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FIL-INFO-FRANCE ©, ARCHIVES, FRANCE, MERCREDI 9 MARS 2005



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Fil info France - Mercredi 9 mars 2005 :


A l'occasion de la Journée internationale de la Femme, le Tchèque Vladimir Spidla, commissaire européen en charge de l’emploi, des affaires sociales et de l’égalité des chances, au Parlement de Strasbourg, a annoncé mardi la création d'un institut européen chargé de promouvoir l'égalité entre les sexes. Ce nouvel organisme devrait être opérationnel en 2007 et aidera les institutions européennes et Etats-membres à "promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes et à lutter contre la discrimination fondée sur le sexe". Il sera subventionné par la Commission européenne, l’enveloppe budgétaire proposée étant de 52,5 millions d’euros pour la période 2007-2013.

PARITE :
L'Observatoire sur la responsabilité sociale des entreprises" (ORSE), a lancé un site internet "Egalite professionnelle" conçu "pour permettre aux responsables des ressources humaines comme aux représentants du personnel et représentants syndicaux de disposer du maximum d'informations s'ils veulent initier une démarche d'égalité professionnelle et négocier un accord d'entreprise". L'ORSE, créée en 2000, est une association qui regroupe des entreprises aussi différentes que PSA Peugeot-Citroën, Coca Cola, Total, Danone, L'Oréal, le Medef (patronat) et 5 syndicats, la CFDT, FO et la CGT, CFE-CGC, CFTC. Enfin, une nouvelle loi sur la suppression des écarts de rémunérations entre les hommes et les femmes, demandée par le Président de la République, Jacques Chirac, devrait être prête "dans la deuxième quinzaine de mars", selon le Ministère de la parité et de l'égalité professionnelle, qui espère un vote "avant l'été 2005".

BAVURE 1 : Dominique Galouzeau de Villepin, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales, a déclaré que l'intervention au cours de laquelle un jeune Noir de 19 ans, d'origine malienne, a été grièvement blessé par un policier en civil de la deuxième division de la police judiciaire (DPJ) parisienne en surveillance lundi 7 mars 2005 vers 19 heures rue de la Goutte d'or dans le XVIIIème arrondissement de Paris pour une affaire de stupéfiants "était parfaitement justifiée". Sous les applaudissements, lors d'un hommage rendu aux femmes policiers de la préfecture de police de Paris, le ministre a déclaré que "cette intervention s'est produite dans des circonstances difficiles et il est très important que la police puisse en toutes circonstances faire son travail avec application, exigence et détermination". Le ministre a insisté, accusant publiquement le jeune Noir, transporté "dans un état critique" à l'hôpital européen Georges-Pompidou, d'être un membre (NDLR. Présumé) d'une filière de crack, drogue, dérivée de la cocaïne. Dans la crainte d'émeutes raciales, les forces de l'ordre avaient fermé la "zone sensible", théatre de "violences nombreuses sur des commerces et des voitures". Des membres des CRS, Compagnies Républicaines de Sécurité de la Police Nationale, sont sur place. Une dizaine de jeunes a été interpellée. Les policiers ont reçu mardi le soutien unanime des syndicats de police. Le député-maire socialiste du XVIIIe arrondissement Daniel Vaillant, ancien ministre de l'Intérieur de Lionel Jospin, d'août 2000 à mai 2002, a lancé un appel au calme.

BAVURE 2 : Abdelkader Ghedir, 21 ans, plongé dans le coma depuis décembre 2004 à la suite d'une arrestation mouvementée le 30 novembre 2004 à la gare RER de Mitry-Mory (Seine-et-Marne) a réouvert les yeux. "Abdelkader Ghedir est encore sous assistance respiratoire, il ne se lève pas, dit des mots simples et répond par des battements de cils. Mais pour le moment, ses pronostics de survie ne sont pas définitifs, il pourrait rester paralysé ou garder un gros déficit moteur et intellectuel", a déclaré son avocat Dominique Tricaud. 3 agents de la surveillance générale (SUGE) de la SNCF ont été mis en examen dans cette affaire pour "violence volontaire avec incapacité totale de travail supérieure à 8 jours par personne chargée d'une mission de service public, en réunion et dans un lieu destiné à l'accès à un moyen de transport collectif". L'un des agents de sécurité de la SNCF est toujours écroué pour cause de risques de troubles à l'ordre public.

