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Algérie, FIL-INFO-ALGERIE
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- Jeudi
6 janvier 2005 : Ouverture mercredi et jeudi
à Alger la capitale de la sixième réunion
régionale sur la Convention pour la sauvegarde
du patrimoine culturel immatériel, en présence
du directeur général de l'UNESCO, Koichiro
Matsuura, et de personnalités d'une trentaine de
pays. Cette Convention a pour objectif la
sauvegarde et le respect du "patrimoine
culturel immatériel". L'Algérie est le
premier pays à avoir adhéré et ratifié, le 15
mars 2004, cette convention, adoptée
par d'autres pays membres dont le Japon, la
Chine, Panama et l'île Maurice.
Mardi 11 janvier 2005 : Une loi sur
le blanchiment d'argent et le
financement du terrorisme a été
adoptée dimanche par le Conseil de la Nation
(sénat) avec pour objectif "d'ajuster la
législation algérienne aux développements
internationaux en matière de crime organisé et
de lutter contre toute nouvelle forme de crimes
qui menacent l'économie et la sécurité des
personnes. Elle vise, plus particulièrement, à
protéger l'économie nationale et le système
monétaire et bancaire, du blanchiment d'argent
et du financement du terrorisme. Elle rend
notamment obligatoire l'utilisation du chèque
pour un montant qui reste à déterminer, comme
elle enjoint aux banques de vérifier l'identité
et l'adresse des clients avant d'ouvrir un compte
bancaire ou d'effectuer une quelconque
opération.
Mercredi 12 janvier 2005 : La Radio
publique a annoncé mardi que 19 supporteurs de
l'équipe de football d'Aflou, dans la région de
Laghouat à 400 km au sud d'Alger, ont été
blessés lundi lorsque le toit d'une vieille
maison sur lequel ils étaient montés pour
suivre le match de leur équipe (obligée de
jouer à huis-clos à la suite d'une sanction de
la fédération algérienne de football) s'est
effondré.
Lundi 17 janvier 2005 : Après un
an d'arrêt des négociations et 2 jours de
pourparlers à Alger, la capitale, un accord de
paix a été signé samedi soir, entre le
gouvernement et les tribus kabyles (Aarchs).
Selon un communiqué officiel, "le
gouvernement et les âarchs ont décidé d'un
commun accord de mettre en place un mécanisme
conjoint qui sera chargé du suivi et de la mise
en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur
(revendications des âarchs formulées en juin
par l'Etat), dans le cadre de la Constitution et
des lois de la République". Les Kabyles,
qui représentent un cinquième des 32 millions
d'Algériens, réclament des droits plus étendus
en matière de langue, d'activités culturelles
et d'exercice de la démocratie, ainsi que la fin
de leur marginalisation sur le plan économique.
Le 18 avril 2001, des émeutes avaient éclaté
en Kabylie après la mort d'un lycéen abattu par
la gendarmerie de Béni Doauala, près de Tizi
Ouzou, à l'occasion de la commémoration du
"printemps berbère" d'avril 1980. Ces
émeutes, violemment réprimées, avaient fait
une centaine de morts et des dizaine de blessés.
Plus de détails : Le Printemps Noir ; La
répression du Printemps (avril 2001 - avril
2002) ; Documents
(textes, communiqués, déclarations, etc.)
émanant des organisations villageoises de
Kabylie issues de la révolte kabyle de 2001 : le
Printemps Noir".
Jeudi 27 janvier 2005 : Le nouveau
code de la route, qui se veut "plus
répressif" en vue de "faire face au
terrorisme routier", entrera en vigueur à
compter du 1er mars 2005. L'Algérie est classé
au quatrième rang mondial pour la mortalité
routière avec une moyenne quotidienne de 10 à
11 décès. Du 23 au 29 décembre 2004, pour la
seule wilaya (département) d'Alger, les services
de l'ordre ont enregistré en matière de
sécurité routière 8 182 contraventions
relatives aux différentes infractions au code de
la route. Sur ce total, 560 conducteurs ont été
verbalisés pour utilisation du téléphone
portable au volant. Désormais le Préfet (wali)
pourra, s'il est saisi d'une constatation
d'infraction, prononcer à titre provisoire la
suspension ou l'interdiction de délivrance du
permis de conduire et ce, après avis d'une
commission spéciale. La conduite en état
d'ivresse, l'excès de vitesse et le non-respect
de la bande d'arrêt d'urgence seront
immanquablement sanctionnés par un retrait
immédiat du permis de conduire. Le
sous-directeur de la prévention routière au
niveau de la police algérienne Aïssa Naïli
assure que le nouveau code de la route sera
appliqué dans toute sa rigueur car, selon lui,
"une loi ne vaut que par son
application". Plus de détails : Le Rapport mondial sur la
prévention des traumatismes dus aux accidents de
la circulation de lOrganisation Mondiale de
la Santé (OMS) ; Algérie : les routes de la Peur.
Quand les chauffeurs déraillent
Lundi 31 janvier 2005 : Le
Président directeur-général de la Compagnie
Algérienne de transport maritime de marchandises
(CNAN, Compagnie Nationale de Navigation) a été
placé sous mandat de dépôt par le Parquet
d'Alger à la suite du naufrage dans la nuit du
13 novembre 2004 d'un navire au port d'Alger
faisant 16 morts et 4 disparus. Une information
judiciaire sur les circonstances du naufrage du
"Béchar" un navire appartenant à la
CNAN, a été également ouverte contre 22
personnes impliquées dans l'accident dont le
directeur technique des navires de la CNAN, le
commandant, le capitaine, le chef mécanicien et
2 ingénieurs du navire. Le Parquet a confié
l'enquête à la Gendarmerie nationale.
Jeudi 10 février 2005 : Dans un
communiqué à l'occasion du XIIIème
anniversaire de la proclamation de l'état
d'urgence, la Ligue Algérienne de Défense des
Droits de l'Homme (LADDH) a réclamé mardi la
levée de l'état d'urgence en Algérie,
décrété le 9 février 1992, et dont "le
maintien autorise toutes les violations des
droits de l'homme, sous divers prétextes"
et impose des restrictions à l'activité des
partis politiques. La LADDH a souligné que
"des journalistes, des étudiants, des homme
et des citoyens défendant leurs droits,
croupissent dans les prisons sous des motifs
fallacieux". La Ligue considère que
"l'ensemble de l'appareil judiciaire est
sous contrôle permanent de l'administration
" et que "des décisions de justice
bloquent le fonctionnement de partis politiques,
de syndicats, d'associations " concluant :
"l'Etat de droit a laissé place aux faits
du prince, aux oukases de l'administration et à
l'arbitraire des appareils de sécurité".
Samedi 19 février 2005 : Le centre
régional d'Alger de la Fédération
internationale des journalistes (FIJ) a
officiellement reprise ses activités jeudi au
cours d'une cérémonie organisée dans un grand
hôtel d'Alger. Nadir Benseba, journaliste
algérien, est le coordinateur de ce centre
régional. Le secrétaire général du Syndicat
national algérien des journalistes (SNJ), Rabah
Abdellah, le responsable pour l'Afrique du Nord
et le Moyen-Orient de la FIJ, Bertrand Ginet, et
le coordinateur du centre d'Alger ont appelé à
la libération de Mohamed Benchicou, le
directeur du "Matin", et
à la levée de l'interdiction de son journal.
