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Actualités
diplomatiques
du
ministère des Affaires
étrangères françaises.
Extraits du point
de presse du porte-parole du
Quai d'Orsay Accès
officiel
Octobre
2003
-
- Absences de
date ?
Motifs : pas
d'observations ou
pas d'archivages
- Ndlr : le N° placé devant
les infos correspond au classement du
jour des questions-réponses du
porte-parole.
- 1er octobre 2003 3 - PROCHE-ORIENT
7 octobre 2003 2 - PROCHE ORIENT
''Nous nous félicitons de la décision
du Président Arafat et du Premier
ministre Ahmed Qoreï de former un
gouvernement d'urgence composé de 8
Ministres. Il était en effet essentiel,
dans le contexte actuel, que l'Autorité
palestinienne puisse disposer d'un
gouvernement pour déployer tous les
efforts attendus d'elle en vue d'un
arrêt des violences et du terrorisme.
Telle était la teneur des messages que
nous avions transmis aux dirigeants
palestiniens au cours des derniers jours.
Nous adressons nos encouragements au
nouveau gouvernement de M. Qoreï qui
doit faire face à une situation
difficile. Je rappelle que la France a
appelé les autorités palestiniennes à
poursuivre le processus de réforme, qui
avait été engagé par le prédécesseur
de M. Qoreï, et à lutter sans relâche
pour mettre fin aux activités des
groupes terroristes. Nous invitons
les autorités israéliennes à apporter
leur soutien à M. Qoreï. Son succès
sera également le leur.'' (Le
prédécesseur de M. Qoreï, M. Abou
Mazen, s'est cassé les dents avec ce
travail. Concrètement, qu'espérez-vous
de plus de M. Qoreï par rapport à M.
Abou Mazen ?) ''Nous espérons que
l'effort soit poursuivi parce qu'il y a
des obligations au titre de la Feuille de
Route du Quartet et parce que c'est une
condition pour avancer dans le processus
de paix.'' (Très concrètement,
qu'attendez-vous de M. Qoreï ?) ''Il y a
toute une série de réformes qui sont
énumérées dans la Feuille de Route et
qui doivent être mises en oeuvre. Il
faut vous référer à la Feuille de
Route.'' (Les conditions dans lesquelles
M. Qoreï va commencer son exercice sont
les mêmes que celle de M. Abou Mazen.
Les mêmes circonstances vont-elles
produire les mêmes résultats ? Vous
adressez-vous aux deux parties ? Par
exemple, à Israël qui doit arrêter la
poursuite de la politique qu'elle
exerçait et qui a, d'après certains,
entraîné l'échec de M. Abou Mazen ?)
''Notre position demeure la même. Nous
encourageons les deux parties à faire
tous leurs efforts pour avancer dans la
mise en oeuvre de la Feuille de Route.''
(Comment allez-vous aider M. Qoreï pour
qu'il puisse réussir dans sa mission ?)
''Nous lui adressons nos encouragements.
C'est un signal politique. Par ailleurs,
je vous rappelle que la France et les
pays de l'Union européenne consacrent un
effort important pour l'aide à la
Palestine. Il s'agit de plusieurs
centaines de millions d'euros chaque
année et ces programmes d'assistance se
poursuivent et se poursuivront.''
(Pensez-vous que l'aide matérielle est
suffisante ?) ''C'est bien pour cela que
je vous ai parlé également d'un
encouragement qui est un signal
politique.'' (Mais lui ne peut pas agir
tout seul pour mener à bien sa mission.
Est-ce que l'Union européenne et la
France vont faire quelque chose sur le
terrain pour l'aider dans sa mission et
ne pas rester seulement au niveau des
souhaits et des voeux ?) ''Ce n'est pas
seulement un souhait, ce n'est pas
seulement un voeu. C'est un processus
politique que le Quartet doit tout
spécialement encourager et que nous
encourageons nous aussi.'' (Vous savez,
vous comme moi, que la Feuille de Route
est tombée à l'eau parce qu'il y a un
désistement de la part des Etats-Unis.
