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ISRAEL, FIL-INFO-ISRAEL
©, ARCHIVES, JUILLET 2004
- Jeudi 1er juillet 2004 : La
Cour surpême présidée parle juge
Aharon Barak a estimé mercredi dans un
arrêt que la "marge supplémentaire
de sécurité obtenue par le tracé
actuel de la barrière n'est pas égale
aux atteintes aux droits et
intérêts" des 35 000 Palestiniens
de Cisjordanie et ordonne la modification
du tracé du mur de sécurité. La droite
a accusé "la plus haute instance du
pays de faire de la politique". Le
ministre de la Défense Shaul Mofaz a
affirmé qu'il respecterait la décision
de la Cour tandis que le ministre de la
Santé, Dany Naveh, du Likoud (parti du Premier
ministre Ariel Sharon) déclarait :
"Le meurtre de femmes et d'enfants
en Israël est plus important (...)
qu'une certaine atteinte à la qualité
de vie des Palestiniens". Certains
députés du Likoud proposent de faire
voter une loi permettant de contourner
les décisions de la Cour suprême. **
L'Association pour
les Droits Civiques en Israël a
dénoncé mercredi dans son rapport
annuel 2004 les violations des droits de
l'homme par Israël dans les territoires
palestiniens occupés qui ont atteint un
niveau sans précédent.
Vendredi 2 juillet 2004 : La
Cour suprême d'Israël a ordonné à
l'armée de suspendre la construction
d'un segment du mur de sécurité près
du village de Noumane, dans les faubourgs
de Jérusalem-Est. La Cour a également
interdit provisoirement à la police, et
jusqu'à ce qu'elle rende un avis
définitif, d'arrêter des habitants du
village sous le motif "d'entrée
illégale en Israël".
** Le Premier ministre
Ariel Sharon, cité par le quotidien
"Haaretz",
a déclaré jeudi que le tracé de la
barrière de sécurité construite par
Israël en Cisjordanie sera modifié
conformément à l'arrêt de la Cour
suprême. ** Othman
Younès, 27 ans, habitant à Naplouse,
dans le nord de la Cisjordanie, militant
des Brigades des Martyrs al Aqsa, a été
reconnu coupable d'avoir organisé il y a
2 ans l'attaque contre une colonie où 5
Israéliens avaient été tués. Il a
été condamné à 4 peines de prison à
vie par un tribunal militaire.
Samedi 3 juillet 2004 : L'Office
de secours et de travaux des Nations
Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a
indiqué vendredi que l'actrice et
militante des droits de l'homme Vanessa Redgrave,
qui effectue actuellement sa première
visite en Palestine, a lancé à
Jérusalem, au cours d'une conférence de
presse, un "appel aux donateurs pour
qu'ils répondent de façon plus
substantielle à l'appel d'urgence 2004
de l'agence de l'ONU pour les réfugiés
en Palestine, qui n'a recueilli pour
l'instant que des promesses de
contributions ne couvrant que 30 % des
besoins." L'actrice qui milite
depuis près de 30 ans en faveur de la
paix et de la justice au Moyen-Orient,
est également Ambassadrice de bonne
volonté de l'UNICEF, le Fonds des
Nations Unies pour l'enfance. Elle a
visité des camps de réfugiés et un
dispensaire géré par l'UNRWA et
participé à des discussions
communautaires de femmes qui ont porté
sur les difficultés de leurs vies sous
occupation israélienne. ** Le
ministre de la Défense, le général
Shaul Mofaz, a annoncé vendredi que
l'armée israélienne resterait
déployée dans le nord de la Bande de
Gaza, principalement à Beit Anoun, où
les roquettes Qassam sont tirées sur
Israël par la résistance palestinienne,
jusqu'au retrait israélien prévu fin
2005.
Lundi 5 juillet 2004 : La
radio publique a annoncé samedi que
"le ministre des Affaires
étrangères Sylvan Shalom a demandé aux
Etats-Unis de mettre leur veto sur toute
résolution du Conseil de sécurité
contre la ligne de séparation qu'Israël
érige en Cisjordanie". Sylvan
Shalom est en visite à Washington où il
a rencontré la conseillère à la
sécurité nationale du président Bush,
Condoleeza Rice, qui a renouvelé les
demandes de Washington de démantèlement
des colonies sauvages de Cisjordanie.