Celui-ci est emprisonné depuis 8 mois, à la
suite d'une condamnation à 2 ans de prison pour
infraction à la législation douanière.
Présent, le chef de cabinet du ministère
algérien de la communication, Ahmed Benzelikha,
n'a pas réagi à cet appel lancé par les
représentants de la FIJ. L'ambassadeur de
l'Union Européenne à Alger, Lucio Guerrato, des
représentants du corps diplomatique accrédités
à Alger et des patrons de presse algériens
étaient également présents. Créé en 1996, le
centre régional d'Alger de la FIJ n'a jamais
été actif, étant réduit à une existence
symbolique pour des raisons financières. Il
bénéficie aujourd'hui des aides d'organisations
européennes. Plus de détails : Rapport 1999 sur la situation des
médias et de la liberté de la presse en
Algérie
Jeudi 10 mars 2005 : La
Gendarmerie Nationale a publié un rapport
mercredi qui révèle que la criminalité a
fortement augmenté en Algérie en 2004 par
rapport à l'année 2003, tant en terme de
saisies que de personnes impliquées. 4 villes, 2
frontalières, Tlemcen (600 km à l'ouest
d'Alger) et Tébessa (600 km à l'est d'Alger)
ainsi qu'Alger et Oran, les 2 plus grandes villes
du pays sont les villes où la criminalité bat
tous les records. Selon ce rapport, entre 2003 et
2004, la quantité de drogue saisie a augmenté
de 17 % et le nombre d'affaires traitées de 5 %.
Le trafic des véhicules a connu une hausse de 8
%, et l'immigration clandestine de 28 %, pour ce
qui est du nombre d'étrangers arrêtés en
situation illégale. Le trafic de faux billets,
ou de fausse monnaie a également connu une
hausse sensible.
Samedi 12 mars 2005 : Le Premier
ministre Ahmed Ouyahia a annoncé vendredi au
cours d'une conférence de presse la tenue
d'élections locales partielles en Kabylie à 100
km à l'est d'Alger, et ce "conformément
aux engagements du gouvernement pris lors du
dialogue avec le mouvement citoyen des
Archs" (chefs de tribus kabyles). La crise
en Kabylie avait éclaté après les émeutes,
violemment réprimées par le pouvoir algérien,
faisant 126 morts et des centaines de blessés,
après la mort d'un lycéen le 18 avril 2001 dans
la gendarmerie de Béni Douala, près de Tizi
Ouzou, à l'occasion de la commémoration du
"printemps berbère" d'avril 1980. Plus
de détails : Le Printemps Noir ; La
répression du Printemps (avril 2001 - avril
2002) ; Documents
(textes, communiqués, déclarations, etc.)
émanant des organisations villageoises de
Kabylie issues de la révolte kabyle de 2001 : le
Printemps Noir".
Mardi 15 mars 2005 : L'Assemblée
Populaire Nationale (APN) a
approuvé la réforme du Code de la famille, qui
date du 9 juin 1984, et a été voté notamment
par les Islamistes modérés du Mouvement de la
société pour la paix (MSP). De nombreuses
organisations de défense des droits des femmes
ont jugé "discriminatoire", la non
abrogation par le Président Bouteflika de
l'article qui oblige les femmes à demander
l'autorisation d'un tiers, ou tuteur, pour se
marier. Pour le MSP, "les amendements sont
conformes à la Charia (NDLR. Loi islamique) et
à notre société. Nous soutenons les droits des
femmes mais il est nécessaire de maintenir le
rôle du tuteur pour éviter la laïcisation de
la famille algérienne". Selon la nouvelle
loi, le tuteur pourra ne pas être un membre de
la famille de la femme. Selon le nouveau code,
les hommes ne pourront plus divorcer sans raison
et donnera aux épouses divorcées le droit à
une pension alimentaire et à un toit si elles
obtiennent la garde de leurs enfants. La
polygamie est maintenue, même si les hommes
doivent en obtenir l'autorisation d'un magistrat.
Lundi 21 mars 2005 : Lors d'une
conférence de presse commune avec le secrétaire
général de la Ligue arabe Amr Moussa, le
ministre des Affaires étrangères Abdelaziz
Belkhadem a annoncé dimanche que le sommet de la
Ligue arabe, qui doit se tenir mardi et mercredi
à Alger la capitale, "ne sera pas le sommet
de la normalisation" des relations avec
Israël. Amr Moussa a précisé : "Si
Israël met en oeuvre toutes ses obligations
(NDLR. retrait israélien des territoires
occupés depuis 1967), tous les pays arabes
seront prêts à normaliser leurs relations avec
Israël. Nous ne nous écarterons pas de cela, ne
serait-ce que d'un millimètre".
Mardi 22 mars 2005 : Pour la
première fois depuis 14 ans, un souverain
marocain est en visite officielle en Algérie. Le
roi Mohammed VI est arrivé à Alger, la
capitale, pour participer au sommet de la Ligue
arabe qui doit se tenir les mardi 22 et mercredi
23 mars 2005. La dernière visite officielle d'un
souverain marocain, Hassan II, datait de 1991.
Une rencontre entre le Président Abdelaziz
Bouteflika et le roi Mohammed VI est prévue en
marge des travaux de la Ligue arabe. La question
du futur statut du Sahara-Occidental, un
territoire annexé par le Maroc en 1975 mais dont
l'Algérie défend
"l'autodétermination" reste le
principal point de discorde entre les 2 pays. Le
Maroc estime que ce "conflit issu de la
guerre froide est artificiellement entretenu par
l'Algérie qui héberge, arme et soutient
diplomatiquement les indépendantistes sahraouis
du Front Polisario". Selon les organisations
humanitaires, près d'un demi-millier de soldats
marocains sont toujours prisonniers du Polisario
en territoire algérien, dont certains depuis
plus de 25 ans, "un scandale
humanitaire" dénoncé tant par Rabat que
par Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Mercredi 23 mars 2005 : Au terme du
sommet de la Ligue arabe qui s'est ouvert mardi
à Alger, les dirigeants arabes ont adopté,
mardi lors de leur séance à huis clos, une
résolution réactivant une initiative de paix
avec Israël basée sur le retrait israélien des
territoires arabes occupés et la création d'un
Etat palestinien. La résolution demande à
Israël de se retirer "des territoires
arabes occupés, y compris le Golan syrien
jusqu'à la ligne du 4 juin 1967, et des
territoires occupés au Liban sud", en
référence aux fermes de Chebaa, conformément
"au principe de la terre contre la
paix". En échange de quoi, les Arabes
"considéreront que le conflit
israélo-arabe a pris fin et développeront des
relations normales avec Israël dans le cadre
d'une paix globale". Le plan prévoit la
création d'un Etat palestinien et une solution
garantissant le droit au retour des réfugiés
palestiniens. Notons que le roi Abdallah II de
Jordanie et le prince héritier saoudien
Abdallah, n'ont pas participé à ce sommet. ** Après
avoir rencontré le président syrien Bachar
el-Assad en marge du sommet de la Ligue arabe, le
secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
annoncé mardi avoir obtenu l'assurance que la
Syrie retirera l'ensemble de ses troupes et de
ses agents de renseignement du Liban. Kofi Annan
a précisé que "la Syrie prépare un
calendrier en concertation avec les autorités
libanaises et retirera l'ensemble de ses troupes
du territoire libanais. Non seulement les troupes
mais aussi les services de sécurité ainsi que
tous les équipements logistiques et matériels,
qui rentreront en Syrie".
