- SOMMAIRE
ISRAEL, FIL-INFO-ISRAEL
©, ARCHIVES, FEVRIER 2004
- Mardi
3 fevrier 2004 : Dans une interview au
quotidien "Haaretz", le Premier
ministre Ariel Sharon a annoncé qu'il allait
procéder à l'évacuation de 17 colonies juives
de la Bande de Gaza qui regroupent quelque 7 500
Israéliens. Aucun calendrier n'a été fixé
pour ce démantèlement. Les responsables des
colons ont annoncé qu'ils allaient s'opposer à
ce plan et "feront tout pour faire tomber le
gouvernement d'Ariel Sharon". L'opposition
affirme : "Sharon est très fort au niveau
du verbe, mais beaucoup moins fort au niveau des
actes". L'Autorité Nationale Palestinienne
a qualifié cette mesure "d'effet
d'annonce".
Mercredi 4 fevrier 2004 : ISRAEL : Le Premier
ministre Ariel Sharon a réitéré mardi sa
volonté de démanteler "17 colonies dans la
Bande de Gaza et 3 en Cisjordanie" et se dit
prêt "à perdre sa majorité". Selon
un sondage publié mardi par le journal
"Yédiot Aharonot", 34 % des
Israéliens sont opposés au démantèlement des
colonies de la Bande de Gaza. 57 % des personnes
interrogées se disent convaincues qu'Ariel
Sharon a agi "pour des raisons
politiques." ** Shimon Peres,
80 ans, Prix Nobel de la Paix 1994 conjointement
avec Itzhak Rabin et Yasser Arafat, a été
réélu mardi à la tête du Parti travailliste.
Il a déclaré soutenir Ariel Sharon "tant
qu'il continuera sur cette route" (NDLR. Le
démantèlement des colonies juives de
peuplement). Dans une interview à la radio
palestinienne, le Premier ministre, Ahmed Qoreï
a dit vouloir "des actes, pas des mots".
Jeudi 5 fevrier 2004 : Le Premier
ministre Ariel Sharon a annoncé mercredi qu'il
était prêt à soumettre par référendum son
projet de démantèlement de 17 colonies de la
Bande de Gaza et 3 de Cisjordanie. Rappelons
toutefois que le référendum n'est pas prévu
dans la législation israélienne, malgré
plusieurs projets de loi proposés depuis les
années 50 qui n'ont jamais été approuvés par
le Parlement (Knesset).
Vendredi 6 février 2004 : Le Premier
ministre israélien, Ariel Sharon, a été
entendu pendant plus de 2 heures par la police
dans le cadre de l'enquête de corruption liée
à l'homme d'affaires israélien, David Appel,
soupçonné d'avoir versé environ 500 000 euros
de pots-de-vin, par l'intermédiaire de son fils,
Gilad, au titre de "consultant" dans un
projet de construction d'un casino sur une île
grecque et inculpé par la justice israélienne
le 21 janvier 2004. Ariel Sharon a rejeté toutes
les accusations. Le Parquet devrait décider dans
les prochains semaines s'il y a lieu d'inculper
le Premier ministre qui a indiqué qu'il
"irait au bout de son mandat" qui
arrive à échéance en 2007 et "refusé de
démissionner".
Samedi 7 février 2004 : Le ministre
du Commerce Ehud Olmer , a été dépêché à
Washington en vue d'obtenir l'aval des Etats-Unis
quant à un agrandissement des colonies de
Cisjordanie après un éventuel démantèlement
de celles de la Bande de Gaza au nombre de 17
selon un plan de séparation unilatéral avec les
Palestiniens proposé par le Premier ministre
Ariel Sharon.
Mardi 10 février 2004 : La Cour
suprême a commencé d'étudier lundi la plainte
déposée par deux organisations israéliennes de
défense des droits de l'homme (Centre pour la
défense de l'individu et Association pour les
droits civils en Israël) qui conteste la
légalité de la construction de la
"barrière de sécurité" qui sépare
l'Etat hébreu de la Cisjordanie et estime que ce
mur viole les droits de l'homme en perturbant
gravement la vie quotidienne de milliers de
Palestiniens.