Israël a transmis mardi aux Américains,
avec 6 semaines de retard, une liste de
colonies sauvages qui devaient être
démantelées. Cette liste recense
seulement 28 colonies dont seules 7 ont
été démantelées. Selon le mouvement La Paix maintenant,
il existe 103 colonies sauvages en
Cisjordanie, dont 56 ont été créées
après l'arrivée au pouvoir du premier
ministre Ariel Sharon. **
Le député arabe
israélien Azmi Bichara a commencé
samedi une grève de la faim dans le
village d'Al-Ram, à la périphérie nord
de l'agglomération de Jérusalem, pour
protester contre la construction du mur
de sécurité, qu'il a qualifiée de
"crime". **
Après la visite, le 29 juin 2004, du
ministre français des Affaires
étrangères Michel Barnier, qui a
rencontré le président palestinien
Yasser Arafat, assigné à résidence
depuis décembre 2001, le Premier
ministre Ariel Sharon a dénoncé
"le comportement inamical du
gouvernement français" envers son
pays. Ariel sharon a fait cette
déclaration devant une délégation
d'élus français de droite, du centre et
de gauche, qu'il a reçus dans ses
bureaux à Jérusalem, dont les
ambassadeurs de France en Israël,
Gérard Araud, et d'Israël en France,
Nissim Zvili. La presse n'a pas été
conviée à cette rencontre. Le Premier
ministre estime "qu'Arafat est
l'obstacle principal aux réformes
nécessaires de l'Autorité
palestinienne. Il joue sur la stratégie
du terrorisme" ajoutant : "De
plus en plus de gouvernements dans le
monde, notamment arabes, refusent de
rencontrer Arafat. Cette rencontre lui
donne de l'oxygène politique, alors
qu'il faut qu'il soit placé dans un
isolement total pour permettre
l'émergence de nouveaux dirigeants
palestiniens".
Mardi 6 juillet 2004 : Le
directeur de l'Agence Internationale à
l'Energie Atomique, Mohamed ElBaradei,
est attendu mardi dans le pays. Selon son
porte-parole, il devrait mettre l'accent
sur "la nécessité du dialogue dans
la région notamment sur les questions de
sécurité et nucléaires". Israël
n'a jamais reconnu disposer de l'arme
nucléaire. Selon les experts
internationaux, "Israël
continuerait aujourd'hui à produire des
armes nucléaires, et pourrait déjà
disposer jusqu'à 300 têtes nucléaires,
ainsi que des capacités d'en produire
rapidement grâce à une technologie et
un savoir-faire avancés."
Mercredi 7 juillet 2004 : e
directeur de l'AIEA
(Agence Internationale à l'Energie
Atomique), Mohamed El Baradei, a indiqué
mardi que "le but de sa visite en
Israël est d'examiner la possibilité
d'établir un dialogue stratégique sur
la paix dans la région". Le Premier
ministre Ariel Sharon a déclaré que
"son pays maintiendrait sa politique
d'ambiguïté sur ses capacités
nucléaires : "Je ne sais pas ce
qu'il vient voir (NDRL. Mohamed
ElBaradei). Israël est obligé de
détenir entre ses propres mains toutes
les composantes de la force nécessaires
à sa défense". Plus
de détails : Israël
et l'arme nucléaire ; Les
doctrines nucléaires ; Arsenaux
des puissances nucléaires. ** Le
Quartette sur le Proche-Orient
(Etats-Unis, Union européenne, Russie,
ONU à l'origine de la Feuille de route,
plan de paix visant à régler le conflit
israélo-palestinien) s'est réuni
pendant 3 heures au quartier général de
l'ONU à Jérusalem-est. Les discussions
ont porté sur le plan israélien de
retrait de la Bande de Gaza. Le
secrétaire d'Etat américain adjoint
pour le Proche-Orient David Satterfield,
l'émissaire russe Alexandre Kalouguine,
l'envoyé spécial de l'Union européenne
Marc Otte et le coordinateur de l'ONU
pour le Proche-Orient, Terje Roed-Larsen,
qui participaient à la réunion, ont
réitéré "leur ferme appui aux
efforts menés par l'Egypte pour aider
les 2 parties à mener à bien
l'initiative israélienne de retrait de
Gaza". Les 4 diplomates, qui doivent
rencontrer mercredi le Premier ministre
palestinien Ahmad Qoreï, n'ont pas fait
de déclaration à la presse à l'issue
de la réunion. ** Plusieurs
détenus palestiniens se sont mutinés
mardi dans une prison du nord d'Israël
pour protester contre leurs conditions de
détention. La principale association de
défense des détenus palestiniens a
affirmé dans un communiqué que 20
détenus avaient été blessés quand les
membres de l'unité anti-émeute de
l'administration pénitentiaire
israélienne ont dispersé les
prisonniers à coups de matraque et de
gaz lacrymogènes.
