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ETATS-UNIS, FIL-INFO-ETATS-UNIS
©, 2005, ARCHIVES, JUIN 2005
- Mercredi
1er juin 2005 : Le magazine britannique "Vanity Fair" a
dévoilé mardi l'identité de la source qui a
révélé le scandale du Watergate et
entraîné la chute de l'ancien président
Richard Nixon. Il s'agit de l'ancien numéro deux
du FBI, Mark Felt, aujourd'hui
âgé de 91 ans. Le quotidien "Washington Post" a
confirmé les informations parues dans
"Vanity Fair". Bob Woodward, l'un des 2
journalistes, ayant révélé l'affaire, a
confirmé que Mark Felt était son informateur,
écrit le journal sur son site internet. Les 2
journalistes, Bob Woodward et Carl Bernstein, et
Ben Bradlee, ancien rédacteur en chef du
"Washington Post", étaient les seuls
à connaître l'identité de "Gorge profonde" (Deep
Throat). Ils s'étaient engagés à ne pas
révéler l'identité de leur informateur avant
sa mort. Le nom de Mark Felt avait déjà été
évoqué dans les nombreuses enquêtes menées
sur le Watergate, avec ceux de l'ancien chef du
FBI Patrick Gray, de l'ancien secrétaire d'Etat
Henry Kissinger, et même de l'ancien président
George Bush, père de l'actuel président des
Etats-Unis. ONU : Dans une déclaration
présidentielle publiée mardi, le Conseil de
sécurité de l'ONU s'est dit "profondément
préoccupé par les allégations de comportement
sexuel répréhensible de la part du personnel de
maintien de la paix des Nations Unies" et a
regretté que "le bilan remarquable et
honorable des opérations de maintien de la paix
soit terni par les agissements de quelques
personnes". Le Conseil de sécurité a
réaffirmé que "l'exploitation et les abus
sexuels étaient inacceptables et compromettaient
l'accomplissement du mandat des missions" et
qu'il était "important de veiller à ce que
de tels actes fassent l'objet d'enquêtes ayant
toute la rigueur voulue et soient dûment
sanctionnés". Tout en confirmant que
"le comportement et la discipline des
soldats relèvent principalement de la
responsabilité des pays qui fournissent des
contingents", les membres du Conseil ont
toutefois reconnu "qu'il est de la
responsabilité conjointe du Secrétaire
général et de tous les Etats Membres de prendre
toute disposition, dans leur domaine de
compétence, pour prévenir les actes
d'exploitation et d'abus sexuels et assurer le
respect des normes de conduite des Nations
Unies". Le prince jordanien, Zeid Ra'ad Zeid
Al-Hussein, Conseiller du Secrétaire général,
était venu présenter lundi au Conseil de
sécurité, sa "Stratégie globale visant à
éliminer l'exploitation et les abus sexuels dans
les opérations de maintien de la paix des
Nations Unies".
Jeudi 2 juin 2005 : Paul
Wolfowitz, ancien secrétaire adjoint américain
à la Défense, a pris mercredi ses fonctions de
président de la Banque mondiale. Il a
promis de placer la réduction de la pauvreté en
Afrique en tête de ses priorités. Une
manifestation de protestation à sa nomination et
à son soutien à la guerre en Irak s'est
déroulée devant les bâtiments de la Banque
mondiale à Washington DC. ONU : Le
secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
procédé mercredi au limogeage pour "faute
professionnelle grave" du Chypriote Joseph
Stephanides, directeur de la division des
affaires du conseil de sécurité, épinglé par
le rapport Volcker, du nom du président de la
Commission d'enquête indépendante, (CEI) Paul
Volcker, ancien chef de la Réserve fédérale
américaine, et coprésidée par le Juge Richard
Goldstone et le Professeur Mark Pieth, dans le
cadre de l'affaire du Programme Pétrole contre
nourriture remis au Secretaire
général en février 2005. Selon le rapport de
la CEI, Joseph Stephanides a violé les règles
des marchés publics afin de permettre à la
société "Lloyd's Register Inspection,
Ltd", de bénéficier d'un contrat de
plusieurs millions de dollars dans le cadre du
programme Pétrole contre nourriture, estimant
que les règles n'avaient pas été respectées.