On tourne en rond et il y a des victimes
ici et là.) ''Nous le déplorons à
chaque fois qu'il y a des victimes. C'est
pourquoi nous disons qu'il n'y a pas
d'alternative à la Feuille de Route. Il
faut, nous le disons à nouveau, que tous
les efforts soient déployés par les
deux parties pour avancer.'' (Le ministre
a insisté hier sur la nécessité de
mettre en route la deuxième étape
c'est-à-dire de convoquer une
conférence internationale pour la paix
au Proche-Orient. Est-ce que les
responsables français disent cela pour
se justifier ou est-ce sérieux et
peuvent-ils exercer des pressions sur le
Quartet pour faire avancer les choses et
avoir une conférence le plus rapidement
possible ?) ''La proposition française
existe. Elle a été exposée à
l'ensemble de nos partenaires. Le
ministre le redit fréquemment, il l'a
redit encore hier dans une interview
qu'il a donnée sur les antennes d'Europe
1 : Début de citation : ''La France a
proposé que l'on passe à l'étape
suivante de la Feuille de Route,
c'est-à-dire la conférence
internationale, que l'on envisage un
déploiement d'une force d'interposition
dans la région et aussi que l'on
élargisse le mécanisme de supervision
car l'une des clés de la solution, c'est
la mobilisation de toute la communauté
internationale.'' Fin de citation. Ce
sont des propositions que nous avons
faites, que nous réitérons, et dont
nous souhaitons que l'ensemble des
parties intéressées puissent les
endosser et s'associer à de telles
initiatives.'' (La France a-t-elle déjà
envoyé des messages écrits ou oraux à
ses partenaires ?) ''Le ministre saisit
toutes les occasions pour en parler à
ses interlocuteurs, à ses homologues,
afin qu'ils se pénètrent du sens de
cette proposition.'' (Vous savez très
bien que M. Qoreï aura la même mission
que M. Abou Mazen de désarmer les
organisations radicales palestiniennes. A
mon avis, il ne pourra pas réussir cette
mission s'il n'est pas aidé. Il lui faut
peut-être une force d'interposition dès
maintenant ?) ''Une force d'interposition
ne serait envisageable qu'avec l'accord
de toutes les parties. C'est évidemment
un point très important, mais c'est bien
dans cet esprit que cette proposition
française a été formulée.'' (La
France appelle depuis longtemps à une
conférence internationale et les
Américains sont-ils d'accord ?) ''Il
faudrait interroger les Etats-Unis. Je
n'ai pas connaissance d'éléments
nouveaux dans leur position sur ce
point.'' (Est-ce que l'Union européenne
va envoyer un émissaire spécial ?) ''Ce
n'est pas spécifiquement envisagé mais
je vous rappelle qu'il existe un
représentant spécial, c'est son titre,
M. Otte, qui se rend fréquemment dans la
région pour toute une série de
contacts.'' (Qu'est ce que la France et
l'Union européenne peuvent faire de plus
pour soutenir M. Qoreï par rapport à
son prédécesseur ?) ''A ce stade, il ne
faut pas considérer que la partie
serait, d'une manière ou d'une autre,
perdue. Il faut au contraire être
optimiste. Il y a une nouvelle donne,
d'une certaine façon, et M. Qoreï en
est le symbole. Je vous redis que nous
formons tous nos voeux, nous
l'encourageons, nous le soutenons et nous
appelons également les autorités
israéliennes à lui apporter leur
soutien.'' (Mme Ana Palacio a suggéré
une résolution au Conseil de sécurité
pour donner un nouvel élan à la
question israélo-palestinienne.
Appuyez-vous cette idée ?) ''Il s'agit
d'une idée que nous étudions, comme
nous étudions toutes les propositions
qui viseraient à favoriser le processus
de paix au Proche-Orient.'' (Est-ce que
vous l'étudiez positivement ? Etes-vous
d'accord ? Appuyez-vous cette suggestion
?) ''A priori, c'est une idée
constructive et qui donc mérite que l'on
s'y intéresse.'' (Que sont devenues les
propositions françaises concernant la
relance de la Feuille de Route ?) ''Je
viens justement d'en parler en disant que
nous rappelons à la fois qu'il faut
avancer sur la Feuille de Route, parce
qu'il n'y a pas d'alternative, mais que,
en même temps, nous rappelons nos
propositions de conférence
internationale, de force d'interposition
et de mécanisme de supervision. Ce sont
trois éléments qui nous semblent de
nature à favoriser une relance du
processus de paix.'' (Ce matin, on a
entendu que des soldats israéliens
avaient été tués ainsi qu'un jeune
libanais tué et un autre blessé,
avez-vous un commentaire ?) ''Oui, nous
avons effectivement constaté avec
préoccupation la reprise des violences,
hier, dans la zone frontalière entre le
Liban et Israël, qui a provoqué la mort
d'un soldat israélien et celle d'un
enfant libanais. Nous appelons toutes les
parties à la plus grande retenue et au
respect de la ligne bleue. Il faut, de
toute évidence, tout faire pour éviter
de créer de nouveaux Foyers de violence
dans la région. Je vous rappelle la
déclaration que nous avons faite
dimanche dernier : Début de citation :
''Dans un Moyen-orient qui est fragilisé
par les crises, il est de la
responsabilité de tous, et tout
particulièrement des Etats de la
région, de ne pas ajouter à
l'instabilité et à la tension.'' Fin de
citation. Et vous aurez noté hier soir,
les propos du ministre Dominique de
Villepin sur Europe-1, soulignant à quel
point il était important que chacun
fasse preuve de retenue.'' (Et concernant
la résolution demandée par la Syrie, la
France y est-elle favorable ?) ''Des
consultations se sont effectivement
ouvertes hier à New York. Elles doivent
se poursuivre et nous y participons
évidemment activement, en liaison avec
tous nos partenaires.'' (Le ministre
a-t-il pris contact ces dernières heures
avec ses homologues de la région ?)
''Ces dernières heures, pas à ma
connaissance. Mais le ministre est en
contact régulier avec l'ensemble de ses
interlocuteurs et il leur parle souvent
au téléphone.'' (Le Département
américain renouvelle son rapport chaque
année pour dire que la Syrie soutient le
terrorisme. Actuellement, il y a un
projet de résolution au sein du Sénat
qui doit punir la Syrie et lui imposer
des sanctions. Vous-même, comment
qualifiez-vous la Syrie ? est-ce un
facteur de stabilité ou bien est-ce un
pays qui soutient le terrorisme ?) ''La
Syrie est un acteur très important dans
cette partie du monde. Pour le reste, je
vous rappelle les propos du ministre sur
Europe 1 : début de citation : ''Dans
cet instant précis, il nous faut faire
preuve de retenue. Personnellement, je ne
peux pas imaginer que la Syrie ne fasse
pas tout pour éviter une réponse du
Hezbollah. Nous voulons croire aussi que
la Syrie va continuer son action, y
compris sur son territoire, pour
éradiquer le terrorisme.'' Fin de
citation.''
