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FRANCE, FIL-INFO-FRANCE
©, ARCHIVES, FRANCE, LUNDI 2 MAI 2005
- POLITIQUE
- CONSTITUTION - OUI : Invité du
grand jury RTL-Le Monde-LCI, le Premier
secrétaire du Parti socialiste PS, François Hollande, député
de Corrèze, a déclaré dimanche 1er mai 2005,
que "l'Europe est une protection et une
chance" en appelant les Français et les
électeurs de gauche à "un oui de mouvement
et d'exigences" au traité constitutionnel.
"Il faut faire le choix du traité
constitutionnel au nom de la France", a
insisté François Hollande qui s'est attaqué au
Président de la République, Jacques Chirac,
(NDLR. Egalement favorable au oui) de "ne
pas avoir porté un projet pour la France"
dans le débat référendaire, qualifiant le
Président et son gouvernement, de
"gouvernement à l'agonie et d'un président
à bout de souffle, en fin de règne".
"Le traité constitutionnel est un progrès
en matière démocratique et sociale, pour les
libertés fondamentales et pour la gouvernance
économique" ; "Aujourd'hui, aucun
service public n'est en situation de
monopole" ; "Le service public est pour
la première fois introduit en tant que tel dans
un traité européen" a rappelé François
Hollande, faisant valoir que "l'Etat pourra
les financer, précisement en dérogation des
obligations de la concurrence", concluant
que "c'est là une avancée
considérable". Evoquant la suppression du
jour férié du lundi de Pentecôte, le leader
socialiste a indiqué que "le choix
gouvernemental d'en faire un jour
travaillé" est "une mesure injuste et
imbécile. Injuste, car on demande aux seuls
salariés de faire un effort ; imbécile car ce
sera une immense pagaille, un désordre établi,
le lundi de Pentecôte". Demandant au
gouvernement de renoncer à la suppression de ce
jour férié". "Si en 2007 nous devions
revenir aux responsabilités, nous déciderions
de revenir au jour férié" a affirmé
François Hollande qui a dénoncé "le
travail contraint, forcé et obligatoire"
décidé par le gouvernement (de droite) pour le
lundi de Pentecôte. NDLR. Les sommes récoltées
ce jour iraient - au titre de la Solidarité
nationale - aux personnes âgées ou
handicapées, selon le Premier ministre
Jean-Pierre Raffarin. Plus de
détails : Oui socialiste ; Non
socialiste ; Référendum sur la Constitution européenne du 29 mai
2005
POLITIQUE - CONSTITUTION - OUI : Après à
la décision de l'ancienne présidente du
Parlement européen, Simone Veil de se mettre en
congé du Conseil constitutionnel pour
défendre la Constitution européenne, le
député socialiste Arnaud Montebourg s'interroge
sur la "crédibilité" des 9
"sages". Le député de Saône-et-Loire
a adressé à Pierre Mazeaud, Président du
Conseil constitutionnel" une lettre,
estimant que "le choix qui semble fait par
Madame Simone Veil, membre de la juridiction que
vous présidez, de 'se mettre en congé' afin de
prendre fait et cause dans la campagne
référendaire me paraît devoir exiger à tout
le moins une clarification et en tout état de
cause un rappel à l'ordre". Ajoutant :
"La mise en congé pour le temps d'une
campagne d'un membre du Conseil constitutionnel -
attitude aussi contestable qu'antidéontologique
- s'appuie-t-elle sur le moindre texte,
organique, législatif ou réglementaire ?".
NDLR. Simone Veil s'est officiellement mise en
congé pour 1 mois du Conseil constitutionnel où
elle siège. "J'avais une forte pression de
gens qui me disaient que je n'avais pas le droit
de me taire" a t-elle avoué devant la
montée du "Non" au référendum
portant modification de la Constitution. L'ancien
président Valéry Giscard d'Estaing, lui aussi
membre de droit du Conseil, est entré en
campagne depuis plusieurs mois pour le
"Oui" en dépit du serment de
neutralité fait au Président de la République.
POLITIQUE : 20 000 de
personnes selon les organisateurs ont défilé
dimanche 1er mai 2005 sous la bannière du parti
nationaliste "Front national" FN
dans le centre de Paris pour fêter Jeanne d'Arc
et dire "non" à la Constitution.
