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ETATS-UNIS, FIL-INFO-ETATS-UNIS
©, 2005, ARCHIVES, DECEMBRE 2005
- Vendredi
2 décembre 2005 : Kenneth Lee Boyd, 57 ans,
ancien vétéran du Vietnam, condamné à mort
pour le meurtre de sa femme dont il était
séparé et de son beau-père, devrait être
exécuté par injection létale vendredi 2
février à 2 heures du matin. Il deviendra ainsi
le 1 000e condamné à mort exécuté depuis le
rétablissement de la peine de mort en 1976. La
cour suprême de la Caroline du Nord a rejeté la
suspension de son exécution.
Samedi 3 décembre 2005 : Kenneth Lee
Boyd, 57 ans, ancien vétéran du Vietnam,
condamné à mort pour le meurtre de sa femme en
1988 dont il était séparé après 13 ans de
mariage et de son beau-père, est devenu vendredi
2 décembre 2005 le millième condamné à mort
exécuté aux Etats-Unis depuis le
rétablissement, en 1976, de la peine capitale.
Le gouverneur de Caroline du Nord, Mike Easley, a
rejeté, tout comme la Cour Suprême, un recours
en grâce.
Mercredi 7 décembre 2005 : L'organisation
de défense des droits de l'homme, l'Union
américaine pour les libertés civiles (ACLU), a
annoncé le dépôt d'une plainte contre la CIA (Central
Intelligence Agency, service de renseignements
américains), pour la détention d'un
ressortissant allemand d'origine libanaise,
Khaled al-Masri, qui affirme avoir été enlevé
alors qu'il se rendait en vacances en Macédoine
et envoyé en Afghanistan par avion. Il a été
placé pendant 5 mois en isolé et torturé pour
des liens supposés avec Al-Qaïda. La plainte,
qui vise l'ancien directeur de la CIA, George
Tenet, affirme que Khaled Al-Masri a été soumis
"à la torture et d'autres traitements
cruels, inhumains et dégradants". ** Wesley
Eugene Baker, 47 ans, condamné à mort pour le
meurtre d'une femme en 1991 lors d'un vol dans un
centre commercial sous les yeux de ses 2
petits-enfants, a été exécuté par injection
létale lundi soir, quelques heures après le
rejet par la Cour suprême de 3 recours, et le
refus du gouverneur du Maryland, Robert L.
Ehrlich Jr., de le gracier. C'est la
cinquième exécution capitale dans l'Etat du
Maryland depuis le rétablissement de la peine
capitale en 1976. ONU : L'Uruguayenne
Carina Perelli, 48 ans, haute responsable de
l'ONU qui dirigeait la Division de l'ONU chargée
des élections dans le monde, accusée de
"harcèlement, dont harcèlement sexuel, et
d'abus d'autorité" a été licenciée
"pour avoir toléré des pratiques de
harcèlement sexuel et de favoritisme dans son
service". Ce licenciement, annoncé mardi
par l'ONU, survient à moins de 10 jours des
élections législatives prévues le 15 décembre
en Irak. Carina Perelli a indiqué que
"toutes ces accusations étaient
fausses" et qu'elle "se battrait contre
ce licenciement".
