- SOMMAIRE
ISRAEL, FIL-INFO-ISRAEL
©, ARCHIVES, NOVEMBRE 2004
- Lundi
1er novembre 2004 : Le Premier ministre Ariel
Sharon a déclaré au cours d'une réunion de son
cabinet, qu'il ne laisserait pas son ennemi
intime (NDLR. Le président palestinien Yasser
Arafat, actuellement hospitalisé en France)
"être enterré à Jérusalem" tant que
lui serait Premier ministre, craignant que le
lieu de sépulture devienne un itinéraire de
pélerinage pour les Palestinens.
Mardi 2 novembre 2004 : Un kamikaze
palestinien âgé de 16 ans s'est fait exploser
avec la bombe qu'il transportait sur un marché
de Tel Aviv faisant 3 morts et une trentaine de
blessés. L'attentat a été revendiqué par la
branche militaire du Front Populaire de
Libération de la Palestine (FPLP). Le Président
palestinien Yasser Arafat, hospitalisé depuis
vendredi à Paris, (France) a condamné
l'attentat. ** Les
groupes armés palestiniens de la Bande de Gaza
ont réussi à s'équiper de 5 lance-missiles
anti-aérien ont annoncé les services
intérieurs de sécurité israéliens. ** Le Parti
travailliste (opposition), qui soutient le plan
de "désengagement" de la Bande de
Gaza, a menacé lundi en Israël de voter contre
le projet de loi de finances 2005. Le leader
travailliste Shimon Peres a affirmé que sa
formation fournirait à Ariel Sharon un
"filet de sécurité" sur tous les
votes-clefs afin de s'assurer que le plan de
"désengagement unilatéral" puisse
être mis en oeuvre ajoutant que son parti ne
voterait pas le budget en première lecture
mercredi, si on ne répondait pas à ses
préoccupations relatives à l'économie. Le
Parti travailliste craint que "le projet de
loi de finances ne creuse un peu plus le fossé
social" en Israël.
Jeudi 4 novembre 2004 : La Knesset
(Parlement) a approuvé mercredi en première
lecture l'indemnisation des 8 000 colons de la
Bande de Gaza qui devront quitter ce territoire
palestinien occupé après le plan de retrait
unilatéral mis en place par le Premier ministre
Ariel Sharon avec 64 voix pour, 44 contre et 9
abstentions. Le ministre des Finances Benyamin
Netanyahou, rival d'Ariel Sharon à la tête du
Likoud, qui a menacé de démissionner dans moins
d'une semaine si le Premier ministre n'acceptait
pas un référendum sur la retrait israélien de
la Bande de Gaza, a voté pour cette mesure.
Samedi 6 novembre 2004 : Le ministre
de la Justice Yosef Lapid, qui ne cite aucune
source, a insisté à la télévision
israélienne vendredi sur le fait que Yasser
Arafat est en état de mort cérébrale et est
maintenu artificiellement en vie ajoutant :
"Si Yasser Arafat devait mourir, Israël
autoriserait son enterrement dans la Bande de
Gaza mais il est exclu qu'il soit inhumé à
Jérusalem, ville où sont enterrés les rois des
juifs et pas les terroristes arabes".
Mardi 9 novembre 2004 : L'ennemi
public n°1, Zeev Rosenstein, l'un des parrains
de la mafia israélienne, qui avait été visé
par un attentat à la voiture piégée en
décembre 2003 à Tel Aviv, a été arrêté
dimanche soir avec plusieurs de ses complices par
la police israélienne. Zeev Rosenstein,
présumé impliqué dans un trafic de drogue à
l'échelle planétaire, est également poursuivi
par les autorités américaines qui réclameront
son extradition pour ses implications dans des
crimes commis sur le territoire des Etats-Unis.
