FRANCE,
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FRANCE, MARDI 13 JUILLET 2004
- La
Présidence de la République a fait savoir lundi
que les grâces et remises de peine collectives
traditionnellement accordées par le chef de
l'Etat le 14 juillet ne concerneront pas cette
année les auteurs d'infractions racistes et
d'agressions sexuelles, précisant : "Les
auteurs de violence contre les personnes, de
viols et d'agressions sexuelles dès lors
qu'elles auraient été condamnées à une peine
d'emprisonnement égale ou supérieure à 7 ans
ne bénéficient cette année d'aucune remise de
peine. Lorsque les faits ont été commis sur des
mineurs ou contre des représentants des forces
de l'ordre, l'exclusion demeure totale quelle que
soit la peine prononcée".
Selon l'Institut français de
l'environnement (IFEN) la pollution par les
pesticides touche 75 % des eaux de surfaces et 57
% des eaux souterraines contrôlées. Une
situation énoncée dans le dernier rapport
annuel 2004 de l'IFEN (Etudes et travaux n° 42,
juillet 2004) sur les pesticides à partir de
données recueillies en 2002 auprès de 5 143
points de mesure, 1 462 en surface et 3 681 dans
les nappes. Quelque 400 principes actifs
présents dans les pesticides sont recherchés
pour établir ce bilan qui précise que les eaux
de surface sont davantage polluées par les
pesticides que les eaux souterraines. Les
composés les plus fréquemment rencontrés sont
les herbicides, notamment les triazines
(interdits). En 2001, 5 % de la population
française a été alimentée au moins une fois
par une eau dépassant la limite de 0,1
microgramme de pesticides par litre. En 1993, la
proportion était de 20 %. La qualité de l'eau
ne s'améliore pas, malgré les aides
financières. Enfin rappelons que la France a
déjà été condamnée par la Cour européenne
de justice pour son incapacité à assurer une
eau propre à la consommation en Bretagne. C'est
dans les départements d'outre-mer que la
situation est la plus préoccupante, en
Martinique et en Guadeloupe, où des pesticides
interdits depuis 10 ans sont encore utilisés. Plus de
détails : Les pesticides dans les eaux
Le ministre des Affaires
étrangères Michel Barnier a indiqué lundi que
le traitement des demandes de visas pour la
France, qui se fait actuellement à Nantes, sera
progressivement transféré dans des consulats en
Algérie.
ANTISEMITISME : Nicole
Guedj, secrétaire d'Etat aux droits des
victimes, a reçu pendant plus d'une heure lundi
matin la jeune mère d'un bébé de 13 mois,
victime vendredi 9 juillet dans le RER D, de la
première agression antisémite visant une non
juive. Nicole Guedj a appelé à témoigner un
couple qui aurait aidé la jeune femme à
descendre du RER indiquant que l'absence de
réaction des témoins serait comprise et leur
"anonymat préservé". "Il me
semble difficile maintenant de venir poursuivre
des gens qui étaient eux-mêmes en danger. Pour
ne pas avoir réagi, il faut concevoir qu'ils se
trouvaient en danger eux-mêmes et qu'ils se
seraient d'autant plus exposés s'ils avaient
agi. Donc nous comprendrons tout cela", a
déclaré la secrétaire d'Etat aux droits des
victimes, qui est également administratrice du Consistoire israélite Central de
France et du Conseil
représentatif des institutions juives de France CRIF, qui
regroupe l'ensemble des organisations juives. 6
jeunes, désignés comme étant d'origine
maghrébine et africaine, auraient agressé sur
cette ligne, entre Louvres et Sarcelles
(Val-d'Oise), une jeune femme de 23 ans, indemne.
Armés de couteaux, ils auraient coupé des
cheveux à la jeune femme, accompagnée de son
bébé de 13 mois, puis ont lacéré son
tee-shirt et son pantalon, avant de dessiner au
feutre noir 3 croix gammées sur son ventre, et
de jeter à terre la poussette. Selon la victime,
l'un des malfaiteurs aurait dit avant
l'agression, alors qu'il fouillait son sac pour
lui voler 200 euros, découvrant une adresse
d'identité dans le XVIe arrondissement de Paris,
un des plus riches quartiers de la capitale,
"dans le XVIe il n'y a que des juifs".