TERRORISME : Une base de données, créée sur le modèle du bureau fédéral d'investigations américain FBI et réalisée par la Fondation pour la recherche stratégique sous l'égide du ministère de l'Intérieur, qui "vise justement à mieux associer l'ensemble des concitoyens" à la lutte contre le terrorisme et à répondre à leur "impératif d'information" sera ouverte via l'Internet en mai 2005.

GREVE : La SNCF (Chemin de fer) a annoncé mardi de fortes perturbations pour le jeudi 10 mars 2005 en raison d'un appel à la grève de 5 syndicats de cheminots, avec en moyenne 50 % des TGV assurés, 30 % des trains Corail, 25 % à 50 % des TER et 25 % des trains de banlieue parisienne.

MEDIAS : Le comité de soutien à Florence Aubenas et Hussein Hanoun organise l'opération "1000 fanfares pour Florence et Hussein". Le principe ? Le samedi 12 mars 2005, harmonies, fanfares, brass band, collectifs sonores, orchestres en tout genre, occupent le pavé et jouent pour le retour de Florence et Hussein et pour fêter la libération de Giuliana Sgrena, 56 ans, envoyée spéciale du quotidien italien Il Manifesto, enlevée le 4 février 2005, à Bagdad, en Irak et libérée le 4 mars 2005.

SUITE : Reporters sans frontières a rendu hommage aux femmes journalistes menacées dans le monde. 5 femmes journalistes ont été tuées dans l'exercice de leur métier depuis le 8 mars 2004. Florence Aubenas est détenue en otage en Irak, tandis que 4 de ses consoeurs sont emprisonnées en Turquie, aux Maldives, au Rwanda et en Iran.

EDUCATION :
Près de 150 000 lycéens, selon la police, ont manifesté mardi dans plus de 150 villes de France contre la loi Fillon, nom du Ministre de l'Education nationale de droite. Les syndicats de lycéens, dont la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) réclament le "retrait total" du projet de loi Fillon, adopté le 2 mars 2005 par les députés et examiné au Sénat à partir du 15 mars. "L'école a besoin d'une réforme, cette réforme se fera", a réaffirmé le ministre de l'Education François Fillon à la télévision d'Etat France 2. La FIDL a été fondée par des membres de SOS racisme, proche du parti socialiste PS et du Conseil représentatif des institutions juives de France CRIF. Enfin, suite à l'appel à la grève générale du jeudi 10 mars 2005, les 2 syndicats lycéens,  FIDL et UNL, ont appelé à s'associer à la journée interprofessionnelle sur l'emploi à laquelle participent les syndicats d'enseignants. Plus de détails : Le site de la loi d’orientation pour l’avenir de l’Ecole

