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FRANCE, FIL-INFO-FRANCE
©, ARCHIVES, FRANCE, SAMEDI 12 MARS 2005
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Fil info France - Samedi 12 mars
2005 :
- GREVES
: Près d'un million de personnes des
secteurs privés et publics, (NDLR. Présenté à
l'étranger comme une grève du secteur public)
ont défilé dans le pays le jeudi 10 mars 2004
pour défendre l'emploi, les salaires et le
maintien de la durée hebdomadaire de travail de
35 heures. Le trafic a été fortement perturbé
par la mobilisation. 20 % des vols ont été
annulés en raison d'une grève des contrôleurs
aériens de la Direction générale de l'aviation
civile (DGAC). La moyenne de retard des vols
étaient de 45 minutes. Le trafic du métro
parisien RATP comptait une rame sur 4 et les
chemins de fer, SNCF, 1 train
sur 2 ou sur 3. Les lignes internationales pour
les Eurostar et Thalys ont été peu pertubées.
Le service des bus et des tramways était assuré
à 75 %. Les services de la Poste étaient
sérieusement perturbés, où le statut des
personnels a été remis en cause par les
sénateurs qui ont levé les restrictions que la
loi de 1990 imposait à l'entreprise en matière
de recrutement d'agents contractuels. Patrick
Devedjian, ministre délégué à l'Industrie,
auprès du ministre d'Etat, ministre de
l'Economie, des Finances et de l'Industrie a
rappelé que la gauche a créé à La Poste
"10 000 emplois précaires".
150 000 personnes selon les organisateurs,
35 000 selon la police, ont défilé à
Paris, et 400 000 à 650 000 en
province, selon les chiffres de la police et des
syndicats. Une délégation du Comité
international olympique n'a ainsi pu tester
l'efficacité des réseaux de transport public de
la ville de Paris, (NDLR. Candidate pour
l'obtention des Jeux de 2012) qui est l'un des
critères d'évaluation de la délégation du
CIO. Le Parti socialiste, très
visible dans les manifestations syndicales du 5
février 2005 pour la défense des 35 heures, est
apparu en retrait. L'entourage du Premier
ministre Jean-Pierre Raffarin, "attentif aux
inquiétudes exprimées", a reconnu que
"la mobilisation dans la rue était
importante". Enfin, samedi 12 mars 2005, ce
sont 9 000 salariés des 150 magasins de meubles
Conforama (groupe Pinault-Printemps-Redoute) qui
sont appelés à la grève par une intersyndicale
FO, CGT et CFDT, pour demander notamment des
hausses de salaires minimum de 3 %, où, la
direction aurait supprimé depuis 2 ans la prime
d'intéressement.
La FSU, (Fédération syndicale
unitaire), principale fédération de
l'Education, a appelé à "une journée
d'action et de mobilisation", aux côtés
des lycéens, avec préavis de grève, mardi 15
mars 2005, jour de l'ouverture au Sénat du débat
sur le projet de loi Fillon sur l'école.
SCANDALE : Depuis la
parution d'un rapport de la Cour des
comptes portant sur les "enseignants
sans élèves", dévoilé jeudi 10 mars 2005
par la quotidien "Le Figaro",
personne ni le ministère ni les syndicats
ne conteste la réalité des chiffres que
le journal a publiés. L'équivalent du temps de
travail de 32 000 professeurs sur 665 000
ne sert effectivement pas à enseigner,
admet le directeur des personnels enseignants au
sein du ministère de l'Education nationale,
Pierre-Yves Duwoye
Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
rencontrera son homologue israélien, Ariel
Sharon, le 15 mars 2005 dans le cadre de sa
visite de 2 jours (15 et 16 mars) en Israël à
l'occasion des cérémonies d'inauguration du
nouveau mémorial de Yad Vashem, dédié à la
Shoah.
