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Actualités
diplomatiques
du
ministère des Affaires
étrangères françaises.
Extraits du point
de presse du porte-parole du
Quai d'Orsay Accès
officiel
Avril 2003
:
-
- Absences de
date ?
Motifs : pas
d'observations ou
pas d'archivages
- Ndlr : le N° placé devant
les infos correspond au classement du
jour des questions-réponses du
porte-parole.
- 4 avril 2003
- 11 -
PROCHE-ORIENT/REUNION DU QUARTET Nous
notons avec satisfaction que la réunion
des envoyés du Quartet hier à Bruxelles
a permis de réaffirmer la détermination
des membres du Quartet à engager la mise
en oeuvre de la feuille de route dès que
le gouvernement palestinien aura reçu la
confiance du Conseil législatif. Elle a
également permis de réfléchir à la
façon dont ce processus devra avancer
dans les semaines qui viennent. Cette
réunion a donc été utile et
productive. Il faut continuer dans cette
voie. Par ailleurs, nous avons noté avec
préoccupation les opérations menées
par Israël dans les Territoires
palestiniens ces derniers jours, qui ont
causé des victimes parmi les civils.
Nous réaffirmons notre attachement à
l'importance du respect des dispositions
de la résolution 1435.
- 7 avril 2003
- 7 -
PROCHE-ORIENT ''Nous regrettons vivement
la récente décision du gouvernement
israélien d'autoriser l'installation de
plusieurs familles de colons à Ras Al
Amoud à Jérusalem Est. La communauté
internationale est unanime sur ce sujet :
la colonisation des territoires occupés
constitue l'un des principaux facteurs de
blocage du processus de paix. Elle
contrevient notamment aux accords
intérimaires, au titre des mesures
unilatérales dont chacune des parties
doit s'abstenir. S'agissant du cas
particulier de Jérusalem, les parties se
sont en outre engagées, dans le cadre
des accords intérimaires, à maintenir
le statu quo en attendant les
négociations sur le statut final. La
reprise de la colonisation à Ras Al
Amoud est un mauvais signal dans la
perspective de la remise prochaine aux
parties de la feuille de route du
Quartet. Ce document prévoit des mesures
précises en matière de colonisation que
les parties devront respecter. En
conséquence, nous appelons les
autorités israéliennes à revenir sur
leur décision.''
- 8 avril 2003
- 8 - PROCHE
ORIENT (Hier, vous avez fait une
déclaration ferme concernant
Jérusalem-est où vous avez regretté
l'action israélienne. Avez-vous un écho
des autorités israéliennes et avez-vous
fait passer un message à Israël par
voie diplomatique concernant
l'appréciation de la chose ?) '' Nous
n'avons pas encore de réponse officielle
des autorités israéliennes, nous nous
concertons sur cette question et nous
vous informerons des suites que notre
démarche pourra impliquer. ''
- 9 avril 2003
- 4 -
PROCHE-ORIENT ''La France condamne
fermement le raid militaire perpétré
hier par l'armée israélienne dans un
quartier résidentiel densément peuplé
de Gaza, qui a fait 7 morts et plusieurs
dizaines de blessés, parmi eux de
nombreuses victimes civiles. Nous ne
cessons de le dire à propos du
Proche-Orient: la violence ne peut être
la solution. Il faut que les parties
retrouvent la voie du dialogue et de la
paix. La feuille de route du Quartet
offre un chemin dans cette direction.
Nous appelons une nouvelle fois à sa
publication et à sa mise en oeuvre
immédiatement.'' (Confirmez-vous la
visite au Proche-Orient de Dominique de
Villepin ? Quels sont les points
particuliers évoqués dans chaque pays
?) ''Nous vous confirmons la visite au
Proche-Orient du ministre ce week-end. Le
programme est en cours de finalisation et
vous sera présenté dès que possible.''