Bruno Beschizza, secrétaire général du
syndicat des officiers de police, a déclaré à
l'agence France Presse AFP, que "depuis
dimanche soir sont apparues des
contradictions", précisant "qu'il n'y
a pas assez d'éléments probants" dans les
déclarations de la jeune femme. Frank Carabin,
du même syndicat, a affirmé "qu'il y a des
incohérences dans les déclarations de la jeune
femme X", faisant état de "l'absence
de témoins", et du fait que le personnel de
guichets de la SNCF, à qui la victime affirme
être allée dénoncer l'agression, ne se
souvienne pas de l'affaire qui a fait réagir le
Président de la république, exprimant son
"effroi" et demandant à ce que les
auteurs de "cet acte odieux" soient
retrouvés, "jugés et condamnés avec toute
la sévérité qui s'impose". Ultra
médiatisé pour cause d'antisémitisme, aucun
témoin, même anonyme, ne s'est manifesté 3
jours après les faits, malgré une
"opération d'envergure" sur la ligne D
du RER. A l'exception d'un homme de 28 ans,
interrogé lundi par l'agence France Presse AFP,
qui affirme avoir vu la jeune femme sur le quai
de la gare de Louvres sur la ligne Paris-Creil,
vendredi matin le pantalon déchiré, mais avant
l'agression et où elle dit être montée dans le
train. "Elle pleurait, je lui ai demandé si
elle voulait de l'aide, elle a refusé", a
dit ce témoin clé à l'AFP. De source
judiciaire, la jeune femme aurait dit avoir fait
l'objet d'agressions. Le Parquet (ministère
public) de Cergy (Val-d'Oise) a appelé
"toute personne qui aurait été témoin des
faits et qui pourrait apporter des renseignements
de quelque nature que ce soit est priée de se
manifester le plus rapidement possible auprès
des services de la DRPJ de Versailles
(01.39.24.71.93)". La télévision publique
France 2 a rapporté que "les premiers
doutes affichés sur l'authenticité du
témoignage de la jeune femme" ont
indirectement été relayés par plusieurs
responsables politiques. "J'espère qu'il
n'y a pas de loup sur cette affaire", a
lancé le président socialiste du conseil
régional d'Ile-de-France Jean-Paul Huchon à
Nicole Guedj, secrétaire d'Etat aux Droits de la
victime. Idem pour le député socialiste et
ancien ministre de l'Economie, Dominique Strauss
Kahn qui a réagi ainsi :
"Si c'est un coup monté, évidemment, ce
serait critiquable en tant que coup monté (...)
Mais ça ne changerait rien au fait que c'est la
dixième ou la vingtième agression". Le
Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a appelé
les Français au "courage citoyen" pour
"résister à la circulation" de la
violence dans la société. La présidente
socialiste de la région Poitou-Charente
Ségolène Royal a exprimé, son "sentiment
d'horreur" face à l'agression dont a été
victime cette jeune femme. Patrick Gaubert,
Président National de la LICRA (Ligue Contre
l'Antisémitisme), devenu député européen UMP,
communique "qu'après la dramatique affaire
de l'agression d'une jeune femme et de son bébé
dans le RER, la LICRA a constaté avec
satisfaction la mobilisation quasi unanime de
l'ensemble de la classe politique républicaine
à l'unisson du discours de fermeté tenu par le
Président de la République à
Chambon-sur-Lignon. La LICRA salue tout
particulièrement l'initiative prise par le
Président du Conseil Régional de l'Ile de
France, Jean-Paul Huchon, de rassembler
l'ensemble des élus régionaux aujourd'hui au
sein du Conseil Régional. Rappelons que la
section française du Congrès Juif Mondial a exprimé
dimanche "son indignation". "La
justice se doit de prendre la mesure de sa
responsabilité quand elle relaxe des
délinquants (allusion aux relaxes de l'humoriste noir Dieudonné) ayant
commis des actes antisémites et racistes",
poursuivant, "les forces de police doivent
éliminer les zones de non droit où s'accumulent
la drogue et les armes", demandant "des
mesures exceptionnelles" soulignant
qu"elles "sont impératives",
concluant "qu'à l'instar du plan vigipirate
anti-terroriste, un plan doit être mis en place
sans délai. Il en va de l'avenir de la
France". La Ligue
des droits de l'Homme, LDH, a
dénoncé dans cette affaire 2 violences
intolérables : une agression antisémite et la
lâcheté des témoins. Enfin, le Président du
Front National et député européen, Jean-Marie
Le Pen a souligné la "disproportion des
réactions", notamment de la part du
président de la République, entre cette affaire
et "le viol et l'assassinat de petites
filles en Alsace", affirmant "qu'il est
certain que l'antisémitisme est une circonstance
aggravante. Mais le matraquage permanent de ce
mot est devenu une façon commode de détourner
l'attention des réalités actuelles". Plus
de détails : Les pompiers pyromanes de
l'antisémitisme
Le vol 163 du lanceur Ariane, dont
le décollage était prévu dans la nuit de lundi
à mardi à 2 heures 43 (heure de Paris), a été
"reporté à une date qui sera précisée
ultérieurement", a annoncé lundi Arianespace au Centre
spatial guyanais (CSG) de Kourou (Guyane
française).
Selon la SNCF, un train à
grande vitesse (TGV) Nantes-Paris aurait
été touché dimanche peu avant 18 heures près
d'Angers (Maine-et-Loire) par un tir de carabine
qui n'a pas fait de victime.
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