Jeudi 8 juillet 2004 : Le
ministre de l'Intérieur Avraham Poraz
(Parti Shinouï) a surpris les députés
de la Knesset (parlement) en annonçant
son intention de légaliser la
prostitution. Le ministre a rappelé les
conditions de vie de certaines
prostituées "qui sont traitées
comme des bêtes par les proxénètes qui
les exploitent sauvagement".
Samedi 10 juillet 2004 : Le
directeur de l'AIEA (Agence
Internationale à l'Energie Atomique),
Mohamed ElBaradei, a achevé jeudi sa
visite en Israël indiquant que le
Premier ministre Ariel Sharon lui a
affirmé que "la politique
israélienne consistait toujours à
attendre avec impatience, dans le
contexte de la paix au Moyen-Orient,
l'instauration d'une zone exempte d'armes
nucléaires." Au cours de son
séjour, le directeur général de l'AIEA
s'est également entretenu avec d'autres
membres du Cabinet israélien, des
responsables de la Commission sur
l'énergie atomique d'Israël et a donné
une conférence à l'Institut Leonard
Davis sur les relations internationales
de l'Université hébraïque de
Jérusalem. Voir le communiqué
de l'AIEA (en anglais).
PAYS-BAS : Dans l'affaire des
"Conséquences juridiques de
l'édification d'un mur dans le
Territoire palestinien occupé", la Cour internationale
de Justice
(CIJ) de La Haye, principal organe
judiciaire de l'ONU, a rendu vendredi un
avis consultatif négatif et non
contraignant sur la légalité de la
ligne de séparation construite par Israël "la
puissance occupante" en Cisjordanie,
l'estimant contraire à la loi
internationale : "Israël a
l'obligation de cesser immédiatement les
travaux de construction du mur en cours
dans le territoire palestinien occupé,
notamment dans et autour de
Jérusalem-est, et de démanteler
immédiatement ce qui a déjà été
construit". La Cour réclame
également que les Palestiniens qui ont
subi des dommages du fait de la
construction de l'ouvrage soient
indemnisés. L'avis de la Cour a été
pris à la quasi unanimité des juges, à
14 voix contre 1, celle du représentant
américain qui a voté contre. Commencée
en juin 2002, la construction de la ligne
de séparation, prévue sur 730 km,
financée par des prêts des Etats-Unis
pourrait coûter au total 3,4 milliards
de dollars et s'achever avant fin 2005.
Le président palestinien Yasser Arafat a
salué "une victoire pour le peuple
palestinien" tandis qu'Israël
dénonce "une décision qui ne tient
pas compte de la menace terroriste ;
c'est un jugement politique". La
gauche pacifiste israélienne a appelé
le gouvernement Sharon à "respecter
le droit international et à se conformer
aux décisions du tribunal de La
Haye". Plus de détails : Le texte officiel
de la Cour sur les
Conséquences juridiques de
l'édification d'un mur dans le
Territoire palestinien occupé ; Communiqué de
l'Ambassade d'Israël en France ; Le mur de la Honte ; Le
mur de séparation.