Vendredi 13 février 2004 : Le bureau
du Premier ministre Ariel Sharon a annoncé jeudi
qu'Israël allait boycotter les débats de la
Cour internationale de Justice (CIJ) qui doivent
débuter le 23 février à La Haye et porter sur
la légalité de la construction du "mur de
sécurité". L'Assemblée générale de
l'ONU avait voté le 9 décembre 2003, à la
demande des pays arabes, une résolution adoptée
par 98 voix pour, 8 contre (Australie,
Etats-Unis, Ethiopie, Etats fédérés de
Micronésie, Israël, Iles Marshall, Nauru et
Palau) et 74 abstentions (la plupart des pays
européens y compris la France) et qui appelait
la Cour Internationale de Justice à se
prononcer sur la légalité en droit
international de la construction du "mur de
sécurité" qui doit séparer l'Etat hébreu
de la Cisjordanie. La CIJ n'est toutefois pas
tenue à rendre un avis, les résolutions de
l'Assemblée générale de l'ONU n'étant pas
contraignantes.
Mardi 17 février 2004 : La Knesset
a repoussé par 53 voix contre 45 trois motions
de censure de l'opposition contre la politique
économique et sociale du gouvernement d'Ariel
Sharon qui a, dans un discours à l'occasion du
premier anniversaire de la formation de son
gouvernement, fait un bilan de sa politique.
Mercredi 18 février 2004 : Selon le
quotidien " Ha'aretz", le comité
financier du parlement israélien a approuvé un
budget de 95 millions de shekels ( environ 24
millions de dollars) pour la construction de
colonies juives à Jérusalem-Est.
Jeudi 19 février 2004 : 3
émissaires américains (le secrétaire d'Etat
adjoint chargé du Proche-Orient, William
Burns, le "numéro deux" du Conseil
pour la sécurité nationale (dépendant de la
Maison Blanche), Stephen Hadley, et le
responsable du dossier Proche-Orient au sein de
ce conseil, Elliott Abram, ont rencontré
mercredi le chef de cabinet d'Ariel Sharon, Dov
Weisglass qui leur présentera le projet de
démantèlement des colonies juives de peuplement
de la Bande de Gaza dans le cadre d'un "plan
de séparation" unilatéral avec les
Palestiniens. ** Lors d'une
assemblée à Jérusalem, 200 rabbins
ultra-nationalistes ont fermement critiqué le
projet de démantèlement du Premier ministre et
appelé les fidèles à se mobiliser, qualifiant
ce plan de "crime contre le peuple
juif" et le comparant aux "accords de Munich" avec
Hitler en 1938. Les deux anciens grands rabbins
d'Israël, Abraham Shapira et Mordekhaï Eliahou,
ont exigé que les ministres ultra-nationalistes
au gouvernement, et notamment ceux du Parti
National Religieux (PNR) quittent leurs fonctions
dès qu'Ariel Sharon aura présenté son plan à
Washington. ** Une commission
parlementaire a rendu mercredi un rapport selon
lequel Elhanan
Tannenbaum, l'homme d'affaires et colonel de
réserve enlevé en octobre 2000 au Liban et
détenu par le Hezbollah puis libéré le 29
janvier 2004, a donné des informations sensibles
à la Syrie et à l'Iran en échange de fortes
sommes d'argent. ** Selon le
quotidien belge "Le Soir", un
Israélien, Semion Beniorchwilli, résidant en
Belgique, a été interpellé dimanche à Haïfa.
Il est suspecté d'être à la tête d'un
important réseau de blanchiment d'argent sale
ayant des ramifications en Russie, en Pologne,
aux Pays-Bas, en Autriche, en Grande-Bretagne, en
Chine et à Hong Kong. Il avait organisé un
trafic de cigarettes entre la Chine et l'Europe.