- 10 avril 2003
- 3 -
PROCHE-ORIENT/ARABIE SAOUDITE ''Le
ministre effectuera un déplacement du 11
au 13 avril en Egypte, en Syrie, au Liban
et en Arabie Saoudite. Cette visite
s'inscrit dans le cadre de la
concertation et de la coopération
régulière que nous entretenons avec ces
pays et intervient dans une période
importante pour la région. Alors que la
situation en Irak est évolutive et que
nous sommes préoccupés par la situation
humanitaire de la population, ce voyage a
un quadruple objectif : - écouter ce que
nos interlocuteurs ont à nous dire sur
l'Iraq, l'avenir de ce pays et de la
région en général. -exposer notre
attachement aux principes de légalité
internationale et de responsabilité
collective, tout aussi pertinents hier
que pour l'après guerre demain. -
réaffirmer l'urgence qui s'attache à
relancer l'initiative sur la question
palestinienne avec la publication
prochaine de la feuille de route. -
entretenir en ce moment particulièrement
important le dialogue politique auquel
nous attachons un grand prix, qu'il
s'agisse des questions internationales ou
des sujets bilatéraux. Le ministre se
rendra le vendredi 11 avril en Egypte où
il sera reçu par le président de la
République, M. Hosni Moubarak, et aura
des entretiens avec son homologue, M.
Ahmed Maher. Il prononcera samedi au
Caire un discours sur le monde
méditerranéen et le Moyen- Orient qui
exposera notre vision de la région et de
l'avenir des relations que nous
entretenons avec elle. Il rejoindra
ensuite la Syrie, où il sera reçu par
le président de la République, M.
Bachar Al Assad et s'entretiendra avec
son homologue syrien, M. Farouk Al
Charaa. Il se rendra samedi soir au Liban
où il sera reçu par le président de la
République, M. Emile Lahoud, le
président du Parlement, M. Nabih Berri
et celui du conseil des ministres, M.
Rafic Hariri. Il s'entretiendra
également avec son homologue libanais,
M. Mahmoud Hammoud. Le Ministre achèvera
son voyage en Arabie Saoudite, où il
devrait être reçu par le Roi Fahd et le
Prince héritier Abdallah ainsi que par
son homologue, le Prince Saoud Al
Faysal.! '' (Les mises en garde
adressées à Damas par le secrétaire
américain à la Défense Donald Rumsfeld
vous paraissent-elles justifiées ?
Préfigurent-elles, selon vous, un
élargissement du conflit souhaité par
une large fraction de l'opinion
américaine ?) ''Je n'ai pas de
commentaire particulier. Comme l'a
indiqué le ministre, notre objectif
reste bien celui de la paix et de la
stabilité dans toute la région.''
- 11 avril 2003
- === 5-
PROCHE-ORIENT/MOYEN-ORIENT === (Pourquoi
M. de Villepin n'emmène-t-il pas de
journalistes arabes en tournée au
Proche-Orient ?) Ce sujet n'est pas
discuté au point de presse. Ce sont des
invitations que le Département adresse
à certains journalistes ou à certains
organes de presse, chaque fois, en
fonction des caractéristiques propres du
voyage. (Du moment que des journalistes
qui vont accompagner le ministre, dans
ces pays là, les journaux arabes vont
être desservis ?) (Est-ce que le
ministre amène des journalistes
américains aux Etats-Unis, est-ce que le
Président libanais amène des
journalistes français quand il vient en
France, ?) En toute amitié, je voudrais
juste dire ceci : d'une part, au niveau
de la DCI, nous avons nous aussi notre
déontologie de travail. Parmi
celles-là, le souci de garantir l'égal
accès de tous à l'information. Vous
noterez aussi que le cas des journalistes
étrangers accrédités en France auquel
vous vous référez est un cas
particulier. (Quelques éléments sur la
tournée du ministre dans la région,
qu'est-ce qu'il va faire exactement
?) Le programme vous a été
présenté hier, l'essentiel c'est le
discours sur le monde méditerranéen et
le Moyen-Orient où il exposera notre
vision d'une région et l'avenir des
relations que nous entretenons avec elle
et puis les contacts avec la Syrie, le
Liban, l'Arabie Saoudite et l'Egypte. Il
me semble que tout le monde voit bien la
situation dans cette région
particulièrement difficile avec ce qui
se passe en Irak et avec ce qui se passe
au Proche-Orient et la nécessité d'agir
pour recréer les conditions d'un
Moyen-Orient et d'un Proche-Orient en
paix. Le ministre vas présenter notre
vision de cette région, de nos relations
avec elle et je vous invite à lire ce
discours avec intérêt. Nous le
diffuserons dès que possible.