Vendredi 3 juin 2005 : Lorganisation
de défense des Droits de lHomme, Amnesty
International, a
réaffirmé jeudi ses critiques à l'égard de la
prison militaire américaine de Guantanamo à
Cuba et a exhorté Washington à autoriser une
enquête indépendante sur les pratiques dans les
centres ou sont détenues les personnes
soupçonnées de terrorisme. Le Président George
W. Bush a qualifié "d'absurdes" les
informations contenues dans le rapport annuel d'Amnesty
International, intitulé "Rapport 2005, les
dangers du nouvel ordre du jour mondial",
qui reproche aux Etats-Unis dêtre
responsables de la régression des droits de
lHomme dans le monde, la Maison Blanche a
qualifié ces critiques de "ridicules et
infondées". Amnesty International accuse
notamment Washington de "duplicité"
pour chercher à contourner l'interdiction de la
torture. Amnesty International avait notamment
écrit : "Le centre de détention de
Guantanamo est devenu le goulag de notre époque.
Lorsque le pays le plus puissant de la planète
foule au pied la primauté de la loi et des
droits humains, il autorise les autres à
enfreindre les règles sans vergogne, convaincus
de rester impunis." Ajoutant : "Les
autorités américaines ont beau avoir parlé à
de multiples reprises de justice et de liberté,
un énorme fossé séparait les discours de la
réalité, comme le montre de façon flagrante
l'absence d'enquête approfondie et indépendante
sur les actes de torture et les mauvais
traitements consternants dont ont été victimes
des détenus de la prison d'Abou Ghraib aux mains
de soldats américains, aucun haut responsable
n'ayant en outre eu à rendre véritablement des
comptes dans cette affaire." Concluant :
"Les Etats-Unis, super puissance politique,
militaire et économique incontestée, donnent le
ton en matière d'attitude des gouvernants dans
le monde entier." Le
général Richard Myers, chef de l'état major
interarmes, avait qualifié l'enquête "de
complètement irresponsable". Selon le
vice-président américain, les détenus de
Guantanamo "ont été bien traités,
traités de façon humaine et décente". Voir notre édition du 31 mai 2005. Le
vice-président américain Dick Cheney s'est
déclaré offensé par le rapport d'Amnesty
International qui critique les conditions de
détention pour les terroristes présumés à la
prison de Guantanamo Bay. La Secrétaire
générale d'Amnesty International, Irene Khan, a
déclaré jeudi au cours d'une conférence de
presse : "La réponse de l'administration a
été que notre rapport est absurde, que nos
informations sont sans fondement. Notre réponse
est simple : Si tel est le cas, ouvrez les
centres de détention, autorisez-nous et d'autres
à les visiter" ajoutant : "La
transparence est le meilleur antidote à la
désinformation". Elle a précisé que
"les Américains détiennent 520 prisonniers
à Guantanamo. Aucun ne jouit des droits
réservés aux prisonniers de guerre. La plupart
sont détenus depuis 3 ans sans avoir été
inculpés. Plus de détails : Humiliations du Monde Arabe. ONU : L'Assemblée générale des
Nations-Unies a ouvert jeudi 2 juin 2005
une session spéciale consacrée à la lutte
contre le VIH/SIDA. 4 ans
après la Déclaration d'engagement des chefs
d'Etat ou de gouvernement contre la maladie,
prononcée le 27 juin 2001, l'objectif de cette
réunion est de faire le bilan des résultats
obtenus dans cette lutte. Elle s'inscrit dans la
perspective du Sommet de New York en septembre
2005 destiné à faire le point sur la
réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
développement. Les représentants de 127 pays
estiment que les 8 milliards de dollars
dépensés cette année dans la lutte contre la
maladie devront être doublés, car l'épidémie
continue de se propager dans le monde. La France
sera représentée à cette réunion par le
Professeur Michel Kazatchkine, ambassadeur en
charge de la lutte contre le VIH/SIDA et les
maladies infectieuses. Celui-ci prendra part à
"la table ronde consacrée aux ressources
engagées contre la maladie, afin de promouvoir
l'initiative du président de la République en
faveur d'une contribution internationale pilote
de solidarité" selon un communiqué de la
présidence française.
Samedi 4 juin 2005 : Le
porte-parole de la Maison
Blanche Scott McClellan, a demandé
vendredi à ce que le Conseil de Sécurité de l'ONU étende sa
mission d'enquête sur l'assassinat de
l'ex-Premier ministre, Rafik Hariri, à la mort
de Samir Kassi. Il a déclaré : "Cet acte
de haine était clairement une tentative pour
intimider le peuple libanais et nuire à ses
efforts pour construire un avenir libre et
démocratique. Je crois qu'il reflète un
environnement de répression politique créé par
la longue présence de l'armée et du
renseignement syrien à l'intérieur du
Liban".