Mercredi 10 novembre 2004 : Zevulun
Orlev, ministre PNR (Parti national religieux qui
soutient les colons) des Affaires sociales, a
remis sa lettre de démission mardi pour
protester contre le projet de retrait de la bande
de Gaza du Premier ministre Ariel Sharon. Elle
devrait prendre effet ce jeudi. Après le départ
du PNR, qui est représenté par 6 députés, le
gouvernement n'occupera plus que 55 sièges sur
120 à la Knesset (parlement). ** Le Premier
ministre Ariel Sharon a convoqué pour mercredi
matin les responsables de la Défense pour
discuter des funérailles du dirigeant
palestinien Yasser Arafat. Selon un accord conclu
avec les dirigeants palestiniens, Yasser Arafat,
dans un état critique, devrait être enterré
dans son quartier général à Ramallah en
Cisjordanie, en grande partie détruit par les
bombardements israéliens lors d'un raid mené en
décembre 2001, et où il y était assigné à
résidence depuis près de 3 ans par l'armée
israélienne.
Jeudi 11 novembre 2004 : DERNIERE
MINUTE : FRANCE : Le médecin-général
Christian Estripeau, chargé de la communication
au service de santé des armées, a annoncé
officiellement que le Président de l'Autorité
Nationale Palestinienne, Yasser Arafat, 75 ans,
symbole de la lutte du peuple palestinien, Prix
Nobel de la Paix 1994, est "décédé jeudi
11 novembre à 03 H 30 (heure de Paris ; 2 H 30
heure GMT) à l'hôpital des armées Percy à
Clamart, près de Paris". Le secrétaire de
la Présidence palestinienne Tayeb Abdelrahim a
annoncé que le corps du président défunt sera
transporté jeudi au Caire où des funérailles
nationales auront lieu vendredi en présence des
chefs d'Etat étrangers. Il sera inhumé le même
jour à Ramallah, en Cisjordanie dans son
quartier général, en ruines après un raid de
l'armée israélienne, et où il y était
assigné à résidence par Ies forces
d'occupation israélienne depuis décembre 2001.
Il a ajouté que l'Autorité Nationale
Palestinienne a décrété un "deuil de 40
jours dans l'ensemble des territoires
palestiniens. Les commerces seront fermés pour 3
jours et les administrations pour 7 jours, mais
le deuil se prolongera pendant 40 jours durant
lesquels les drapeaux seront en berne et toutes
les célébrations de joie annulées". Le
ministre chargé des Négociations, Saëb Erakat,
a déclaré à la radio militaire israélienne
que "Quelque soit son lieu de sépulture,
cela ne sera que temporaire jusqu'au jour où il
(le Président Yasser Arafat) sera enterré à
Jérusalem-est", sur l'Esplanade des
Mosquées. Le numéro 2 de l'Organisation de
libération de la Palestine (OLP), l'ancien
Premier ministre Mahmoud Abbas a été élu chef
de l'OLP jeudi peu après la mort de Yasser
Arafat. Le chef du département politique de
l'Organisation de libération de la Palestine
(OLP), adversaire des accords de paix d'Oslo avec
Israël, Farouk Kaddoumi, a été nommé à la
tête du Fatah, le parti du défunt Yasser
Arafat. Il vit à Tunis lorsqu'il a refusé de
regagner les territoires palestiniens lors du
retour triomphal de Yasser Arafat en 1994. Dans
la crainte de débordements, l'armée
israélienne a entièrement bouclé la Bande de
Gaza et la Cisjordanie.
Vendredi 12 novembre 2004 : EGYPTE :
La dépouille mortelle du Président
de l'Autorité Nationale Palestinienne, Yasser Arafat (75 ans,
symbole de la lutte du peuple palestinien, Prix
Nobel de la Paix 1994, "décédé jeudi 11 novembre à 03 H 30
(heure de Paris ; 2 H 30 heure GMT) à l'hôpital
des armées Percy à Clamart, près de
Paris", est arrivée jeudi soir au Caire, la
capitale accompagné par sa veuve Souha et une
délégation palestinienne. Avant son départ, la
Garde Nationale française lui a rendu les
honneurs militaires en présence du Premier
ministre français Jean-Pierre Raffarin. Une
brève cérémonie officielle aura lieu ce
vendredi en présence de nombreux dignitaires
étrangers. La France sera représentée par son
ministre des Affaires étrangères Michel
Barnier. Les autorités égyptiennes ont tenu à
prévenir la population en indiquant qu'il
s'agissait de funérailles militaires officielles
qui ne seraient pas ouvertes au public. La
dépouille mortelle du Président palestinien
sera ensuite acheminée à Ramallah en
Cisjordanie pour être inhumée dans l'enceinte
du Quartier Général en ruines où Yasser Arafat
y était assigné à résidence depuis près de 3
ans par les autorités israéliennes. ** Le
président Moshé Katzav a exprimé
"l'espoir que la mort de Yasser Arafat
permettra l'émergence d'une nouvelle direction
palestinienne qui ouvrira un nouveau
chapitre" dans les relations avec Israël.
