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Cote d'Ivoire, FIL-INFO-COTE-D-IVOIRE ©, 2004, ARCHIVES, JANVIER 2004



Jeudi 1er janvier 2004 : La ministre française de la Défense, Michelle Alliot-Marie, est arrivée mercredi dans ce pays pour célèbrer la Saint-Sylvestre avec les troupes françaises stationnées à Yamoussoukro, la capitale politique. Elle les a félicitées "pour leur travail". Elle a rencontré à Abidjan le président Laurent Gbagbo et a estimé que "la situation restait mouvante et incertaine". 4 000 militaires français sont déployés pour aider 1 300 soldats de la CEDEAO à faire appliquer le cessez-le-feu. ** Le porte-parole du président Laurent Gbagbo a annoncé mercredi que le président avait renoncé provisoirement à se rendre à Bouaké, fief des rebelles, pour annoncer la fin de la guerre estimant que "les conditions ne sont pas réunies pour parler de paix".

Mardi 6 janvier 2004 : Les ministres issus du mouvement rebelle "Forces Nouvelles" ont réintégré leur poste au sein du gouvernement de réconciliation nationale après un boycott de 3 mois pour protester contre les blocages entrepris par le président Laurent Gagbo et son gouvernement dans l'application des accords de Marcoussis.

Vendredi 9 janvier 2004 : Le Conseil des ministres a étudié jeudi un projet d'amendement qui "prévoit la suppression définitive de la carte de séjour" pour la remplacer par une "carte de résident", conformément à la législation en vigueur dans les Etats-membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO) dont la Côte d'Ivoire fait partie. La carte de séjour est obligatoire en Côte d'Ivoire depuis 1992 "pour identifier les étrangers et contrôler les flux migratoires". Elle avait provoqué de vives critiques au sein des communautés étrangères. Un projet de décret sur l'identification des Ivoiriens et les modalités de délivrance de la carte nationale d'identité a également été étudié.

Samedi 10 janvier 2004 : Les forces loyalistes et les ex-rebelles qui étaient réunis à Yamoussoukro depuis 3 jours ont validé les documents visant à mettre en place le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants.

Lundi 19 janvier 2004 : La presse locale a révélé samedi que le bureau du ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Youssouf Soumahoro, à Abidjan, a été entièrement saccagé vendredi par de jeunes manifestants.

Mardi 20 janvier 2004 : Alors que la ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, demande auprès du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan "un déploiement d'urgence d'une force d'interposition de 6 000 casques bleus en Côte d'Ivoire" (dont 200 observateurs militaires), l'ambassadeur américain à l'ONU, John Negroponte, a indiqué que les Etats-Unis émettaient "des réserves à la fois sur la taille du contingent et sur la nécessité d'un tel déploiement". L'adoption d'un tel projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU qui autoriserait l'envoi de casques bleus serait conforme à un rapport du secrétaire général de l'organisation internationale sur la situation en Côte d'ivoire toujours coupée en deux depuis la "rebellion politico-militaire" du 19 septembre 2002.

Jeudi 22 janvier 2004 : Lors du procès du sergent Théodore Séry Dago, policier assassin présumé du journaliste français de Radio France International, Jean Hélène, abattu d'une balle dans la tête le 21 octobre dernier, qui s'est ouvert mardi devant le tribunal militaire d'Abidjan, le procureur militaire, le lieutenant Roger Koffi, a requis 15 ans de prison contre le policier qui nie les faits. Voir notre édition du 23 octobre 2003.

Mercredi 21 janvier 2004 : Ouverture mardi devant un tribunal militaire d'Abidjan du procès du sergent Théodore Séry, policier assassin présumé du journaliste français de Radio France International, Jean Hélène, abattu d'une balle dans la tête le 21 octobre dernier. L'accusé a nié les faits affirmant qu'il n'a tué personne. Il risque 20 ans de prison.

Vendredi 23 janvier 2004 : Le sergent Théodore Séry Dago, a été condamné jeudi à 17 ans de prison pour l'assassinat du journaliste français de Radio France International, Jean Hélène, abattu d'une balle dans la tête le 21 octobre dernier. Le procureur militaire avait requis mardi 15 ans de prison. Il a été également condamné à verser dans les 30 jours une amende de 500 000 francs CFA (environ 800 euros). Le tribunal a ordonné au gouvernement ivoirien de verser à la famille de Jean Hélène 137 millions de francs CFA (environ 218 000 euros).

Lundi 26 janvier 2004 : L'assassin du journaliste français Jean Hélène, le sergent Théodore Séry Dago, condamné jeudi à 17 ans de prison ferme, a décidé de se pourvoir en cassation estimant que son procès pouvait être entâché d'erreurs de procédure judiciaire. Son procès ne peut faire l'objet d'un appel.



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