Jeudi 24 mars 2005 : Le 17ème
sommet de la Ligue arabe sest achevé à
Alger en l'absence du roi Abdallah II de Jordanie
et du prince héritier saoudien Abdallah. Les
chefs d'Etat et de gouvernement des Etats membres
de la Ligue arabe ont relancé leur initiative de
paix envers Israël en échange de l'évacuation
de tous les territoires occupés en 1967. Une
offre qui avait été formulée une première
fois en 2002 mais qui avait été rejetée par
Israël. Plusieurs réformes du fonctionnement de
la Ligue arabe ont été décidées, ainsi que la
création dun parlement arabe.
Lundi 28 mars 2005 : En visite
dans le pays depuis le 21 mars 2005 pour
participer les 22 et 23 mars au 17ème sommet la
Ligue Arabe, le chef de l'Etat libyen Mouammar
Khadafi a été reçu dimanche par le Président
Abdelaziz Bouteflika. Il a été fait docteur
honoris causa de l'Université d'Alger.
Vendredi 1er avril 2005 : Le Conseil
de la Nation (deuxième chambre du Parlement) a
paraphé jeudi l'accord d'association signé le
22 avril 2002 à Valence, en Espagne, lors du
sommet euro-méditerranéen, entre l'Union
européenne et l'Algérie. Déjà signé par 14
parlements de l'Union européenne sur 15,
l'accord n'entrera en vigueur qu'après sa
ratification par le parlement des Pays-Bas, les
10 nouveaux membres de l'Union n'étant pas
concernés par cette formalité. Après une
période de transition de 12 ans au maximum à
compter de la date de son entrée en vigueur, cet
accord vise à l'établissement d'une zone de
libre échange entre l'Algérie et les pays de
l'Union Européenne qui constituent ses
principaux partenaires commerciaux. Les droits de
douanes et taxes applicables aux importations
algériennes provenant de l'UE diminueront ainsi
progressivement avant d'être complètement
éliminés.µ
Lundi 4 avril 2005 : Des groupes
de défense des droits de l'homme ont rejeté les
conclusions du rapport établi par la Commission
d'enquête sur les disparitions intervenues dans
le pays durant la guerre civile, après une
arrestation par les forces de sécurité, et
demandé l'organisation d'une enquête
indépendante pleinement habilitée à interroger
des témoins, y compris les plus hautes
autorités. La commission nommée par le
gouvernement en septembre 2003 avait conclu ses
12 mois d'enquête par un rapport qui faisait
état que "des membres des forces de
sécurité algériennes sont responsables à
titre individuel de la disparition de 6 146
civils pendant la guerre civile qui s'est
déroulée pendant les années 1990" et
précisant que "les agents en question
avaient agi de leur propre initiative et non sur
les ordres de l'Etat". Lila Iril,
présidente de l'Association nationale des
familles de disparus a déclaré à l'agence
Reuters que l'on n'observait "aucune
volonté politique de rechercher la
vérité", ajoutant que ces disparitions
n'avaient pas constitué des incidents isolés.
NDLR. Le terme "disparu" désigne,
selon les organisations de défense des droits de
l'Homme, des personnes soupçonnées de liens
avec les groupes armés islamistes et leurs
réseaux de soutien, arrêtées par les forces de
sécurité, et dont les familles sont sans
nouvelles depuis. Outre les disparus, les
violences impliquant des groupes armés
islamistes en Algérie ont fait 150 000 morts
depuis leur début en 1992, selon un bilan
officiel. Plus de détails : Algeria-Watch : Disparitions ; Les disparitions forcées ; Amnesty International : ALGERIE :
Mesures prometteuses ou simples faux-fuyants ? et Le nouveau mécanisme sur les
"disparitions" doit déboucher sur des
enquêtes approfondies
Mardi 12 avril 2005 : S'exprimant
devant les ministres de l'éducation de l'Union
Africaine (UA), réunis à Alger, le Président
Abdelaziz Bouteflika a menacé dimanche de fermer
les écoles privées, si celles-ci ne se
conforment pas à la loi qui définit les
contenus et la langue d'enseignement. Ces
écoles, qui existent surtout à Alger et en
Kabylie (100 Km à l'est d'Alger), dispensent
leurs enseignements en langue française, alors
que la langue officielle en Algérie est l'arabe.
Il a demandé à son ministre de l'Education,
Abou Bakr Benbouzid, de "prendre les
dispositions nécessaires pour que le secteur
privé se conforme aux programmes élaborés par
l'Etat algérien". Il a rappelé que
"l'Algérie a perdu la langue arabe pendant
132 ans et nous avons consenti beaucoup de
sacrifices pour la récupérer et aujourd'hui, il
est tout à fait clair que je n'ai pas
l'intention d'en faire l'objet d'un jeu".
Jeudi 14 avril 2005 : Un colloque
régional sur la lutte contre le commerce
illicite des armes légères dans le monde arabe,
co-présidé par Nobuyasu Abe, secrétaire
adjoint de l'ONU chargé du désarmement et le
ministre algérien des affaires étrangères
Abdelaziz Belkhadem, est ouvert, depuis lundi et
durant 3 jours, en présence des délégués de
près d'une cinquantaine de pays et des membres
d'organisations internationales. Des
représentants de l'ONU, de la Ligue arabe, de
l'Union africaine, d'Interpol et de l'OSCE
présentent, au cours de cette rencontre dont les
travaux se déroulent à huis clos, des
communications sur la mise en oeuvre du programme
d'action de l'ONU contre le commerce illicite des
armes légères. Le chef de la diplomatie
algérienne a déclaré à l'ouverture des
travaux : "Le commerce illicite des armes
légères est un fléau international qui doit
être combattu au niveau national, régional et
mondial. La propagation de ces armes, leur
légèreté et leur facilité de transport en
font une grande menace pour la sécurité dans le
monde". Abdelaziz Belkhadem a par ailleurs
plaidé en faveur d'une plus grande coopération
régionale et internationale pour "resserrer
l'étau sur les réseaux du crime organisé et du
terrorisme international". Il a également
rappelé que "l'Algérie a vécu durant les
années 1990 une expérience amère avec
l'émergence du fléau du terrorisme. Les
opérations ont causé des dizaines de milliers
de victimes et provoqué des dégâts
considérables. Les réseaux de soutien
financiers ont été à l'origine d'un afflux
illégal d'armes légères ayant concouru à
faire perdurer le terrorisme". Selon les
experts de l'ONU, 600 millions d'armes légères
circulent à travers le monde et alimentent 49
conflits principalement en Afrique. Plus de
détails : Notre édition du 10 octobre 2003
(Grande-Bretagne) ; Campagne pour limiter la
prolifération et l'usage incontrôlé des armes
légères ; ACAT :
Limiter la prolifération et l'usage incontrôlé
des armes légères ; Les armes
légères et de petit calibre ; Plan
d'action contre les armes légères (format
pdf) ; Conférence des Nations Unies sur le
commerce illicite des armes légères sous tous
ses aspects - Juillet 2001 ; ONU : Armes légères.