Lundi 12 juillet 2004 : Un
attentat à la bombe, le premier mortel
depuis le mois de mars 2004, a été
perpétré à Tel Aviv dimanche à un
arrêt de bus. Une femme soldat
israélienne de 19 ans a été tuée et
32 autres personnes blessées dont 5 dans
un état grave. L'attentat a été
revendiqué par les Brigades des Martyrs
Al Aqsa. Le président palestinien Yasser
Arafat a condamné cet attentat ajoutant
que les services secrets israéliens
étaient impliqués dans cette action. Le
Premier ministre israélien Ariel Sharon
a déclaré lors d'une réunion dimanche
de son cabinet ministériel :
"L'Etat d'Israël rejette totalement
l'avis de la CIJ (Cour Internationale de
Justice). Il s'agit d'un avis unilatéral
(..) qui ignore totalement la raison de
la construction de la barrière de
sécurité qui est le terrorisme
palestinien" ajoutant "Il y a
une heure, une Israélienne a été
assassinée par des terroristes
palestiniens criminels (...) Ce meurtre
survenu ce matin est le premier commis
sous le patronage de l'avis de la Cour
internationale de Justice de La
Haye". **
Après une réunion dimanche avec le vice
Premier ministre et ministre du Commerce
et de l'Industrie, Ehud Olmert, le
ministre de la Défense, le général
Shaul Mofaz, le chef de la diplomatie
Sylvan Shalom, le ministre de la Justice
Yossef Lapid et le ministre des Finances
Benjamin Netanyahu, le Premier ministre
Ariel Sharon a ordonné la poursuite de
la construction du mur de sécurité
malgré la décision de la Cour
Internationale de Justice qui a déclaré
cette construction illégale.
Mardi 13 juillet 2004 : Le
Premier ministre Ariel Sharon a
rencontré lundi le chef du parti
travailliste, Shimon Perès, Prix Nobel
de la Paix, en vue de débuter des
négociations visant à la formation d'un
gouvernement d'unité nationale. Au
Likoud, 11 députés ont menacé de voter
contre l'entrée des Travaillistes au
gouvernement. Le ministre des Affaires
étrangères, Sylvan Shalom, a indiqué
qu'il ferait de même s'il était
contraint de laisser son fauteuil
ministériel à Shimon Peres.
Mercredi 14 juillet 2004 : Après
le parti travailliste qui a accepté la
proposition, le Premier ministre Ariel
Sharon a pris contact mardi avec 2 partis
ultra-orthodoxes, le Parti Shas et le
Parti du judaïsme unifié de la Torah
leur demandant d'ouvrir des négociations
afin d'entrer dans un gouvernement
d'union nationale. Ariel Sharon
obtiendrait ainsi la majorité absolue
qui lui permettrait d'adopter à la
majorité son plan de retrait unilatéral
de la Bande de Gaza. ** Des
cartographes militaires ont commencé à
dessiner de nouveaux tracés pour la
"barrière de sécurité" afin
de respecter l'arrêt rendu le mois
dernier par la Cour suprême de l'Etat
hébreu. Des responsables des services de
sécurité israéliens ayant requis
l'anonymat ont indiqué que les
cartographes soumettront d'ici à 3
semaines 3 propositions de tracé au
ministère israélien de la Défense
ajoutant que "ces nouveaux plans
seront tous sensiblement plus proches de
la ligne verte (frontière qui séparait
la Cisjordanie d'Israël avant la guerre
de 1967). L'Etat hébreu a tenu à
préciser que cette modification du
tracé se fondait sur les critères
fixés le mois dernier par la Cour
suprême israélienne, et non par l'avis
rendu vendredi par la Cour internationale
de justice (CIJ). La Cour suprême
israélienne a ordonné le 30 juin 2004,
la modification du tracé de la
"barrière de sécurité"
qu'Israël construit depuis 2 ans en
territoire palestinien pour se protéger
des "attaques terroristes".
L'arrêt concerne une portion d'environ
40 km située au nord-ouest de Jérusalem
et demande à l'armée de réviser le
tracé sur une trentaine de kilomètres
afin de limiter les atteintes portées
aux 35 000 habitants des villages
traversés par la clôture. "Le
rapport entre le préjudice causé aux
habitants et le bénéfice sécuritaire
obtenu par la clôture telle qu'elle est
envisagée par l'armée est
disproportionné", indique l'arrêt,
qui souligne "qu'en séparant les
habitants de leurs terres, elle viole
leurs droits selon la loi humanitaire
internationale".