10 octobre 2003 8 - PROCHE-ORIENT
Je vous rappelle notre déclaration
d'hier soir : Début de citation : Dans
la période de crise que traverse la
région du Proche-Orient, et afin que
toutes les parties agissent pour la
recherche d'une solution, le Ministre des
Affaires étrangères, Dominique de
Villepin, a téléphoné, depuis le
Maroc, au Président Arafat. Il l'a
encouragé, dans l'intérêt de l'unité
des Palestiniens, à favoriser la
constitution d'un gouvernement qui pourra
assumer l'ensemble de ses
responsabilités le plus vite possible.
Fin de citation. Vous aurez en outre
remarqué les déclarations faites depuis
le Maroc hier, par le président de la
République et par le ministre.
J'ajouterai que La France est très
préoccupée par la dégradation continue
de la situation au Proche-Orient. Dans le
contexte actuel, il est essentiel que
l'autorité palestinienne puisse
disposer, le plus rapidement possible,
d'un gouvernement pleinement responsable
pour déployer tous les efforts en vue
d'un arrêt des violences et du
terrorisme et de la reprise du processus
de la feuille de route. C'était
exactement le sens du message que le
ministre a adressé hier au président
Arafat. Il est également essentiel que
les violences cessent. Nous appelons
l'ensemble des mouvements palestiniens à
cesser toutes les violences contre
Israël. Dans le même temps, nous
appelons Israël à faire preuve de la
plus grande retenue et à respecter le
droit humanitaire international,
c'est-à-dire notamment à préserver la
vie des civils. Il n'y a pas de solution
militaire à ce conflit. Seule la relance
d'une dynamique politique fondée sur la
négociation, encadrée par la feuille de
route du Quartet, permettra d'apporter
sécurité et justice aux Israéliens et
aux Palestiniens. (Et concernant les
assassinats ciblés ?) Vous connaissez
notre position constante sur les
assassinats ciblés, nous l'avons dit à
de nombreuses reprises." (Le
Président syrien a déclaré que la
feuille de route était morte. Qu'en
pensez-vous ?) Je n'ai pas à commenter
les prises de position du président de
la Syrie. (Que faut-il faire pour que la
Feuille de Route renaisse ?) Pour le
moment, nous considérons qu'il n'y a pas
d'autre solution que la feuille de route.
La Feuille de Route est sur la table, il
faut la mettre en oeuvre et c'est tout le
sens des appels que nous adressons à
l'ensemble des parties. (Mais vous
demandez aux Palestiniens d'arrêter
toute violence et, pour Israël, on
demande simplement de faciliter la vie
quotidienne des Palestiniens. On ne parle
pas du mur, ni des assassinats ciblés,
les violences quotidiennes, les attaques,
les colonies tout cela...) Nous disons
qu'il faut que les violences cessent et
nous avons eu l'occasion de nous exprimer
beaucoup, ces derniers temps, sur ce
point. Je vous renvoie donc à nos
déclarations sur ces différents sujets.
(Les violences viennent-elles seulement
des Palestiniens ?) Relisez toutes les
déclarations que nous avons faites, je
crois qu'elles sont très claires. (Entre
partenaires européens, êtes-vous sur la
même longueur d'onde à propos de vos
demandes aux Palestiniens et aux
Israéliens ?) Il y a des positions de
l'Union européenne qui sont, je crois,
très claires et qui traduisent bien la
convergence totale des quinze sur les
objectifs que nous poursuivons. (Nous
posons la même question depuis plusieurs
mois, les Palestiniens et les Israéliens
peuvent-ils, seuls, arriver à une
solution ? Pensez-vous que lundi, au CAG,
il y aura une réaffirmation des
positions communes à l'égard des
Palestiniens et des Israéliens ? On sent
que le discours européen n'est plus le
même depuis quelques mois.
Confirmez-vous que l'Union européenne
tient toujours la même ligne politique
concernant le problème du Proche-orient
?) Oui, et cela a été illustré encore
tout récemment le 29 septembre, par les
conclusions du Conseil sur le
Proche-Orient. Et pour répondre à la
première partie de votre question,
j'ajoute que nous continuons à appuyer
le processus de la Feuille de Route du
Quartet mais que nous proposons aussi un
certain nombre d'autres idées que je
vous rappelle : tenir une conférence
internationale rapidement, créer une
force d'interposition, créer, aussi, un
mécanisme de supervision de la mise en
oeuvre de la Feuille de Route du Quartet.
Tout cela, ce sont des propositions
extrêmement précises et qui visent à
appuyer le processus de paix au
Proche-Orient. (A l'égard de ces trois
propositions, quelle est la réponse de
vos partenaires européens ?) Nos
partenaires sont saisis de ces
propositions, ils ont les éléments que
nous leur avons fournis. Tout ceci n'a
pas encore débouché sur une position
commune mais c'est en cours.
14 octobre 2003 6 - PROCHE-ORIENT
(Quelle est votre réaction à l'action
israélienne à Rafah qui coïncide avec
la première réunion du gouvernement de
crise de Ahmed Qorei ? Ce n'est vraiment
pas un signal très fort pour lui, étant
donnée sa situation.) ''Nous condamnons
les récentes opérations militaires
israéliennes dans la bande de Gaza et
notamment à Rafah puisqu'elles ont fait
8 victimes dont 5 civils, parmi lesquels
2 enfants et des dégâts matériels
importants. Bien entendu, nous saisissons
l'occasion pour présenter nos
condoléances aux familles des victimes.
Comme l'a rappelé le Secrétaire
général des Nations unies, le recours
disproportionné à la force dans des
zones qui sont densément peuplées est
contraire au droit humanitaire
international. Nous demandons aux
autorités israéliennes de mettre un
terme à ces opérations et nous les
appelons, une fois encore, à la retenue.