C'est à Marseille (Bouches du Rhones) qu'Isidore
Aragones, 57 ans, avocat, Président du CRIF
Marseille-Provence (Conseil représentatif des
institutions juives de France), a réuni jeudi 10
mars 2005 de nombreuses personnalités politiques
locales, des diplomates étrangers dont
les consuls du Maroc et de Tunisie et
toutes les familles religieuses pour le dîner
annuel du CRIF Marseille. Jean-Claude Gaudin,
Vice-président du Sénat et Maire UMP de
Marseille, a dit son attachement à la
communauté juive. Michel Vauzelle, Président du
Conseil Régional Provence Alpes Côte d'Azur, a
réaffirmé ses liens d'amitiés avec la
communauté juive, et a annoncé sa participation
à un voyage avec le CRIF Marseille-Provence en
Israël au début du mois d'avril 2005. Jean Noël Guerini, Sénateur
socialiste, Président du Conseil Général des
Bouches du Rhône, s'est prononcé pour un
échange des cultures et un mélange des
communautés. Christian Frémont, Préfet de la
Région Provence Alpes Côte d'Azur PACA, a pour
sa part salué les déclarations de Jacques
Chirac lors des commémorations du 60e
anniversaire de la libération des camps nazis. NDLR.
Invité d'honneur du dîner du CRIF de Marseille
Provence du 10 mars 2005, Simone Veil,
Présidente de la Fondation pour la mémoire de la
Shoah, empêchée par les grèves de
transports, n'a pas pu se rendre dans la cité
phocéenne. Plus de détails : Discours de
Simone Veil.
ANTISEMITISME : Maître
Marc Lévy, membre du Bureau exécutif du CRIF
(Conseil représentatif des institutions juives
de France), a livré dans la revue "Le
nouveau pouvoir judiciaire" éditée par
l'Union Syndicale des Magistrats USM, le point de
vue du CRIF sur le juge et l'antisémitisme. Marc
Lévy s'interroge sur ce que doit être le rôle
du juge face à une "pathologie
sociale" qui implique souvent des mineurs,
aussi bien comme auteur que comme victime. Les
juges ont "une latitude d'interprétation
importante". Lors de telle agression contre
un jeune Juif, tel magistrat considèrera qu'il
s'agit "d'échanges habituels entre jeunes
qui semblent relever davantage d'un esprit de
sarcasme que de la volonté de blesser".
Dans d'autres cas, il retiendra, à l'invitation
du Parquet "que l'autorité judicaire ne
peut apporter sa caution (
) à des injures
antisémites ou racistes tombant sous le coup de
la loi pénale". Ce qui reste certain, c'est
qu'il y a une réelle exemplarité de la peine
chez les mineurs, surtout lorsqu'elle produit des
effets immédiats. "Le juge de la liberté
d'expression" se doit aussi d'être vigilant
et de sanctionner la provocation à
l'antisémitisme qui s'exprime sous couvert
d'antisionisme selon Maître Marc Lévy.
JUSTICE : Le 10 mars
2005, lors de la Journée "Justice en
péril", l'Union Syndicale des Magistrats
USM a rappelé que : "60 % des français ont
une mauvaise opinion de la justice française.
Ils mettent en cause sa lenteur, sa complexité,
son efficacité et son accessibilité, ainsi que
l'indépendance des magistrats. A titre d'exemple
: Le 8 juin 2004, la France a été condamnée
par la Cour européenne des droits de l'homme
pour sa lenteur à traiter les plaintes visant un
ecclésiastique rwandais. En 2003, la France a
été condamnée 76 fois pour la lenteur ou les
modalités de déroulement des procédures devant
le juge. Le 9 septembre 2002, le Parlement vote
une grande loi dite d'orientation et de
programmation de la justice, afin notamment
"d'améliorer l'efficacité de la justice au
service des citoyens, et permettre ainsi à la
justice de faire face à l'accroissement de ses
charges et au développement de ses missions ;
rapprocher la justice des justiciables en créant
une véritable justice de proximité, réduire
les délais de traitement des affaires, en
particulier celles relevant de la justice
administrative, et enfin développer
l'efficacité de l'administration judiciaire,
notamment en faisant porter un effort
significatif sur son équipement et
fonctionnement matériel, et notamment
informatique". Fin 2004, la loi
d'orientation et de programmation ne sera pas
respectée pour 2005. Le 13 janvier 2005, le
Conseil constitutionnel invalide un amendement
parlementaire destiné à contourner une
décision de justice relative au chantier du
tramway à Strasbourg. Ce n'est pas la première
fois que des lois sont votées ou modifiées à
la suite de décisions de justice jugées
insatisfaisantes. En conclusion : Procès qui
défraient la chronique, prolifération de lois
parfois inapplicables, réformes procédurales
remettant en cause la collégialité des
décisions. Les magistrats administratifs,
financiers et judiciaires organisent de grands
forums publics à Paris et dans les grandes
capitales régionales pour débattre avec les
élus et les journalistes des graves questions
que se posent nos concitoyens sur la justice de
notre pays.