Jeudi 15 juillet 2004 : Le
Premier ministre Ariel Sharon a
officiellement demandé mercredi au Parti
du Judaïsme unifié de la Torah, un
parti religieux ultra-orthodoxe, de
rejoindre son gouvernement.
Vendredi 16 juillet 2004 : Le
ministère de la Défense a annoncé que
plusieurs secteurs déjà construits de
sa "barrière de sécurité" en
Cisjordanie seront réaménagés "de
façon à faciliter l'existence des
Palestiniens" ajoutant que des
nouvelles routes, tunnels et ponts
destinés à soulager les difficultés de
déplacement infligées aux Palestiniens
seront construits. 11,1 millions de
dollars seront dépensés à cet effet.
Samedi 17 juillet 2004 : Dans
une interview au quotidien "Maariv",
Shavit Mattias, conseillère du
ministère de la Justice sur le droit et
les traités internationaux, a indiqué
qu'Israël "ne devait pas prendre à
la légère l'avis de La Haye"
(NDLR. Cour Internationale de Justice de
La Haye qui a déclaré le 9 juillet
illégale la construction de la barrière
de sécurité qu'érige Israël dans les
territoires palestiniens) ajoutant :
"Il y a beaucoup de décisions
juridiques qui doivent être examinées
avec la plus grande attention". Elle
a également souligné que "le refus
de prendre en compte l'avis du tribunal
de La Haye, pourrait avoir des
conséquences économiques pour
Israël".
Lundi 19 juillet 2004 : Le
Premier ministre Ariel Sharon a
rencontré dimanche le chef du parti
travailliste Shimon Pérès afin de
mettre sur pied un gouvernement d'union
nationale. **
Lors d'une rencontre dimanche à
Jérusalem avec des responsables
d'organisations juives américaines, le Premier
ministre Ariel Sharon a appelé les Juifs
de France à "émigrer en Israël
aussi vite que possible suite à une
montée de l'antisémitisme le plus
violent en France" ajoutant "je
pense que la vie des Juifs ne peut être
réussie qu'ici". Il a également
indiqué : "En France aujourd'hui,
environ 10 % de la population est
musulmane et parallèlement à
l'antisémitisme qui persiste en Europe,
il y a maintenant là-bas une sorte
d'antisémitisme différent, basé sur
des sentiments anti-israéliens et sur la
propagande".
Mardi 20 juillet 2004 : Adi
Azar, 49 ans, juge à Tel Aviv, a été
abattu lundi à bout portant par un homme
armé près de son domicile. Les Brigades
des martyrs d'Al Aqsa, un groupe
palestinien supposé proche du Fatah du
président de l'Autorité palestinienne
Yasser Arafat, a revendiqué le meurtre,
mais le ministre de la Justice Joseph
Lapid a précisé que rien n'indiquait
qu'il s'agisse "d'une attaque
terroriste palestinienne". Il a
déclaré : "C'est le premier
meurtre d'un juge dans l'histoire
d'Israël. Cela doit nous donner matière
à réfléchir vers quoi la société
israélienne se dirige."
Mercredi 21 juillet 2004 : Le
porte-parole du gouvernement Avi Pazner a
indiqué mardi que le différend
diplomatique qui oppose le président
français Jacques Chirac et le Premier
ministre Ariel Sharon, qui a invité
dimanche, lors d'une rencontre à
Jérusalem avec des responsables
d'organisations juives américaines, les
juifs de France à venir en Israël
"immédiatement" en désignant
les Musulmans de France comme la source
d'un "antisémitisme
déchaîné" "n'était
"qu'un simple malentendu
culturel". La France "attend
toujours les explications
d'Israël". Malcolm Hoenlein,
directeur de la Conférence des
présidents des grandes organisations
juives américaines, en visite de 2 jours
en Israël, a déclaré que le
"président Chirac a réagi de
manière exagérée" aux propos
d'Ariel Sharon ajoutant : "M. Chirac
cherche peut-être à détourner
l'attention de son échec à répondre à
l'antisémitisme et à appréhender les
responsables".