Lundi 6 juin 2005 :
ONU/ENVIRONNEMENT : A
l'occasion de la Journée mondiale de
l'environnement qui a été célébrée dimanche
5 juin 2005 avec pour thème : "Des villes
vertes, un plan pour la planète !", le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
invité les entreprises, les collectivités
locales et les gouvernements à relever le défi
de l'environnement urbain. Il a déclaré :
"Au cours du prochain quart de siècle, la
quasi-totalité de la croissance démographique
se produira dans les villes, pour l'essentiel
dans les pays les moins développés. D'ici 2030,
plus de 60 % de la population mondiale vivra en
zone urbaine. Cette urbanisation rapide pose de
sérieux problèmes, de la pauvreté et du
chômage au crime et à la drogue. Déjà, un
citadin sur 3 vit dans des bidonvilles. Et dans
trop de villes en pleine expansion, les mesures
de protection de l'environnement sont
insuffisantes et l'urbanisme dépourvu de plan
d'ensemble". Klaus Toepfer, directeur du
Programme Nations Unies pour l'environnement (PNUE), a
indiqué : "Les conséquences
environnementales de la croissance urbaine sont
considérables. Les villes sont de gros
consommateurs de ressources naturelles et de gros
producteurs de déchets. Elles produisent la
majeure partie des gaz à effet de serre
responsables du changement climatique. Elles
dégradent souvent la qualité de l'eau,
appauvrissent les nappes phréatiques, souillent
le milieu marin, polluent l'air et occupent de la
terre, ruinant la diversité biologique".
Concluant : "Trop de villes actuelles sont
un terrain de prédilection pour la pollution, la
pauvreté, la maladie et le désespoir, alors que
ce n'est en aucune façon une fatalité. Avec un
urbanisme rigoureux, nos villes peuvent être le
fer de lance du développement durable".
Mardi 7 juin 2005 : Le
sénateur démocrate de l'Etat du Delaware, Joseph R.
Biden, N° 2 de la Commission
des affaires étrangères du Sénat, a appelé
dimanche à la fermeture du centre de détention
de Guantanamo Bay à Cuba, déclarant lors d'une
interview sur la chaîne de télévision ABC : "Je
pense que nous devrions finir par le fermer et
déplacer ces prisonniers. Les détenus qui ont
une valeur en termes de renseignement devraient
être transférés dans d'autres lieux, mais tous
les autres devraient être renvoyés dans leur
pays". Il a ajouté : "C'est devenu le
plus grand outil de propagande qui existe pour
recruter des terroristes dans le monde
entier". Dans son dernier rapport,
l'organisation de défense des droits de l'homme
Amnesty International a qualifié la prison de
Guantanamo de "goulag de notre
époque". Voir notre édition du 26 mai 2005. Le
sénateur Biden a jugé que la prison nuisait aux
Etats-Unis. ** Lors de la
séance inaugurale de l'assemblée annuelle de l'Organisation
des Etats Américains (OEA), qui
s'est tenue dimanche - pour la première fois aux
Etats-Unis depuis 31 ans - à Fort Lauderdale, en
Floride, la Secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a
appelé les pays membres de l'organisation
"à renforcer la démocratie
régionale". LOEA est présidée par
le Chilien Jose Manuel Insulza, 61 ans, élu le 2
mai 2005 Secrétaire Général, contre la
volonté de Washington. Lors de son discours, le
président américain George W. Bush a
réaffirmé lundi que "la liberté
triomphera à Cuba". Cuba était en 1948
l'un des 21 pays fondateurs de l'OEA qui compte
aujourd'hui 34 membres. Cuba en avait été
exclue en 1962, après s'être déclaré
marxiste. José
Miguel Insulza est un avocat. Il avait été
exilé pendant la dictature de Pinochet
(1973-1990) pendant 14 ans au Mexique. Il a
occupé le poste de ministre des Affaires
étrangères de 1994 à 1999. Il est également
vice-président de la République du Chili.
