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FRANCE,
FIL-INFO-FRANCE ©, 2004, ARCHIVES, FRANCE,
VENDREDI 30 AVRIL 2004
- Dalil
Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris et
président du Conseil français du culte musulman
(CFCM), mis en place au pas de charge par Nicolas Sarkozy, alors
ministre de l'Intérieur, n'accepte pas de ne pas
avoir été consulté sur l'expulsion dans
l'urgence très médiatisée de l'imam salafiste
de Vénissieux en situation régulière,
Abdelkader Bouziane, le mardi 20 avril 2004, par
le ministère de l'Intérieur, en vertu d'un
arrêté ministériel d'expulsion signé le 26
février 2004 par Nicolas Sarkozy qui a été
désavouvée par le tribunal administratif de
Lyon : "Ce qui vient de se passer avec cette
expulsion est en contradiction avec la volonté
des pouvoirs publics qui ont toujours défini le
CFCM comme l'interlocuteur unique et privilégié
de l'Etat." Dominique Perben, ministre de la
Justice, a demandé au parquet (ministère
public) de Lyon d'ouvrir une information
judiciaire sur les propos tenus par l'imam de
Vénissieux, Abdelkader Bouziane, pour
"apologie de crime" et
"provocation directe, non suivi d'effets, à
commettre l'infraction d'atteinte volontaire à
l'intégrité d'une personne", (battre une
femme adultère) déclarant que "les
insultes et les déclarations qui ont été
faites par cet imam sont poursuivies par la
justice française. Il aura à en
répondre". Ajoutant : "La position du
gouvernement est très claire : nous ne voulons
pas que des hommes capables de faire de telles
déclarations et d'avoir de tels liens avec les
milieux terroristes restent sur le territoire
national. Leur place n'est pas en France".
Le président Jacques Chirac a réagi en ces
termes : "Les thèses qui ont été,
semble-t-il, développées par cet imam sont
inacceptables. C'est une atteinte portée aux
droits de l'homme et par conséquent nous ne
pouvons pas accepter qu'elles soient
développées dans notre pays, s'il faut ensuite
modifier notre législation pour ne pas retomber
sur des cas de cette nature, qui sont pour nous
inacceptables, on modifiera la législation de
façon à pouvoir expulser les auteurs de ce type
de déclaration". "Je ne vois pas ce
qu'on pourrait faire de plus strict. Il faudrait
surtout que le ministère de l'Intérieur cesse
d'avoir des pratiques qui ne sont pas conformes
à la loi comme prendre des arrêtés d'expulsion
qu'il ne notifie pas immédiatement. Jacques
Chirac tente de masquer les erreurs du ministère
par des déclarations martiales", a
déclaré Michel Tubiana, le président de la Ligue
des droits de l'Homme (LDH).
Françoise Rudetzki, fondatrice et déléguée
générale de l'association SOS Attentats, est
pour la première fois de retour à Lukow en
Pologne, à 120 kilomètres de Varsovie, en
direction de Brest-Litovsk, où ses parents juifs
avaient fui, comme 15 000 autres,
l'antisémitisme et mais surtout la misère dans
les années 1930, beaucoup se sont établis à
Paris. Victime d'un attentat qui n'aurait jamais
été revendiqué selon les autorités
françaises socialistes de l'époque qui, sous le
premier septennat de François Mitterrand croule
sous le poids des attentats post-coloniaux ou
liés à Israël, le 23 décembre 1983, alors
qu'elle fêtait ses 10 ans de mariage avec son
mari, Maurice, dans le célèbre restaurant Le
Grand Véfour, propriété des Taittinger à
Paris (12 blessés), Françoise Rudetzki a dû
abandonner son activité professionnelle et a
fondé l'association SOS Attentats. Comble, pour
cette femme qui est hospitalisée pour sa jambe,
on lui transfusera du sang contaminé et elle est
devenu séropositive en 1983. Un fait alors
gardé secret par la victime. Elle a milité pour
l'adoption, le 23 janvier 1990, d'une loi
permettant l'indemnisation des victimes de
terrorisme. SOS Attentats est devenue une ONG,
dont Françoise Rudetzki est la déléguée
générale, dotée d'un statut consultatif
auprès du conseil économique et social de
l'ONU. SOS Attentats fournit une aide
psychologique et judiciaire aux victimes.