Jeudi 8 décembre 2005 : Un passager
américain dun avion de la compagnie
American Airlines, arrivant de Medellin en
Colombie, qui effectuait une escale à Miami,
affirmant détenir une bombe dans un bagage à
main, a été abattu par balles par un agent de
la sécurité alors qu'il tentait de sortir de
l'appareil. Aucun engin explosif n'a été
trouvé sur lui. ONU: Louise
Arbour, Haute Commissaire aux droits de
l'Homme, a déclaré mercredi lors d'une
conférence de presse au siège des Nations-Unies
à New York, à quelques jours de la
célébration de la Journée mondiale des droits
de l'Homme, le 10 décembre 2005, que
"l'interdiction totale et absolue de la
torture, pierre angulaire du système
international de protection des droits de
l'homme, est menacée. Le droit inhérent à
l'intégrité physique et à la dignité de la
personne - un principe qu'on a cru inattaquable -
fait désormais partie des victimes de ce qu'on
appelle la 'guerre contre le terrorisme'"
ajoutant : "Personne ne conteste le fait que
les gouvernements ont non seulement le droit mais
aussi l'obligation de protéger leurs citoyens
des attaques", mais "la poursuite
d'objectifs sécuritaires à tout prix risque de
créer un monde dans lequel nous ne serons ni
libres ni à l'abri". La Haute Commissaire a
appelé à la mise en oeuvre des dispositions de
la Convention contre la torture et autres peines
ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
(CAT), qui ne se limite pas aux traitements les
plus abominables, mais s'étend aussi aux
traitements dégradants. Elle a souligné que les
dispositions de la Convention s'appliquent à
tous les Etats, même ceux qui ne l'ont pas
ratifié, car elles font maintenant partie du
droit coutumier, c'est-à-dire des règles de
droit international de base consacrées par la
pratique des Etats. Elle a indiqué qu'il
"existe de nombreux droits de l'homme que
l'on peut suspendre temporairement en cas
d'urgence, mais pas le droit à la vie et pas
l'interdiction de la torture. Les activistes des
droits de l'homme sont du côté des victimes,
des victimes des actes terroristes et des
victimes des auteurs de torture. Il n'est pas
question d'être taxé de défendre les
terroristes. Il s'agit de défendre l'obligation
absolue des Etats de protéger les droits de
leurs ressortissants mais aussi des personnes
sous leur juridiction. Louise Arbour a critiqué
"la volonté de certains Etats de diluer la
notion de torture" et s'est élevée contre
2 pratiques étatiques en particulier : la
"guerre contre le terrorisme", et la
"pratique des détentions secrètes".
Vendredi 9 décembre 2005 : Washington
a annoncé qu'il appliquerait la Convention
contre la torture et autres peines ou traitements
cruels, inhumains ou dégradants, dont il est
signataire. Jusque-là l'administration Bush
estimait que cette convention ne l'obligeait que
sur le territoire américain. Les autorités
américaines ont annoncé également une
modification de leur politique d'interrogatoires
et ont averti l'ensemble de son personnel, aux
Etats-Unis et à l'étranger, de ne plus
soumettre les prisonniers à des traitements
cruels. ** La Chambre
des représentants américaine a réclamé des
enquêtes supplémentaires sur certaines
personnes et sociétés visées par le scandale
du Programme de l'ONU "Pétrole contre
nourriture". Une liste a été établie où
figurent notamment la société genevoise
Cotecna, l'ancien secrétaire général de l'ONU
Boutros Boutros-Ghali et sa famille, le Canadien
Maurice Strong, ex-conseiller spécial de
l'actuel secrétaire général de l'ONU Kofi
Annan sur la Corée du Nord, l'ancien chef de
cabinet de Kofi Annan, Iqbal Riza, ainsi que
Diana Mills-Ayree et Giandomenico Picco, tous 2
du service des achats de l'ONU. Les députés
américains ont cité également la banque
française BNP, accusée d'avoir fait "au
moins 400 versements non autorisés à des
tierces parties non approuvées, impliquées dans
le volet humanitaire". Ils recommandent
"qu'un organisme indépendant examine le
rôle joué par la banque et ses branches et
filiales européennes".
Samedi 10 décembre 2005 : Washington
a rejeté vendredi une demande du Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) qui
demandait à avoir accès à tous les prisonniers
des Etats-Unis arrêtés dans le cadre de la
guerre contre le terrorisme". Pour le
porte-parole de la Maison-Blanche, Adam Ereli,
"ces détenus constituent une menace
exceptionnelle", ajoutant : "Les
conventions de Genève s'appliquent aux
prisonniers de guerre. Les personnes qui sont
détenues et dont nous parlons ne sont pas des
prisonniers de guerre, donc elles ne sont pas
protégées par les conventions de Genève". **
Un Boeing 737 qui arrivait de
Baltimore avec 98 passagers à son bord, a
quitté la piste à l'aéroport de Chicago, où
il venait d'atterrir en pleine tempête de neige.
Il a fini sa course sur une route, percutant une
voiture, tuant un enfant de 8 ans et blessant
grièvement ses parents. ONU : Célébration
en ce samedi 10 décembre 2005 de la Journée
mondiale des droits de l'homme, ayant pour thème
: "La torture et les efforts mondiaux pour
la combattre". Déclaration du Secrétaire
général de lONU, Kofi Annan, à
loccasion de la Journée des droits de
lhomme : "Interdits depuis 57 ans par
la Déclaration universelle des droits
de lhomme, la torture et les peines
et traitements cruels, inhumains ou dégradants
demeurent bien trop répandus. Récemment,
certains pays se sont mis à déroger à
linterdiction de torturer en invoquant ce
quils considèrent comme les impératifs de
leur sécurité nationale. Cest
extrêmement inquiétant. Soyons clairs : la
torture ne saurait être un moyen de lutter
contre le terrorisme, puisquelle est
elle-même un instrument de terreur.