Jeudi 9 juin 2005 : Présentant
les conclusions d'une conférence organisée
notamment par le Centre Carter
(organisation de défense des droits de l'homme)
qui s'est tenue mardi à Atlanta, l'ancien
Président Jimmy Carter, Prix Nobel de la Paix 2002, a appelé
à la fermeture du camp américain de prisonniers
de Guantanamo à Cuba. Il a également demandé
"l'arrêt de la politique de transfert de
prisonniers dans des pays étrangers où des cas
de torture ont été rapportés, et
l'établissement d'une commission indépendante
habilitée à enquêter sur les lieux de
détention de terroristes présumés sous garde
américaine". Le secrétaire d'Etat à la
Défense, Donald Rumsfeld, s'exprimant devant la
presse à Stavanger en Norvège a déclaré :
"Je ne connais personne dans le gouvernement
américain, dans l'exécutif, qui envisage de
fermer Guantanamo. C'est malheureusement quelque
chose de nécessaire dans le monde où nous
vivons". Il a ajouté : "Le traitement
des prisonniers par les gars qui en sont chargés
est fait de façon très professionnelle et
humaine". ** En visite
à Washington, le Premier ministre turc, Recep
Tayyip Erdogan, a été reçu mercredi par le
président américain George W. Bush. Cette
rencontre vise à renouer les relations entre les
2 pays mises à mal après le refus en mars 2003
par le Parlement turc, d'autoriser l'accès de
son territoire national aux soldats américains
qui allaient envahir l'Irak par le Nord. La
Turquie, qui fait partie de l'OTAN, comptait
jusqu'alors parmi les proches alliés des
Etats-Unis. A l'issue d'un entretien à la
Maison-Blanche avec Recep Tayyip Erdogan, le
Président Bush a déclaré que "la Turquie
est un exemple de démocratie pour l'ensemble du
Grand Moyen-Orient". Le Premier ministre
turc a indiqué de son côté que les discussions
ont "porté plutôt sur Israël, la
Palestine, la situation en Irak et l'Afghanistan
et la question de Chypre". Le président
américain a rappelé que son objectif, ainsi que
celui de la Turquie, "est de travailler avec
les Palestiniens pour qu'ils puissent avoir leur
propre Etat vivant en paix aux côtés
d'Israël". ** Le
ministre allemand des affaires étrangères,
Joschka Fischer, est en visite à Washington où
il a rencontré la Secrétaire d'Etat,
Condoleezza Rice ainsi que son prédécesseur au
département d'Etat, Colin Powell. Leurs
entretiens ont porté sur la question du
programme nucléaire iranien. Le ministre
allemand a plaidé pour l'ouverture des
négociations d'adhésion avec la Turquie, le 3
octobre 2005 comme prévu. ONU : Le Brésil,
l'Allemagne, l'Inde et le Japon ont renoncé
mercredi à obtenir un siège de membres
permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Un
projet de résolution présenté par ces 4 pays
le 16 mai 2005 prévoyait l'élargissement du
conseil de 15 à 25 membres, avec 6 nouveaux
sièges permanents - dont 4 pour eux et 2 autres
à des pays africains. Le "Groupe des
quatre", qui faisait campagne pour obtenir
le droit de veto, a dû céder face à
l'opposition de plusieurs pays, membres
permanents ou non du Conseil de sécurité. Les
opposants aux "Groupe des quatre " sont
favorables à un élargissement du conseil de 15
à 25 membres, mais refusent la création de
nouveaux sièges permanents. Ils souhaitent que
20 pays membres non-permanents soient désignés
périodiquement par l'Assemblée générale de
l'ONU, processus plus transparent et
démocratique à leurs yeux.
Vendredi 10 juin 2005 : Washington
a annoncé jeudi qu'il ne s'opposait plus à ce
que le chef de l'Agence internationale de
l'énergie atomique (AIEA), Mohamed
ElBaradei, obtienne un troisième mandat à la
tête de cet organisme, malgré des désaccords
passés sur l'Irak et l'Iran. Mohamed ElBaradei,
62 ans, de nationalité égyptienne, dirige
l'AIEA depuis 1997. Il est le seul candidat
déclaré pour sa propre succession, qui doit
être examinée le 13 juin 2005 à Vienne en
Autriche par le conseil des gouverneurs, l'organe
exécutif de l'Agence. **
L'organisation anti-avortement "Americans
united for life" (AUL) a annoncé qu'elle
avait porté plainte contre le gouverneur de
l'Illinois au nom d'un pharmacien se plaignant
que l'Etat l'oblige à délivrer des
contraceptifs, notamment la pilule du lendemain.
Selon l'organisation, le gouverneur a émis en
avril 2005 un décret violant la liberté de
conscience des professionnels de santé en
stipulant que tous les pharmaciens devaient
délivrer des contraceptifs prescrits sur
ordonnance. Aux termes de ce décret, "les
gens ne peuvent plus décider de ne pas
participer à un acte qu'ils considèrent
moralement condamnable, sauf à fermer boutique
et changer de carrière", a regretté un
avocat de AUL, Edward Martin, cité dans un
communiqué. Plusieurs organisations de
protection des droits des femmes sont se dites
"inquiètes" d'une tendance en nette
augmentation parmi des pharmaciens qui refusent
de délivrer la pilule contraceptive ou la pilule
du lendemain en raison de leurs convictions
religieuses. Selon le Centre national des droits
de la femme à Washington, plusieurs Etats
élaborent des textes qui permettraient aux
pharmaciens de refuser la vente de certains
produits sur la base de leurs convictions morales
ou religieuses.