Le Premier ministre Ariel Sharon n'a pas fait de
commentaire. Mais son ministre de la Justice ,
Yossef Lapid, s'est félicité de la mort de
Yasser Arafat, sur les ondes de la radio
israélienne affirmant qu'il est "bon que le
monde en soit débarrassé". Le dirigeant de
l'opposition travailliste, Shimon Peres,
co-lauréat avec Yitzhak Rabin et Yasser Arafat
du prix Nobel de la paix en 1994, a pour sa part
affirmé à la radio publique et militaire :
"Yasser Arafat a commis une erreur en
s'engageant sur la voie du terrorisme et nous en
avons tous payé le prix". "Ces
dernières années, il a voulu être populaire,
mais un dirigeant doit parfois savoir aller à
contre-courant de son opinion publique". Il
a souligné que le Président palestinien
"avait fait une partie de la route en
reconnaissant Israël dans les frontières de
1967", sans quoi, selon lui, "rien
n'aurait été possible".
Samedi 13 novembre 2004 : Mordechaï
Vanunu, "l'espion nucléaire"
israélien arrêté jeudi par la police, a été
libéré vendredi et assigné à résidence pour
7 jours dans l'auberge de Jérusalem-Est de
l'église anglicane où il habite, selon des
sources judiciaires. Il lui a été interdit de
parler aux medias et de révéler la teneur
exacte des soupçons qui pèsent sur lui. La
police a confisqué à fin d'enquête des
documents dans sa chambre et ses ordinateurs. Il
est passible de poursuites judiciaires et risque
d'être interné. Voir notre édition du 12 novembre
2004.
Lundi 15 novembre 2004 : Le Premier
ministre Ariel Sharon a déclaré lors de la
réunion dominicale de son cabinet qu'il
n'excluerait pas la possibilité d'autoriser les
240 000 Palestiniens vivant à Jérusalem-Est de
prendre part aux élections présidentielles
palestiniennes. Le ministre des Affaires
étrangères Silvan Shalom et le ministre de
l'Education Limor Livnat, se sont déclarés
hostiles à une telle participation estimant que
"Jérusalem est la capitale de l'Etat
d'Israël et cela (le vote) pourrait influer sur
le statut final de la ville qui doit être
négocié". ** La radio
militaire a annoncé dimanche que le Premier
ministre Ariel Sharon et le ministre de la
Défense, le général Shaul Mofaz ont prolongé
l'autorisation donnée à la police palestinienne
de patrouiller en armes dans les villes de
Cisjordanie afin d'y maintenir l'ordre. Cette
autorisation lui avait été donnée à
l'occasion de l'enterrement de Yasser Arafat
vendredi à Ramallah. Et les 2 ministres de
préciser : "L'autorisation restera en
vigueur tant qu'il n'y aura pas
d'incidents". Jusqu'à présent tout
Palestinien armé, même vêtu d'un uniforme,
était considéré comme un
"terroriste" sur lequel les soldats
israéliens pouvaient ouvrir le feu.