La solution au conflit
israélo-palestinien, nous l'avons dit à
plusieurs reprises n'est pas militaire.
Par ailleurs, il convient de rappeler la
situation humanitaire déjà très
préoccupante qui existe dans les
territoires palestiniens et notamment à
Gaza.'' (Concernant l'accord suisse
signé par des personnalités
palestiniennes et israéliennes en
Jordanie, avez-vous un commentaire ?)
''Par principe, nous ne pouvons
qu'encourager toutes les propositions ou
initiatives qui vont dans le sens de la
paix et de la coexistence entre les
Israéliens et les Palestiniens. Dans ce
contexte, donc, nous avons noté avec
intérêt cette démarche de plusieurs
personnalités israéliennes et
palestiniennes qui se sont mobilisées en
faveur de la paix au Proche-orient.'' (Et
concernant l'accord de Genève,
pensez-vous qu'il pourrait donner
beaucoup plus de voix au camp de la paix,
surtout que cet accord touche vraiment à
tous les points sensibles, le retrait
israélien, Jérusalem, les colonies et
la question des réfugiés. C'est un
résumé de tout ce qui a été fait dans
les accords d'Oslo et de Tabah ?) ''Il
faudrait voir exactement le détail du
texte officiel issu de cette rencontre.
Pour nous, tout en notant encore une
fois, l'intérêt que présente cette
démarche, nous considérons qu'il y a
d'abord une feuille de route, qu'il faut
la mettre en oeuvre et elle comporte bon
nombre d'éléments que vous avez
énumérés. Je vous rappelle que la
France a fait une série de propositions
et qu'elle maintient ses propositions.''
(Cela ressemble à une régression
puisqu'ils ne sont parvenus à aucune
idée commune ?) ''Raison de plus pour
que nous regardions ce texte de près,
nous ne l'avons pas encore eu
officiellement.''
15 octobre 2003 6 - PROCHE-ORIENT
''La France condamne avec la plus grande
fermeté l'attentat perpétré ce matin
dans la Bande de Gaza, qui a visé un
convoi diplomatique américain et qui a
fait au moins quatre victimes. Nous
présentons nos sincères condoléances
aux familles des victimes et transmettons
toute notre sympathie aux autorités
américaines et à leurs représentants
sur place.'' (Quelle est votre réaction
au veto américain au Conseil de
Sécurité, hier, concernant la
résolution arabe qui condamnait Israël
pour la construction du mur de
séparation ?) ''La France exprime sa
déception à propos du projet de
résolution portant sur la construction
par Israël d'un mur de sécurité en
Cisjordanie qui n'a pu être adopté. Il
est de la responsabilité du Conseil de
Sécurité de se prononcer sur la
construction du mur de séparation, qui
est une question essentielle pour
l'avenir du processus de paix. Notre
position à cet égard est connue : la
construction du mur, dès lors qu'elle
s'effectue au-delà de la '' ligne verte
'', est contraire au droit international
car elle contrevient à la Quatrième
Convention de Genève et qu'elle conduit
à une annexion de fait de territoires
palestiniens proscrite par la Résolution
242. Comme vous le savez, les Ministres
de l'Union européenne, lors du dernier
CAG, ont décidé d'explorer toutes les
mesures possibles pour éviter une
aggravation supplémentaire de la
situation. La question du mur est
naturellement un élément central de
cette réflexion.'' (Comment la France
évalue-t-elle les informations indiquant
que l'Etat d'Israël est en possession de
sous-marins ''lanceurs'' capables
d'envoyer des ogives nucléaires sur
l'Iran, qui serait la cible priviligiée
du gouvernement d'Ariel Sharon ?) ''Il
s'agit de rumeurs de presse que je ne
commenterai pas.''
16 octobre 2003 6 - OCI (La France
va-t-elle réagir officiellement aux
paroles de Mahathir à l'OCI ''Les
Européens ont tués six millions de
juifs sur douze. Mais aujourd'hui, les
juifs dirigent le monde par procuration.
Ils obtiennent que les autres se battent
et meurent pour eux.'' ?) ''Pas de
commentaire.''
20 octobre 2003 8
- PROCHE-ORIENT (L'aviation israélienne
a encore frappé des zones
résidentielles à Gaza ce matin, une
opération qui a laissé trois morts et
des blessés. Quelle est la réaction de
la France ?) ''Je n'ai pas de réaction
à ce stade, nous nous informons de la
situation. La France réitère son appel
aux parties à la plus grande retenue et
à la reprise du dialogue politique.''
(Avez-vous une réaction aux accusations
israéliennes comme quoi la France aurait
bloqué une déclaration de l'Union
européenne condamnant des propos
antisémites a l'OCI en Malaisie, la
semaine dernière ?) ''La présidence de
la République s'est exprimée sur ce
sujet. Je n'ai rien à ajouter.''
21 octobre 2003 5 -
PROCHE-ORIENT ''La France condamne les
actions israéliennes qui se sont
déroulées ces dernières 24 heures à
Gaza et qui ont entraîné la mort de 10
Palestiniens, pour l'essentiel des civils
y compris un enfant. Elle présente ses
condoléances aux familles des victimes
et transmet sa sympathie au peuple
palestinien. Ces opérations militaires
meurtrières ne font qu'alimenter le
cycle de la violence, elles sont à
l'opposé de ce qui est nécessaire pour
que le processus de la feuille de route
auquel le Conseil européen vient de
rappeler son attachement puisse être
relancé. La sécurité est un droit
imprescriptible pour Israël et pour ses
citoyens comme l'est le droit des
Palestiniens à un Etat. La solution à
ce conflit ne pourra être obtenue qu'à
travers un règlement politique fondé
sur le droit international et sur les
engagements pris par les deux parties.''