Samedi 11 juin 2005 : Le
Président George W. Bush a appelé jeudi le
Congrès à reconduire la loi anti-terrorisme (Patriot Act) votée
après les attentats du 11 septembre 2001, dont
certaines dispositions expirent à la fin de
l'année. Il a rejeté les critiques affirmant
que cette loi viole les libertés individuelles
et la vie privée des Américains. ** L'organisation
Human Rights First (HRF,
anciennement Lawyers Committee for Human Rights),
basée à New York, a publié mardi un rapport
sur l'antisémitisme et l'intolérance qui sévit
en Europe, alors que s'ouvrait à Cordoue en
Espagne une conférence sur le sujet organisée
par l'OSCE. Voir notre édition du 9 juin 2005. Selon ce
rapport, les violences racistes et antisémites
sont en forte augmentation dans une grande partie
de l'Europe. En Grande-Bretagne, les agressions
à caractère antisémite ont doublé en 2004 par
rapport à 2003. Les agressions contre les
homosexuels ont plus que doublé en France entre
2002 et 2003. Le rapport précise également que
"la violence raciste la plus répandue en
Europe et en Amérique du Nord s'exprime par des
incidents mineurs, comme des dégradations de
biens, des insultes et des menaces". HRF
estime que cette forme de racisme est "la
plus menaçante pour le plus grand nombre de
personnes, que ce soit en Grande-Bretagne, à
Moscou, en banlieue parisienne ou dans des
commerces ou motels en Arkansas ou dans le sud de
la Californie".
Lundi 13 juin 2005 : Le magazine
"Time" a publié dimanche
12 juin 2005 un carnet de bord tenu par les
militaires américains à la prison de Guantanamo
à Cuba où sont détenus, certains, depuis 2002,
sans procès ni jugement, plus de 600
prisonniers, talibans ou membres d'Al Qaïda
présumés. Ce carnet détaille des humiliations
à répétition : interrogatoires à proximité
de chiens, interventions de femmes aguicheuses,
obligation d'uriner dans son pantalon. Le
président George W. Bush a affirmé mercredi
qu'il examinait "toutes les
alternatives" concernant la prison de
Guantanamo, sans se prononcer sur son éventuelle
fermeture, qui a été exclue par Donald
Rumsfeld. Le vice-président américain Dick
Cheney a affirmé à son tour qu'il n'existait
pas de "plan de fermeture".
Mardi 14 juin 2005 : ONU/DROGUE : Le Bureau
des Nations Unies contre la drogue (ONUDC) a publié
lundi 14 juin 2005 une nouvelle étude sur la
culture de la coca dans les Andes, qui regroupe
la Bolivie, la Colombie et le Pérou qui accuse
une augmentation globale de 3 % de la production
au cours de l'année 2004. Son directeur Antonio
Maria Costa a appelé les Etats Membres à
redoubler d'efforts pour aider les cultivateurs
de coca à trouver des activités de
substitution. Antonio Maria Costa, chef du Bureau
des Nations Unies contre la drogue et le crime, a
qualifié d'"inquiétante"
l'augmentation de la production en Bolivie et au
Pérou : 17 % en Bolivie au cours de l'année
2004, principalement dans la région Chapare, et
de 14 % au Pérou. Selon Antonio Maria Costan,
les agriculteurs seraient prêts à abandonner la
culture de la coca, s'ils pouvaient gagner leur
vie en cultivant d'autres plantes.
Mercredi 15 juin 2005 : Le
secrétaire d'Etat suisse, Michael Ambüh, a
appelé, mercredi 15 mai 2006 lors de sa visite
à Washington, les Etats-Unis à respecter les
Conventions de Genève dans le traitement des
détenus sur la base de Guantanamo à Cuba.
L'objectif de cette visite visait à
l'intensification et la diversification des
relations entre la Suisse et les Etats-Unis.
Michael Ambühl a qualifié
"d'excellent"e la coopération entre
les 2 pays mais il a toutefois estimé qu'il y a
"matière à amélioration". ** Le rapport
d'autopsie sur le décès de Terry Schiavo, une
Américaine de 41 ans, euthanasiée le 31 mars
2005 après 15 ans de coma, suite à une
décision de justice qui avait opposé les
partisans et opposants de l'euthanasie, a conclu
que la malade est morte jeudi de faim et de soif.