CRIMES : Le couple, véritable
"Tenardier du sexe", Patrice Stassinet,
détenu depuis janvier 2002, déjà condamné à
9 reprises notamment pour proxénétisme
aggravé, dirigeant du centre alternatif pour
adolescents en difficulté "Lou Ragas"
à Mormoiron (Vaucluse), a été condamné
vendredi à 18 ans de prison ferme par la cour
d'assises du Vaucluse pour viols de mineures avec
actes de torture ou de barbarie, relations à
plusieurs, sodomie, actes de zoophilie et coups,
commis dans ce centre. Sa compagne Isabelle
Laganier, 57 ans, présidente de l'association
"Lou Ragas" qu'elle avait créée en
1984 avec Stassinet, a écopé de 10 ans de
prison pour complicité. Elle a été arrêtée
à l'énoncé du verdict. Une jeune fille
arrivée au centre à 9 ans, a subi un avortement
à l'âge de 16 ans. 4 jeune femmes, aujourd'hui
âgées d'une trentaine d'années, partie civile,
sont toujours prises en charge par des
psychologues.
CENSURE : Le 10 mars
2005, le président du Tribunal de grande
instance de Paris a interdit l'affichage d'une
publicité réinterprétant librement le tableau
de la Cène de Léonard de Vinci. Cette décision
d'interdiction est une "scandaleuse
régression" dénonce la Ligue des Droits de
l'Homme. NDLR. L'Association Croyance et
Libertés, qui avait saisi le tribunal en
référé pour faire interdire cette publicité
au nom de la Conférence des évêques de France,
s'est déclarée "très satisfaite" de
la décision du tribunal. Plus de détails : La LDH dénonce le retour de l'ordre
religieux au sujet d'une affiche publicitaire
interdite
DISCRIMINATION : Seulement
sur Paris, 6 785 artisans ont été rayés des
listes électorales dans les chambres des
métiers, soit un petit patron sur 5, et un peu
plus de 3 000 en Seine-Saint-Denis, conformément
à un décret promulgué le 27 août 2004 qui
stipule que dorénavant, seuls les artisans de
"nationalité française ou ressortissant
d'un Etat membre de la communauté
européenne" pourront voter pour élire
leurs représentants. Afin de protester contre
cette mesure de l'Etat "discriminatoire,
injustifiable et inqualifiable", la LDH et
le MRAP (Mouvement
contre le Racisme et pour l'Amitié entre les
Peuples) demandent le retrait pur et simple
de ce décret, l'annulation de ces élections et
appellent à un rassemblement le lundi 14 mars
2005 à 18 heures devant la préfecture de
Seine-Saint-Denis, 124 rue Carnot à Bobigny. La
LDH et le MRAP appellent toutes les
organisations, que ce décret indigne, à
exprimer leur solidarité et à manifester
massivement contre ce déni de droit.