Mercredi 20 avril 2005 : Le
directeur de publication, dont le quotidien
"Le Matin", est
suspendu depuis le 24 juillet 2004, Mohamed Benchicou, qui purge
actuellement une peine de 2 ans de prison à la
maison darrêt dEl-Harrach, a été
condamné à 2 et 3 mois de prison ferme, par le
tribunal de Sidi Mhamed à Alger, qui
s'ajoute à la peine, prononcé dans 2 affaires
opposant le journal au ministre de lEnergie
et des Mines, Chakib Khelil, et au milliardaire
émirati Mohamed Ali Al-Shorafa. 4 de ses
journalistes ont été également condamnés. Les
journalistes Abla Chérif et Hassane Zerrouky ont
été condamnés à 2 mois de prison ferme sur
plainte d'un homme d'affaires émirati à la
suite de la publication, en 2002, d'articles
dénonçant son implication dans des
malversations financières lors de l'attribution
de marchés publics de la téléphonie mobile en
Algérie. Youcef Rezzoug et Yasmine Ferroukhi, 2
autres journalistes, ont été condamnés à 3
mois de prison ferme pour diffamation dans une
affaire qui les opposait au ministre de
l'énergie et des mines, Chakib Khelil, à la
suite d'un article sur la revente, jugée
douteuse, d'immeubles appartenant à la société
publique d'hydrocarbures Sonatrach. Mohammed
Benchicou avait publié en février 2004 un livre
critique sur le président algérien Abdelaziz
Bouteflika intitulé "Bouteflika : Une imposture
algérienne". Le siège du
"Matin", à Hussein Dey, dans la
banlieue est d'Alger, a été vendu aux
enchères. ** La Kabilye
fête aujourd'hui mercredi 20 avril 2005 le 25e
anniversaire du printemps berbère. Une grève
générale et une marche populaire à Tizi Ouzou
sont organisées pour l'occasion. Selon une
source sécuritaire, toutes ces actions seront
tolérées par les pouvoirs publics.
Mardi 26 avril 2005 : Le maire
socialiste de Paris Bertrand Delanoë, est à
Alger depuis le lundi 25 avril 2005 jusqu'à
mercredi à la tête dune délégation
comprenant Pierre Shapira, député européen,
adjoint chargé des relations internationales et
de la francophonie de la ville de Paris et
Jean-Pierre Caffet, sénateur de Paris, pour des
entretiens portant sur la coopération, notamment
pour la réalisation dun tramway, la
création dune école de la propreté, et
la réhabilitation du jardin dEssai, le
plus grand parc botanique dAlgérie. Les
études de réalisation du futur tramway d'Alger,
ainsi que les travaux de ce projet seront
confiés à des entreprises françaises qui ont
déjà entamé lopération, notamment le
premier volet qui concerne létude. Une
rencontre est prévue avec le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, ainsi qu'avec
le ministre de lIntérieur, Yazid Zerhouni.
Enfin, Bertrand Delanoë inaugurera aussi une
exposition itinérante sur la candidature de
Paris aux Jeux Olympiques de 2012. Le maire de
Paris a déclaré : "La coopération ne doit
pas se faire dans un seul sens, car les Français
aussi ont beaucoup de choses à apprendre des
Algériens". ** MEDIAS : REACTION AVANT
LA VISITE DE BERTRAND DELANOE A ALGER : Aidan
White, secrétaire général de la Fédération
internationale des journalistes (FIJ),
dont le siège est à Bruxelles en Belgique, qui
regroupe 163 syndicats répartis dans 117 pays, a
adressé une lettre au maire de Paris
actuellement en visite en Algérie. Le
responsable de la FIJ attire l'attention de
Bertrand Delanoë "sur les très graves
menaces qui pèsent sur les journalistes et sur
la liberté dexpression en Algérie".
Ainsi, à propos de Mohamed Benchicou, directeur
du "Matin" (NDLR. Quotidien suspendu
depuis le 24 juillet 2004 et liquidé) et auteur
de Bouteflika : Une imposture
algérienne, qui purge
une peine de 2 ans à la prison dEl Harrah,
le secrétaire général de la FIJ écrit :
"Le combat mené aujourdhui pour la
liberté dexpression en Algérie dépasse
le cadre de ce pays, et engage lensemble
des démocrates. Dans ce contexte, votre
présence à Alger ne saurait être neutre (...).
De fait, vos responsabilités publiques et
politiques, mais aussi votre engagement en tant
quauteur (NDLR. Bertrand Delanoë va
dédicacer à Alger son livre la Vie passionnément), ne
sauraient que témoigner dans le sens du combat
des journalistes, en première ligne pour
défendre la liberté dopinion et
dexpression." Et de lui demander
dapporter "formellement" son
"soutien aux journalistes emprisonnés ou
menacés en Algérie". Bertrand Delanoë a
répondu : "Je suis ici en tant que maire de
Paris et pas en tant quhomme politique. Je
porte le message des Parisiens et pas des
politiques français" ; "Ne comptez pas
sur moi pour jouer au provocateur car il faut
respecter les peuples et leurs dirigeants."
Avant de préciser : "il faut être fidèle
à ses convictions et essayer de chercher les
voies de lharmonie". Plus de détails
: Rapport 1999 sur la situation des
médias et de la liberté de la presse en
Algérie ; Nouvelles
menaces contre la presse indépendante en
Algérie (2004 )
Lundi 2 mai 2005 : Le
président Abdelaziz Bouteflika a procédé
dimanche à un remaniement du gouvernement.
Abdelaziz Belkhadem, président du Front de
Libération National (FLN), parti majoritaire au
parlement, a perdu son poste de ministre des
Affaires étrangères au profit de Mohamed
Béjaoui, actuellement président du Conseil
constitutionnel, ancien juge à la Cour
internationale de La Haye et plusieurs fois
ambassadeur, notamment en France et à l'ONU.
Pour la première fois dans l'histoire de
l'Algérie, un poste de délégué auprès du
ministre de la Défense nationale a été créé
et confié au général en retraite Abdelmalek
Guenaizia.
Mercredi 4 mai 2005 : Une
convention a été signée lundi à Alger par le
ministre de l'Education Nationale, Boubekeur
Benbouzid, et Luciano Guerrato, ambassadeur de
l'Union européenne à Alger. Parrainée par
"l'Initiative européenne pour la
démocratie et les droits de l'homme", cette
convention a octroyé 750 000 euros pour
"aider le ministère de l'Education à
élaborer des manuels scolaires prenant en
considération les droits de l'homme".