Mardi 16 novembre 2004 : Le
porte-parole de l'armée a indiqué dans un
communiqué que pour des raisons sécuritaires,
les territoires palestiniens étaient à nouveau
interdits d'accès aux ressortissants israéliens
sauf ceux munis de permis spéciaux. L'armée
israélienne avait levé cette interdiction à
l'occasion des funérailles vendredi à Ramallah,
en Cisjordanie, de Yasser Arafat, le chef
historique des Palestiniens décédé jeudi en
France. Elle a également à nouveau interdit aux
policiers palestiniens de la région de Ramallah
de porter des armes. Les forces de l'Etat hébreu
considèrent comme "terroristes" toutes
les personnes portant des armes dans les
territoires palestiniens, sur lesquelles l'armée
israélienne a le droit d'ouvrir le feu, hormis
les soldats et les colons israéliens en armes.
Mercredi 17 novembre 2004 : Les
exportations civiles vers l'Inde ont augmenté de
53 % au cours des 9 premiers mois de l'année par
rapport à l'année 2003. Ces exportations, qui
concernent des diamants, des pierres précieuses,
du matériel et des produits chimiques,
s'élèvent à 760 millions de dollars. Les
importations en provenance d'Inde pour la même
période se sont élevées à 850 millions de
dollars soit une augmentation de 28 %. Rappelons
que l'Inde et Israël ont signé plusieurs
accords de coopération notamment militaire. Le
plus important contrat a été conclu en juillet
2001 pour un montant de 2 milliards de dollars et
par lequel Israël fournit à lInde de la
haute technologie militaire dans le domaine des
radars "Phalcon" destinés aux avions
de surveillance "AWACS" de l'armée de
l'air indienne, des missiles et de la rénovation
darmement. Israël est, après la Russie,
le deuxième fournisseur d'armement de l'Inde,
passant devant la France. Le ministre du Commerce
israélien Ehud Olmert doit se rendre en Inde
dès le début du mois de décembre 2004 avec une
importante délégation composée d'une centaine
de sociétés israéliennes en vue
"d'approfondir les liens commerciaux entre
les 2 pays".
Vendredi 19 novembre 2004 : Lors d'une
intervention devant les membres de son parti, le Likoud, réunis
à Tel Aviv jeudi, le Premier ministre Ariel
Sharon a annoncé qu'il briguerait un troisième
mandat lors des élections législatives prévues
pour 2006. ** 3 policiers égyptiens,
âgés de 21 à 22 ans, qui effectuaient leur
service national, ont été tués jeudi par des
soldats israéliens à la frontière, au sud de
la bande de Gaza. Le Premier ministre Ariel
Sharon a appelé jeudi le président égyptien
Hosni Moubarak pour lui présenter
personnellement ses "excuses",
reconnaissant qu'il s'était agi d'une
"erreur". Le vice-ministre de la
Défense Zeev Boim a pour sa part affirmé à la
radio publique qu'il s'agissait "d'un
incident regrettable dont les résultats sont
graves". Selon un rapport de la police
égyptienne, les policiers ont été tués par
des "tirs aveugles" de soldats
israéliens qui ont suivi un tir d'obus. Selon le
porte-parole de l'armée israélienne, les
militaires pensaient avoir visé un groupe de
Palestiniens en train de poser des engins
piégés dans ce secteur déclarant : "Selon
les premiers éléments de l'enquête, il s'agit
apparemment d'une erreur opérationnelle et
professionnelle, dont l'origine provient d'une
identification erronée des trois
silhouettes". Cette "erreur"
intervient alors qu'Ariel Sharon tente de
convaincre les autorités égyptiennes de lutter
plus efficacement contre le trafic d'armes avec
la Bande de Gaza par des tunnels souterrains. ** Le Premier
ministre, Ariel Sharon, qui a rencontré 300
Juifs de France participant à un voyage de
solidarité en Israël organisé du 7 au 11
novembre 2004 par le CRIF Conseil
Représentatif des Institutions Juives de France, le FSJU et
lAUJF, a déclaré : "La communauté
juive française est la plus pugnace."
"Dès le début de la deuxième Intifada,
les responsables de la communauté juive et du
CRIF ont décidé de montrer l'engagement et le
soutien des Juifs français en Israël en rendant
visite régulièrement aux Israéliens et à
leurs responsables politiques".