- 15 avril 2003
- 6 -
PROCHE-ORIENT/MOYEN-ORIENT (Avez-vous des
commentaires sur la déclaration du
président Bush et ses conseillers, sur
le ministre de la Défense et M. Powell
et votre homologue à la Maison Blanche
au sujet de la Syrie ?) ''Le ministre
s'est exprimé hier à Luxembourg. Sa
déclaration répond exactement à
cette question : ''Dans le contexte
actuel de la région, c'est vrai pour
tous les Etats de cette région, c'est
vrai pour chacun d'entre eux, la retenue
et la modération, le rôle constructif
à l'appui de la recherche sont une
nécessité. Et dans le dialogue que nous
entretenons, dans le dialogue que j'ai eu
avec les autorités syriennes, il est
évident qu'il faut trouver les moyens,
d'avancer, de rechercher des solutions
aux problèmes : dans le cas de la Syrie,
d'avancer dans le processus qui a été
engagé, d'ouverture, de réforme. Il
faut consolider ce processus. Il faut
donner confiance, il faut avoir confiance
dans la capacité de la Communauté
internationale et de l'Europe, d'appuyer
les efforts de ces pays, pour s'ouvrir,
pour trouver leur place dans le concert
régional et dans le concert
international. Le dialogue est
aujourd'hui l'une des grandes clefs. Ne
sous-estimons pas le fait que cette!
région éprouve aujourd'hui, à travers
ses gouvernements, à travers les peuples
arabes un sentiment très profond
d'inquiétude et de frustration, parfois
même d'humiliation. Dans ces cas-là, il
faut se parler, il faut travailler, il
faut avancer. Car si nous ne regardons
pas l'avenir et bien nous risquons de
reculer, et d'accroître les tensions.
C'est quelque chose qui a été très
profondément ressenti dans la région.
Le fait que l'idée de paix était
poursuivie jusqu'au bout, était
défendue jusqu'au bout, a contribué à
donner le sentiment très fort dans cette
région qu'il n'y avait pas de risque
possible de choc, de confrontation entre
les cultures, les religions, les
civilisations. Les prises de position qui
ont été celles d'un certain nombre
d'Etats, ont été ressenties comme la
marque de cette volonté de travailler
ensemble. Les prises de position de Sa
Sainteté le Pape, par exemple, tout cela
contribue à éviter cette confrontation.
Nous devons être comptables de cet
objectif d'un dialogue permanent entre
les Etats, entre les cultures, entre les
sociétés. Il y a là un enjeu essentiel
pour le monde, c'est défendu depuis
longtemps par le président de la
République, Jacques Chirac, c'est au
cur de la diplomatie frança! ise.
'' (Quand le ministre dit qu'il faut
trouver une solution avec les autorités
syriennes à travers le dialogue,
n'est-ce pas une confirmation des
accusations américaines, c'est-à-dire
que la France dit exactement pareil mais
d'une autre façon ?) '' Nous devons
avoir la volonté de travailler ensemble.
Il faut donner confiance, il faut avoir
confiance dans la capacité de la
Communauté internationale, d'appuyer les
efforts de ces pays pour s'ouvrir. '' (Ce
n'est pas clair, pour s'ouvrir dans un
domaine précis ? Lequel ?) '' Pour
s'ouvrir, en général. '' (Dans le terme
de dialogue, est-ce que la France est
favorable à une médiation actuellement
avec la Syrie, avec les Etats-Unis, pour
éviter justement une crise ?) '' Ce
point ne fait pas partie pour l'instant
de notre position. Je n'ai pas entendu
parler de cela. '' (Concernant
l'accroissement des tensions, est-ce que
le ministre a fait passer un message dans
cette direction aux dirigeants syriens ?
