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FRANCE, FIL-INFO-FRANCE
©, ARCHIVES, FRANCE, LUNDI 4 AVRIL 2005
- Le
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a déclaré
samedi soir que la "disparition de Sa
Sainteté le Pape suscite une intense
émotion" soulignant que le pontificat de
Jean Paul II "aura profondément marqué
l'ensemble de la communauté humaine". Le
bureau du Premier Ministre et le ministère de
l'Intérieur ont fait savoir dans un communiqué
que "conformément aux usages républicains,
les drapeaux seront mis en berne sur les
édifices publics durant les 24 heures qui
suivent la disparition" du Pape. Selon ce
communiqué, Jean Paul II, "264ème Pape et
homme doté d'un charisme exceptionnel a donné
un style nouveau à sa charge, l'intégrant
pleinement dans les contraintes du monde
contemporain. Ses nombreux déplacements sur les
5 continents, ses écrits multiples et sa
contribution particulière au magistère de
l'Eglise ainsi que son ouverture au monde ont
contribué à donner à son pontificat un
rayonnement particulier".
Le Conseil représentatif des
institutions juives de France CRIF a
appris "avec émotion le décès du Pape
Jean Paul II et s'incline devant le courage qu'il
a montré face à la maladie". Le CRIF salue
"avec le plus grand respect l'uvre de
rapprochement entre Catholiques et Juifs à
laquelle le Pape s'est consacré tout au long de
sa mission. Jean-Paul II, dans l'ouverture
tracée par son prédécesseur Jean XXIII, a
progressivement remplacé l'enseignement du
mépris par l'enseignement du respect et de la
reconnaissance des Juifs. A de nombreuses
reprises et en des lieux et circonstances
fortement symboliques, le Pape a montré la voie
du dialogue et de la réconciliation, en
particulier lors de sa visite inédite à la
synagogue de Rome en 1986, où il a identifié
les Juifs en tant que frères aînés de l'Eglise
et où il a rappelé sa douleur profonde devant
l'horreur de la Shoah. En mars 2000 sa visite à
Jérusalem a constitué un progrès majeur dans
le dialogue apaisé entre catholiques et Juifs.
Jean-Paul II a laissé dans les mémoires cette
image absolument historique de son recueillement
devant le Mur occidental, vestige du Temple et
lieu sacré pour les Juifs, lorsqu'il a repris la
tradition juive en y glissant une prière".
JUSTICE - CENSURE : Dans un
arrêt de la Cour d'appel de Paris du 24 mars
2005, qui vient d'être rendu public, Khaled el
Hasni, webmaster et responsable légal du site
"Islamiya.info", domicilié en France,
a été reconnu coupable de "provocation
publique à la discrimination, à la haine ou à
la violence raciale" pour avoir publié des
textes de Makhlouq, alors que les parties civiles
- "J'Accuse", "Avocats sans
Frontière", la Ligue contre le racisme et
l'antisémitisme (LICRA) et l'Union des
étudiants juifs de France (UEJF),
avaient été déboutées en première instance,
le 7 mai 2004, devant la 17ème Chambre
Correctionnelle (NDLR. Spécialisée dans les
affaires de la Presse) du Tribunal de Grande
Instance de Paris TGI. L'appel avait été
interjeté par les parties civiles et par le
Procureur de la République de Paris,
conformément aux engagements publics pris dans
le cadre de la lutte contre l'antisémitisme par
le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et le
Garde des Sceaux, ministre de la justice,
Dominique Perben, envers Roger Cukierman,
président du Conseil représentatif des
institutions juives de France CRIF et
vice-président du Congrès Juif Mondial. En
conséquence, l'accusé est condamné à une
amende de 1 000 euros et à verser 1 500 euros à
chacune des parties civiles. Mais, la Cour
d'appel a cependant confirmé la relaxe du
prévenu pour le délit de diffamation publique
raciale envers Ariel Sharon, le Premier ministre
israélien ayant été accusé par
"Islamiya.net" devenu
"Islamiya.info" de perpétrer des
atrocités comparables à celles des nazis.