Linterdiction de torturer est bien établie
en droit international. Elle est sans équivoque
et absolue. Elle simpose à tous les Etats,
dans tous les territoires sur lesquels ils
exercent leur juridiction ou un contrôle
effectif. Elle sapplique dans tous les cas,
en temps de guerre comme en temps de paix. Et
elle nest pas fonction du vocable utilisé
: tout traitement cruel ou inhumain est
inacceptable et illégal, quel que soit le nom
que lon veut lui donner. Les Etats doivent
respecter cette interdiction et lutter
vigoureusement pour que ceux qui
lenfreignent soient punis. Ni ceux qui
conçoivent ou autorisent des actes de torture,
quels quils soient, ni ceux qui les
commettent, ne doivent jouir de limpunité.
Les Etats doivent aussi se garder de donner la
moindre légitimité à des actes de torture
commis par dautres. Ce qui signifie que nul
ne doit être livré à un Etat tiers sil
risque dêtre soumis à la torture. La
communauté internationale doit sélever
avec force, et dune seule voix, contre
toutes les formes de torture. Aujourdhui,
je demande à tous les Etats qui ne lont
pas encore fait de ratifier la Convention contre
la torture et autres peines ou
traitements cruels, inhumains ou dégradants,
ainsi que le Protocole sy rapportant. Et
jengage instamment tous les Etats à
permettre au Rapporteur spécial sur la torture
de communiquer avec les détenus placés sous
leur contrôle: cest absolument essentiel
pour ces personnes que lisolement expose à
toutes sortes dabus. Ensemble, nous devons
aider les détenus qui ont été maltraités,
tout comme les victimes de la torture, à se
faire entendre et à obtenir réparation.
Lhumanité fait face aujourdhui à de
graves problèmes. Le terrorisme est une menace
réelle et immédiate. Mais la peur des
terroristes ne peut justifier que lon
adopte leurs méthodes. Fermer les yeux sur la
situation de tous ceux qui, dans nos sociétés,
sont soumis à des traitements cruels et
inhumains nest pas acceptable non plus,
dautant plus que ce sont souvent les plus
vulnérables qui sont touchés : les détenus,
les marginaux, les démunis. Chaque fois que ce
fléau se manifeste, nous devons le combattre en
réaffirmant les valeurs fondamentales de
lhumanité. La Journée des droits de
lhomme est loccasion pour nous de
réaffirmer notre attachement aux principes
énoncés dans la Déclaration universelle des
droits de lhomme et notre volonté de faire
disparaître la torture à jamais." **
Jan Egeland, Secrétaire général
adjoint aux affaires humanitaires et
Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU
devant le Conseil de sécurité de l'ONU, lors
d'une séance consacrée vendredi à la
protection des civils dans les conflits armés, a
appelé "le Conseil de sécurité à agir
plus fermement, pour régler notamment les crises
en Ouganda, au Soudan et en RDC, 3 pays où sont
concentrés 50 % des 23 millions de personnes
déplacées dans le monde". Il a ajouté :
"Les yeux et les oreilles de la communauté
mondiale, notamment des travailleurs humanitaires
et des droits de l'homme, sont braqués sur le
Conseil" demandant "instamment au
Conseil de faire en sorte que l'on adopte un
texte dont le libellé sera le plus ferme
possible".
Mardi 13 décembre 2005 : Le Conseil
de sécurité de l'ONU a "condamné dans les
termes les plus forts" lundi l'assassinat du
député et journaliste libanais Gebrane Tuéni.
Dans une déclaration lue par son président,
l'ambassadeur britannique Emyr Jones Parry, le
Conseil qualifie la victime de "patriote et
héraut de la liberté, de la souveraineté et de
l'indépendance politique du Liban". **
Le gouverneur de Californie, et
ancien acteur, Arnold Schwarzenegger, a refusé
lundi d'accorder sa grâce au condamné à mort
Stanley "Tookie" Williams, ancien chef
de gang devenu apôtre de la non-violence, qui
sera exécuté par injection létale dans la nuit
de lundi à mardi à la prison d'Etat de San
Quentin près de San Francisco. Williams, qui a
toujours clamé son innocence, s'est en effet
reconverti en prison comme militant contre la
violence, a écrit des livres pour enfants et a
même été proposé pour le Prix Nobel de la Paix. L'accusé
a été reconnu coupable d'avoir abattu, en 1979,
Albert Lewis Owens, 27 ans, lors du braquage
d'une supérette et tué les propriétaires d'un
motel et leur fille au cours d'un autre braquage.