Lundi 9 mai 2005 : Plusieurs
milliers de personnes ont participé dimanche à
Sétif à une marche commémorant les massacres
du 8 mai 45, qui ont fait 45 000 morts, selon des
historiens algériens, de 15 000 à 20 000, selon
des chiffres français. Pour l'occasion, dans un
entretien donné au quotidien "El Watan" paru
dimanche à l'occasion du 60e anniversaire des
massacres, le ministre français des Affaires
étrangères Michel Barnier a appelé à
"surmonter les pages les plus
douloureuses" entre Algériens et Français.
Mercredi 11 mai 2005 : L'armée
algérienne a procédé, mardi, sur la base
miliaire de Hassi-Bahbah, wilaya (département)
de Djelfa à 400 km au sud d'Alger, en présence
d'une délégation d'organisations
internationales, à la destruction d'un nouveau
stock de mines antipersonnel. L'Algérie a
détruit, à ce jour, plus de 93 000 mines
antipersonnel, soit 62 % du total des 150 000
engins à détruire. Cette opération se
poursuivra les 11, 23 et 24 mai 2005. D'autres
destructions sont prévues les 19 et 20 septembre
2005. Plus de
détails : Le scandale des mines antipersonnel ; Dossier du CICR (Comité
International de la Croix Rouge) sur les mines
antipersonnel ; ICBL :
Campagne internationale contre les mines
antipersonnel ** Lors d'un
colloque organisé samedi 7 mai 2005 à
l'université de Sétif, le Président Abdelaziz
Bouteflika "n'a pas hésité à franchir la
ligne jaune", selon le quotidien français
"Le Figaro" en "comparant la
colonisation française en Algérie à
l'Allemagne hitlérienne", titrant dans son
édition du 10 mai 2005 : "Bouteflika
compare la colonisation française au nazisme
". Extrait : "Les massacres du 8 mai 45
étaient-ils la récompense des Algériens pour
avoir défendu héroïquement la France, un
héroïsme que l'histoire a retenu et que les
historiens du colonisateur ont eux-mêmes reconnu
?, (...) Qui ne se souvient des fours de la honte
installés par l'occupant dans la région de
Guelma (...) ? Ces fours étaient identiques aux
fours crématoires des nazis".
Lundi 16 mai 2005 : Le Garde
des Sceaux français et ministre de la Justice,
Dominique Perben, a entamé une visite dans ce
pays du 14 au 17 mai 2005 à l'invitation de son
homologue algérien Tayeb Belaiz, qui s'était
lui-même rendu en France en décembre 2004. Ce
déplacement vise à "l'approfondissement du
dialogue et de la coopération (française) avec
l'Algérie à la suite de la visite d'Etat du
président de la République, Jacques Chirac, en
Algérie en mars 2003" et "vise à
accompagner les importantes réformes engagées
en Algérie". Elle "s'appuie sur un
engagement financier important et des contacts
très denses entre administrations, écoles et
juridictions".
Vendredi 20 mai 2005 : Le
secrétaire général de la Fédération
internationale des journalistes (FIJ)
Aidan White et son homologue de Reporters sans
frontières, (RSF), Robert Ménard ont dénoncé
jeudi la condamnation contre Fouad Boughanem et
Hakim Laâlam. Fouad Boughanem, en sa qualité de
directeur de publication du "Soir d'Algérie" et
Hakim Laâlam, auteur de la chronique jugée
attentatoire à la personne du Président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, ont été
condamnés mardi par le tribunal d'Alger à 2
mois de prison ferme chacun et à 250 000 dinars
d'amende. Brahim Brahimi, président du Centre
algérien pour la liberté de la presse (CALP), a
de son côté fait part de sa
"consternation", jugeant "qu'il
est scandaleux que les journalistes soient
condamnés à la prison, que d'autres soient
convoqués tous les mardis dans les
tribunaux".
Samedi 21 mai 2005 : Après
l'annonce par le ministre de l'Education,
Boubekeur Benbouzid, de la suppression de
l'enseignement de la Charia (loi islamique) dans
les lycées à partir de la prochaine rentrée
scolaire (2005-2006), cette décision a provoqué
"un choc" dans les campus
universitaires où certains étudiants inscrits
dans les 5 facultés des sciences islamiques
existant en Algérie ont débuté une grève
ouverte pour dénoncer "la provocation
laïque" du ministère de l'Education.
Plusieurs dizaines d'étudiants ont été
arrêtés par la police à Sidi Belabes à
environ 500 kilomètres à l'ouest d'Alger),
ville où se trouve une des plus grandes
facultés où la Charia est enseignée, et
condamnés à 3 mois de prison ferme pour
"troubles à l'ordre public". Les
députés du parti islamiste modéré et membre
de la coalition présidentielle, Mouvement de la
Société Pour la Paix (MSP) ont publié un texte
dans la presse arabophone dans lequel ils
dénoncent la décision du ministre parlant d'une
"contradiction flagrante avec la démarche
du gouvernement de faire comprendre le bon
Islam". Le ministre s'est quant à lui
justifié devant la presse : "Il ne s'agit
pas d'une suppression mais juste d'un report de
cette matière ainsi que d'autres au cycle
supérieur pour éviter une spécialisation
précoce" ajoutant qu'il "fallait
mettre l'éducation à l'abri de la
politique".
Samedi 28 mai 2005 : L'ambassadeur
de France, Hubert Colin de Verdière, a assisté
aux côtés d'André Charbit, président de la
Fraternelle, l'association des juifs natifs de
Tlemcen, et de 130 pieds-noirs juifs au premier
pélerinage a Tlemcen, leur ville natale située
à l'ouest du pays. Les pèlerins juifs, venant
de toute la France, quelques-uns d'Israël ou des
Etats-Unis, ont retrouvé les tombes de leurs
parents, grands-parents ou aïeuls. NDLR. Tlemcen
est la ville natale de Sami Naïr, député
européen.
Lundi 30 mai 2005 : Selon le
"Quotidien d'Oran" un
soldat a été tué vendredi dans la région de
Aïn Defla, à une centaine de kilomètres à
l'ouest d'Alger, la capitale, lorsqu'il a marché
sur un engin explosif. Le quotidien "El Watan" a
rapporté que 10 éléments de la garde communale
de Gouraya, ville côtière à l'ouest de Tipaza,
qui préparaient jeudi soir une embuscade, ont
été surpris par un groupe armé. 2 gardes ont
été tués et un autre grièvement blessé. Une
opération de ratissage dans la région a alors
été mise en place.