La marchandise était achetée grâce à des
fonds que lui remettaient des diamantaires belges
et des groupes mafieux d'Europe de l'Est. Sa
société d'importation de produits
électroniques et ménagers fabriqués en Asie du
Sud-Est, Pacha tech, aurait blanchi plus de 250
millions d'euros en quelques mois.
Vendredi 20 février 2004 : Dans le
cadre d'un contrat militaire (le plus important
passé par Israël depuis sa création en 1948)
d'un montant de 4,5 milliards de dollars, des
responsables militaires et politiques israéliens
ont assisté jeudi à la base aérienne de Ramon
dans le désert de Néguev, à l'arrivée de 2
des 102 chasseurs F-16 achetés par l'Etat
hébreu aux Etats-Unis. La totalité des
appareils devrait être livrés d'ici la fin de
2010. Ces appareils sont destinés à
"couvrir le territoire iranien" en cas
de menace. Israël considère en effet que le
programme d'armes nucléaires présumé de l'Iran
constitue une menace pour l'Etat juif. ** La police
israélienne a utilisé des gaz lacrymogènes
pour disperser une émeute de prisonniers
palestiniens dans une prison située dans le
désert du Néguev qui protestaient contre leurs
conditions de détention.
Samedi 21 février 2004 : Alors que
la Cour Internationale de Justice, organe
judiciaire principal de l'ONU, doit commencer ses
débats lundi à La Haye, sur la légalité de la
construction du mur de sécurité qui sépare la
Cisjordanie de l'Etat hébreu érigé pour une
grande partie (89 %) en dehors de la ligne verte
qui délimite les deux territoires, un
responsable des services de sécurité israélien
a annoncé que la barrière de sécurité longue
de 9 km qui isole le village de Baka al-Sharkia
du reste de la Cisjordanie sera
"démantelée" dans les prochains
jours. Il a ajouté que des portes seraient
percées dans le mur qui sépare le village de
Baka al-Sharkia de la ville voisine, Baka
al-Gharbia, pour "faciliter les conditions
pour les Palestiniens".
Lundi 23 février 2004 : Un attentat
suicide a été commis dimanche à une heure de
pointe à Jérusalem ouest contre un bus, près
de l'hôtel Inbal où des dirigeants juifs
américains étaient en train d'écouter un
discours du chef de l'armée israélienne, le
général Moshe Yaalon, faisant 7 morts et une
soixantaine de blessés. L'attentat a été
revendiqué par les Brigades des Martyrs Al-Aqsa.
Le ministre israélien des Affaires étrangères,
Sylvan Shalom, a déclaré que "cet attentat
prouve combien la construction d'une clôture de
sécurité est indispensable. Là où il n'y a
pas de clôture, c'est l'horreur, là où la
clôture a été construite, les résultats sont
clairs et nets". Le Premier ministre
palestinien Ahmed Qoreï a condamné cet attentat
ainsi que le président Yasser Arafat qui a
estimé que "le moment (avait été)
délibérément choisi pour le commettre à la
veille des audiences de la CIJ (Cour
Internationale de Justice) et alors qu'une
campagne internationale de soutien aux droits
palestiniens est en cours". L'armée
israélienne a procédé au bouclage de
Bethléem, d'où est originaire le kamikaze, et a
imposé un couvre-feu. L'envoyé spécial de
l'ONU au Proche-Orient, Terje Roed-Larsen, a
vivement condamné l'attentat, le qualifiant,
dans un entretien à la radio israélienne, de
"crime de guerre" et appelé
l'Autorité palestinienne "à empêcher de
tels actes de terrorisme et à arrêter et juger
leurs auteurs".