Il a toujours clamé son innocence. 647
personnes, 633 hommes et 14 femmes, se trouvent
dans le couloir de la mort et 11 ont été
exécutées depuis 1978 en Californie, où aucun
condamné à mort n'a été gracié depuis 1967,
quand Ronald Reagan, alors gouverneur de l'Etat,
avait sauvé de l'exécution un condamné atteint
de maladie mentale.
Mercredi 14 décembre 2005 : Stanley
"Tookie" Williams, ancien chef de gang
devenu apôtre de la non-violence, a été
exécuté mardi dans le pénitencier de San
Quentin en Californie par injection létale. La
Cour Suprême et le gouverneur de l'Etat de
Californie, l'ancien acteur, Arnold
Schwarzenegger, avaient refusé de lui accorder
la grâce.
Jeudi 15 décembre 2005 : Le
Président George W. Bush, qui s'exprimait
mercredi devant les membres du Centre
Woodrow Wilson à Washington, a déclaré
: "Une élection historique aura lieu demain
(NDLR. Jeudi 15 décembre 2005) en Irak et,
tandis que des millions d'Irakiens s'apprêtent
à déposer leur bulletin dans l'urne, je veux
vous dire aujourd'hui pourquoi nous sommes allés
en Irak, pourquoi nous restons en Irak, pourquoi
ne pouvons pas partir et pourquoi nous ne
partirons pas avant que la victoire ne soit
acquise", ajoutant : "Même si aucune
arme de destruction massive n'a été découverte
en Irak, il était cependant important de
renverser Saddam Hussein parce que ce dernier
avait fait des Etats-Unis un ennemi et qu'il
voulait acquérir des armes non
conventionnelles". ONU : La Convention des Nations Unies contre
la corruption, dite de Merida (Mexico),
adoptée il y a 2 ans, est entrée en vigueur
mercredi 14 décembre 2005. Elle a été
ratifiée par 38 des 140 Etats signataires.
Vendredi 16 décembre 2005 : Le
porte-parole de la Maison Blanche a annoncé
jeudi 15 décembre 2005 qu'un accord avait été
trouvé entre le président George W. Bush et le
sénateur John McCain concernant la promulgation
d'une loi interdisant le traitement cruel,
inhumain et dégradant de suspects étrangers
dans la guerre contre le terrorisme. Rappelons
que lors de la discussion du budget de la
défense, qui devait porter sur l'octroi de 440
milliards de dollars pour le financement de
l'armée en Irak et en Afghanistan, le sénateur
républicain de l'Arizona, John McCain, ancien
prisonnier de guerre au Vietnam, était parvenu
à faire adopter, par 90 voix contre 9, un
amendement sur "l'interdiction de
traitements cruels, inhumains, ou
dégradants" envers des prisonniers, malgré
la menace du président Bush de mettre son veto.
Cette mesure était soutenue notamment par
l'ex-secrétaire d'Etat Colin Powell, ex-chef
d'état-major interarmées, et l'organisation de
défense des libertés individuelles (ACLU,
American Civil Liberties Union).