Jeudi 2 juin 2005 : Le
commandant suprême des forces américaines en
Europe, et commandant de l'OTAN,
(Organisation du Traité de l'Atlantique Nord),
le général James Jones, est arrivé mercredi à
Alger pour une visite officielle de 2 jours. Il
discutera avec les autorités algériennes des
prochaines manoeuvres de larmée
américaine dans le Sud algérien prévues pour
le 6 juin 2005 dans le cadre de lopération
"Flintlock 2005" où des exercices
militaires conjoints auront lieu. Cette
opération entre dans le cadre de la coopération
dans la lutte contre le terrorisme et fait partie
de la stratégie tracée par linitiative
américaine baptisée "Trans Saharian
Counterrorism Initiative" ou Initiative
transsaharienne de lutte contre le terrorisme,
incluant les pays du Sahel et du Maghreb, le
Tchad, le Mali, le Niger et la Mauritanie,
lAlgérie, le Maroc, la Tunisie, le
Sénégal et le Nigeria. Lopération
"Flintlock 2005" consiste à former et
à enseigner aux militaires de 7 pays de
lAfrique saharienne des tactiques
militaires essentielles pour renforcer la
sécurité et la stabilité au plan régional.
Vendredi 3 juin 2005 : Le
président Abdelaziz Bouteflika a inauguré jeudi
la 38e foire internationale d'Alger qui réunit
plus de 40 pays et 700 entreprises étrangères
et 300 algériennes appartenant au secteur public
et privé. Le ministre des PME/PMI (petites et
moyennes entreprises) Mustapha Ben Dada, a
déclaré que cette "38e foire
internationale d'Alger sera une occasion de
partenariat entre les entreprises algériennes et
étrangères".
Jeudi 9 juin 2005 : Dans un
communiqué rendu public peu avant une rencontre
lundi 6 juin 2005 entre les 3 chefs de partis
composant l'Alliance présidentielle, Abdelaziz
Belkhadem, secrétaire général du FLN (Front de
libération nationale), Ahmed Ouyahia, Premier
ministre et secrétaire général du RND
(Rassemblement national démocratique), et
Bouguerra Soltani, le président du MSP
(Mouvement de la société pour la paix,
ex-Hamas), signé par Abdelaziz Belkhadem, ancien
ministre des Affaires étrangères et
représentant personnel du président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, le FLN
dénonce la loi française 2005-158 du 23
février 2005 portant
"reconnaissance de la Nation et contribution
nationale en faveur des Français
rapatriés". Ce texte stipule que "les
programmes scolaires reconnaissent en particulier
le rôle positif de la présence française
outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et
accordent à l'histoire et aux sacrifices des
combattants de l'armée française, issus de ces
territoires, la place éminente à laquelle ils
ont droit". Dans le communiqué, le FLN
"s'élève contre cette loi qui consacre une
vision rétrograde de l'Histoire et condamne,
avec la plus grande fermeté, cette volonté de
justification de la barbarie du fait colonial en
gommant les actes les plus odieux tels que les
exterminations de populations et tribus, les
enfumades collectives, les déportations massives
de populations entières déplacées et réduites
en esclavage, les massacres du 8 mai 1945, la
répression des manifestations d'octobre 1961,
les crimes impunis de l'OAS (NDLR. Organisation
de l'armée secrète) et, d'une manière
générale, toutes les exactions commises contre
les populations civiles innocentes". Pour le
FNL, cette loi dont "l'inspiration
colonialiste" est "manifeste",
compromet le processus de refondation des
relations entre les 2 pays. "Le Parlement
français a pris une lourde responsabilité
pouvant remettre en cause le processus largement
entamé, sous l'impulsion des présidents
Bouteflika et Chirac, de la difficile refondation
des relations entre l'Algérie et la France"
ajoute le FLN.
Samedi 11 juin 2005 : Selon les
médias algériens, une bombe a explosé mardi
sous un camion qui transportait des gardes
communaux participant à des opérations de
"ratissage" contre des Islamistes
présumés circulant sur une piste de la commune
de Aïn Rich, située à quelque 180 km au
sud-ouest de la ville de M'Sila (250 km au
sud-est d'Alger). 13 gardes sur 19 ont été
tués. Le groupe d'islamistes armés présumés
opérant dans la région de Aïn Rich
appartiendrait au Groupe salafiste pour la
prédication et le combat (GSPC), selon les
quotidiens annonçant cet attentat.
Vendredi 17 juin 2005 : La Ligue
algérienne pour la défense des droits de
l'Homme (LADDH) a annoncé mercredi qu'une
délégation de l'organisation de défense des
droits de l'homme, Human
Rights Watch (HRW), est arrivée à
Alger, la capitale, pour effectuer "une
mission d'information sur les droits de
l'Homme" en Algérie. Des entretiens avec
des responsables de la LADDH ont eu lieu portant
notamment sur le "dossier des disparus" et du
projet "d'amnistie générale",
destinée à "tourner la page" des
violences ayant ravagé le pays depuis 1992, que
le président algérien Abdelaziz Bouteflika
compte soumettre à un référendum.
Jeudi 23 juin 2005 : L'organisation
de défense des droits de l'homme, Human Rights
Watch (HRW), qui a achevé mercredi une visite de
2 semaines dans ce pays, a rendu public ses
conclusions révélant que "le projet
damnistie générale pour les graves
violations des droits de lhomme proposé
par le gouvernement algérien menace clairement
le droit des victimes à la vérité et à la
justice" ajoutant que "ce projet
pourrait également compromettre la
réconciliation nationale telle
quenvisagée par les autorités". Eric
Goldstein, chef de cette délégation a déclaré
: "Si le gouvernement algérien veut
sincèrement aboutir à une réconciliation
nationale, il doit enquêter sérieusement sur
les crimes atroces dont ont été victimes les
Algériens, faire toute la lumière sur ces
années terribles et poursuivre les responsables
en justice". Au cours de sa mission, la
délégation de Human Rights Watch a rencontré
des victimes de violations commises par des
agents de lÉtat, notamment les familles
des "disparus". La
délégation d'HRW a également rencontré les
victimes de violations perpétrées par des
groupes armés, notamment les familles de
personnes ayant été arbitrairement abattues ou
enlevées et présumées mortes. De plus, Human
Rights Watch a été reçue par des responsables
du Ministère de la Justice et par le Président
de la Commission étatique des droits de
lhomme, entre autres. Human Rights Watch a
également indiqué que la Commission ad-hoc sur
les "disparus" na pas du tout
apporté dinformations concrètes aux
familles des 6146 cas dont la Commission déclare
avoir pris connaissance. Larticle 1er du
Décret présidentiel portant création de la
Commission ad-hoc dispose que la Commission est
chargée, entre autre : "de faire
entreprendre par les autorités compétentes,
toutes les recherches nécessaires pour localiser
les personnes déclarées disparues et de faire
procéder aux opérations didentification
des cadavres retrouvés". En mars dernier,
la Commission a rendu son rapport final au
Président de la République, Abdelaziz
Bouteflika, rapport qui na toujours pas
été rendu public. Lors de sa visite en
Algérie, Human Rights Watch sest penchée
sur le fonctionnement de lappareil
judiciaire. "Pendant la pire période des
années noires, les tribunaux algériens ont
condamné des milliers de personnes suspectes
datteintes à la sûreté de lEtat
dans des procès qui ne respectaient pas les
droits de la défense. Dans le même temps,
lappareil judiciaire fut incapable de juger
les agents de lEtat impliqués dans de
graves violations des droits de lhomme
précisant que La détention provisoire est
devenue la règle et non lexception comme
cela devrait être. De plus, les juges refusent
systématiquement denquêter lorsque des
détenus accusent avoir subi des tortures ou des
mauvais traitements pour les faire avouer de
leurs supposés crimes. Enfin, des décisions de
culpabilité sont souvent prises sans que les
preuves impliquant les accusés soient
rapportées". C'est la première fois,
depuis novembre 2002 qu'une mission de Human
Rights Watch, composée de 4 représentants de
lorganisation, peut effectuer une mission
en Algérie. Depuis le mois de janvier 2003, les
demandes régulières de délivrance de visas
déposées par Human Rights Watch navaient
pas reçu dapprobation et ceci
jusquau mois de juin 2005. Pendant cette
visite, les villes dAlger, Oran, Blida,
Relizane et Laghouat ont été visitées par la
délégation.