Mardi 24 février 2004 : Dans un
communiqué publié lundi, l'organisation de
défense des droits de l'Homme Human Rights Watch
a critiqué la "construction, le tracé et
le fonctionnement de la barrière de séparation
israélienne en Cisjordanie (qui) violent les
droits de l'Homme et les lois humanitaires"
ajoutant que "Israël a le droit et le
devoir de protéger ses citoyens mais il ne doit
pas user de moyens qui imposent une punition
aveugle à des communautés entières"
concluant que "la barrière impose des
restrictions arbitraires et excessives à la
liberté de circulation de dizaines de milliers
de Palestiniens et viole l'obligation qui incombe
à Israël en vertu des Conventions de Genève
d'assurer le bien-être de la population sous
occupation".
Mercredi 25 février 2004 : Alors que
la Cour Internationale de Justice (CIJ) poursuit
à La Haye ses débats sur la légalité de la
construction du "mur de sécurité",
Israël a annoncé la construction d'un nouveau
tronçon de 42 km dans le nord-ouest de la
Cisjordanie. Des heurts violents ont opposé des
membres de la police des frontières à une
centaine de villageois de la localité proche de
Beit Sourik, qui tentaient d'arrêter les
bulldozers qui rasaient leurs terres et
arrachaient leurs oliviers. ** Selon la
seconde chaîne de télévision privée, le Premier
ministre Ariel Sharon et son fils Omri sont
soupçonnés par le fisc israélien et américain
d'évasion fiscale. Ils auraient omis de
déclarer plusieurs centaines de milliers de
dollars sur leur déclaration d'impôts et ce
pendant la campagne d'Ariel Sharon aux primaires
de son parti, le Likoud, en 1999.
Vendredi 27 février 2004 : L'armée
israélienne a réprimé violemment jeudi à
Biddo au nord-ouest de Jérusalem une
manifestation de Palestiniens qui protestaient
contre la construction d'un nouveau tronçon du
"mur de sécurité" de 42 km qui passe
par Biddo et le village voisin de Beit Sourik. 2
Palestiniens ont été tués et une trentaine
blessés. 6 garde-frontières israéliens ont
été blessés, dont 2 sérieusement, par des
jets de pierre. ** La Cour
suprême a confirmé le démantèlement de
colonies juives illégalement construites en
Cisjordanie rejetant le recours des colons juifs.
** Le ministre des Affaires
étrangères suédois Per Stig Moeller est en
visite dans ce pays où il a été reçu par son
homologue israélien, Sylvan Shalom. Il a
indiqué lors d'une conférence de presse qu'un
"retrait israélien (unilatéral des
territoires palestiniens) était louable mais
quil devait être réalisé en coordination
avec lAutorité palestinienne.
Il sest ensuite rendu dans le quartier
dAbou Diss, à Jérusalem, pour voir de
près la barrière de sécurité. Des soldats
israéliens lui ont refusé le passage "pour
des questions de sécurité" avant de le
laisser passer pour quelques minutes. ** Le député
du parti ultra-orthodoxe Shass Elie Ishaï a
appelé lensemble des communautés juives
du monde au boycott de "La passion du
Christ" produit par Mel Gibson et sorti
mercredi aux Etats-Unis. "Ce film
antisémite porte atteinte aux Juifs", a
déclaré l'élu alors que la ligue juive
anti-diffamation "Anti-Defamation
League" a obtenu la censure de plusieurs
passages des évangiles dont celui du verset
crié par la foule à Pilate : "Que son sang
retombe sur nous et sur nos enfants"
(Matthieu 27, 25). ** "Action Exodus" sera le
thème d'une croisière historique du
"souvenir" en Méditerranée naviguant
sur les traces du célèbre navire
dimmigrants juifs "Exodus", qui
avait quitté le sud de la France le 11 juillet
1947, avec à son bord 4 500 rescapés des camps
de concentration nazis à destination de la
"la terre promise" en Palestine.
Samedi 28 février 2004 : La police
anti-émeute est intervenue vendredi sur
l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem lors de
la prière du vendredi où elle a tiré des
balles en caoutchouc et des grenades
assourdissantes contre de jeunes Palestiniens qui
lançaient des pierres sur les Juifs en prière.
4 Palestiniens ont été blessés.
Retour Israël
Retour sommaire Israël 2004
Retour sommaire
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|