Jeudi 22 juillet 2004 : Raanan
Gissin, conseiller du Premier ministre
israélien Ariel Sharon, a indiqué
mercredi qu'Israël n'interrompra pas la
construction de la barrière de
sécurité. Il a estimé que le vote de
mardi de l'Assemblée générale de l'ONU
témoignait de la "faillite des
Nations Unies et de la tyrannie de la
majorité au sein de son Assemblée
générale : ses votes sont
systématiquement défavorables à
Israël parce que les pays arabes y
détiennent la majorité".
L'ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU,
Dan Gillerman, a réaffirmé que ce mur
était destiné à sauver des vies et à
empêcher les attentats terroristes
palestiniens. A Washington, la Maison
Blanche a qualifié la résolution de
l'ONU de "partiale".
Vendredi 23 juillet 2004 : Le
Premier ministre Ariel Sharon a
rencontré à Jérusalem Javier Solana,
le chef de la diplomatie européenne en
visite dans la région. Il lui a fait
part de son "mécontentement"
à la suite du vote des pays de la
Communauté européenne en faveur de la
résolution de l'ONU demandant le
démantèlement de la "barrière de
sécurité" qu'Israël érige en
Cisjordanie. Le Premier ministre se dit
prêt à exclure l'Union européenne dans
le processus de paix au Proche-Orient
déclarant : "Israël a intérêt à
associer la communauté internationale,
et plus particulièrement l'Europe, dans
le processus (de paix) avec les
Palestiniens. Mais sans un changement
radical de la position européenne, en
particulier en ce qui concerne la
défense israélienne et son besoin de se
défendre, cela sera difficile à
faire." ** Lors
d'une conférence de presse à Tel Aviv,
en présence de Javier Solana, le
ministre israélien des Affaires
étrangères, Silvan Shalom, a indiqué :
"Il m'est très difficile de
convaincre le peuple israélien que
l'Union européenne est un partenaire à
qui nous pouvons faire confiance".
Javier Solana a pour sa part déclaré :
"Nous respectons le droit de chaque
pays à construire une barrière sur son
propre territoire, mais un tracé à
travers les territoires occupés n'est pas
compatible avec le droit
international".
Samedi 24 juillet 2004 : Le
haut représentant de l'Union européenne
pour la politique étrangère et de
sécurité commune (PESC), Javier Solana,
a quitté le pays après avoir été la
cible de vives critiques de la part du
gouvernement israélien après le vote
des pays de la Communauté européenne en
faveur de la résolution de l'ONU
demandant le démantèlement de la
"barrière de sécurité"
qu'Israël érige en Cisjordanie. Javier
Solana a déclaré devant les médias
israéliens : "L'Union européenne
est "une puissance internationale
très importante et va jouer un rôle que
cela vous plaise ou non".
Lundi 26 juillet 2004 : Les
services de sécurité israéliens ont
révélé en début de semaine dernière
"qu'entre 200 à 500 fanatiques
juifs étaient prêts à tout, même à
assassiner le Premier ministre Ariel
Sharon, pour empêcher le démantèlement
des colonies juives de la Bande de
Gaza". ** Le
ministre des Affaires étrangères Sylvan
Shalom a lancé dimanche une campagne
visant à empêcher l'entrée des
Travaillistes au sein du gouvernement. **
L'ancien technicien
nucléaire israélien Mordechaï Vanunu,
libéré de prison en avril après 18 ans
d'incarcération, a, au cours d'une
interview à paraître lundi dans le
supplément hebdomadaire du quotidien
arabe Al-Hayat, mis en garde contre le
risque que la centrale nucléaire de
Dimona construite dans le sud d'Israël
il y a 40 ans, devienne en cas d'accident
"un deuxième Tchernobyl" par
"l'infiltration de radiations
nucléaires qui menacent des millions de
personnes dans les pays voisins"
ajoutant "la Jordanie doit soumettre
ses habitants dans les régions
frontalières avec Israël à des examens
médicaux pour s'assurer de leur
éventuelle irradiation et leur
administrer les médicaments
nécessaires". Il a également
indiqué que ses révélations sur le
potentiel nucléaire israélien
"sont suffisantes pour considérer
Israël comme un danger réel qui menace
l'ensemble du Moyen-Orient" et a
critiqué la visite début juillet du
chef de l'Agence internationale pour
l'énergie atomique (AIEA) Mohamed
ElBaradei en Israël déclarant :
"Il aurait dû refuser de visiter
Israël (dès lors) qu'il n'était pas
autorisé à inspecter le réacteur
nucléaire" de Dimona.