Lundi 27 juin 2005 : Une
enquête de la Fondation pour la recherche
médicale (FOREM), rendue publique dimanche 26
juin 2005 à l'occasion de la Journée
internationale de lutte contre la toxicomanie, a
révélé que la consommation de drogue en milieu
scolaire a atteint des niveaux alarmants. Environ
19 % des élèves des lycées s'adonnent à cette
pratique.
Jeudi 22 septembre 2005 : Dans un
discours prononcé à Batna, dans les Aurès, à
environ 400 kilomètres à l'est d'Alger, dans le
cadre de sa campagne pour le référendum sur la
réconciliation nationale du 29 septembre 2005,
le président Abdelaziz Bouteflika a demandé
mardi à la France de demander pardon aux
Algériens pour les exactions commises lors de la
colonisation de l'Algérie de 1830 à 1962. Lundi
19 septembre 2005, à Tizi Ouzou en Kabylie, à
110 kilomètres à l'est d'Alger), le président
Bouteflika avait souhaité que la France
"reconnaisse des responsabilités"
durant cette colonisation. **
Le quotidien "El Watan"
rapporte dans son édition de mercredi, que
"2 membres des forces de l'ordre, un
policier et un membre des Groupes de légitime
défense (GLD, civil armé par les autorités),
ont été tués et 5 policiers blessés, mardi,
par l'explosion d'une bombe, dans la région
d'Aïn Rich, à 350 kilomètres à l'est
d'Alger" lors d'une "opération de
ratissage, dans la région, menée par les forces
combinées (armée, police)".
Mercredi 28 septembre 2005 : Le
Président Abdelaziz Bouteflika a
clôturé lundi à Alger la campagne pour le
référendum sur la Charte pour la paix et la
réconciliation nationale qui se
tiendra jeudi 29 septembre 2005. La communauté
algérienne établie à l'étranger vote depuis
samedi. La plupart des partis et associations
politiques ont exprimé leur soutien à la
démarche du président Bouteflika. Le
Rassemblement pour la culture et la démocratie
(RCD) et le Front des forces socialistes (FFS),
partis bien implantés en Kabylie, ont appelé au
boycott du référendum.
Vendredi 30 septembre 2005 : Plus de 18
millions d'Algériens étaient appelés aux urnes
pour se prononcer par référendum sur le projet
du Président Abdelaziz Bouteflika d'amnistie des
membres des groupes armés qui ne sont pas
directement impliqués dans des massacres
collectifs et des attentats dans des places
publiques. Les violences des années 1990 ont
fait environ 150 000 morts, des milliers de
disparus et de handicapés, ainsi que 35
milliards de dollars de dégâts, selon les
chiffres donnés par le président Bouteflika
dans son dernier meeting de campagne. Selon les
chiffres du ministère algérien de l'Intérieur,
le taux de participation était de 65,15 % à 17h
locales (16h GMT).
Samedi 1er octobre 2005 : Les
résultats officiels du référendum sur la
Charte pour la paix et la réconciliation
nationale, projet d'amnistie du Président
Abdelaziz Bouteflika des membres des groupes
armés qui ne sont pas directement impliqués
dans des massacres collectifs et des attentats
dans des places publiques, ont été proclamés
vendredi. Cette Charte a reçu le soutien de
97,36 % des votants. Le "non" n'a
recueilli que 2,64% des suffrages.
Mardi 4 octobre 2005 : Le ministre
de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, a
annoncé lors de la cérémonie de promotion de
policiers féminins dimanche à Alger qu'un
"délai sera accordé aux islamistes
récalcitrants pour se rendre aux
autorités" ajoutant que "tant qu'il y
aura un seul terroriste encore en activité, la
levée de l'état d'urgence ne sera pas
d'actualité" concluant que l'Etat d'urgence
"n'entrave en rien les libertés
individuelles et collectives". Il a conclu
en indiquant que "le gouvernement
s'attellera désormais à la promulgation des
lois devant permettre la mise en oeuvre de la
Charte (NDLR. Charte pour la paix et la
réconciliation nationale, projet d'amnistie du
Président Abdelaziz Bouteflika) et la traduction
sur le terrain du choix du peuple" qui a
répondu à 97,38 % dimanche lors du référendum
portant sur l'amnistie des des membres des
groupes armés qui ne sont pas directement
impliqués dans des massacres collectifs et des
attentats dans des places publiques.
Mardi 11 octobre 2005 : Les
autorités ont annoncé lundi que 5 à 600
ressortissants sénégalais illégaux sont
actuellement en route vers Oujda dans le nord-est
du pays d'où ils prendront l'avion en direction
de Dakar" au Sénégal. Ces personnes, des
Sénégalais candidats à l'immigration
clandestine, ont été interpellés par les
forces de sécurité marocaines.
Lundi 24 octobre 2005 : Le
Président de l'Autorité
Nationale Palestinienne Mahmoud
Abbas est arrivé samedi à Alger. Il a été
reçu par le Président algérien Abdelaziz
Bouteflika. Mahmoud Abbas a expliqué, dans une
conférence de presse, que sa visite à Alger
vise "à informer les frères algériens de
l'évolution de la situation que traverse la
cause palestinienne, au regard de l'intérêt que
porte l'Algérie, en tant que pays frère et ami,
à la cause palestinienne". Après
l'Algérie, Mahmoud Abbas a gagné l'Egypte où
il devait être reçu dimanche par le Président Hosni Moubarak.
Jeudi 27 octobre 2005: Le
quotidien "Liberté" a
indiqué dans son édition de mercredi que
"2 islamistes armés, un policier et un
civil ont été tués, mardi soir, à Médéa
lors d'une attaque perpétrée par un groupe
armé composé de quatre individus". Une
soixantaine de personnes ont été tuées dans
des violences en Algérie, durant ce mois de
Ramadan qui a débuté le 4 octobre 2005, selon
un bilan établi à partir de la presse
algérienne. ** Fait
inédit, lAlgérie participera aux côtés
dIsraël à des manoeuvres communes
dassistance humanitaire en Grèce le 30
octobre et le 1er novembre 2005, rapporte
lAgence de Presse AFP citant des sources
militaires grecques. Baptisé "Dauphin
2005", cet exercice, initié par la Grèce
dans le cadre du partenariat Dialogue
méditerranéen de lalliance" et
auquel participeront 6 pays du pourtour de la
Méditerranée (Egypte, Algérie, Jordanie,
Israël, Maroc et Tunisie), vise à
"renforcer la coopération et
linterfonctionnalité entre les forces
armées de Grèce et des pays du dialogue".