Extraits des textes condamnés : "Le clonage
a été bel et bien réalisé en Israël. Les
résultats effectués depuis 1948 jusqu'à nos
jours ont eu 0 % d'échec. Professeur Ariel
Sharon a réussi à cloner l'armée nazie d'Adolf
Hitler" ; "Terroristes nous serions
quand nos terres nous défendons et nos familles
nous protégeons
A vous je demande
aujourd'hui quel crime avons-nous commis pour
être traité ainsi ou vous israéliens dont le
peuple a tant souffert, comment pouvez-vous
désormais à Hitler ressembler ? (
). Quand
de victime vous êtes devenu criminel. Quand
d'oppresser vous êtes devenu oppresseur. Ainsi
vous saviez quelle triste destinée, quel manque
de dignité. Toi seule ô Israël tu t'es
suicidée. Nos pierres n'y sont pour rien. Tu
t'es tellement humiliée. Quand aisément tu
pourras dire paix toi tu préfères nous
massacrer." L'auteur des textes, Makhlouq,
pseudonyme de Sadek (Bagdad) Maata, serait un
Parisien d'origine juive converti à l'Islam,
(NDLR. Une information non vérifiée par la
rédaction parisienne de Fil-info-France) mais
affirmée sur le site de référence de la
communauté juive, Proche-Orient info
"POI" qui précise qu'il serait l'un
des dirigeants d'un "groupuscule
islamiste", la Ligue internationale de
défense de l'islam et des musulmans (LIDIM). Il
était, à ce titre, soulignait Elisabeth Chemla,
éditorialiste à POI, l'un des organisateurs de
la manifestation en faveur du voile islamiste
organisée à Paris le 4 février 2004. Pour sa
défense, Makhlouq explique que "comparer
Tsahal à l'armée d'Hitler n'est pas plus
criminel que faire le parallèle entre la police
de l'Afrique du Sud d'avant Mandela et la
Gestapo. "Je suis antisioniste et le suis
même radicalement
tout simplement parce que
je suis antiraciste dans l'âme. Je m'en flatte
!" assume Makhlouq. Enfin,
rappelons que l'auteur, relaye la thèse suivante
: "Il y a complot du sionisme pour détruire
le judaïsme". NDLR. Le
nouvel état d'esprit des juges de la Cour
d'appel de Paris a-t-il été inspiré par la
jurisprudence de la Cour de cassation, la plus
haute juridiction judiciaire française, qui
avait annulé mardi 15 mars 2005 un arrêt de la
cour d'appel de Paris relaxant l'humoriste noir Dieudonné pour des
propos visant les Juifs dans une interview
publiée en novembre 2003 par le magazine
"Lyon Capitale" ? Dans cet article,
Dieudonné avait notamment affirmé "les
juifs, c'est une secte, une escroquerie, c'est
une des plus graves parce que c'est la
première". "Le racisme, avait
également déclaré Dieudonné, a été inventé
par Abraham. "Le peuple élu", c'est le
début du racisme". Dans un arrêt rendu le
30 juin 2004, la 11ème chambre de la cour
d'appel de Paris avait confirmé le jugement de
relaxe prononcé à l'encontre de l'humoriste en
première instance. Dans ses motivations,
l'arrêt de la cour d'appel estimait que si
"les termes incriminés, "secte"
et "escroquerie" rapportés aux juifs,
pris en eux-mêmes sont forts et choquants, il
convient, comme l'a fait le tribunal, de les
replacer dans le contexte de l'article qui fait
apparaître à quel point Dieudonné M'Bala
M'Bala rejette l'idée du communautarisme et
promeut l'universalité de l'être humain".
La chambre criminelle de la Cour de cassation,
présidée par Bruno Cotte, (NDRL. Ancien
procureur de la République de Paris et ex-Avocat
général à la Cour de cassation), n'a pas
souscrit à cette analyse. Pour les magistrats de
la Cour de cassation, "les propos litigieux
mettaient spécialement en cause la communauté
juive, présentée comme "une des plus
graves escroqueries parce que "la première
de toutes"". De ce fait, "les
juges (NDLR. De la cour d'appel) n'ont pas tiré
les conséquences légales de leurs propres
constatations". Plus de détails : Makhlouq,
violemment agressé ! ; Une
jurisprudence islamiya.info par
Saphirnet.info ; Inquiétudes à
"France-Echos" sur la jurisprudence
islamiya.info ; http://www.al-muslimah.com/
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