FRANCE,
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FRANCE, JEUDI 2 SEPTEMBRE 2004
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- Alors
que l'ultimatum de 48 heures fixé lundi 30 août
2004, par l'Armée islamique en Irak, ravisseurs
irakiens des 2 journalistes français Georges
Malbrunot et Christian Chesnot, qui réclament
l'abrogation de la loi interdisant le port du
voile islamique à l'école publique, a expiré,
aucune nouvelle ne parvient d'Irak. La diplomatie française demeure
très active à la demande expresse du Président
de la République Jacques Chirac. Le Ministre des
Affaires étrangères, Michel Barnier est
actuellement à Doha, au Qatar, dans le
cadre de la tournée qu'il effectue dans la
région, afin d'y rencontrer Cheikh Tamim Bin
Hamad al-Thani, prince héritier du Qatar, et
Cheikh Hamad Bin Jassem al-Thani, Premier
vice-premier ministre et ministre des Affaires
étrangères. Le représentant spécial de Michel
Barnier, Hubert Colin de Verdière, et
l'ambassade à Bagdad, poursuivent les contacts
avec les différentes composantes de la société
irakienne. Les 2 journalistes connaissent bien
l'Irak pour avoir été les auteurs de 2 livres
sur la région, "Saddam Hussein : portrait total",
paru le 21 janvier 2003, et les collaborateurs du
livre "Les années Saddam, révélations
exclusives", signé Saman Abdul Majid,
interprète personnel pendant plus de 15 ans du
président irakien Saddam Hussein et actuellement
traducteur sur la chaîne d'information continue
arabophone qatariote Al-Jazeera. Georges
Malbrunot a écrit, "Des pierres aux fusils: les secrets
de l'Intifada" paru le 4 juin 2002
et Christian Chesnot a publié "La bataille de l'Eau au
Proche-Orient" en 1993 et est
co-auteur avec Joséphine Lama "Palestiniens 1948-1998: génération
fedayin, de la lutte armée à l'autonomie" paru
le 4 septembre 2002.
Le Ministre délégué au Tourisme, auprès du
ministre de l'Equipement, des Transports, de
l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de
la Mer, Léon Bertrand, a accueilli
le premier groupe de touristes
"officiels" chinois arrivé à l'Aéroport
Paris-Roissy-Charles de Gaulle. Le
Ministre, "très heureux de les accueillir
à Paris", a précisé que ce groupe était
"la toute première délégation à
bénéficier des nouveaux accords qui lient la Chine et
l'Europe en matière de tourisme", espérant
que la France devienne dans les années à venir
"une destination phare pour les
Chinois". En 2005 au plus tard, "notre
pays devrait avoir dépassé le million de
visiteurs chinois".
Nicolas Sarkozy, ministre d'Etat,
ministre de l'Economie, des Finances et de
l'Industrie, a cédé mercredi 9,6 % du capital
de l'opérateur France Telecom, une cession dont
le produit doit être entièrement affecté au
désendettement de l'Etat. "Une opération
exceptionnelle par son ampleur qui a été
réalisée en une seule journée", rapporte
le MINEFI, qui précise que 4,5 milliards d'euros
représentant 9,6 % du capital de l'opérateur
(ex-public) ont été placés au prix de 19,05
euros par action auprès d'investisseurs
institutionnels, "avec une décote très
faible par rapport aux conditions du
marché". C'est historique pour France
Télécom, entreprise clé de l'économie
française, qui voit pour la première fois la
participation de l'Etat passer sous les 50 %. La
privatisation de France Télécom est la
deuxième opération de ce type lancée par
Nicolas Sarkozy, avec l'ouverture du capital de
la SNECMA (Société
nationale d'étude et de construction de moteurs
d'avion) réalisée en juin 2004.
Prochain objectif, les sociétés d'autoroute
SAPRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) et SANEF (Société
des Autoroutes du Nord et de l'Est de la France).
Le ministre de l'Economie avait annoncé fin mars
2004, son intention d'accélérer le programme de
privatisations pour réduire la dette publique,
qui dépasse les 1 000 milliards d'euros. Enfin,
Nicolas Sarkozy, reçu à l'Elysée par le
Président Chirac, a obtenu son aval pour la
présidence de l'UMP, Union pour un mouvement
populaire, parti au pouvoir.