L'amendement de John McCain précisait que
l'étendue des méthodes autorisées pour faire
parler les détenus sous la garde des militaires
sera clairement consignée dans un manuel
s'appliquant à tous. L'amendement stipulait
notamment "qu'aucun individu sous la garde
ou le contrôle physique du gouvernement des
Etats-Unis, quels que soient sa nationalité et
son lieu de détention, ne doit être soumis à
des traitements ou punitions cruels, inhumains ou
dégradants". Le
Président Bush a déclaré à l'issue de cet
accord : "Cela montrera clairement au monde
que ce gouvernement ne pratique pas la torture et
que nous adhérons à la convention
internationale contre la torture, que cela soit
chez nous où à l'étranger". **
La Présidente du Libéria, Ellen
Johnson Sirleaf, 67 ans, première femme à
accéder à la magistrature suprême dans ce
pays, élue le 8 novembre 2005, a été reçue
jeudi 15 décembre 2005 à Washington par la
Secrétaire d'Etat, Condoleezza
Rice. Ellen Johnson Sirleaf a indiqué avoir
obtenu le soutien des Etats-Unis "pour
reconstruire son pays ravagé par 14 ans de
guerre civile, et pour promouvoir la paix et la
stabilité". ** John Nixon,
77 ans, a été exécuté mercredi par injection
létale dans l'Etat du Mississipi, devenant ainsi
le plus vieux condamné à mort à être
exécuté aux Etats-Unis depuis le
rétablissement de la peine de mort en 1976. Il
s'agit de la première exécution capitale au
Mississippi depuis 2002 et la septième dans cet
Etat depuis le rétablissement de la peine de
mort. Le gouverneur de cet Etat, Haley Barbour,
avait rejeté une demande de grâce et, mercredi
14 décembre 2005, la Cour suprême des Etats-Unis avait
refusé d'accorder un sursis à exécution. John
Nixon avait été reconnu coupable en janvier
1986 d'avoir abattu d'une balle à bout portant
en pleine tête une femme, Virginia Tucker, à
son domicile de Brandon (Mississipi) le 2 janvier
1985. Le meurtrier agissait comme tueur à gage
de l'ex-mari de la victime, Elester Joseph
Ponthieux, qui purge, lui, une peine de
réclusion à perpétuité pour avoir commandité
cet assassinat. ONU : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
nommé jeudi 15 décembre 2005 l'ancien
président des Etats-Unis George Herbert Walker
Bush (père de l'actuel président américain,
George W. Bush) au poste d'Envoyé spécial pour
le tremblement de terre d'une magnitude de 7,6
sur l'échelle de Richter, qui a frappé l'Asie
du Sud en octobre 2005, touchant l'Afghanistan,
l'Inde et le Pakistan, où il a fait plus de 73
000 morts et plus de 69 000 blessés. Sa mission
consistera à "diriger les efforts de
l'Organisation et contribuera à préserver au
niveau international la volonté politique
nécessaire au soutient de l'assistance
humanitaire, du relèvement à moyen et à long
terme, ainsi qu'à la reconstruction et à la
prévention des risques".
Samedi 17 décembre 2005 : Dans un
entretien accordé à la chaîne de télévision
publique PBS (Public Broadcasting
Service), le président George W. Bush s'est
refusé de commenter les révélations du
quotidien "New York
Times" selon lesquelles la NSA (National
Security Agency) aurait reçu un ordre du
président en 2002 en vue de la mise sur écoute
téléphonique et électronique de plusieurs
milliers de personnes étrangères vivant aux
Etats-Unis, sans solliciter au préalable un
mandat de la justice, déclarant : "Nous ne
commentons pas les opérations de renseignement
qui sont en cours pour protéger le pays, et ce
pour la raison qu'il y a un ennemi qui est
embusqué et qui aimerait savoir exactement ce
que nous essayons de faire pour le
contrecarrer". La Maison-Blanche a
également réagi en indiquant qu'à "aucun
moment la Constitution avait jamais été
violée". Avant cette date, la NSA limitait
la surveillance intérieure aux ambassades et
missions étrangères. ** La Chambre
des représentants a adopté vendredi par 279
voix pour et 109 contre une résolution stipulant
que "fixer un calendrier artificiel pour le
retrait d'Irak des forces américaines, ou mettre
fin immédiatement à leur déploiement en Irak
en les déployant ailleurs dans la région est
fondamentalement inconciliable avec l'obtention
de la victoire en Irak". ONU : La
vice-secrétaire générale des Nations Unies, la
Canadienne Louise Fréchette, 59 ans, a
présenté vendredi sa démission avec effet en
avril 2006, 8 mois avant la fin de l'expiration
de son mandat. Elle avait été nommée le 2 mars
1998 par le Secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan. Louise Fréchette a accepté une chaire de
recherche sur l'énergie nucléaire et les
risques de prolifération de l'université de
Waterloo au Canada. Elle avait été critiquée
dans le rapport de la commission
d'enquête indépendante de l'ONU sur le
scandale du programme de l'ONU "pétrole
contre nourriture" en Irak, présidée par
Paul A. Volcker, ancien chef de la Réserve
fédérale américaine. Le directeur du
programme, Benon Sevan, personnellement mis en
cause et accusé de corruption, avait affirmé
que "Mme Fréchette, sa supérieure
hiérarchique, était en principe chargée de
superviser le programme".
