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©, ARCHIVES, FRANCE, SAMEDI 5 MARS 2005
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Fil info France - Samedi 5 mars 2005
:
- Le Président de la
République, Jacques Chirac, a "décidé
que le référendum sur la Constitution
européenne aura lieu le
29 mai 2005", jour de la Fête des
Mères, instituée par le Maréchal Pétain le 25 mai
1941. NDLR. Les initiés auront relevé
que le 29 mai, de l'an 1453, la ville de
Constantinople, capitale de l'empire byzantin,
tomba aux mains du sultan ottoman Mehmet II. Et, l'adhésion de la
Turquie à lEurope est un des enjeux qui
sera mis dans la balance du référendum. Face à
la "conspiration du silence des diplomates
et technocrates européens", et devant la
"lâcheté" de beaucoup de
"responsables" politiques, seule une
"mobilisation citoyenne" peut arrêter
ce processus anti-démocratique expliquent les
opposants de gauche comme de droite. Plus de
détails : Le texte constitutionnel ouvrant la
voie au référendum sur la Constitution
européenne ainsi que la Charte de
l'Environnement a été promulgué.
La proposition de loi UMP (parti de
droite au pouvoir) visant à assouplir les lois
Aubry (gauche) sur les 35 heures a été adoptée
dans la nuit de jeudi à vendredi 4 mars 2005 par
le Sénat et sera examinée en seconde lecture
par les députés à partir du 16 mars 2005. Plus de
détails : 35 heures : comment en est-on
arrivé là ? Un coût exorbitant, des effets sur
l'emploi incertains, des services de l'Etat
débordés ; UMP : Les
idées fausses des socialistes sur la réforme
des 35 heures
IMPOTS : La plus forte hausse des
impôts régionaux votés cette semaine revient
au conseil régional du
Languedoc-Roussillon, présidé
par le socialiste Georges Frêche, soit 52 %. Le
chômage atteint dans cette région un taux
supérieur à la moyenne nationale de 13,60 %.
SCANDALES : Suite au
scandale du logement de fonction du Ministre de
l'économie, des finances et de l'industrie,
démissionnaire, Hervé Gaymard, le ministre
délégué au Budget et à la Réforme
budgétaire, Porte-parole du Gouvernement,
Jean-François Copé, a déclaré qu'il paiera
"2 000 euros de sa poche" pour le
supplément mensuel de surface de son logement de
fonction, ayant violé la
circulaire du 10 mai 2002 édictée par
Jean-Pierre Raffarin (Premier ministre) et
relative aux conditions de logement des membres
du gouvernement. Propriétaire d'un appartement
de 184 m2 dans le XVIe arrondissement de Paris,
Jean-François Copé habite dans un 230 m2 près
des Invalides, dans le VIIe, pour un loyer
mensuel de 5 500 euros payé par l'Etat.
Le Ministre de l'Economie, des Finances et de
l'Industrie, successeur d'Hervé Gaymard, dont le
nouveau salaire serait 8 à 10 fois inférieur à
celui qu'il percevait à la tête de France
Télécom, (1,35 million d'euros en 2003) devrait
recevoir une indemnité équivalente à 21 mois
de sa dernière rémunération annuelle brute
totale", soit une somme d'environ 2,35
millions d'euros, selon un rapport de France
Télécom. NDLR. A titre de comparaison, le
salaire minimum interprofessionnel de croissance
(SMIC) annuel en France est de 15 433
euros.
HISTOIRE : Le préfet
de la région Provence-Alpes-côte d'Azur, PACA,
Christian Frémont, a réaffirmé au cours d'une
visite à l'ancien camp des Milles, site de
transit qui a vu passer 10 000 déportés de 1939
à 1942 lors de la Seconde Guerre mondiale, que
l'Etat financerait la première phase d'un projet
de Mémorial à hauteur de 3,2 millions d'euros.
Selon le préfet de PACA, l'apport direct de
l'Etat se monterait à 2 millions d'euros,
auxquels s'ajouterait 1,2 million sous forme
d'exonération de TVA. Le 16 février 2005, le
président du conseil régional, Michel Vauzelle
(PS), avait dénoncé un "manque de soutien
de l'Etat" au Mémorial du camp des Milles,
situé dans un faubourg d'Aix-en-Provence, qui
rendait selon lui le projet
"irréalisable". Estimé au total à
près de 14 millions d'euros, le projet vise à
réaliser un lieu de mémoire, d'éducation et de
culture, destiné à faire revivre le souvenir de
ce site et des 10 000 déportés étrangers et
juifs de 1939 à 1942. Le ministre de la culture et de la
francophonie, Jacques Toubon, a fait classer, le 2
novembre 1993, l'atelier monument historique et
le site est devenu mémorial national. "Ce
lieu unique en France doit être sauvegardé en
lieu de mémoire et de culture. Il faut mettre en
valeur ce camp, le plus important du sud-est de
la France, qui a vu passer Max Ernst", (Peintre et sculpteur, Juif
allemand), avait déclaré en 2002, Clément
Yana, président du Conseil représentatif des
institutions juives de France (CRIF)
Marseille-Provence lors du 60e anniversaire des
rafles et de la déportation
REVISIONNISME : Déjà
suspendu de ses fonctions de professeur de droit
international et de civilisation japonaise pour
une durée d'un an "dans l'intérêt du
service" par le ministre de l'Education
nationale, François Fillon, le délégué
général du Front national, député européen
et conseiller régional, Bruno Gollnisch, a été
exclu vendredi pour 5 ans par la commission de
discipline de l'université
de Lyon III Jean Moulin. Les
propos tenus sur la Shoah (génocide juif) par
Bruno Gollnisch le 11 octobre 2004 sont à
l'origine de cet acte disciplinaire exceptionnel
: "Quant à savoir la façon dont les gens
sont morts, le débat doit avoir lieu".
Bruno Gollnisch avait déclaré avant son
audition : "Je suis un universitaire
irréprochable, ma toge est sans tâche. On peut
ne pas partager mes opinions de parlementaire et
d'élu local. Mais je n'ai jamais mélangé, moi,
mon engagement politique avec mon
enseignement". Marcel Amsallem, président du Conseil
représentatif des institutions juives de France CRIF Rhône-Alpes, avait
jugé les dernières déclarations de Bruno
Gollnisch "consternantes et
inqualifiables". Selon le chercheur et
politologue Jean-Yves Camus, le négationnisme
serait au "coeur de lidéologie
dextrême-droite" dont sont
imprégnés nombre de cadres frontistes. Une
enquête préliminaire a été ouverte par le
parquet (ministère public) de Lyon à la demande
du garde des Sceaux, ministre de la justice
Dominique Perben, qui sera candidat à la mairie
de Lyon en 2007 contre Bruno Gollnisch. NDLR.
Définition du "révisionnisme" :
L'article 24 bis de la loi sur la Liberté de la Presse du
29 juillet 1881, modifiée par la loi n° 90-615 du 13 juillet 1990 dite
"Loi Fabius Gayssot" stipule que :
Seront punis des peines prévues par le sixième
alinéa de l'article 24 ceux qui auront
contestés, par l'un des moyens énoncés à
l'article 23, l'existence d'un ou plusieurs
crimes contre l'humanité tels qu'ils sont
définis par l'article 6 du statut du tribunal
militaire international annexé à l'accord de
Londres du 8 août 1945 et qui ont été commis
soit par les membres d'une organisation
déclarée criminelle en application de l'article
9 dudit statut, soit par une personne reconnue
coupable de tels crimes par une juridiction
française ou internationale.
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