BAVURE : Alors que Balé Traoré,
19 ans, Français d'origine malienne domicilié
dans le quartier défavorisé de la Goutte d'Or
à Paris 18ème, est hospitalisé et son état
jugé sérieux et que le policier auteur du coup
de feu a été mis en examen mercredi soir pour
"blessure involontaire" et placé sous
contrôle judiciaire, plusieurs centaines de
jeunes ont manifesté vendredi soir sans
incident, aux cris de "Villepin, des
excuses", "Non aux violences
policières", "Police partout, justice
nulle part" ou "Non, non, non, au
contrôle au faciès". Des élus Verts, les
conseillers de Paris Sylvain Garel et Khadija
Bourcart et Olivier Raynal adjoint au maire du
18ème arrondissement de Paris, Daniel Vaillant,
ancien ministre socialiste de l'Intérieur,
participaient au défilé, qui a parcouru les
rues du quartier. Le lendemain des faits,
Dominique Galouzeau de Villepin, ministre de
l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des
Libertés locales, avait déclaré, après
l'intervention policière de la deuxième
division de la police judiciaire (DPJ) parisienne
en surveillance lundi 7 mars 2005 vers 19 heures
rue de la Goutte d'or pour une affaire de
stupéfiants, que celle-ci "était
parfaitement justifiée", sous les
applaudissements des policiers. Lire notre
édition du mercredi 9 mars 2005
ROUTIERS : Le syndicat FO-Transports a accusé
le gouvernement de mettre en oeuvre une
augmentation déguisée du temps de travail des
routiers, avant la publication prochaine d'un
décret de transposition d'une directive
européenne sur le temps de travail. "Le
temps de travail des routiers est actuellement à
10 heures par jour. Le décret de transposition
de la directive européenne, en gestation, va le
faire passer à 12 heures. Mais entre-temps, le
Ministre de l'équipement, des transports, de
l'aménagement du territoire, du tourisme et de
la mer, Gilles de Robien l'aura fait
passer à 13 heures" selon Gérard
Apruzzese, secrétaire général de
FO-Transports, interrogé par l'AFP. Dans une
note signée fin janvier 2005 par le directeur de
l'inspection générale du travail, "le
ministère décrète que la durée maximale du
temps de travail journalière peut être portée
à 14 heures 45 pour un routier longue distance
et à 13 heures 23 pour un routier courte
distance jusqu'à 2 fois par semaine". Une
note qui "conduit à augmenter les durées
quotidiennes de travail de 2 heures 45 pour les
uns et 1 heures 23 pour les autres précise FO.
MEDIAS : Le Conseil
représentatif des institutions juives de France, CRIF
appelle tous les Parisiens à participer à une
manifestation le mardi 15 mars 2005 à 19h00
devant le Centre
communautaire juif de Paris, 119 rue
Lafayette, pour obtenir la libération de la
journaliste Florence Aubenas et son guide Hussein
Hannoun Al-Saadi, enlevés en Irak le 5 janvier
2005. Roger Cukierman,
président du CRIF, vice-président du Congrès Juif Mondial, Serge
July, directeur de la publication de Libération,
patron de la journaliste, Moïse Cohen,
président du Consistoire de Paris, Edmond
Elalouf, président du Centre communautaire juif
de Paris seront présents pour dévoiler les
portraits des 2 otages sur la façade du Centre
communautaire. NDLR. Serge July, est arrivé
vendredi à Bagdad en Irak pour participer aux
efforts pour la libération de sa journaliste,
Florence Aubenas et de son chauffeur Hussein
Hanoun.
REVISIONNISME : Une
deuxième information judiciaire, pour
"contestation de crime contre
l'humanité", a été ouverte jeudi 10 mars
2005 après les propos de Jean-Marie Le Pen
publié dans l'hebdomadaire Rivarol le 7
janvier 2005 sur l'occupation allemande en
France, jugée "pas particulièrement
inhumaine" par le président du Front
National. NDLR. Pour avoir ouvert ses colonnes à
Jean-Marie Le Pen, le journal Rivarol, qui a
fêté le 21 janvier 2005 son n° 2700 et son
cinquante-quatrième anniversaire est poursuivi
pour "apologie de crimes de guerre et
contestation de crimes contre l'humanité".
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