Le rapport a également a confirmé mercredi que
"la jeune femme se trouvait dans un état
végétatif persistant et souffrait de lésions
cérébrales irréversibles", et
"aucune thérapie ou traitement"
n'aurait permis de pallier "la perte massive
de neurones". Le rapport a également
indiqué que Terry Schiavo n'a pas été victime
de violences ou d'empoisonnement. Le document n'a
pas pu établir la cause exacte du coma dans
lequel elle a sombré en 1990.
Jeudi 16 juin 2005 : Le
secrétaire d'Etat à la justice Alberto
Gonzales, a annoncé, qu'après un entretien avec
des représentants de l'Union européenne, que
les 26 pays (Allemagne, Andorre, Australie,
Autriche, Belgique, Brunei, Danemark, Espagne,
Finlande, France, Grande-Bretagne, Irlande,
Islande, Italie, Japon, Liechtenstein,
Luxembourg, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande,
Pays-Bas, Portugal, Saint-Marin, Singapour,
Slovénie, Suède ainsi que la Suisse), qui
participent au projet de passeports biométriques
(qui insèrent les empreintes digitales des
personnes détentrices du passeport), se sont vus
accorder une prolongation d'un an du délai
accordé pour la mise en service de ces
passeports prévue pour le 26 octobre 2005. **
Un séisme d'une magnitude de 7 sur
l'échelle de Richter, qui en compte 10, a été
enregistré au large des côtes du nord de la
Californie. Une alerte aux raz-de-marée a été
déclenchée, mais a été levée peu de temps
après. Aucune victime n'a été signalée.
Vendredi 17 juin 2005 : Le
Président George W. Bush a annoncé qu'il
différait de 6 mois le déménagement prévu de
l'ambassade américaine en Israël de Tel Aviv à
Jérusalem, transfert pourtant ordonné par la
loi "Jerusalem Embassy Act" votée par
le Congrès en 1995, avec comme date limite le 31
mai 1999. Une clause dans la loi permet au
président d'invoquer une clause de sécurité
pour retarder le mouvement. George W. Bush a
déclaré que cette décision était
"nécessaire pour protéger les intérêts
de sécurité des Etats-Unis". Le président
américain avait pourtant promis pendant la
campagne électorale présidentielle de 2000 de
commencer le processus de transfert de
l'Ambassade des Etats Unis de Tel-Aviv à
Jérusalem aussitôt qu'il sera entré en
fonction. ** Selon des
documents de justice rendus publics lundi, un
expert de haut niveau du Pentagone, Lawrence
Franklin, spécialiste de l'Iran au Pentagone, a
été inculpé "pour avoir transmis à
plusieurs reprises des informations classifiées
sur la défense nationale à des personnes non
habilitées ou autorisées à en prendre
connaissance" ainsi que de
"complot". Il aurait divulgué des
informations secrètes concernant un pays du
Moyen-Orient non identifié à 2 hauts
responsables d'un lobby américain et à un
diplomate. Le nom du lobby n'est pas cité dans
l'acte d'accusation, mais des responsables
l'avaient auparavant identifié comme étant l'AIPAC (American
Israel Public Affairs Committee) et la
possibilité que les 2 responsables de ce lobby
aient transmis les informations de Franklin à
Israel. Après la révélation de cette affaire
et l'arrestation de Franklin en mai 2005, Israël
avait nié tout participation. En avril l'AIPAC
s'était séparé de 2 responsables, son
directeur politique, Steve Rosen, et un expert,
Keith Weissman. ONU : 17 juin
2005 : Journée mondiale de lutte contre la
désertification. A cette occasion, le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
indiqué dans un message que "chaque année,
la désertification et la sécheresse entraînent
une perte agricole de 42 milliards de dollars.
Devant l'ampleur du problème et son urgence,
l'Assemblée générale des Nations Unies a
proclamé 2006 Année internationale des déserts
et de la désertification". Le communiqué
ajoute que "le thème retenu cette année
pour la Journée mondiale de la lutte contre la
désertification et la sécheresse est "Les
femmes et la désertification". Dans de
nombreuses régions agricoles arides, par exemple
dans la plus grande partie de l'Afrique, ce sont
les femmes qui, traditionnellement, consacrent
leur temps et leur énergie au travail de la
terre". "Dans les pays en
développement, elles représentent environ 70 %
de la main-d'uvre agricole et produisent
entre 60 et 80 % des denrées alimentaires. Ce
sont les femmes surtout qui traitent, gèrent et
commercialisent ces denrées pour leur famille et
les sociétés dans lesquelles elles vivent, et
elles aussi qui travaillent en contact direct
avec la nature. Confrontées à la dégradation
du milieu, entre autres problèmes, elles ont
appris à y faire face et acquis ainsi une
expérience précieuse. Et de conclure : "En
dépit de leurs efforts et des connaissances
qu'elles ont accumulées, les femmes des régions
arides sont souvent parmi les plus pauvres de la
planète et n'ont guère les moyens de changer
les choses en profondeur".