(Les autorités palestiniennes demandent
à la communauté internationale de
bouger pour stopper cette agression.
Avez-vous été saisis officiellement ?
Peut-on faire quelque chose au niveau
local ou européen ou international ?)
''Des consultations ont lieu dans le
cadre des débats de l'Assemblée
générale à New York, notamment au sein
de l'Union européenne sur tous ces
sujets.'' (C'est bien, mais est-ce que
cela peut stopper cette vague de violence
?) ''Nous n'avons pas été l'objet d'une
saisine particulière, mais nous
débattons bien entendu de ces sujets
régulièrement. '' (Au sujet de l'accord
de Genève, quelle est votre position
concernant le Premier ministre
israélien, qui a déclaré, devant
la KNESSET, que toute autre initiative
que la feuille de route était vaine ?)
''Nous nous sommes déjà exprimés la
semaine dernière sur cette initiative,
qui est une initiative positive.''
(Peut-il y avoir quelque chose de fait
pour la soutenir ?) ''Il est prévu que
M. Yossi Beilin et Yasser Abed Rabbo
soient reçus demain par M. Dominique de
Villepin. Nous vous en reparlerons.'' (Y
aura-t-il un point de presse ?) ''Non, ce
n'est pas prévu. Nous vous tiendrons
informés de cet entretien.'' (C'est un
soutien assez explicite ?) ''C'est une
marque d'intérêt pour cette initiative.
Tout ce qui va dans le sens de la paix et
du dialogue entre Palestiniens et
Israéliens est porteur d'espoir.
Messieurs Yossi Beilin et Yasser Abed
Rabbo sont les deux principaux promoteurs
israélien et palestinien de ce que l'on
appelle l'accord de Genève.''
(Seront-ils à Paris dans le cadre de
tout un voyage en Europe ou est-ce juste
à Paris ?) ''A ma connaissance, ils font
un voyage dans plusieurs pays européens,
je crois qu'ils continuent en Espagne.''
22 octobre 2003 8 -
PROCHE-ORIENT (Le ministre a reçu ce
matin les promoteurs de l'initiative de
Genève, que la France soutient : comment
Paris entend-il concrétiser ce soutien
?) ''Le Ministre a reçu ce matin MM.
Yossi Beilin et Yasser Abed Rabbo, les
principaux promoteurs israélien et
palestinien du plan de Genève. Cet
entretien a été l'occasion pour eux de
présenter la démarche et le processus
qui ont permis de lancer cette
initiative. A l'occasion de cette
présentation, le Ministre a rappelé que
tout ce qui peut contribuer à favoriser
le dialogue doit être encouragé.''
23 octobre 2003 4 -
PROCHE-ORIENT (Avez-vous une réaction
sur l'évolution dans le dossier
Israël-Hezbollah sur les échanges de
prisonniers parrainés par l'Allemagne ?)
''Je n'ai pas de commentaire particulier
aujourd'hui sur ce dossier.''
24 octobre 2003 7 - PROCHE-ORIENT
(Avez-vous réagi aux propos tenus par le
ministre américain des Affaires
étrangères dans Le Figaro aujourd'hui
et notamment sur une question concernant
la proposition française de tenir une
conférence internationale avancée sur
le Proche-Orient ? Et la réponse de M.
Powell était que l'un des problèmes qui
empêcherait les Etats-Unis d'accepter
cette idée serait la représentation des
Palestiniens.) ''Non, je n'ai pas de
commentaire à faire sur ces propos de M.
Powell.'' (Le Parlement européen a
adopté une résolution hier, comme quoi
il soutient l'idée d'envoi de forces
d'interposition qui est une idée lancée
par la France. Est-ce que le gouvernement
français va saisir cette opportunité
pour essayer de pousser au sein des
Quinze une position commune pour
l'application de ce qu'a demandé le
Parlement européen ?) ''Je n'ai rien à
ajouter sur cette question. Vous
connaissez nos positions. Le ministre les
a exprimées de manière très claire,
récemment notamment dans une tribune qui
est paru chez l'un de vos confrères.''
(M. de Villepin, dans une tribune au
Figaro hier, indique qu'il y a une
possibilité de forcer les portes de la
paix au Proche-Orient, suite à
l'expérience iranienne. Est-ce un signal
d'une initiative française ? que veut-il
dire ?) ''C'est le commentaire que lui a
inspiré cette expérience à Téhéran
mardi ., l'idée qu'une action
volontariste, dans le cas de ce dossier
nucléaire iranien, avait permis de
progresser, par le dialogue, vers une
solution. Je crois que c'est une analogie
qu'il dressait. Concernant la question du
Proche-Orient, vous connaissez toutes les
propositions qui sont celles qu'a
exprimées la France au cours des mois
écoulés. Ces propositions demeurent et
nous saisissons toutes les occasions d'en
parler avec nos partenaires.''
(Allez-vous appuyer le projet de
résolution russe au Conseil de
Sécurité concernant le problème
palestinien et israélien ?) ''Il est
exact que la délégation de la
Fédération de Russie à New York a
présenté un projet de résolution qui
viserait à endosser la feuille de route
sur le Proche-Orient. Compte tenu de la
gravité de la situation qui prévaut sur
le terrain, il nous paraît indispensable
de relancer cette feuille de route et
d'accélérer sa mise en oeuvre, afin
d'obtenir des parties l'application des
mesures qu'elle prévoit. C'est dans cet
esprit positif que nous sommes en train
d'examiner la proposition de la
Fédération de Russie.'' (Croyez-vous
que la décision israélienne de
construire encore des lotissements, de
s'implanter encore en Cisjordanie,
facilite le travail de la communauté
internationale à l'heure actuelle ?)