Participaient à ce groupe de la solidarité,
Roger Cukierman, Président du CRIF, Haim
Musicant, directeur général, Yves Kamami,
membre de lExécutif, Serge Klugman, membre
du Comité directeur, et des responsables
régionaux du CRIF de Strasbourg, Pierre Levy, de
Toulouse, Arié Bensemhoun, et de Bordeaux,
Albert Roche. Les responsables de lAUJF et
du FSJU, dont faisaient partie Régine Konckier,
Présidente de la campagne de lAUJF, et le
directeur général du FSJU, David Saada.
Lundi 22 novembre 2004 : Première
visite en Israël et dans les territoires
palestiniens sous occupation israélienne depuis
mai 2003 du secrétaire d'Etat américain
sortant, Colin Powell, démissionnaire et
remplacé par la conseillère pour la Sécurité
nationale, Condoleezza Rice, qui est arrivé
dimanche à Jérusalem pour des entretiens
"avec le Premier ministre Ariel Sharon et le
chef de la diplomatie Sylvan Shalom portant sur
le processus politique avec les
Palestiniens". Un haut responsable
israélien a déclaré dimanche : "Israël
est prêt à toutes sortes de gestes pour
favoriser la tenue de l'élection palestinienne,
mais ne transigera pas sur les questions
sécuritaires" ajoutant: "On ne peut
pas contourner la "feuille de route" ou
brûler les étapes par le biais
d'élections". Selon des
sources palestiniennes, Colin Powell rencontrera
lundi à Jéricho en Cisjordanie le chef de
l'Organisation de libération de la Palestine
(OLP), Mahmoud Abbas, et le Premier ministre
palestinien Ahmad Qoreï.
Mardi 23 novembre 2004 : Lors de sa
visite, la première depuis mai 2003, le
secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, a
obtenu d'Israël l'engagement que l'armée
israélienne favoriserait la libre circulation
des Palestiniens lorsqu'ils iront voter le 9
janvier 2005. ** Aziz
Tzalha, Palestinien de 24 ans, a été condamné
dimanche par un tribunal militaire à la prison
à vie pour son implication dans le lynchage d'un
soldat israélien en 2000 à Ramallah en
Cisjordanie. 2 réservistes israéliens qui
s'étaient perdus avaient été conduits dans le
commissariat de Ramallah que la foule avait pris
d'assaut lynchant les 2 hommes. Aziz Tzalha avait
été photographié à la fenêtre montrant ses
mains ensanglantées à la foule. Ce drame avait
suivi le meurtre du petit Mohamed dans les bras
de son père, cible d'un sniper.
Jeudi 25 novembre 2004 : Le ministre
des Affaires étrangères Silvan Shalom a
annoncé mercredi qu'Israël autorisera la
présence d'observateurs internationaux lors des
élections palestiniennes du 9 janvier 2005.
Vendredi 26 novembre 2004 : Lors d'une
conférence de presse à l'issue d'une rencontre
mercredi du ministre israélien du Tourisme
Guidéon Ezra avec son homologue palestinien
Metri Abou Eita, le porte-parole du ministère
israélien du Tourisme a annoncé que "les
limitations relatives au passage des touristes
entre Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie,
et Jérusalem" en vigueur depuis 4 ans,
seraient prochainement levées "pour
faciliter l'entrée de touristes à Bethléem
pendant la période de Noël". Les habitants
palestiniens de Bethléem ne sont pas concernés
par ces mesures, a ajouté le porte-parole
israélien. Depuis le déclenchement de
l'Intifada, seuls les Palestiniens munis de
permis spéciaux délivrés par l'armée
israélienne peuvent franchir les barrages
routiers donnant accès à Jérusalem à partir
de Bethléem, ville natale de Jésus Christ. ** L'organisation
de défense des droits de l'Homme Machsom Watch (Femmes
pour les droits humains) qui surveille le
comportement des soldats aux barrages, a indiqué
jeudi que des soldats israéliens ont contraint
le 9 novembre 2004 à Beit Iba, un point de
contrôle routier très fréquenté au nord de
Naplouse, un Palestinien à jouer pendant
quelques minutes du violon pour franchir le
barrage routier alors que des centaines d'autres
Palestiniens attendaient derrière lui pour
passer. L'armée israélienne a expliqué que les
militaires lui avaient fait jouer de l'instrument
pour vérifier qu'il n'y avait pas d'explosifs
cachés à l'intérieur.