Mardi 20 décembre 2005 : Lors d'une
allocution solennelle à la nation dimanche soir,
le président américain George W. Bush a
insisté sur le maintien des troupes américaines
en Irak et réfuté que les Etats-Unis aient
"perdu cette guerre". Il a également
affirmé qu'il continuerait à autoriser un
programme découtes (voir notre édition du 17 décembre
2005), révélé par le quotidien "The New
York Times", déclarant :
"Jai réautorisé 30 fois ce programme
depuis le 11 septembre et je compte faire de
même tant que la nation sera confrontée à la
menace dun ennemi qui veut tuer les
citoyens américains". George W. Bush a
assuré que ces écoutes étaient légales,
concluant : "J'ai la responsabilité et
l'autorité constitutionnelle pour protéger
notre pays". Concernant la "fuite"
de ces informations révélées par le New York
Times, le président américain a indiqué
"quil est honteux de dévoiler
lexistence de ce genre de programme en
temps de guerre" affirmant que "le
simple fait de discuter de ce programme revenait
à aider les ennemis des Etats-Unis, qui
continuent, selon lui, de préparer des
attentats". ** S'exprimant
sur "News 24", la chaîne de
télévision d'informations en continu de la BBC (British
Broadcasting Corporation), sur la polémique
concernant le transfert par des pays européens
de prisonniers soupçonnés de terrorisme à bord
d'avions de la CIA (Service
de renseignements, l'ex-secrétaire d'Etat
américain Colin Powell a déclaré que "les
Européens sont au courant de ces
pratiques".
Mercredi 21 décembre 2005 : Le
président George W. Bush a appelé lundi le Sénat à voter
le renouvellement de la loi antiterroriste "Patriot Act" (Uniting
and Strengthening America by Providing
Appropriate Tools Required to Intercept and
Obstruct Terrorism, Unir et renforcer l'Amérique
en adoptant des outils appropriés en vue
d'intercepter et détruire le terrorisme), qui
est actuellement bloqué. Le président a
déclaré : "Le sénat doit voter le
renouvellement du Patriot Act. Dans la guerre
contre le terrorisme, nous ne pouvons pas nous
permettre d'être sans cette loi un seul
instant" ajoutant : "Les sénateurs qui
bloquent le Patriot Act doivent arrêter leur
tactiques dilatoires". Rappelons que le
Sénat a refusé vendredi de proroger certaines
dispositions du "Patriot Act", le
principal instrument législatif de la lutte
contre le terrorisme. 16 dispositions de cette
loi, adopté 6 semaines après les attentats du
11 septembre 2001 aux Etats-Unis, arrivent à
expiration à la fin de l'année. Mercredi, la
Chambre des représentants avaient approuvé la
reconduction de la loi antiterroriste. Le
"Patriot Act" accorde au FBI (Federal
Bureau of Investigation) un accès élargi aux
dossiers détenus par des sociétés aux
Etats-Unis. Il peut demander à un tribunal
américain d'obliger une compagnie à divulguer
ses dossiers dans le but de l'aider dans ses
enquêtes visant à prévenir le terrorisme ou
l'espionnage. ** La Cour
suprême de l'Etat de New York a infligé
mardi une amende d'un million de dollars par jour
au syndicat des transports new-yorkais (TWU,
Transport Workers Union) pour
faits de grève, au premier jour de la paralysie
du système de transports en commun (Metropolitan
Transit Authority, MTA) de la ville de New York pour
violation d'une loi de l'Etat interdisant aux
travailleurs du service public de se mettre en
grève. C'est la première fois depuis 1980 que
les transports en commun new-yorkais se mettent
en grève. Elle avait duré 11 jours. Les
grévistes se battent pour la défense des
salaires et des retraites. ** Le
vice-président américain, Dick Cheney, qui
devait encore se rendre en Egypte et en Arabie
Saoudite, a décidé décourter sa tournée
à létranger, qui a débuté par
l'Afghanistan, le Pakistan et Oman, et rentrer
aux Etats-Unis "pour être disponible au
Sénat afin de remplir si nécessaire ses devoirs
constitutionnels en tant que président du Sénat
où il possède une voix prépondérante"
pour départager un vote, selon un communiqué de
la Maison Blanche. Le
vice-président n'intervient pas, en général,
sur les votes du Sénat. Sa voix est cependant
très importante pour départager les 100
sénateurs lorsqu'un texte ne recueille que 50
voix. ONU : L'Assemblée générale et le
Conseil de sécurité de l'ONU ont approuvé
mardi à une écrasante majorité une série de
résolutions établissant une nouvelle Commission
de consolidation de la paix, nouvel organe
consultatif intergouvernemental des Nations Unies
et premier organe subsidiaire à la fois de
l'Assemblée générale et du Conseil de
sécurité. La Commission de consolidation de la
paix, chargée d'aider les pays sortant d'un
conflit à gérer leur transition, sera dotée
d'un "Comité d'organisation
permanent", composé de 31 membres élus
pour 2 ans renouvelables, dont les 5 membres
permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis,
France, Grande-Bretagne, Chine et Russie). 2
autres sièges vont aux 10 membres non-permanents
du Conseil de Sécurité. Plusieurs pays, dont le
Venezuela, ont dénoncé "un faux
multilatéralisme destiné en fait à servir la
volonté des Etats-Unis et de ses alliés".
