- SOMMAIRE
FRANCE,
FIL-INFO-FRANCE ©, 2004, ARCHIVES, FRANCE, JEUDI
22 AVRIL 2004
- Selon
une "Enquête sur l'emploi 2003"
publiée mardi par l'Institut
national de la statistique et des études
économiques INSEE, la France enregistre
pour la première fois depuis 10 ans (1993 -
2003), une perte des emplois, 67 000 en 2003 par
rapport à 2002, soit un chômage en hausse,
touchant 2 707 000 personnes, équivalant à 9,9
% de la population active. Le secteur public a
perdu "plus de 100 000 emplois en un
an" alors que l'emploi dans le secteur
privé a augmenté où le nombre d'emplois sous
CDD (contrat à durée déterminée), contrat
aidé, d'apprentissage ou intérim a chuté (- 73
000) mais celui des postes sous CDD (contrat à
durée déterminée) a progressé de 84 000,
ainsi que l'emploi non salarié (+ 26 000). En
2003, 2 640 000 personnes sont au chômage au
sens du BIT (Bureau international du travail) en
moyenne sur l'année, soit 9,7 % de la population
active, et entre le 4è trimestre 2002 (9,4 %) et
le 4è trimestre 2003 (10,2 %), le taux de
chômage a augmenté 0,8 point, ce qui
représente 230 000 demandeurs d'emploi de plus.
Entre fin 2002 et fin 2003, le taux de chômage a
augmenté plus vite pour les hommes que pour les
femmes. Fin 2003, 11,4 % des femmes sont au
chômage contre 9,3 % des hommes. La proportion
de chômeurs parmi les non-diplômés demeure
presque 2 fois supérieure à celle parmi les
diplômés du supérieur long. "Depuis 2
ans, les personnes les moins touchées par le
chômage ne sont plus celles qui ont les
diplômes les plus élevés, mais celles
possédant des diplômes de niveau supérieur au
baccalauréat à spécialités techniques ou
professionnelles : DUT, BTS, diplômes de
professions du secteur social ou sanitaire
(kinésithérapeute, infirmier, laborantin, etc)
ou DESS". Les risques se sont accrus pour
les cadres, les professions intermédiaires et
les ouvriers. Toutefois, moins de 4% des cadres
sont au chômage, soit 3 fois moins que chez les
ouvriers. Enfin, le chômage de longue durée a
augmenté. Au 4e trimestre 2003, 1 140 000
personnes recherchaient un emploi depuis plus
d'un an, soit 62 000 de plus que fin 2002. La
moitié d'entre elles sont au chômage depuis
plus de deux ans. Pour les chômeurs ayant au
moins 50 ans, près de 60 % recherchent un emploi
depuis plus d'un an et presque 40 % depuis plus
de 2 ans." Les entreprises recrutent peu de
salariés ayant passé la cinquantaine",
selon l'INSEE. Cette population représente 17 %
des chômeurs mais seulement 6% des salariés
embauchés dans l'année. Plus de
détail : "Enquête sur l'emploi
2003" N° 958 - avril 2004 (Format PDF : 257
ko) ; APEC ; Moteur de recherche d'emploi par
mots clés : professions ou noms de villes ; ANPE ; les
associations de chômeurs : l'Association
Pour l'Emploi, l'Information, et la Solidarité,
APEIS ; Agir contre
le Chômage, AC ! ; Mouvement
national des chômeurs et précaires, MNCP ; Le conflit des chômeurs
"virés" du PARE (rubrique
FRANCE).