CENSURE - LEN : 8 associations religieuses juives et de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, le Consistoire central, l'Union des étudiants juifs de France, UEJF, l'Union des déportés d'Auschwitz, SOS Racisme, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples, MRAP, ont assigné en référé devant le Tribunal de Grande Instance TGI de Paris, l'hébergeur américain du site internet de l'AAARGH, OLM-LLC, domiciliée dans le Connecticut, ainsi que 10 fournisseurs d'accès (Wanadoo, Free, AOL France, Tiscali access, Neuf telecom, Tele 2 France, Noos, T-Online France, Numéricable et Gip Renater ) pour en interdire l’accès aux citoyens français. L’ AAARGH (association des anciens amateurs de récits de guerre et d'holocauste) propose en libre accès sur sa page d'accueil plus de 200 brochures gratuites d'information et très documentées sur Israël, le sionisme et l'exploitation de la Shoah, et des livres jugés "antisémites ou révisionnistes". L’ AAARGH justifie que cette diffusion n'est effectuée qu'à " des fins purement éducatives, pour encourager la recherche, sur une base non commerciale et pour une utilisation mesurée". Les 8 associations ont basé leur action sur la loi française n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique, dite LEN, selon laquelle la justice peut prescrire "toutes mesures propres à prévenir un dommage ou à faire cesser un dommage occasionné par le contenu d'un service de communication au public en ligne". L'affaire sera examinée en audience publique le lundi 14 mars à 14 heures par le juge des référés, premier vice-président du Tribunal de grande instance de Paris, Emmanuel Binoche. Cette action judiciaire est une initiative de l'Union des étudiants juifs de France, UEJF qui a réuni sa Convention Nationale le 28 février 2005 à New York, Etats-Unis. L'UEJF a toujours été un acteur déterminant de "l’Internet citoyen". Elle s’est ainsi illustrée dans les affaires Altern, Costes, Multimania, Yahoo, Front14 ou Unité Radicale. Le programme "Surveille ton Net !" encadre une dizaine d'étudiants bénévoles, membres de la cellule de veille de l'UEJF. Cette structure a pour objectif de déceler les sites Internet dont le contenu est illicite, mais également d’en identifier les auteurs lorsque cela est possible. Ces équipes s’attachent en priorité à surveiller le web français ou francophone, davantage susceptible d’être visité par des internautes français. Les cas de négationnisme ou de révisionnisme flagrants sont ensuite signalés à la commission juridique de l’UEJF qui avise de l’opportunité ou non de poursuivre une action en justice. L'action du programme "Surveille ton Net !" ne se limite évidemment pas à la veille sur Internet ou à l'action judiciaire puisque ce programme s'attache également à sensibiliser l'ensemble des citoyens, et notamment la communuaté étudiante, aux enjeux du négationnisme et du révisionnisme sur Internet. Dans cette optique, l'UEJF organise régulièrement des conférences sur ce thème en milieu universitaire. Une autre association juive "Connec'sion" qui sert de "moyen de liaison pour rassembler les informaticiens juifs autour de leur métier, du Judaïsme, d'Israël et du sionisme", lutte contre "la désinformation sur Israël" à travers l'Internet. Selon la nouvelle organisation française de défense de la Liberté d'expression et d'opinion "Sos-reporters", le site internet de "l'AAARGH" bénéficie des garanties constitutionnelles américaines prévues par le 1er amendement à la Constitution américaine du 15 septembre 1791, qui limite les pouvoirs du Congrès en ces termes : "Le Congrès ne fera aucune loi relativement à l'établissement d'une religion ou en interdisant le libre exercice ; ou restreignant la liberté de parole ou de la presse ; ou le droit du peuple de s'assembler paisiblement, et d'adresser des pétitions au gouvernement pour une réparation de ses torts." Un texte conforme à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, de la Déclaration internationale des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948, qui précise que "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit". Ce texte est applicable aux Etats-Unis comme en France, Etat de droit, par ailleurs, lié à l'article 11-1 de la "Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne", 2000/C 364/01, proclamée à Nice, le 7 décembre 2000, et qui précise que "toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontières." NDLR. Les habitants de ces pays, Allemagne, France, Israël, Suisse, Canada, et d'autres, ne peuvent cliquer sur le lien de l'AAARGH, et toute incitation, ou stockage de documents négationnistes est interdit, l'affichage est impossible, "Erreur HTTP 403 - Refusé : http://www.aaargh-international.org/

SCANDALE : Le Ministre délégué au budget et à la réforme budgétaire, porte-parole du Gouvernement, Jean-François Copé a confirmé mardi qu'un document annexe du dossier fiscal d'une sixième personnalité avait également disparu de la Direction des services fiscaux (DSF) de Paris-sud, située place Saint-Sulpice dans le 6ème arrondissement de Paris. Jean-Marie Pontaut, rédacteur en chef de l'hebdomadaire "L'Express", qui a révélé l'affaire "des disparitions" a assuré mardi que ce sixième dossier fiscal était celui du sénateur socialiste Robert Badinter, Membre du groupe parlementaire France-Etats-Unis, ancien ministre de la Justice et ancien Président du Conseil Constitutionnel. NDLR. Dossiers fiscaux disparus : Claude Chirac, fille et conseillère du président de la République, Lionel Jospin et Laurent Fabius, tous deux ex-Premier ministre socialiste, Claudie Haigneré, ministre déléguée aux Affaires européennes et celle d'Hervé Gaymard, Ministre de l'économie, des finances et de l'industrie démissionnaire.



 

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