimant "indigne
(...) de faire croire que les partisans du non de
gauche, qui sont la principale force du non et
aspirent à une autre Europe (...) seraient en
réalité des anti-Européens. Le maniement de
l'insulte ne saurait servir d'argument politique
et les Français ne s'y laisseront pas
prendre". Le Parti communiste estime que
Jacques Chirac "ment aux Françaises et aux
Français, purement et simplement, lorsqu'il
prétend que les services publics seraient enfin
reconnus, alors que c'est précisément le
contraire, ou que les Etats pourraient y
contribuer par des aides".
POLITIQUE - CONSTITUTION - OUI : François
Bayrou, président de l'UDF, (Droite) et Daniel
Cohn-Bendit, co-président du groupe des Verts (Gauche)
au Parlement européen, ont plaidé ensemble pour
le Référendum portant sur la Constitution européenne du 29 mai
2005, lors d'une réunion-débat à la faculté de droit et de
sciences politiques de Nantes, (Loire
Atlantique), le mardi 3 mai 2005.
Suite "OUI" : Le
président de l'Union pour un Mouvement
Populaire, UMP, (Droite) Nicolas Sarkozy a estimé
lors d'une réunion publique tenue au Palais des
Congrès de Marseille, que le n°2 du Parti
socialiste et partisan du "Non
socialiste", Laurent Fabius, confond
"la grande idée de l'Europe avec la petite
histoire du PS", déclarant : "Fabius a
toujours dit oui à l'Europe. Et voilà qu'il dit
non". Le président de l'UMP était
accompagné de Jean-Claude Gaudin,
sénateur-maire de la ville, Renaud Muselier,
secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et
premier-adjoint au maire, les députés UMP
François Baroin, Christian Estrosi et Luc
Chatel. Jean-Claude Gaudin a mis en garde contre
un vote négatif le 29 mai "qui mettrait la
France au piquet, au coin comme un enfant
capricieux" qui "resterait sur le bord
d'un quai".
DROITS DE L'HOMME : "Les lois dites
Sarkozy (NDLR. Loi n° 2003-239 du 18 mars 2003 pour la
sécurité intérieure) ne produisent que
souffrances et exclusions, c'est une véritable
plaie ouverte pour notre démocratie" ont
dénoncé des militants des Droits de
l'Homme témoins d'une "répression
brutale" lors de l'évacuation des 12
sans-papiers en grève de la faim depuis 47 jours
contre leur gré du local parisien où ils
s'étaient réfugiés. Le 9e collectif des
sans-papiers de Paris a appelé à un
rassemblement de soutien mardi en fin de journée
devant la Bourse du travail, dans le 3ème
arrondissement de Paris. "Le préfet de
police a demandé aux équipes médicales des
sapeurs-pompiers de Paris de procéder à
l'évacuation sanitaire des personnes dont
l'état de santé nécessite une
hospitalisation", a annoncé une
porte-parole de la préfecture de police. C'est à
l'aube et sous la surveillance d'importantes
forces de police, que les "sans
papiers" ont été dirigés vers 3 hôpitaux
de Paris ou de banlieue.
RELIGION - ANTISEMITISME :
L'archevêque de Paris, Monseigneur André
Vingt-Trois, ancien Archevêque de Tours nommé
en février 2005 en remplacement du Cardinal et
académicien Jean-Marie Lustiger, 78 ans, été
reçu lundi 2 mai 2005 par Roger Cukierman,
président du Conseil
représentatif des institutions juives de France CRIF et
vice-président du Congrès Juif Mondial dans la
crypte du Mémorial de la Shoah à Paris au cours
d'une cérémonie où les 2 parties ont voulu
faire de leur relation un modèle pour la
coexistence interreligieuse. Dans ce lieu
"évocateur du passé encore récent",
Mgr Vingt-Trois a appelé à la vigilance
nécessaire (
) à l'égard de discours ou
d'actes antisémites". "Nous sommes
très conscients et plus encore en ce lieu
que l'antisémitisme rampant et discret
peut devenir l'un des éléments favorables au
déclenchement de la persécution", a-t-il
souligné. Le président du CRIF, Roger
Cukierman, qui a insisté sur la "réelle
amitié entre l'Eglise et les Juifs, a accordé
aux papes Jean XXIII et Jean Paul II le crédit
du rapprochement entre les 2 religions". Les
changements à la tête de l'Eglise catholique,
à Paris comme au Vatican, ne nous laissent pas
indifférents", a souligné le président du
CRIF qui a rendu hommage à Jean Paul II.
"Ce pape, dont on a dit dans d'autres
domaines qu'il fut conservateur, se révéla
vis-à-vis des Juifs particulièrement audacieux,
innovateur et fraternel", a-t-il dit,
exprimant sa confiance envers son successeur
Benoît XVI. "Nous serons à vos côtés
pour renforcer le dialogue entre catholiques et
juifs. Nous serons à vos côtés pour que nos
relations servent d'exemple aux relations que
vous et nous pouvons avoir avec les autres
religions pratiquées dans notre pays", a
ajouté Roger Cukierman. Enfin, Mgr Jean-Marie
Lustiger s'est pour sa part félicité de la
"confiance joyeuse" de nombreuses
communautés juives envers les catholiques. NDLR.
Pendant l'ocupation allemande, lors de la seconde
Guerre mondiale, Aron Lustiger jeune Juif de 17
ans, a été caché sous un faux nom dans un
petit séminaire catholique à Orléans, sous la
protection du successeur de Monseigneur Touchet
(1926), Monseigneur Courcoux, alors évêque
d'Orléans, qui a fit son éducation. Il adoptera
le prénom francisé de Jean-Marie en recevant le
baptême. Sa mère a été arrêtée à Paris et
mourrut au camp de concentration d'Auschwitz en
Pologne. Son père fut également déporté mais
revint des camps furieux de découvrir plus tard
que son fils avait effectivement laissé la
religion juive pour adopter la religion
catholique, geste considéré comme un signe de
rupture avec le judaïsme, donc avec sa famille
juive et lui-même. L'un de ses grands-pères
était rabbin en Pologne. Le cardinal archevêque
de Paris, Jean-Marie Lustiger, fut nommé par le
pape Jean-Paul II comme son Envoyé spécial en
janvier 2005 aux célébrations du 60e
anniversaire de la libération par l'armée
rouge, du camp de concentration
d'Auschwitz-Birkenau en Haute Silésie, à 60
kilomètres de Cracovie (Pologne), le 27 janvier
1945. Il existait 3 camps :
Auschwitz I, Auschwitz II (Birkenau) et Auschwitz
III (Monowitz). Plus de détails : Allocution de Mgr Vingt-Trois au
Mémorial de la Shoah à Paris
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