FRANCE,
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FRANCE, VENDREDI 10 SEPTEMBRE 2004
- Le
Ministre délégué à l'Intérieur, auprès du
ministre de l'Intérieur, de la Sécurité
intérieure et des Libertés locales,
Porte-Parole du Gouvernement et maire de Maux,
Jean-François Copé, a déclaré sur la chaîne
Info, LCI que "la situation que connaît
l'Irak aujourd'hui est une situation extrêmement
difficile" pour les 2 journalistes français
otages détenus depuis 20 jours, Christian
Chesnot et Georges Malbrunot. Plus de détails : Reporters
sans frontière.
Le président du Conseil
Représentatif des Institutions Juives de France, CRIF,
Roger Cukierman qui a rencontré mercredi le
principal syndicat de magistrats, l'Union syndicale des magistrats (USM,
modérée), a déclaré, que la rencontre
"s'est très bien passée, on s'est exprimé
très franchement des 2 côtés" ;
"Nous avons envisagé quelques suggestions
de communication qui devraient permettre que la
perception de la communauté juive par les
magistrats soit mieux comprise et que de notre
côté on comprenne mieux leurs
difficultés". Le CRIF rappelle que
"les actes antisémites sont lourdement
sanctionnés mais les auteurs de propos et
d'écrits obtiennent souvent des relaxes".
En effet, poursuit-il, "la législation
française contre le racisme et l'antisémitisme
est l'une des plus répressives et des plus
complètes. Cela étant, la répression en la
matière n'est pas toujours aisée. Non seulement
les auteurs de graffiti, les profanateurs de
tombes se fondent dans l'anonymat mais une part
non négligeable des infractions est commise par
des mineurs. En outre, faute de formation, dit le
"CRIF", les policiers ne pensent pas
systématiquement à relever le caractère
antisémite d'un acte bien qu'il constitue une
circonstance aggravante depuis la loi Lellouche
de 2003 (NDLR. Loi présentée par Pierre Lellouche et Jacques
Barrot, n° 2003-88 du 3 février 2003
visant à aggraver les peines punissant les
infractions à caractère raciste, antisémite ou
xénophobe). Les peines prononcées
sont sévères. En revanche, les avocats sont
beaucoup plus circonspects sur l'efficacité de
la répression lorsqu'il s'agit de paroles ou
d'écrits, un contentieux régi par la loi sur la
presse de 1881. Il est reproché aux magistrats
de faire parfois preuve de naïveté, d'ignorance
ou de militantisme. Maître Michel Zaoui,
responsable de la section juridique de la LICRA (Ligue
contre l'antisémitisme), insiste : "On ne
peut pas tout mettre sur le compte du débat
d'idées nourri par la situation au
Proche-Orient. Une partie des
"intellectuels", des
"humoristes" utilisent ce vecteur du
langage antisioniste pour masquer la réalité de
leur message antisémite. Et nous avons beaucoup
de mal à faire comprendre cette dérive aux
magistrats." Les affaires Dieudonné en sont
une bonne illustration. Roger Cukierman doit
rencontrer le 23 septembre 2004 les
représentants du Syndicat de la magistrature
(gauche).
Une délégation de l'American
Jewish Committee AJC, a été reçue par le
garde des Sceaux, Ministre de la Justice,
Dominique Perben.
Le secrétaire général de l'Union des organisations islamiques
de France (UOIF), Fouad Alaoui, a
évoqué un "dialogue franc et serein"
entre Bernard Kanovitch, responsable de la
commission des relations avec l'islam au sein du
Conseil représentatif des institutions juives de
France CRIF, qui a jugé leur première rencontre
d'"une très grande importance",
précisant : "La communauté juive de
France, comme la communauté musulmane de France,
doivent participer à l'essor de la société
française, les 2 doivent vivre dans la
sérénité et participer à la paix
sociale". Hué par une dizaine de militants
de la Ligue de défense juive
(extrême-droite israélienne) à son arrivée
aux cris de "terroriste, soutien du
Hamas", Fouad Alaoui, a réitéré sa
"condamnation totale" de
l'antisémitisme tout en se disant également
"très inquiet de la montée du racisme et
de l'islamophobie". Poursuivant : "J'ai
demandé au CRIF de ne pas pointer l'index à
chaque acte antisémite comme étant d'origine
musulmane". "Les musulmans de France
n'ont aucune réticence face aux juifs de France
(..) nos religions n'ont pas été créées par
Dieu pour qu'il y ait des troubles sociaux".
Bernard Kanovitch a estimé "qu'aujourd'hui,
nous avons commencé un travail sérieux qui
consiste à aider à l'intégration" des
musulmans dans la communauté nationale,
"mais nous avons aussi exposé les
difficultés dont non seulement la communauté
juive pâtit mais aussi la communauté
nationale". "Nous avons demandé à
veiller aux enseignements que les imams donnent
dans les mosquées (...) Ils s'y sont
engagés", a précisé Kanovitch, estimant
que "les responsables de l'UOIF ont fait
preuve d'une très grande maturité".
Nicolas Sarkozy, ministre d'Etat,
ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie,
dont le frère Guillaume est vice-président du MEDEF et "fier d'être un patron industriel
qui délocalise", (Patronat
français), a annoncé jeudi à Riorges, près de
Roanne (Loire), "le déblocage de 4,5
millions d'euros pour aider le textile, pour que
les entreprises du textile additionnent leurs
compétences et mettent en commun leurs
moyens". Le Ministre d'Etat a déclaré
s'adressant aux ouvriers : "Il faut créer
un pôle de compétitivité dans le textile,
(...) mieux mettre de l'argent de l'Etat pour
acheter de nouvelles machines plutôt que de vous
payer pour partir à la retraite à 55 ans, 10
ans avant les autres", soulignant que le
projet de budget 2005 qu'il présentera le 22
septembre en conseil des ministres prévoira
"des mesures pour éviter les
délocalisations et même pour relocaliser".
Enfin, concernant les 35 heures, il a proposé
que "ceux qui veulent rester aux 35 heures, qu'ils y
restent, mais qu'on arrête de décourager les
heures supplémentaires pour ceux qui veulent
travailler plus pour gagner plus". NDLR. Guillaume
Sarkozy est également, le Président Directeur
Général des Etablissements Tissage de Picardie
et Tissage de Rinet et Président de l'Union des
Industries Textiles.
Le Ministre de la Santé et de la Protection
sociale, Philippe Douste-Blazy, a déclaré avoir
"confié à l'Inspection
générale des Affaires sociales (IGAS) la
coordination d'un programme généralisé de
contrôle et d'inspection des pharmacies"
suite au scandale des détournements opérés par
des pharmaciens au détriment du réseau
Cyclamed, qui revendaient le surplus de
médicaments rapportés par des patients.
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