Lundi 20 juin 2005 : Le
président George W. Bush a réaffirmé samedi
qu'il n'était pas question aujourd'hui pour les
Etats-Unis de se retirer de l'Irak ajoutant qu'il
n'envisageait "que la victoire" face à
la guérilla.
Mardi 21 juin 2005 : La Chambre des
représentants a adopté vendredi par 221
voix pour, 184 contre, un projet de loi visant à
forcer l'ONU à adopter une quarantaine
de réformes. Si les réformes demandées ne sont
pas mises en place, Washington s'autorise à
prendre des sanctions financières en réduisant
de 50 % la participation américaine au budget
général de l'ONU. Cette réduction représente
220 millions de dollars, sur les 439 millions de
dollars alloués pour l'année fiscale 2006 au
budget général de l'Onu par l'administration
Bush. Le texte ne pourra avoir force de loi que
s'il est adopté par la Sénat, puis promulgué
par le président Bush. ** Pour la
première fois depuis la fin de la guerre du
Vietnam il y 30 ans, un chef de gouvernement
vietnamien se rend aux Etats-Unis. Le Premier
ministre vietnamien Phan Van Khai est arrivé
lundi à Seattle pour une visite officielle
dune semaine dans ce pays. Le but déclaré
de sa visite : renforcer la coopération
économique entre les 2 pays. Phan Van Khai sera
reçu mardi le président George W. Bush à
Washington.
Mercredi 22 juin 2005 : L'opposition
démocrate a réussi lundi au Sénat à bloquer
pour une troisième fois la nomination de John
Bolton au poste d'ambassadeur américain auprès
de l'ONU. Les démocrates,
minoritaires, ont empêché les républicains de réunir
les 60 voix nécessaires pour organiser un vote
à la majorité simple sur cette nomination.
C'est au Président George W. Bush d'agir en
nommant John Bolton à titre discrétionnaire et
provisoire (jusqu'à janvier 2007) durant un
congé parlementaire, début juillet ou durant le
mois d'août. Le parti républicain (parti de
George W. Bush) dispose de 55 des 100 sièges du
Sénat, mais seulement 54 élus (contre 38) se
sont prononcés lundi en faveur du passage au
vote sur la nomination de John Bolton. John
Bolton, 56 ans, sous-secrétaire d'Etat en charge
du contrôle des armes et de la sécurité
internationale, a été fortement critiquée tant
par les Républicains que par les Démocrates,
qui reprochent à ce "faucon" ses
"méthodes brutales pour imposer ses
opinions et influencer la politique étrangère
américaine" ainsi que son
"mépris" pour l'ONU. Il avait
notamment estimé que l'on "pourrait tout à
fait se débarrasser de 10 des 38 étages de la
maison de verre", siège de l'organisation
à New York. Plus de détails : Voir notre édition du 12 avril 2005
Vendredi 24 juin 2005 : S'exprimant
jeudi devant la Commission de la défense, le
secrétaire d'Etat à la défense, Donald
Rumsfeld, a rejeté tout calendrier
concernant un éventuel retrait américain
d'Irak,comme le demandent aussi bien des élus
démocrates que républicains. Il a déclaré :
"Ceux qui disent que nous sommes en train de
perdre cette guerre ont tort. Ce n'est pas le
cas". Le succès ne sera pas chose aisée et
cela exigera de la patience". ** Edgar Ray
Killen, ancien membre du Ku Klux Klan, a été
condamné à 60 ans de prison pour avoir
organisé l'assassinat en 1964 de trois militants
des droits civiques au Mississippi. **
Le portail internet Yahoo a fermé
"les semaines passées" des forums de
discussion et a empêché la création de
nouveaux espaces soupçonnés de pédophilie. ONU : Sous le
coup d'une enquête du Bureau des services de
contrôle interne, Alexandre Yakovlev,
responsable d'achats pour des opérations sur le
terrain de l'ONU, a démissionné mardi 21 juin
2006 après l'ouverture d'une enquête interne
chargée de déterminer s'il avait aidé son fils
à être embauché par une société ayant
collaboré avec l'organisation. La commission
indépendante enquêtant sur le scandale du
programme "Pétrole contre nourriture"
en Irak, dirigée par l'ex- président de la Banque
centrale américaine Paul
Volcker, a indiqué mardi qu'elle allait demander
à perquisitionner ses bureaux à la recherche
d'éventuels documents pouvant aider son
enquête.