Selon la préfecture du Rhône, Abdelkader
Bouziane, imam de Vénissieux, visé par un un
arrêté ministériel d'expulsion signé le 26
février 2004 par Nicolas Sarkozy, alors ministre
de l'intérieur, et dont les propos cités dans
une interview contestée par Lyon Mag, sur les
femmes et la polygamie ont "choqué", a
été expulsé manu militari, dans l'urgence pour
"troubles à l'ordre public", mercredi
vers 09 heures 20, jeté a bord d'un vol
régulier de la compagnie Aigle Azuren en
direction de l'Algérie, pays où l'état
d'urgence a été décrété en 1992. Cette
décision, très médiatisée en France comme en
Israël, semble contraire au droit français des
étrangers où la police aurait dû attendre 48
heures la décision des juges administratifs de
Lyon, d'autant que cet imam qui demeure en France
depuis 20 ans, est père d'enfants français et
en possession d'un titre de séjour de 10 ans
parfaitement régulier. En effet le tribunal
administratif de Lyon, étant saisi de 2 recours
par Maître Mahmoud Hebia, un référé
suspension contre l'exécution de l'arrêté
d'expulsion pris à l'encontre d'Abdelkader
Bouziane et un référé liberté pour contester
son placement mardi soir dans le centre de
rétention de l'aéroport lyonnais St Exupéry,
les juges disposent de 48 heures entre la saisine
et le jugement qui devrait donc intervenir au
plus tard vendredi matin. Le tribunal
administratif de Lyon s'il estimait infondé
l'arrêté d'expulsion et cette procédure
d'urgence, l'imam serait en droit de revenir
immédiatement en France et l'Etat français
pourrait-être contraint de ramener Abdelkader
Bouziane sur le territoire national. Rappelons
que les étrangers peuvent toutefois être
expulsés pour des raisons de terrorisme,
d'antisémitisme ou d'atteinte aux intérêts
fondamentaux de la nation, qui doit avant tout
demeurer un Etat de droit. Plus de
détails dans notre édition du 20 avril 2004 (rubrique
FRANCE).
Roger Cukierman, placé sous haute protection
policière, président du Conseil représentatif
des institutions juives de France, CRIF, a reçu
le ministre israélien de lIntérieur,
Abraham Poraz, numéro 2 du Shinuï (parti
libéral laïc de centre droit) et ami de Nicolas
Sarkozy. Lantisémitisme en France et en
Europe, la mondialisation, la haine
anti-américaine qui samplifie à travers
le monde, lévolution de la situation en
Irak, les tentatives de délégitimisation
dIsraël et lavenir du Golan ont
été parmi les sujets abordés au cours de cette
rencontre. Ndlr. Roger Cukierman avait reçu
également à Paris, le lundi 8 mars 2004, le
ministre israélien de la Défense Shaul Mofaz
après une rencontre avec Michèle Alliot-Marie,
ministre de la défense et le président du
Sénat, Christian Poncelet, soit 15 jours jour
pour jour avant l'assassinat du cheikh Ahmed
Yassine, leader spirituel du Hamas, tué le lundi
22 mars 2004. Abraham Poraz, connu pour ses
propos en Israël incitant à la haine raciale
contre les nomades palestiniens, avait déclaré
à "l'égard" de tous les Palestiniens
dans le quotidien Le Monde du 27 septembre 2003,
"La lutte des Palestiniens est sans espoir
et inutile". Le Shinuï est favorable au
plan de retrait unilatéral de Gaza du Premier
ministre Ariel Sharon.
La circulaire de 9 pages sur le port du voile à
lécole, "rédigée" par le
nouveau ministre de l'Education François Fillon,
et approuvée en réunion gouvernementale
interdirait le bandana porté pour des raisons
religieuses. Le ministre a également autorisé
les établissements à proscrire dans leur
règlement intérieur le port de tout couvre-chef
en classe. Ce texte va être soumis à la
concertation des organisations syndicales
(majoritairement défavorables à la loi) qui ont
immédiatement protesté du manque de clarté,
accusant ce texte d'"entretenir la
confusion" et d'"ouvrir la porte à
toutes les interprétations
contradictoires". Le 6 mai 2004, il devrait
être examiné par le Conseil supérieur de
l'éducation (favorable : 16 voix sur 70...)
avant d'être publié au BO (Bulletin officiel du
ministère de l'Education nationale). Ndlr. On
sait aujourd'hui que la loi portant sur
l'interdiction du voile à l'école a été
directement inspirée par le Consistoire
israélite de France dont Nicole Guedj, membre de
la commission Stasi, du Consistoire, du CRIFet
ministre à la justice (en charge des prisons),
Elisabeth Chemla (qui le reconnaît publiquement ici) et Roger
Cukierman, contre, président du CRIF, en sont
les principaux instigateurs. Plus de
détails : Rapport Stasi Commission laïcité
Retour France
Retour sommaire archives France 2004
Retour sommaire
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|