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FRANCE,
FIL-INFO-FRANCE ©, 2004, ARCHIVES,
MERCREDI 29 DECEMBRE 2004
Le parquet
de Paris, 4ème division, Section C1, Terrorisme
et atteinte à la sûreté de l'Etat, (ministère
public) a annoncé qu'une enquête préliminaire
a été ouverte le 24 décembre 2004 "pour
intelligence avec une puissance ou une
organisation étrangère ou avec ses agents, de
nature à porter atteinte aux intérêts
fondamentaux de la nation, notamment à sa
diplomatie et à la sauvegarde de sa
population" dans l'affaire de la prise
d'otages en Irak, du 20 août au 22 décembre
2004, des 2 journalistes français, Georges
Malbrunot et Christian Chesnot. Philippe Brett et
Philippe Evanno, collaborateurs du député UMP
(parti de droite au pouvoir) de Seine-et-Marne, Didier Julia (photo)
ont été placés en garde à vue
prolongée. Des policiers de la Division
nationale anti-terroriste (DNAT) ont effectué
une perquisition au domicile de Philippe Brett
(Yvelines ) qui fut l'ex-garde-du-corps de Bruno
Gollnisch, Front national, FN. La polémique
porte sur la tentative (avortée) de
"diplomatie parallèle" menée en
septembre 2004 par le parlementaire Didier Julia
et son équipe, alors que les
"négociations" officielles
s'enlisaient et que la pression médiatique
montait à l'approche de Noël, grâce au travail
de l'ONG française Reporters Sans Frontière
RSF, (Robert Ménard) et du lobbying du parti
socialiste PS, (François Hollande) actuellement
dans l'opposition. Didier Julia a déclaré sur
la radio privée Europe 1 : "Nous avons mis
le doigt sur certaines fausses manoeuvres de
Barnier (NDLR. Ministre des Affaires
étrangères) qui ont retardé la libération des
Français, qui aurait pu se faire en 5 ou 6
jours" (NDLR. Au lieu de 4 mois). Selon le
journal satirique paraissant le mercredi, "Le Canard Enchaîné", le
député UMP aurait reçu du président ivoirien,
Laurent Gbagbo, un "sac de sport Puma"
contenant 1,2 million d'euros pour financer la
tentative de libération des otages".
"C'est faux", rétorque Didier Julia
qui précise : "Si on avait 1,2 million
d'euros, on ne serait pas endetté pour payer nos
notes d'hôtel à Damas et ailleurs." Didier
Julia dénonce une "manoeuvre
politicienne" visant à "sauver la
tête" du ministre des Affaires
étrangères, Michel Barnier, et empêcher la
création d'une commission parlementaire devant
laquelle il affirme vouloir comparaître. Le
député UMP fait observer "qu'en ouvrant
une instruction judiciaire, ça interdit la
création d'une commission d'enquête et ça
permet à la police de rafler tous les papiers,
toutes les preuves, toutes les données que nous
aurions pu produire pour les faire
disparaître". Enfin, Didier Julia, élu du
peuple, a qualifié de "violente" la
perquisition effectuée au domicile de Philippe
Brett, par des policiers "cagoulés",
avec "des armes de guerre", en
présence de la femme et du bébé de son
collaborateur. Et, de conclure, toujours sur
"Europe 1" : "On est dans une
histoire de fou". "Que je sache, la
France n'est en conflit avec aucune puissance
(...) Tous les négociateurs ont eu des contacts
avec les éléments de la résistance
(irakienne)."
Le ministre des Solidarités, de la Famille et de
la Santé, Philippe Douste-Blazy, a
annoncé mardi avoir débloqué un
"financement exceptionnel" de 300 000
euros pour assurer la sécurité des personnels
de l'hôpital psychiatrique de Pau. "Ces
crédits sont destinés à financer 95 appareils
portatifs de téléalarme, qui seront mis en
place dans l'établissement dès mercredi et
permettront d'assurer une sécurisation accrue du
personnel, et ce tout particulièrement la nuit.
Ces crédits permettront également la présence
d'un nombre accru de vigiles, ils auront pour
mission de répondre aux appels du personnel en
cas d'alerte", a indiqué le ministère
des Solidarités, de la Famille et de la Santé. Les corps
atrocement mutilés d'une infirmière et d'une
aide soignante avaient été découverts le 18
décembre 2004. 14 personnes ont été placées
en garde à vue dans le cadre de l'enquête, mais
toutes ont été remises en liberté.
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