ANTISEMITISME : Raphaël
Benmoha, 52 ans, Juif séfarade (originaire des
pays méditerranéens), incendiaire présumé
d'un centre social juif à Paris le 22 août
2004, a été mis en examen pour
"destruction d'un bien immobilier par
l'effet d'un incendie". Il avait souillé de
croix gammées et d'inscriptions antisémites
"Sans les Juifs on serait plus
heureux", s'inspirant du tournage d'un
épisode d'une série télévisée policière
jamais diffusée. Selon ses déclarations,
l'homme était exploité par les gestionnaires
israélites du centre où il travaillait
illégalement en échange d'un simple repas et
d'un hébergement temporaire, et, jeté à la
rue, aurait décidé de se venger. La classe
politique avait unanimement condamné l'acte
antisémite "barbare", montrant du
doigt une fois de plus la communauté musulmane
sans la nommer. S'étaient rendus sur place, le
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, Dominique
Galouzeau de Villepin, Ministre de l'Intérieur,
de la Sécurité intérieure et des Libertés
locales, Bertrand Delanoë, maire socialiste de
Paris, (venu pour marquer "la solidarité de
tous les Parisiens avec les Juifs") et le
chef de la diplomatie israélienne Silvan Shalom,
"très encouragé par les dernières
déclarations du président Chirac, déclarant :
"Nous aimerions que ces propos envoient un
signal très fort aux personnes faisant autorité
et au système judiciaire, afin qu'ils punissent
ceux qui commettent ce genre d'attaques",
demandant à la presse, la justice et au système
éducatif français "de lutter ensemble
contre le phénomène" antisémite. Enfin,
le Président de la République, Jacques Chirac
avait condamné "avec force cet acte
inqualifiable" et exprimé "sa pleine
solidarité aux responsables et au personnel du
centre ainsi qu'à l'ensemble de la communauté
juive de France".
Suite à l'incendie criminel du centre du centre
social juif à Paris le 22 août 2004,
aujourd'hui élucidé comme n'étant pas à
motivation "antisémite", le maire
socialiste de Paris, constatant cependant
"un climat malsain et dangereux" et qui
avait promis de ne pas "céder un
centimètre aux barbares", a débuté une
campagne contre l'antisémitisme en faisant
placarder dans tout Paris de grandes affiches,
sur les 1 200 panneaux lumineux et également
diffusée dans la presse écrite quotidienne, Le
Parisien, Libération, 20 Minutes et Métro, le
message suivant : "Paris dit non à
l'antisémitisme, au racisme et à toutes les
discriminations". Bertrand Delanoë a
annoncé le déblocage de 300 000 euros
supplémentaires pour sécuriser les lieux
fréquentés par la communauté juive dans la
capitale et a adressé une lettre aux directeurs
d'école et chefs d'établissement public du
second degré pour les inciter à organiser, le
jour de la rentrée scolaire, une
"initiative concrète" (débat,
réflexion...) autour du thème de la lutte
contre l'antisémitisme et la discrimination
raciale.
Le tribunal administratif de Lyon a rejeté la
demande d'annulation d'une mise à pied d'un an
sans versement de salaire infligée à Nadget Ben
Abdallah, 33 ans, "fonctionnaire
musulmane" qui refusait d'enlever son voile
au travail. Elle a fait appel de cette décision.
Titulaire d'un DESS de droit de la propriété
industrielle, elle avait été engagée comme
contrôleur du travail dans les transports en
commun de Lyon en 1999, portant le voile sur son
lieu de travail à partir d'octobre 2001. Nadget
Ben Abdallah rappelle "l'exigence de sa
conscience religieuse individuelle",
refusant d'ôter son voile comme le lui demandait
ses supérieurs, qui le 25 janvier 2002,
décidaient d'une suspension de 15 jours avec
sursis décision conjointe du Ministère du Travail et du Ministère des Transports. Enfin, le
conseil de discipline de la fonction
publique l'avait mise à pied sans salaire
pour une durée d'un an à partir du 7 juillet
2003.
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