Jean-Marie Le Pen a défendu fermement le non à
la Constitution européenne qualifiant
le rendez-vous électoral du 29 mai 2005 de
"référendum de capitulation", ainsi
que l'Europe de "méduse molle". Place
des Pyramides à Paris, où se trouve la statue
de Jeanne d'Arc, Jean-Marie Le Pen et le
Britannique Nick Griffin, président du British
National Party BNP s'y sont inclinés,
aux côtés de représentants de partis
"frères" de Pologne, d'Italie, de
Suède et de Slovénie. "Chirac, Turquie,
trahison" ; "Europe", a déclaré
le Président du FN, "Ce n'est pas la
prospérité, le plein emploi, le progrès
social, c'est le chômage, la précarité, les
délocalisations, la casse des entreprises
françaises", avant d'affirmer : "le
plus grave danger pour la France est la perte de
l'indépendance par l'Europe et la perte de
l'identité par l'immigration" ; "En 30
ans, près de 10 millions d'étrangers sont
entrés chez nous dont la plupart vivant aux
dépens des travailleurs et des contribuables
français. Mais ils ne sont que l'avant-garde
d'une vague déferlante". NDLR.
Jeanne d'Arc, qui fut condamnée comme une
hérétique, pour avoir porté des vêtements
d'homme, fut livrée par Charles VII aux Anglais
et fut brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431.
Elle ne fut que canonisée 500 ans après sa mort
par le pape Benoît XV, le 9 mai
1920.
POLITIQUE - RACISME - MEMOIRE : Une
centaine de personnes a honoré la mémoire de
Brahim Bouarram, dimanche 1er mai 2005, sur le
pont du Carrousel à Paris, 10 ans jour pour jour
après la mort de ce jeune Marocain jeté dans la
Seine par des manifestants issus du cortège du
Front national, le 1er mai 1995. Michel Tubiana,
président de la Ligue des droits de l'Homme LDH
a déclaré "Il est du devoir de tous les
antiracistes de se rappeler que le FN comme le
MNR (NDLR. Parti fondé par Bruno Mégret à la
suite d'une scission du FN en 1998), ne sont pas
des partis comme les autres. Parce qu'ils
trouvent leur fondement dans une idéologie de
haine, de racisme, d'intolérance, ils se placent
en dehors de la République", insistait le
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié
entre les peuples, MRAP. Le maire de Paris,
Bertrand Delanoë (PS) participait, comme l'an
dernier, à ce rassemblement à l'appel du MRAP,
de l'Association des travailleurs maghrébins de
France ATMF, de SOS Racisme, de la LDH, des
membres de l'Union juive française pour la paix,
et d'autres associations ou syndicats : ATMF ;
ATF ; FTCR ; Ras le Front ; Racort ; Asdhom ;
Fédération sud PTT ; UNSA ; IDD. Enfin, le
maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë a
été pris à partie, accusé de "ne rien
faire pour régler la situation des sans
papiers", notamment les 12 personnes en
grève de la faim depuis le 17 mars 2005 à
Paris.
EMPLOI - CONJONCTURE 1 : Alors que
le chômage touche désormais 10,2 % de la
population active, (NDLR. Au sens du BIT OIT -
Organisation Internationale du Travail) une
enquête trimestrielle de conjoncture publiée
vendredi 29 avril 2005 par l'Institut
National de la Statistique et des Etudes
Economiques, INSEE, révèle que les
industriels français sont pessimistes face au
ralentissement de l'économie française et
anticipent un nouveau tassement de la demande
globale et étrangère au deuxième trimestre
2005. Cette enquête de conjoncture fait suite à
une autre datée également du 29 avril 2005,
faite auprès des ménages qui est
"légèrement orientée à la hausse"
au mois d'avril 2005. "Les soldes d'opinion
relatifs à l'évolution du niveau de vie en
France, passée et future, restent stables en
avril. Le solde concernant l'évolution passée
de la situation financière personnelle des
ménages évolue peu lui aussi. Les perspectives
d'évolution de la situation financière
personnelle des ménages s'améliorent
légèrement. En outre, les Français jugent
qu'il est un peu plus opportun de faire des
achats importants dans la situation actuelle.
