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Cote
d'Ivoire, FIL-INFO-COTE-D-IVOIRE ©,
2004, ARCHIVES, MARS 2004
- Vendredi 5 mars 2004 : Le
Parti Démocratique de Côte d'Ivoire
(PDCI, ancien parti unique au pouvoir de
1960 à 1999) a annoncé qu'il suspendait
temporairement la participation de ses 7
ministres au sein du gouvernement de
réconciliation nationale en raison
"d'actes répétés d'agression et
d'humiliation du PDCI et de son
président Henri Konan Bédié" par
le président de la République Laurent
Gbagbo.
Samedi 13 mars 2004 : L'Union
des magistrats de Côte d'Ivoire et le
syndicat des magistrats ivoiriens ont
annoncé vendredi dans un communiqué
qu'ils avaient décidé de "rester
chez eux jusqu'à nouvel ordre"
après des manifestations de "jeunes
patriotes" qui voulaient dénoncer
la passation de pouvoir entre anciens et
nouveaux présidents de la Cour d'appel
et du Tribunal de première instance.
Samedi 20 mars 2004 : Les
partis d'opposition et les anciens
rebelles ont indiqué qu'ils ne
respecteront pas l'interdiction de tout
rassemblement politique contre le
président Gbagbo. Ils annoncent des
manifestations dans les rues d'Abidjan
pour la semaine prochaine et la tenue
d'autres réunions.
Mercredi 24 mars 2004 : En
prévision de la grande marche prévue
jeudi à Abidjan à l'appel des partis
d'opposition et des mouvements rebelles
contre le président Laurent Gbagbo
accusé de bloquer le processus de
Marcoussis, et malgré le décret
présidentiel interdisant tout
rassemblement ou manifestation de rue
jusqu'au 30 avril, le ministre de
l'Education nationale a annoncé que
toutes les écoles seront fermées en
Côte d'Ivoire jeudi et vendredi. Le
président Gbagbo a annoncé que toutes
les forces armées avaient été
réquisitionnées dès lundi pour
maintenir l'ordre du 22 mars au 15 avril
2004. La Garde Républicaine et la Garde
Nationale ont décrété "zone
rouge" le périmètre du palais
présidentiel à l'intérieur duquel tout
manifestant sera "considéré comme
un combattant ennemi et traité comme tel
sans sommation".
Vendredi 26 mars 2004 : Malgré
un décret signé par le président
Laurent Gbagbo interdisant tout
rassemblement ou manifestation de rue
jusqu'au 30 avril, tous les partis
d'opposition et mouvements des
ex-rebelles sont descendus dans les rues
d'Abidjan pour protester contre le
blocage, selon eux, que fait le
président Gbagbo au processus de
Marcoussis. L'armée, qui s'était
déployée en force dans la capitale, a
ouvert le feu contre les manifestants. Il
y aurait au moins une trentaine de morts.
Le nombre des blessés n'a pu pour
l'instant être établi. Les partis
d'opposition et les mouvements des
ex-rebelles ont annoncé qu'ils
suspendaient leur participation au
gouvernement ivoirien. L'organisation
Reporters Sans Frontières (RSF) a
dénoncé l'arrestation d'Al Séni,
Mesmer Agbola et Kady Sidibé,
journaliste et photographes pour le
quotidien d'opposition "Le
Patriote". RSF a noté
"qu'auparavant, Willy Aka,
photographe pour le quotidien
indépendant "L'Intelligent
d'Abidjan", a été brutalisé et
son matériel a été détruit par les
forces de sécurité", et demande au
président Laurent Gbagbo de
"rappeler à l'ordre les forces de
sécurité chargées de contenir les
manifestations d'opposition". RSF
note par ailleurs que 3 radios
internationales, Radio France
Internationale, la BBC et Africa N° 1,
ont cessé d'émettre dans la capitale
concluant : "Les raisons en sont
encore inconnues et aucune explication
technique n'a pu être donnée par la
société en charge des retransmissions,
personne ne pouvant être joint". Voir les journaux
du Sénégal
Samedi 27 mars 2004 : Le
calme est revenu dans la capitale
économique Abidjan où des tirs ont
toutefois été entendus. Le dispositif
militaire a été allégé. Les magasins
sont restés fermés dans la crainte de
la reprise des affrontements qui ont
fait, d'après un bilan officiel, 25
morts. Malgré l'interdiction de
manifester, l'opposition a indiqué
qu'elle continuerait à descendre dans la
rue pour protester contre l'entrave
qu'exerce le président Laurent Gbagbo
sur le processus de Marcoussis.
** Le Conseil de
sécurité de l'ONU a appelé toutes les
parties ivoiriennes "à demeurer
pleinement engagées au sein du
gouvernement" leur demandant
"instamment d'agir avec
responsabilité et retenue, au service de
la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens".
Lundi 29 mars 2004 : Le
comité international de suivi des
accords de Marcoussis a demandé samedi
soir la création d'une commission
d'enquête internationale pour faire la
lumière sur les violences du 25 mars à
Abidjan qui ont fait selon un bilan
officiel 37 morts et selon des sources
proches de l'opposition 300 victimes. Ce
comité composé d'ambassadeurs
étrangers, de représentants de l'Union
européenne et des bailleurs de fonds
internationaux et présidé par le
représentant spécial du secrétaire
général de l'ONU pour la Côte
d'Ivoire, Albert Tévoedjrè, a dénoncé
"ces violences qui endeuillent la
Côte d'Ivoire et remettent gravement en
cause le processus de paix et de
réconciliation". Les 2 principaux
partis d'opposition, le PDCI et le RDR,
ont refusé l'invitation du président
Laurent Gbagbo de les rencontrer lundi
"pour qu'ils exposent leurs
griefs". Les ex-rebelles des Forces
Nouvelles ont quant à eux demandé au
président ivoirien de quitter le
pouvoir. Dans un discours à la nation
vendredi soir le président Laurent
Gbagbo a accusé l'opposition et les
ex-rebelles "d'insurrection contre
la République".
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