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MERCREDI 28 AVRIL 2004
- Les
centres financiers de La Poste (établissement
public), étaient frappés hier par un mouvement
de grève pour s'opposer à la création d'une
banque postale. Selon la direction de La Poste, 3
417 agents ont fait grève sur un effectif total
de 18 800. Les syndicats sont également inquiets
pour l'emploi, estimant que 2 800 emplois vont y
être supprimés entre 2004 et 2007 dans les
centres régionaux de services financiers. La
Commission des affaires économiques de
l'Assemblée nationale examinera dans les
semaines à venir le projet de loi postale, qui
prévoit une extension des services financiers de
l'établissement et la création d'un
établissement de crédit postal.
L'ancien
président de la République Valéry Giscard
d'Estaing, né le 2 février 1926 à Coblence en
Allemagne, (78 ans), polytechnicien et énarque,
qui fut le plus jeune ministre des Finances de la
République à 36 ans, a annoncé son intention
de siéger au Conseil constitutionnel, après
avoir subi un échec aux élections régionales
de mars 2004 en Auvergne battu après 3 mandats
par le socialiste Pierre-Joël Bonté. Il rejoint
cette haute juridiction par un dispositif de
privilège établi par la loi pour les anciens
chefs de l'Etat.
Le tribunal correctionnel d'Evry
(Essonne) a condamné sous la présidence de
Jean-Christophe Crocq, 24 syndics de
copropriété et de dirigeants et salariés d'une
entreprise de l'Essonne poursuivis pour
"escroquerie, faux et usage de faux".
L'affaire avait débuté en 1995 après qu'un
commercial licencié par Technique Plastique (TP)
avait signalé aux gendarmes comment la société
majorait le prix de ses chantiers au détriment
des copropriétés pour verser des pots-de-vin
aux syndics. L'enquête avait permis de mettre à
jour des pratiques frauduleuses concernant 42
syndics en Ile-de-France, dont certains sont
poursuivis dans plusieurs juridictions. Le
montant total des sommes détournées au
préjudice des copropriétaires s'éleverait à
environ 7,5 millions d'euros, dont 762 245 euros
dans le volet jugé à Evry. Mais tous les faits
antérieurs au 25 juillet 1991 étant prescrits
les requalifications des faits en "abus de
confiance et recel d'abus de confiance" ont
été impossibles. Cette qualification avait
été utilisée dans les autres volets de cette
affaire, jugés à Paris fin 2002 et dans les
Hauts-de-Seine en avril 2003, un autre procès
devant se tenir en Seine-Saint-Denis ces
jours-ci. La procureure Monique Rouzeau avait
estimé que les 3 patrons de TP étaient
"juridiquement coupables, mais
économiquement victimes d'un système",
c'est-à-dire payer un pot-de-vin au syndic ou ne
pas travailler. Ndlr. Le pot-de-vin fait toujours
l'objet d'une surfacturation directe ou est
dissimulée dans un avenant, souvent pré-établi
dans le contrat initial, et dans tous les cas
c'est le contribuable qui surpaie, ici le
co-propriétaire.
Le président du Front National Jean-Marie Le Pen
a déclaré qu'il pensait pouvoir créer un
groupe au Parlement européen avec les autres
partis proches de ses idées, après les
élections du 13 juin 2004. "Pour la France,
faites vous respecter" est le thème de la
campagne européenne du FN qui sera
officiellement lancée lors du traditionnel
discours de Jean-Marie Le Pen place de l'Opéra
le 1er mai 2004, où est érigée la statue de
Jeanne d'Arc. "Souverainiste depuis 30
ans", Le Pen a critiqué les
"intermittents du souverainisme"
(Charles Pasqua et Philippe de Villiers) qui
défendent cette idée "trois mois tous les
six ans", puis soutiennent des partis
"ouvertement fédéralistes". Le FN dit
"non à l'entrée de la Turquie en
Europe" et est pour une "Europe des
nations, des peuples libres et des Etats
respectés".
Les laboratoires Sanofi-Synthélabo ont racheté
leur concurrent franco-allemand Aventis au prix
de 55 milliards d'euros, devenant le numéro 3
mondial de la pharmacie après avoir obtenu le
feu vert de la Commission européenne et du
gouvernement français.
Enième agression (déclarée) d'un jeune juif de
17 ans dans la banlieue parisienne par une
"bande de jeunes maghrébins et noirs"
selon les parents de la victime qui s'est fait
voler dimanche (25 avril 2004) son téléphone
portable, une carte de transport et 5 euros sous
la menace d'un couteau aux cris de "Sale
juif, on va te crever". Il a reçu des coups
de poing et des coups de pied dans le ventre et
les côtes, il souffre de plusieurs hématomes. A
la suite de l'incident, la mère du jeune homme
traumatisé a contacté le "bureau national
de vigilance contre l'antisémitisme", un
organisme qui recense les actes antisémites et
qui est présidé par Sammy Ghozlan.
C'était dimanche 25 avril 2004, une quarantaine
de sympathisants d'associations homosexuelles
déposaient à Strasbourg, en marge des
cérémonies officielles de la Journée de la
déportation, une gerbe en mémoire des victimes
du nazisme déportées en raison de leur
homosexualité. Si le préfet de région et la
maire (UMP) de Strasbourg Fabienne Keller et des
représentants des associations de déportés
étaient présents à la cérémonie officielle,
seuls le député (PS) du Bas-Rhin Armand Jung et
le conseiller général (PS) Jean-Jacques Gsell
sont restés pour s'associer à l'hommage rendu
aux déportés homosexuels, en présence de Franz
Marisa, de l'association strasbourgeoise
Festigays pour qui "ça fait quand même mal
au coeur de devoir procéder à notre hommage
hors de la présence des autorités". Les
homosexuels devaient porter le triangle rose des
"déviants" dans les camps
concentrationnaires érigés par le régime nazi,
tandis que les "races inférieures",
les juifs portaient l'étoile jaune, les "associaux", les
tziganes un triangle noir et les résistants
(terrorristes), un triangle rouge marqué du F
pour français, etc. Un détenu au bloc 36 de
Buchenwald, l'homosexuel Jaroslav Bartl témoigne
: "Nous travaillons dans la carrières de
pierres dans des conditions impossibles, sous les
hurlements et les violences des contremaîtres,
et sous la menace des fusils SS. Les blessures et
les accidents mortels étaient quotidiens. Le
kapo recevait chaque matin une liste de détenus,
avec leur numéro, qui ne devaient pas
rentrer". Extrait de Les Oubliés de la
Mémoire, de Jean Le Bitoux.
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