Enfin, l'opinion des ménages sur les
perspectives d'évolution du chômage évolue peu
en avril 2005", annonce l'INSEE.
EMPLOI - SOLIDARITE : Anne-Françoise
Marès, Rédactrice en chef de 01
Informatique, site leader du secteur, a
estimé que la "Marche pour l'emploi des
seniors" de Patrick Mayo met
"une fois de plus en lumière l'absurdité
de la politique de l'emploi dans notre
pays". Arrivé le 1er mai à La Pacaudière (Loire),
Patrick Mayo, chef de projet informatique au
chômage, poursuit sans moyen sur 1 000
kilomètres à travers la France une marche ayant
pour but de "porter le message des
revendications des seniors, laissés pour compte
en matière d'emploi". Patrick Mayo qui
garde sous les premières chaleurs "un
excellent moral malgré les efforts physiques
fournis et les ampoules" arrivera le 2 mai
2005 à Roanne (Loire)
vers 16 heures devant l'hôtel de ville. Il a
été rejoint par Philippe Merle, 47 ans, un
cadre commercial au chômage depuis juillet 2003.
Patrick Mayo que l'on surnomme déjà "Le
Monsieur courage de la France d'en bas" et
ses suiveurs devraient arriver le 4 mai à Lyon en Rhône Alpes, via Joux
le 3 mai 2005. Enfin, Patrick Meuleman annonce
que le 12 juin 2005 un collectif "quinquas
citoyens" met en place un projet de
rassemblement devant les préfectures des
personnes (chômeurs, familles, amis...) en
faveur des quinquas "marginalisés" par
la perte du statut social de "contribution
à la collectivité par le travail et
l'emploi". NDLR. Parti de Fontainebleau
(Seine-et-Marne) le 20 avril 2005 il devrait
arriver à Strasbourg le 24 mai 2005. Un
rassemblement étant prévu à Paris le 25 mai
2005. Un itinéraire complet est disponible en
format Pdf, sur son site Internet où chacun peut
s'y exprimer et apporter son soutien par une
simple signature. A suivre... Plus de détails :
http://marchemayo.free.fr/ ; 01net/actualités/
Patrick Mayo ;
http://quinquascitoyens.hautetfort.com/
SYNDICATS : 130
manifestations ont été organisées dans tout le
pays par les syndicats, dont la CGT, le
dimanche 1er mai 2005, jour de la fête du
Travail, ayant pour préoccupations, l'emploi,
les salaires et le référendum sur la
Constitution européenne, réunissant 15 000
personnes à Paris. NDLR. C'est aux Etats-Unis,
le 1er mai 1886, qu'est née la "Fête du
travail" sous la pression syndicale qui
permit à environ 200 000 travailleurs d'obtenir
la journée de 8 heures. S'en est suivi un
mouvement social permanent.
ECOLOGIE - RAVE PARTY : Un homme de
47 ans originaire de Lille a succombé à une
crise cardiaque et une jeune femme de 24 ans,
venue de Grenoble, est morte dans sa voiture,
dans ses vomissures lors d''un
"Teknival", une rave party
"interdite" à Marigny-le-Grand
(Marne), sur le site d'une ancienne base
militaire de l'OTAN. 3 000 contrôles ont été
effectués pendant 3 jours par près de 1000
agents des forces de l'ordre, dont 700 gendarmes
et 300 infractions liées à l'usage de
stupéfiants ou à la sécurité routière ont
été relevées. Une dizaine de dealers
présumés ont été interpellés, selon la
préfecture. Vendredi 29 avril 2005, le tribunal
administratif TA de Châlons-en-Champagne, saisi
par des associations de défense de
l'environnement, avait suspendu en référé
l'autorisation d'organiser ce teknival. Mais le
préfet n'avait pas pris d'arrêté
d'interdiction, jugeant difficile de l'appliquer.
Le premier Teknival légal français avait eu
lieu en mai 2003 sur ce même site rassemblant en
3 jours 45 000 personnes, sans aucun incident
majeur. Une invasion d'un million de chenilles
urticantes aurait justifié l'annulation en 2005
de cette manifestation géante. Un rassemblement
qui avait révolté les écologistes. Plus de
détails : Teknival : quand l'Etat
autorise la destruction de la biodiversité
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