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FRANCE,
FIL-INFO-FRANCE ©, ARCHIVES, FRANCE, SAMEDI 28
MAI 2005
- Le Comité pour la mémoire de
l'esclavage lance un
prix de thèse. Ce prix récompense les auteurs
de thèses inédites, en langue française, qui
contribuent à une meilleure connaissance de la
traite négrière, du système esclavagiste et
des processus d'abolition dans le monde
atlantique et dans l'océan Indien, de la fin du
15ème siècle jusqu'au 19ème siècle. Le prix
est doté d'une somme de 7 000 euros, la date
limite de remise des manuscrits est fixée au 30
septembre 2005.
GUADELOUPE : 27 mai 1848
- 27 mai 2005 : Anniversaire de l'abolition de l'esclavage en
Guadeloupe.
POLICE - IDENTITE : Le 1er
février 2005, à la demande du ministère de l'Intérieur, un débat
public a été ouvert sur Internet et par des
réunions publiques en région, au sujet du
projet de ce ministère baptisé "programme
INES" (identité nationale électronique
sécurisée) dont l'Agence pour le développement
de l'administration électronique (ADAE) en
assure la présentation. Il s'agit d'un projet
global qui consistera à "fusionner,
simplifier et sécuriser les procédures de
demande de passeport et de carte nationale
d'identité (CNI) ; améliorer la gestion de ces
titres dans de nouvelles applications ; délivrer
des titres hautement sécurisés conformes aux
exigences internationales ; offrir aux citoyens
les moyens de prouver leur identité sur Internet
et de signer électroniquement", afin de
"favoriser le développement de
l'administration électronique". Ce
programme INES est critiqué par les principales
organisations des défenseurs des droits de
l'homme, telles que la Ligue des
droits de l'homme (LDH) ou le Syndicat de la magistrature (SM) aux
motifs que "le projet de carte électronique
à données biométriques comporte des risques
importants d'atteintes à la vie privée et aux
libertés individuelles, alors que la réalité
des objectifs affichée pour le justifier n'est
pas démontrée". NDLR. Cette nouvelle carte
d'identité a été lancée en 2001 sous la
tutelle du ministre socialiste Daniel Vaillant. En mai
2003, Nicolas Sarkozy, (UMP,
droite au pouvoir) alors ministre de
l'Intérieur, de la Sécurité Intérieure et des
Libertés Locales, avait définitivement imposé
cette carte sécurisée lors d'une réunion du
G8. Plus de détails : Appel
commun de la Ligue des droits de l'Homme
(LDH), Syndicat de la Magistrature (SM), Syndicat
des Avocats de France (SAF),
association Imaginons un Réseau Internet
Solidaire (IRIS), intercollectif Droits Et
Libertés face à l'Informatisation de la
Société (DELIS) et Association française
des juristes démocrates (AFJD)
JUSTICE - CENSURE - ANTISEMITISME : Le Conseil
représentatif des institutions juives de France CRIF
"prend acte avec satisfaction" de la
condamnation pour "diffamation raciale"
d'Edgar Morin, directeur de recherches émérite
au Centre national de la recherche scientifique
(CNRS), de Sami Naïr, Professeur de sciences
politiques, ancien député européen et de
Danielle Sallenave, ainsi que du quotidien
"Le Monde" à la suite d'une
publication le 4 juin 2002 d'une tribune
intitulée "Israël-Palestine : le
cancer". Le 12 mai 2004, le tribunal de
grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine)
avait relaxé le journal et les auteurs de
l'article. Selon le CRIF, la Cour d'Appel de
Versailles a "ainsi clairement posé des
limites à une déviance qui consiste à
incriminer 'les Juifs' au nom de la critique
d'Israël". Le CRIF a toujours estimé que
la critique de la politique israélienne est de
l'ordre du débat d'idée libre et démocratique
mais qu'elle ne peut s'exprimer par le biais
d'une diabolisation d'Israël ni des Juifs. NDLR.
La plainte avait été déposée par les
associations "Avocats sans frontières"
et "France Israël", toutes présidées
par l'avocat Gilles William Goldnadel qui
déclare : "cette décision fait honneur à
la justice française". "Edgar Morin,
juif sépharade laïque est la deuxième
personnalité juive condamnée cette semaine par
la justice ou exclue par un parti politique
(Ginette Skandrani, Verts) sur le même sujet :
Israël", observe l'organisation de défense
de la liberté d'expression et d'opinion "Sos-reporters".
Extraits : "Le cancer israélo-palestinien
s'est formé à partir d'une pathologie
territoriale : la formation de deux nations sur
une même contrée, source de deux pathologies
politiques, l'une née de la domination, l'autre
de la privation". ; "Dans l'opprimé
d'hier l'oppresseur de demain disait Victor Hugo.
Israël se présente comme le porte-parole des
juifs victimes d'une persécution multiséculaire
jusqu'à la tentative d'extermination nazie. Sa
naissance attaquée par ses voisins arabes a
failli être sa mort. Depuis sa naissance,
Israël est devenu une formidable puissance
régionale, bénéficiant de l'appui des
Etats-unis, dotée de l'arme nucléaire". ;
"Et pourtant Sharon a prétendu lutter pour
la survie d'Israël en opprimant et asphyxiant la
population palestinienne, en détruisant des
écoles, archives, cadastres, éventrant des
maisons, brisant des canalisations et procédant
à Jenine à un carnage dont il interdit de
connaître l'ampleur. L'argument de la survie n'a
pu jouer qu'en ressuscitant chez les Israéliens
les angoisses de 1948, le spectre d'Auschwitz, et
donnant à un passé aboli une présence
hallucinatoire. Ainsi la nouvelle Intifada a
réveillé une angoisse qui a amené au pouvoir
le reconquistador Sharon". ; "En fait
Sharon compromet les chances de survie d'Israël
dans le Moyen-Orient en croyant assurer dans
l'immédiat la sécurité israélienne par la
terreur. Sharon ignore que le triomphe
d'aujourd'hui prépare le suicide de demain. A
court terme, le Hamas fait la politique de
Sharon, mais à moyen terme, c'est Sharon qui
fait la politique du Hamas".
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