L'Inde, l'Egypte, le Pakistan, la Jamaïque ont
critiqué "la trop forte mainmise du Conseil
de sécurité sur la Commission". Le texte a
été adopté avec l'abstention du Brésil et de
l'Argentine, membres non-permanents du Conseil.
Cette commission sera également composée de 7
représentants du Conseil économique et social,
5 des plus importants contributeurs financiers de
l'ONU, 5 des principaux fournisseurs d'hommes aux
forces de maintien de la paix, ainsi que 7
membres élus par l'Assemblée générale pour
garantir la représentation de tous les groupes
régionaux et pays émergeant de conflits. Des
représentants du secrétaire général, de la
Banque mondiale, du FMI et d'autres donateurs
institutionnels seront invités à toutes les
réunions de la Commission. ONU 2 : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
signé lundi 19 décembre 2005 la nouvelle
réglementation de protection des dénonciateurs
d'abus, "Protection contre les représailles
suite aux signalements de mauvaises conduites et
de coopérations avec des auditeurs ou
enquêteurs autorisés", qui entrera
en vigueur le 1er janvier 2006.
Jeudi 22 décembre 2005 : Deuxième
jour de grève dans les transports publics de la
ville de New York empruntés par 7 millions de
personnes chaque jour. La Cour suprême de l'Etat
de New York avait infligé mardi 20 décembre
2005 une amende d'un million de dollars par jour
au syndicat des transports new-yorkais (TWU,
Transport Workers Union) pour violation d'une loi
de l'Etat interdisant aux travailleurs du service
public de se mettre en grève. **
Le secrétaire d'Etat à la
Défense, Donald Rumsfeld, a annoncé mardi lors
d'une conférence de presse que les troupes
américaines présentes en Afghanistan vont être
réduites de 2 000 à 3 000 hommes. 19 000
soldats sont actuellement déployés en
Afghanistan. Donald Rumsfeld a rappelé que la
mission des forces américaines était
essentiellement la formation de l'armée et de la
police afghane ainsi que la mise en place
d'"opérations antiterroristes".
Vendredi 23 décembre 2005 : Le syndicat
des transports de la ville de New York (TWU,
Transport Workers Union) a voté jeudi la fin de
la grève débutée mardi 20 décembre 2005 par
38 votes pour, 5 contre et 2 abstentions. La
ville de New York avait indiqué mercredi qu'elle
n'entamerait aucune discussions avec les
grévistes qui paralysait depuis 3 jours les
transports en commun de la ville tant qu'ils
n'auront pas repris le travail. Les 2 parties
s'étaient rencontrées dans un grand hôtel de
la ville. La municipalité de New York avait le
projet de passer l'âge de la retraite de 55 à
62 ans. La Cour suprême de l'Etat de New York
avait infligé mardi 20 décembre 2005 une amende
d'un million de dollars par jour au syndicat des
transports new-yorkais pour violation d'une loi
de l'Etat interdisant aux travailleurs du service
public de se mettre en grève. **
Après avoir été adopté mercredi
par le Sénat, la Chambre des
représentants a adopté jeudi un projet
de budget de défense de 453,3 milliards de
dollars qui sera transmis au Président George W.
Bush pour qu'il le signe. Près de 50 milliards
sont consacrés aux guerres en Irak et en
Afghanistan. ** Le Bureau
exécutif du Fonds Monétaire International (FMI) a
confirmé mercredi qu'il annulait la dette de 19
pays pauvres soit au total à 3,3 milliards de
dollars.