''La position de la France dans cette
affaire est bien connue, c'est aussi la
position de l'Union européenne, sur
cette politique d'implantation, de
colonisation que mènent les autorités
israéliennes. Vous le savez, nous
considérons que la colonisation est
illégale au regard du droit
international et qu'elle n'a pas de
justification sécuritaire. Nous appelons
donc les autorités israéliennes à
geler immédiatement ces activités,
comme cela est prévu, du reste, dans la
feuille de route du Quartette. Je vous
rappelle également que le Premier
ministre israélien, tout récemment, a
confirmé son acceptation de ce
document.'' (Si je comprends, vous allez
appuyer le projet de résolution russe ?)
''J'ai dit que nous étions en train de
l'examiner dans l'esprit que je vous ai
décrit.'' (Pourtant, il n'est pas très
long ce texte, il est très clair, 5 à 6
lignes je pense, vous l'avez donc déjà
étudié ?) ''Je n'ai pas dit que nous
étions en train de l'étudier, j'ai dit
que nous étions en train de
l'examiner.'' (Ah ! de l'examiner. Et
pensez-vous que dans l'état actuel, ce
sujet serait suffisant pour donner une
très bonne impulsion ?) ''Je n'ai pas de
commentaire supplémentaire par rapport
à ce que je vous ai dit.''
(Suggèreriez-vous, par exemple, de
l'inscrire sous le chapitre 7 pour
indiquer aux parties que c'est sérieux
?) ''Je n'ai rien de plus à dire sur ce
sujet.'' (Combien de temps faut-il à la
France pour examiner ces quelques lignes
et pour aboutir à une conclusion ?)
''Les consultations sont en cours au
Conseil de Sécurité.'' (A quand
l'annonce du projet ?) ''Les auteurs du
projet de résolution sont maîtres du
calendrier de décision, en concertation
avec leurs collègues du Conseil de
sécurité.'' (Concernant l'initiative
européenne commune, y a-t-il des
consultations entre les trois capitales
concernées sur une probable ou
improbable initiative commune sur le
Proche-Orient ? Je cherche l'information,
tentez-vous d'avoir une initiative
commune ou est-ce un simple échange
d'idées qui restent dans le domaine de
l'informel ?) ''Nous avons présenté à
de nombreuses reprises nos idées et nous
restons en contact avec l'ensemble de nos
partenaires sur cette affaire.'' (Puisque
le ministre appuie l'initiative
israélo-palestinienne de Genève, la
France se fera-t-elle représenter le 4
novembre à Genève pour la signature
dudit document, sachant que la
participation de l'administration
américaine reste un point
d'interrogation ?) ''Je crois d'abord
qu'il n'est plus question du 4 novembre
mais du 12, si mes souvenirs sont bons.
Et à ce stade, je n'ai rien de plus à
dire, je vous renvoie aux propos tenus
ici même et aux propos que le ministre
lui-même a tenus sur ce dossier.'' (La
France a-t-elle l'intention, avec
d'autres, d'appliquer la même méthode
qu'avec l'Iran concernant la question
nucléaire pour d'autres pays, au
Proche-Orient par exemple ?) ''Ce n'est
pas envisagé.'' (J'espère que vous
l'envisagerez plus tard !)
27 octobre 2003 2 -
PROCHE-ORIENT (Etes-vous prêts à
soutenir l'adoption par l'Union
européenne du ''document de Genève'' ?)
''A ma connaissance, l'Union n'est pas
saisie de cette question. A ce stade, je
vous renvoie aux déclarations du
Ministre le 22 octobre dernier, qui avait
salué cette initiative bienvenue. Propos
du Ministre lors de son point de presse
conjoint avec son homologue danois : ''
Nous avons ensemble, avec Per Stig
Moller, salué cette initiative. J'ai
moi-même reçu ce matin MM. Rabbo et
Beilin, je les ai reçus ensemble, avec
leur délégation, justement pour mieux
connaître le sens et la portée de cette
initiative. Elle éclaire l'avenir,
puisqu'elle essaie de porter jusqu'à son
terme ce que pourrait être un véritable
processus de paix, donc nous ne pensons
pas du tout que cela puisse être
contradictoire avec la Feuille de route,
mais bien au contraire complémentaire.
Je crois qu'il est temps que tous ceux
qui veulent avancer dans la direction de
la paix unissent leurs efforts. Dans ce
contexte, je crois qu'il s'agit d'une
initiative bienvenue. Il est important de
sortir de cette logique de violence, de
cet engrenage du terrorisme, et de ce
point de vue, cela marque un apport tout
à fait important que nous voulons, une
nouvelle fois, saluer. '' Fin de
citation. (Le gouvernement israélien a
affirmé dimanche qu'il fallait ''lutter
pour empêcher l'adoption de l'Initiative
de Genève et contre l'aide qui lui est
apportée par des Etats européens''. La
France et la Belgique ont l'intention de
financer cette initiative à hauteur de 7
millions de dollars selon Israël. La
France envisage-t-elle une telle aide ?)
(Qu'en est-il d'un soutien financier
français à l'initiative de Genève ?)
''S'agissant d'un soutien français à
l'initiative de Genève, nous sommes
surpris par les déclarations qui ont pu
être faites à ce sujet. Cette question
n'a pas été abordée lors des
entretiens qu'ont eus à Paris les deux
principaux promoteurs du projet MM. Yossi
Beilin et Yasser Abel Rabbo. Un tel
soutien n'a jamais été envisagé.''