L'association milite pour que la Cour pénale
internationale soit déclarée compétente pour
juger des crimes de terrorisme. Françoise
Rudetzki a reçu le 15 ocobre 2003, le "Diplôme d'Honneur René
Cassin" des mains de Maître Joseph
Roubache, avocat et président du comité
français de l'association internationale des
juristes juifs (AIJJ) dans le grand salon de la
Sorbonne en marge du Symposium sur le Terrorisme
international qui portait également sur
l'antisémitisme, placé sous le haut patronage
de Dominique Perben, Garde des Sceaux, Ministre
de la Justice, et d'Aharon Barak, Président de
la Cour Suprême d'Israël, etc. Plus de détails
: http://www.sos-attentats.org
Nouveau fait juridique sans
précédent, alors qu'Israël et l'administration
Bush ont torpillé sous la pression diplomatique et le
chantage économique la loi
belge dite de "compétence
universelle", adoptée dans l'esprit de
Nuremberg, torpillage qualifié de "recul pour la lutte contre
l'impunité" par la Fédération
internationale des droits de l'homme FIDH, le
Parquet de Paris (ministère public) s'est
déclaré compétent pour "instruire"
des affaires criminelles ayant eu lieu en
Israël. Le procureur de la république près le
Tribunal de Grande Instance de Paris, Yves Bot, a
ouvert une information judiciaire à la suite
d'une plainte de familles juives victimes de 6
attentats commis en Israël entre 1996 et 2002.
L'information judiciaire contre X a été ouverte
à la suite d'un dépôt de plainte en 2003,
souligne le Conseil Représentatif des
Institutions Juives de France, CRIF qui regroupe
l'ensemble des grandes organisations juives de
France.
La Confédération Paysanne qui veut
réagir à la télé "poubelle" a
dénoncé jeudi à Visan (Vaucluse) la
"mascarade" et le "cirque
médiatique" que constitue, l'émission de
réalité-spectacle "la Ferme
Célébrités" donnant à la première
chaîne de télévision privée TF1 (groupe
Bouygues) "une semaine" pour mettre un
terme à sa diffusion. Dans "La Ferme",
14 vedettes, apprentis fermiers, doivent
cohabiter pendant 70 jours sans électricité, ni
eau courante et téléphone portable. L'émission
a débuté le 10 avril 2004 pour 10 semaines,
avec une diffusion quotidienne en avant-soirée
et un "prime time" hebdomadaire.
EN BREF : Menaces sur
la loi informatique et libertés,
l'Intercollectif DELIS (Droits et Libertés face
à l'Informatisation de la Société) estime que
le projet de loi actuel constitue un abaissement
très sérieux du niveau de protection des
citoyens face aux traitements de leurs données
personnelles. Plus de détails :
http://www.delis.sgdg.org/
Le parquet de Paris a ouvert jeudi
une enquête préliminaire de police sur la
disparition le 17 avril 2004 en Côte d'Ivoire du
journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer,
54 ans.
La Cour de cassation a jugé jeudi
que Maurice Papon n'avait pas droit à un procès
en appel, malgré la loi du 15 juin 2000
instaurant les cours d'appel d'assises.
Procès à huis clos devant la cour d'assises des
mineurs de la Loire-Atlantique, qui juge depuis
mercredi un jeune homme pour l'assassinat en 2002
d'une adolescente de 15 ans réalisé selon un
scénario inspiré du film d'horreur
"Scream".
9 "résistants à l'agression
publicitaire", militants anti-pub, sur une
soixantaine poursuivis, qui dénoncent "une
incitation au gaspillage des ressources
naturelles" ont été condamnés mercredi à
verser des dommages-intérêts de 400 à 2 000
euros chacun au transporteur public RATP et à sa
régie publicitaire Métrobus pour dégradation
volontaires d'affiches dans le métro parisien.
La RATP a été condamnée à verser des frais
d'avocat de 400 euros à un jeune homme qui
s'était plaint d'avoir été agressé par un
agent de la RATP lors de son interpellation.
Ndlr. La société privée Métrobus (Publicis)
régie de la RATP (public) demandait 922 000
euros de dommages-intérêts pour les
gribouillages des ses panneaux publicitaires.
Site de l'association Résistance à l'Agression
Publicitaire : http://antipub.net/
A la veille de l'élargissement de
l'Union européenne à 10 nouveaux pays, le
Président de la République a tenu, au Palais de
l'Elysée, une conférence de presse sur
l'Europe, jeudi 29 avril 2004 ; Les nouveaux partenaires européens
au 1er mai 2004. (Europe à 25, 453
millions d'habitants) Ndlr. Les Etats-Unis
comptent 281,4 millions d'habitants, le Japon
126,9 millions d'habitants.
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