Mardi 27 juillet 2004 :
La Haute Cour
israélienne a refusé d'autoriser
Mordechaï Vanunu, technicien nucléaire
qui a révélé dans les années 1980
l'étendue du programme nucléaire
militaire israélien, à quitter le pays.
Libéré le 21 avril 2004 après avoir
passé 18 ans en prison pour trahison,
dont 11 ans en isolement, Mordechaï
Vanunu est interdit de tout contact avec
des étrangers, notamment avec les
journalistes, n'a pas le droit de
détenir un ordinateur, et est privé de
passeport. Le ministre de l'Intérieur
lui a interdit de quitter Israël pendant
au moins un an. Mordechaï Vanunu avait
saisi la Haute Cour estimant que cette
restriction de déplacement portait
atteinte à ses droits élémentaires. Il
a déclaré : "Je veux aller à
l'étranger et commencer ma vie d'homme
libre. Si Israël est une démocratie, il
devrait m'y autoriser". Le ministre
de la Justice, Yosef Lapid, a menacé de
le renvoyer derrière les barreaux s'il
ne respecte pas les restrictions qui lui
sont imposées. **
Le ministère de la
Défense a annoncé lundi avoir achevé
un projet de modification du tracé de la
barrière de sécurité "afin de
réduire les conséquences négatives sur
les populations palestiniennes et ce en
conformité avec l'arrêt de la Cour
suprême israélienne (voir notre édition
du 1er juillet 2004).
Il a annoncé que ce projet sera soumis
dès la semaine prochaine au Premier
ministre Ariel Sharon et au ministre de
la Défense Shaul Mofaz. Selon des
responsables de la sécurité
israélienne, le nouveau tracé se
rapprocherait de la frontière de 1967.
Mercredi 28 juillet 2004 : Le
ministre de la Défense Shaul Mofaz a
approuvé mardi le nouveau tracé de la
"barrière de sécurité"
érigée par l'Etat hébreu en
Cisjordanie, "afin de réduire les
conséquences négatives sur les
populations palestiniennes et ce en
conformité avec l'arrêt de la Cour
suprême israélienne ** La
police israélienne a interdit mardi
l'accès des Juifs à l'esplanade des
Mosquées dans la vieille ville de
Jérusalem dans la crainte de
"désordres et d'attentats".
Des milliers de fidèles étaient réunis
au Mur des Lamentations pour les
commémorations de "Tisha Be
Av", jour anniversaire selon le
calendrier hébraïque de la destruction
du Temple juif par les Romains en l'an
70.
Jeudi 29 juillet 2004 : Le
Premier ministre Ariel Sharon a accueilli
mercredi soir à l'aéroport de Tel Aviv
un groupe de 200 juifs français
émigrant en Israël. Les Français ont
indiqué que leur voyage était préparé
depuis longtemps et que ce ne sont pas
les propos d'Ariel Sharon qui les avaient
incités à partir. Le Premier ministre
avait appelé le 18 juillet 2004 lors
d'une rencontre avec des responsables
d'organisations juives américaines, les
Juifs de France à "émigrer en
Israël aussi vite que possible suite à
une montée de l'antisémitisme le plus
violent en France" ajoutant "je
pense que la vie des Juifs ne peut être
réussie qu'ici". Il a également
indiqué : "En France aujourd'hui,
environ 10 % de la population est
musulmane et parallèlement à
l'antisémitisme qui persiste en Europe,
il y a maintenant là-bas une sorte
d'antisémitisme différent, basé sur
des sentiments anti-israéliens et sur la
propagande". Ses propos avaient
déclenché un incident diplomatique
entre les 2 pays. Selon les chiffres du
gouvernement israélien, 7 024 immigrants
sont venus de France depuis 2 000. Pour
les 6 premiers mois de 2004, 685 juifs
français ont émigré en Israël.
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