Samedi 27 novembre 2004 : Un haut
responsable israélien sous couvert d'anonymat a
catégoriquement écarté une libération
anticipée du dirigeant palestinien Marwan
Barghouti, s'il se présentait à l'élection
présidentielle palestinienne indiquant :
"Israël est un Etat de droit. Il ne s'agit
pas d'un prisonnier politique mais d'un homme
condamné à perpétuité pour participation à 5
assassinats et il devra purger sa peine". ** L'ONG
israélienne de défense des droits de l'homme B'Tselem a demandé
publiquement vendredi la démission du chef
d'état-major Moshe Yaalon à la suite de
violations des droits de l'Homme perpétrées par
l'armée dans les territoires palestiniens.
B'Tselem a publié des encarts dans la presse
posant 10 questions au chef d'état-major
relatives au comportement de l'armée, la
légèreté des peines de soldats ayant tué des
civils ou commis d'autres exactions. L'ONG
demande notamment d'expliquer de quelle manière
il est possible "qu'au moins 1 369 civils
palestiniens sans armes ont été tués par des
militaires depuis le déclenchement de l'Intifada
alors que seuls 22 soldats ont été accusés
pour tir illégal et un seul inculpé ?".
Depuis le début de l'Intifada, fin septembre
2000, plus de 3 550 Palestiniens ont été tués.
B'Tselem a dénombré 529 enfants parmi les
civils palestiniens tués depuis le
déclenchement de l'Intifada et a relevé que si
un officier israélien a été inculpé lundi par
la justice militaire pour avoir vidé son
chargeur sur une fillette palestinienne qui
venait d'être tuée, elle tient à souligner le
caractère tout à fait exceptionnel de cette
inculpation. La télévision israélienne avait
diffusé un message transmis par cet officier par
radio et dans lequel il affirmait : "Il faut
tuer tous ceux qui pénètrent dans la zone
interdite (près d'une position de l'armée
israélienne), même s'il s'agit d'un petit
garçon de trois ans".
Lundi 29 novembre 2004 : Pour la
première fois en Israël, une femme, Smadar
Gross, avocate, religieuse, a été élue
présidente du conseil religieux de Kfar Saba
avec le soutien des élus laïcs de la ville et
avec celui des élus du Parti National Religieux
(Mafdal). Les 2
grands rabbins de Kfar Saba se sont élevés
contre les résultats de l'élection. Le rabbin
sépharade Avraham Shloush a même publié une
décision halakhique (qui concerne la loi
rabbinique) à l'encontre de ce choix.
Mardi 30 novembre 2004 : Le ministre
de la Justice, Joseph Lapid, chef du Shinouï
(qui compte 15 députés au sein de la coalition
gouvernementale du Premier ministre Ariel
Sharon), a annoncé lundi qu'il refuserait de
voter le projet de budget 2005 qui doit être
présenté mercredi à la Knesset. Dans une
tribune publiée par le quotidien Maariv, il a
déclaré : "Les électeurs nous ont
mandatés pour lutter contre les extorsions
d'argent pratiquées par les (juifs)
orthodoxes". Selon le quotidien, Ariel
Sharon aurait "acheté le soutien de 2
partis d'opposition, le Judaïsme Unifié de la
Torah et le Parti national religieux, en leur
accordant des subventions pour leurs réseaux
scolaires de respectivement 290 millions et 130
millions de shekels (50 millions et 22 millions
d'euros). Selon les proches d'Ariel Sharon cités
lundi par les médias israéliens, le Premier
ministre a averti que les ministres votant contre
le budget seront limogés.
-
Retour Israël
Retour sommaire Israël 2004
Retour sommaire
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|