Samedi 24 décembre 2005 : Selon le
quotidien "Washington Post", le
juge fédéral James Robertson a démissionné
lundi de ses fonctions au tribunal de
surveillance du renseignement étranger (FISA,
Foreign Intelligence Surveillance Act) dont il
faisait partie depuis 11 ans, en raison des
déclarations du Président George W. Bush, qui a
affirmé que "les écoutes téléphoniques
et électroniques de plusieurs milliers de
personnes étrangères vivant aux Etats-Unis,
sans solliciter au préalable un mandat de la
justice, exécutées par l'Agence de la
sécurité nationale (NSA, National Security
Agency) sans aucun mandat, étaient
légales". Voir notre édition du samedi 17
décembre 2005.
Lundi 26 décembre 2005 : ONU : Lors de sa
Cinquième Commission (administrative et
budgétaire), l'Assemblée générale de l'ONU a adopté
vendredi sans vote un budget biennal 2006-2007
d'un montant de 3,79 milliards de dollars, en
n'autorisant le Secrétaire général de l'ONU,
Kofi Annan, à recourir à des dépenses qu'à
hauteur de 950 millions de dollars. Plusieurs
délégations, notamment celles de l'Afrique du
Sud, et de la Jamaïque au nom du Groupe des 77
et de la Chine, ont toutefois déploré qu'une
limitation de dépenses d'un montant de 950
millions de dollars, soit l'équivalant de 6 mois
du budget-programme, ait été imposée au
Secrétaire général.
Jeudi 29 décembre 2005 : Washington
a "regretté" la création de la zone
de non droit dans la Bande de Gaza mais n'a pas
condamné cette mesure. ONU : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
nommé l'ancien premier ministre polonais, Marek
Belka, au pouvoir de mai 2004 à novembre 2005,
au poste de Secrétaire exécutif de la
Commission économique pour l'Europe (CEE)
Vendredi 30 décembre 2005 : La
télévision locale de Cleveland (Ohio), NewsNet5, a
indiqué qu'un juge fédéral a décidé
l'expulsion vers l'Ukraine, son pays natal, de
John Demjanjuk, 85 ans, un ancien garde de camp
de concentration nazi vivant aux Etats-Unis. En
1981, les Etats-Unis lui avaient retiré la
nationalité américaine avant de l'extrader, en
1986, vers Israël pour y être jugé pour
"crimes contre l'Humanité" alors qu'il
était accusé d'avoir été "Ivan le
terrible", un des bourreaux du camp
d'extermination de Treblinka en
Pologne. Il avait été condamné à mort puis
acquitté en juillet 1993 après 6 ans
d'emprisonnement, l'accusation n'ayant pu prouver
qu'il était bien "Ivan le terrible".
John Demjanjuk est retourné aux Etats-Unis où
il a obtenu à nouveau la nationalité
américaine en 1998, qui lui a été une nouvelle
fois retirée.
Samedi 31 décembre 2005 : Selon un
responsable du ministère de la Justice sous
couvert d'anonymat, une enquête a été ouverte
"sur la divulgation non autorisée
d'informations secrètes liées à l'Agence de la
sécurité nationale (NSA National
Security Agency)", révélées par le
quotidien "New York
Times" selon lesquelles la NSA
aurait reçu un ordre du président en 2002 en
vue de la mise sur écoute téléphonique et
électronique de plusieurs milliers de personnes
étrangères vivant aux Etats-Unis, sans
solliciter au préalable un mandat de la justice.
Le président George W. Bush avait alors
déclaré : "Nous ne commentons pas les
opérations de renseignement qui sont en cours
pour protéger le pays, et ce pour la raison
qu'il y a un ennemi qui est embusqué et qui
aimerait savoir exactement ce que nous essayons
de faire pour le contrecarrer". La
Maison-Blanche a également réagi en indiquant
qu'à "aucun moment la Constitution avait
jamais été violée". Avant cette date, la
NSA limitait la surveillance intérieure aux
ambassades et missions étrangères. **
Le président George W. Bush a
signé vendredi la prolongation temporaire des
dispositions de la loi antiterroriste
"Patriot Act" jusqu'au 3 février 2006,
alors qu'il souhaitait une prolongation
permanente. **GUANTANAMO : 45 détenus
supplémentaires, soupçonnés de terrorisme par
les Américains, emprisonnés sur la base de
Guantanamo à Cuba ont entamé une grève de la
faim pour protester contre leurs conditions de
détention. Certains sont détenus depuis plus de
3 ans sans chef d'accusation ou avoir vu un
avocat. 38 prisonniers sont déjà en grève de
la faim dont 32 sous alimentation artificielle.
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