Samedi 25 juin 2005 : Le premier
ministre irakien Ibrahim Jaafari est arrivé à
Washington où il a prononcé un discours devant
le Congrès, appelant les Etats-Unis à maintenir
leur pression sur la Syrie, pour
"quaucun terroriste ne puisse plus
entrer en Irak par la frontière syrienne".
Le premier ministre irakien a ensuite rencontré
le président américain George W. Bush. ONU/GUANTANAMO
: Après les refus et les silences de
Washington aux demandes de l'ONU d'accepter la
visite d'experts des Nations Unies sur la base
américaine de Guantanamo à Cuba, où plus de
500 détenus sont victimes de tortures et de
traitements cruels, inhumains et dégradants, des
experts des Nations Unies chargés des droits de
l'homme ont indiqué qu'ils avaient décidé
d'ouvrir une enquête sur les conditions de
détention à Guantanamo. Les experts ont
indiqué qu'en "l'absence de réponse
définitive en dépit de nos demandes répétées
laisse à penser que les Etats-Unis ne souhaitent
pas coopérer avec le système des droits de
l'Homme de l'ONU à ce sujet". Les experts,
qui souhaitent déposer leur rapport lors de la
prochaine session de la Commission des droits de
l'Homme de l'ONU, au printemps 200, ont ajouté :
"Aucun pays membre des Nations Unies n'est
au-dessus des droits de l'Homme". Le
rapporteur de l'ONU sur l'indépendance des
juges, Leandro Despouy (Argentine), a dénoncé
"une grande régression" dans la
défense des droits de l'homme soulignant que
certaines personnes sont détenues sans jugement
à Guantanamo depuis plus de 3 ans. Paul Hunt,
rapporteur de l'ONU pour la santé, a quant à
lui déclaré qu'il "est impératif que des
lieux de détention comme Guantanamo et d'autres
ailleurs dans le monde, en Irak et en
Afghanistan, n'échappent pas au contrôle de la
communauté internationale". Il s'est
également dit "inquiet" d'allégations
concernant "des dizaines de tentatives de
suicide" à Guantanamo estimant que
"ces détenus soient des bons ou des
méchants, ils doivent bénéficier de la
protection du droit. L'état de droit ne peut pas
s'appliquer de manière sélective".
Mardi 28 juin 2005 : La Cour suprême des Etats-Unis a refusé
lundi 27 juin 2005 de se saisir de l'affaire des
2 journalistes américains, Judith Miller, du
"New York Times" et
Matthew Cooper du "Time
Magazine", condamnés à 18 mois
d'emprisonnement pour avoir refusé de révéler
leurs sources dans une enquête relative à la
divulgation à la presse par un responsable de la
Maison Blanche
l'appartenance à la CIA (Central
Intelligence Agency, service de renseignements
américains) de Valerie Plame, épouse d'un
ancien ambassadeur, Joseph Wilson. Révéler
l'identité d'un membre de la CIA est un acte
criminel aux Etats-Unis. Judith Miller s'est dite
"extrêmement déçue" par la décision
de la Cour suprême déclarant : "Les
journalistes ne peuvent pas faire leur travail
sans pouvoir s'engager auprès de leurs sources
qu'elles ne seront pas identifiées. Une telle
protection est cruciale pour la liberté de la
presse dans une démocratie". L'organisation
de défense de la liberté de la presse,
Reporters sans Frontières, a dénoncé une
décision "rétrograde et liberticide". **
Le chancelier allemand Gerhard
Schröder a rencontré à Washington lundi 27
juin 2005 le président américain George W.
Bush. Les entretiens entre les 2 hommes ont
porté sur l'Irak, le programme nucléaire de
l'Iran et la réforme des Nations Unies.
Mercredi 29 juin 2005 : Le
secrétaire d'Etat à la défense, Donald
Rumsfeld et son homologue indien Shri
Pranab Mukherjee ont signé mardi 28 juin 2005 à
Washington un accord visant à renforcer la
coopération militaire entre les 2 pays. Le
Premier ministre indien Manmohan Singh se rendra
en visite officielle aux Etats-Unis du 18 au 20
juillet 2005 sur l'invitation du président
George W. Bush.
Jeudi 30 juin 2005 : Washington
a gelé jeudi 30 juin 2005 les éventuels avoirs
financiers aux Etats-Unis du ministre de
l'Intérieur syrien, Ghazi Kanaan, et du
responsable du renseignement militaire pour le
Liban, Roustoum Ghazali. Ghazi
Kanaan avait dirigé les renseignements syriens
au Liban, avant le retrait des troupes de ce pays
en avril 2005.
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