28 octobre 2003 11 - PROCHE ORIENT
"Concernant la situation au
Proche-Orient, je voudrais marquer que la
reprise des violences, hier, dans la zone
frontalière entre le Liban et Israël
suscite notre vive préoccupation. Toutes
les parties doivent faire preuve de
retenue afin d'éviter une escalade de la
violence qui ne ferait qu'ajouter à
l'instabilité régionale. Il est
indispensable que tous respectent la
ligne bleue et se conforment aux
résolutions du Conseil de sécurité des
Nations unies." (En cas
d'accrochages de ce type à la
frontière, qui est chargé de
déterminer s'il y a eu violation ou non,
s'il y a eu provocation des uns ou des
autres ? Est-ce sous surveillance de
l'ONU ou est-ce à la communauté
internationale de déterminer ces choses
? Quand publie-t-on ces résultats ?)
"Il y a toujours une mission des
Nations unies, la FINUL, qui fait des
rapports réguliers sur ce qu'elle
observe." (Le ministre syrien des
Affaires étrangères, dans un entretien
accordé à un média britannique, a
menacé les Israéliens de riposter au
Golan au cas où il y aurait une nouvelle
attaque israélienne contre le territoire
syrien. A cette occasion, appelez-vous
également des parties syriennes et
israéliennes sur le front
syro-israélien à la retenue ?)
"Notre position est claire. Nous
condamnons toute violation de la
souveraineté de l'un des Etats de la
région, quel qu'il soit, ainsi que tout
acte éventuel de représailles car tout
cela ne ferait qu'alimenter la tension.
Vous connaissez notre idée de base qui
est que rien ne sera réglé par la
violence. Il faut privilégier le
dialogue et la négociation et nous
notons que les tensions actuelles
montrent combien il est indispensable que
le volet israélo-syrien du processus de
paix soit traité. La paix ne saurait
être durable si elle n'est pas
globale." (Et concernant les fermes
de Chebaa, quelle est la position de la
France aujourd'hui ?) "Notre
position est inchangée." (Vous ne
demandez pas à Israël de quitter les
fermes de Chebaa ?) "Nous
considérons que la résolution 425 du
Conseil de sécurité a été
appliquée." (Quotidiennement,
continuellement, il y a violation de
l'espace aérien libanais par les avions
israéliens. Avez-vous un mot à dire ?)
"Nous rappelons notre position
constante sur le fait que la
souveraineté des Etats doit être
respectée dans chaque cas." (Si je
puis me permettre, concernant les fermes
de Chebaa, la résolution 425 a été
mise en uvre pour la France, les
termes sont donc respectés. Mais, ces
fermes restent tout de même un problème
pérenne avec le Liban, la Syrie et avec
Israël. D'après vous, ne serait-il pas
temps de remettre la question de ces
fermes de Chebaa à la négociation, ou
à une intervention internationale pour
stopper la raison de ces accrochages ?)
"De manière générale, il faut
essayer de régler tout ce qui est source
de tensions dans la région."
(Auriez-vous quelques remarques ou
inquiétudes concernant le Proche-Orient
et concernant une série de mesures
prises par l'armée israélienne dans les
territoires palestiniens occupés par
l'armée israélienne. Je donne trois
exemples : - l'intention du gouvernement
israélien de construire un mur sur le
côté de la vallée du Jourdan, côté
jordanien ., - le dynamitage de trois
tours palestiniennes dans les territoires
palestiniens ., - le passage des colonies
''blanches'' à des colonies
israéliennes qui sont juridiquement
officielles et non plus sauvages.)
"Sur chacun des points que vous avez
évoqués, la position de la France est
là aussi constante. Sur le mur, nous
avons eu l'occasion de nous exprimer à
plusieurs reprises. Concernant les tours
d'habitations qui ont été effectivement
détruites par les forces israéliennes
dans la bande de Gaza, nous déplorons
vivement ces destructions car nous
considérons qu'elles contreviennent au
droit international et, au-delà de cela,
qu'elles alimentent d'une façon inutile
le cycle de la violence. Sur la
colonisation : ici aussi, la position
française qui est également celle de
l'Union européenne est constante, nous
considérons que la colonisation est à
la fois illégale au regard du droit
international et qu'elle n'a aucune
justification sécuritaire. C'est la
raison pour laquelle, avec nos
partenaires, nous appelons les autorités
israéliennes à geler immédiatement ces
activités. C'est prévu aussi dans la
Feuille de Route du Quartet. En
réalité, on en revient toujours à la
problématique générale, c'est-à-dire
que tout doit être mis en uvre
pour, à la fois apaiser les tensions et
rétablir une perspective politique qui
soit crédible. Voilà ce que je peux
vous dire." (Le gouvernement
israélien a critiqué le projet de
soutien pour la paix décidé à Genève.
Avez-vous un commentaire ?) "J'ai
déjà commenté cette affaire au point
de presse d'hier pour rappeler la
position qui est celle du ministre sur
cette initiative de Genève. Je vous
renvoie donc aux propos qu'il a tenus à
plusieurs reprises ces derniers temps
dans la presse. Je me suis également
exprimé sur le point des allégations de
soutien français, pour dire qu'un
soutien financier de la France n'a jamais
été envisagé et que, du reste, ce
point n'a pas été évoqué lorsque le
ministre des Affaires étrangères a
reçu, la semaine dernière, les deux
promoteurs de cette initiative, M. Beilin
et M. Rabbo. (Je crois qu'il ne devient
plus possible de commenter chaque
événement séparément les uns des
autres, la construction du Mur ne peut
pas être séparée de la démolition des
bâtiments palestiniens. C'est tout une
politique de changement du statu quo sur
ce qui se passe dans les territoires
palestiniens. C'est un changement de
territoire et viendra un jour où nous
serons obligés d'accepter un nouveau
statu quo des territoires qui
n'existaient pas cinq ans auparavant.)