Mardi 1er novembre 2005 : Le
président de la Commission consultative des
droits de l'Homme algérienne, Farouk K'Sentini,
a dénoncé samedi le recours abusif de la part
des juges algériens à la détention préventive
indiquant que "la durée légale, quand il
s'agit d'un délit, ne doit dépasser en aucun
cas 8 mois et elle est au maximum de 16 mois dans
le cas d'un crime". Il a indiqué que
"malheureusement, beaucoup de personnes,
dont les proches nous ont saisi en sont à leur
deuxième, voire troisième année de détention
préventive". Il a estimé que cet abus de
la détention préventive provoque le
"surpeuplement des maisons d'arrêts en
Algérie" affirmant que "la moitié des
détenus algériens, soit 25 000 sont en prison
dans le cadre d'une détention préventive
abusive. Farouk K'Sentini s'est dit
"étonné" de voir les juges algériens
prononcer des peines de mort, alors que les
exécutions ont été suspendues depuis 1993.
Mercredi 2 novembre 2005 :
Commémoration mardi du 51e anniversaire du
déclenchement de la "guerre de
Libération" (1954-1962), NDLR. Guerre
d'Algérie.
Jeudi 3 novembre 2005 : Le Comité
Benchicou pour les libertés, qui se bat pour
obtenir pour la libération de Mohamed Benchicou,
ancien directeur du quotidien algérien "Le
Matin", condamné le 14 juin 2004 à 2 ans
de prison ferme pour infraction au contrôle des
changes, (Voir notre édition du 12 août 2004) a
appelé, dans un communiqué rendu public
dimanche, qu intervient lors de la célébration
du 51e anniversaire de sa
"révolution", les démocrates
"quelles que soient leurs différences
politiques ou partisanes, les authentiques
héritiers de novembre à exiger la libération
immédiate du journaliste". Et le comité
d'ajouter : "Benchicou est maintenu en
captivité, au moment même où l'on annonce la
libération de milliers d'islamistes reconnus
comme criminels et condamnés par la justice en
tant que tels". Rappelons que le quotidien
"Le Matin" est suspendu depuis le 24
juillet 2004 et que son siège, à
Hussein Dey, dans la banlieue est d'Alger, a
été vendu aux enchères par le fisc. Mohammed
Benchicou avait publié en février 2004 un livre
critique sur le président algérien Abdelaziz
Bouteflika intitulé "Bouteflika : Une imposture
algérienne". Plus de détails : La déclaration du Comité Benchicou ; Libérez Benchicou ; HRW : la Justice en danger face aux
graves abus du passé et aux défis du présent ; Mobilisation
de RSF ; Rapport 1999 sur la situation des
médias et de la liberté de la presse en
Algérie ; Nouvelles
menaces contre la presse indépendante en
Algérie (2004 )
Mardi 15 novembre 2005 : Le
vice-président du Conseil et ministre des
Affaires étrangères italien Gianfranco Fini a
rencontré lundi à Alger le Président Abdelaziz
Bouteflika aux termes d'une visite officielle à
l'invitation de son homologue, Mohamed Bedjaoui.
La lutte contre le terrorisme, l'immigration
clandestine et les réformes à entreprendre au
sein de l'ONU ont été les principaux points
abordés par les 2 hommes. Sur le plan
économique, les 2 pays veulent consolider leurs
relations. Durant le premier semestre 2005, les
exportations de l'Italie vers l'Algérie ont
atteint 600 millions d'euros, soit une hausse de
13 % par rapport à la même période de l'année
2004 tandis que les exportations de l'Algérie
vers l'Italie ont atteint, au cours de cette
même période, 2,833 milliards de dollars, soit
une hausse de 21,63 % pour la même période en
2004. Ces exportations sont constituées
principalement d'hydrocarbures avec 98,59 %.
Mardi 22 novembre 2005 : Le
président Abdelaziz Bouteflika, également chef
suprême des forces armées et ministre de la
défense nationale, est arrivé lundi à Hassi
Behbah, dans la wilaya de Djelfa à environ 450
kilomètres au sud d'Alger pour lancer la
dernière phase du programme de destruction de
mines antipersonnel, débuté en novembre 2004 en
application de la convention d'Ottawa sur
l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la
production et du transfert des mines
antipersonnel et sur leur destruction ratifiée
par l'Algérie en décembre 2000. 3 030 mines ont
été ainsi détruites sur un stock estimé à
150 000. Jody Williams, Prix
Nobel de la paix 1997 conjointement avec l'ICBL (Campagne
internationale pour l'interdiction des mines
terrestres) et coordinatrice de la campagne
internationale contre les mines assistait à
l'opération. L'Algérie ne détiendra plus que
15 000 mines, au titre des dispositions prévues
par l'article 3 de la Convention d'Ottawa qui
autorise une telle conservation à des fins de
mise au point des techniques de détection des
mines, de déminage ou de destruction de mines et
pour la formation à ces techniques.
Mercredi 7 décembre 2005 : Ouverture
mardi 6 décembre 2005 à Alger du premier
congrès africain de la route. Une quarantaine de
délégations africaines et plus d'un millier
d'experts africains participent à cette réunion
de 3 jours qui aborde les thèmes de
"l'infrastructure routière dans un
continent qui en manque cruellement" et ce
dans le cadre de la mise en place d'une
"réflexion constructive sur
l'épanouissement et l'intégration économique
de pays africains". Sur les 30 millions de
km2 de superficie, lAfrique ne compte que 2
millions de km2 de routes, dont moins de 30 %
sont goudronnés. Soit 7 km de routes pour 100
km2.
Mardi 20 décembre 2005 : La
société algérienne d'hydrocarbures Sonatrach a annoncé
dimanche avoir signé un contrat de 106 millions
de dollars pour la production de pétrole dans le
Sahara algérien avec le groupe chinois China
Petroleum Engineering & Construction
Corporation (CPECC). Selon la
Sonatrach, la production de pétrole brut de
l'Algérie, qui tire plus de 96 % de ses recettes
en devises de ses exportations d'hydrocarbures, a
été de 59,3 millions de tonnes en 2004.
Mercredi 21 décembre 2005 : Un hôtel
de 4 étages situé dans un quartier populaire de
la capitale Alger s'est effondré mardi faisant 8
morts et 24 blessés. Le Parquet a ordonné
l'ouverture d'une information judiciaire pour
déterminer les causes de ce sinistre.
Mercredi 28 décembre 2005 : Le
Président Abdelaziz Bouteflika devrait rentrer
à Alger samedi 31 décembre 2005 après 35 jours
d'absence. Le président algérien a été
hospitalisé en France à l'hôpital du
Val-de-Grâce à Paris depuis le 26 novembre 2005
pour "ulcère hémorragique au niveau de
l'estomac".
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QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
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