"Si je puis me permettre, c'est plus
un commentaire qu'une question que vous
formulez. Elle appelle de ma part, un
autre commentaire à caractère
général. C'est vrai que nous continuons
à penser que la Feuille de Route du
Quartet doit être mise en oeuvre, qu'il
n'y a pas d'alternative à cette Feuille
de Route, qu'elle couvre toute une série
d'aspects, de problématiques. Encore une
fois, c'est la seule synthèse qui permet
d'espérer avancer vers des progrès
significatifs en direction de la paix au
Proche-Orient." (Concernant les
réfugiés, 2 000 Palestiniens ont été
expulsés hier, après le dynamitage des
trois tours. Il y a deux ou trois
semaines, il y a eu un appel d'urgence
pour aider les Palestiniens en demandant
aux pays contributeurs de mettre
d'urgence de l'argent dans les caisses,
quelque chose comme 200 millions de
dollars. La France a-t-elle fait quelque
chose dernièrement à ce sujet ? L'Union
européenne a-t-elle bougé en ce sens ?)
"Sur cet appel spécifique, je n'ai
pas d'information, je vais me renseigner.
Vous savez que nous soutenons, à titre
national mais aussi à titre européen,
l'action de l'UNWRA." (La France
estime-t-elle aujourd'hui que l'on peut
faire la paix avec M. Sharon, que c'est
un interlocuteur valable pour faire la
paix ?) "La paix ne pourra se faire
qu'avec le concours de tous et de
toutes."
31 octobre 2003 9 -
PROCHE-ORIENT ''Je voudrais vous signaler
que le 28 octobre dernier s'est déroulé
à Ramallah (Territoires palestiniens)
une réunion du comité mixte de
sélection des projets de recherche
présentés dans le cadre du programme
d'actions intégrées (PAI)
franco-palestinien. A l'instar de tous
les autres PAI financés par le
ministère des Affaires étrangères, cet
instrument de coopération scientifique,
mis en place en 2001, est un programme
bilatéral destiné à soutenir des
projets de recherche menés conjointement
par des équipes françaises et
palestiniennes. La réunion du comité
mixte a permis de faire un bilan
d'étape, une évaluation des projets
retenus en 2002 et de sélectionner 6
projets au titre de l'année 2003
notamment dans les domaines de la
médecine , de la physique et de la
géophysique ainsi que la création d'une
école doctorale en sciences de
l'ingénieur. En marge de cette réunion,
ont été abordés avec les responsables
palestiniens de l'éducation et de
l'enseignement supérieur et les
présidents des universités d'Al Quds et
de Bir Zeit différents sujets de
coopération universitaire et de
recherche qui devraient être abordés
lors de la prochaine commission mixte
franco-palestinienne.'' (A quelle date la
Commission est-elle fixée ?) ''Il n'y a
pas de date fixée à ce stade, elle aura
lieu dès que les conditions le
permettront.'' (La Russie continue de
faire circuler son projet de résolution
concernant la feuille de route. Y a-t-il
du nouveau concernant votre position ?)
''Non, il n'y a pas de nouveauté, c'est
effectivement un projet que la
Fédération de Russie a présenté
devant le Conseil de sécurité et qui
vise, comme vous le dites, à endosser la
feuille de route. Ce projet fait l'objet
de consultations, et je comprends que
l'une des idées qui circulent serait
qu'il puisse être mis aux voix au
Conseil la semaine prochaine. La position
de la France n'a pas varié sur ce
projet, nous sommes en mesure de le
soutenir.'' (Vous le soutenez donc ?)
''Nous soutenons, nous appuyons ce projet
de résolution.'' (Les Russes ont-ils
proposé de l'amender, y a-t-il eu des
modifications ?) ''Il y a toujours, bien
évidemment, un travail rédactionnel qui
doit se faire au Conseil de sécurité.
Ce travail est en cours.'' (Comment
expliquez-vous que les Etats-Unis soient
opposés au projet russe ?) ''Ce que vous
dîtes là est à vérifier et ce n'est
pas à moi de vous indiquer la position
américaine.'' (Les Etats-Unis viennent
de couper, dans le budget consacré aux
observateurs américains pour la mise en
application de la feuille de route, ils
ont également décidé de réduire leur
personnel. Trouvez-vous en cela un indice
marquant que les Etats-Unis sont peu à
peu en train de se retirer dans leur
implication dans la mise en oeuvre de
cette feuille de route ?) ''Le ministre
l'a redit hier, il n'y a pas
d'alternative à la Feuille de route. Les
pays qui se sont engagés sur ce
document, l'ensemble de la communauté
internationale en fait, se doivent de
continuer à l'appuyer. Je n'ai pas de
commentaires sur les éléments auxquels
vous faites allusion.''
31 octobre 2003 2 - AMERICAN JEWISH
COMMITTEE ''M. Dominique de Villepin,
ministre des Affaires étrangères,
recevra le 31 octobre une délégation de
l'American Jewish Committee. Cet
entretien sera notamment l'occasion de
rappeler la totale mobilisation des
autorités françaises pour lutter contre
toutes les formes d'antisémitisme. Cette
délégation de l'American Jewish
Committee sera reçue le même jour par
M. Nicolas Sarkozy, ministre de
l'Intérieur, de la sécurité
intérieure et des libertés locales.''
3 Editions : _Française _English _Deutsch
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