Et quelle est la teneur de ce message ?)
''Nous avons discuté avec les dirigeants
syriens lors de la visite à Damas. Le
ministre a indiqué qu'effectivement il
avait renouvelé le message français que
nous adressons à tous les pays de la
région, tous les pays voisins de l'Irak,
la Syrie en fait partie, c'est un message
simple, je tiens encore à le rappeler,
retenue, modération et rôle
constructif, ce qu'il faut c'est que nous
soyons tous engagés dans une démarche
constructive. '' (Que veut dire ''
modérer, modération et rôle
constructif '' Quel est le sens ?) ''Je
ne suis pas persuadé avec '' rôle
constructif '' que le ministre ait
entendu viser précisément tel aspect ou
tel autre. Nous évoquons une attitude
générale. Elle doit se marquer dans une
toute une série de domaines qui peuvent
aller du politique, l'international, la
sécurité, la lutte anti-terrorisme, la
prolifération, aux relations
commerciales ou culturelles... Et encore
une fois il ne s'agit pas d'exercer une
pression sur un Etat particulier, nous
n'avons pas désigné un Etat spécifique
de la région plutôt qu'un autre. Si
vous relisez ce que nous avons dit, nous
n'avons jamais dit '' c'est tel Etat qui
doit faire ces efforts-là ''. Non, c'est
l'ensemble des voisins de l'Irak,
l'ensemble des pays de la région - si on
raisonne non seulement sur le problème
de l'Irak mais aussi sur le problème du
Proche-Orient qui est important - qui
doivent travailler ensemble, par le
dialogue, pour retrouver un rôle
constructif. '' (Est-ce que cela comprend
les Etats-Unis ?) '' Nous avons parlé
des pays de la région, pour l'instant
mais votre remarque est une bonne
remarque puisque pour le moment les
Etats-Unis sont effectivement présents
dans la région. '' (Pour revenir au
communiqué de M. de Villepin. Tout le
monde est d'accord qu'il y a des
problèmes. Cela veut dire que vous avez
une communauté de vues avec les
Etats-Unis sur les objectifs à
poursuivre dans la région mais vous avez
une divergence sur les moyens. Le cas
s'est posé avec l'Irak. Est-ce que le
résultat va être le même pour d'autres
pays, que ce soit la Syrie ou d'autres ?)
''C'est une vraie question. Pour
l'instant, elle ne se pose pas de
manière immédiate. Comme le ministre
l'a indiqué, ce que nous souhaitons
c'est précisément pouvoir dialoguer et
avancer, tous ensemble sur les objectifs,
comme sur les moyens. '' (Selon vos
critères, est-ce que la Syrie est un
Etat terroriste ?) ''Je n'ai pas
l'intention de répondre à qui que ce
soit mais j'observe que le ministre hier
s'est exprimé à propos de la Syrie et
je vous relis ce qu'il a dit : '' dans le
dialogue que nous entretenons, dans le
dialogue que j'ai eu avec les autorités
syriennes, il est évident qu'il faut
trouver les moyens, c'est le sens du
dialogue de la France avec la Syrie comme
avec l'ensemble des pays de la région,
il faut trouver les moyens d'avancer, de
rechercher des solutions aux problèmes,
d'avancer dans le cadre du processus qui
en Syrie a été engagé d'ouverture et
de réforme etc. '' (Est-ce que la Syrie
abrite des organisations terroristes ?
Est-ce que vous êtes d'accord pour
demander à la Syrie de fermer leurs
bureaux ?) ''Nous connaissons tous un
certain nombre de choses concernant
l'histoire de cette région et vous
connaissez l'engagement de la France dans
la lutte anti-terroriste. Cela dit,
s'agissant de la Syrie aujourd'hui, je
vous renvoie, une fois de plus, aux
propos du ministre, qui sont d'actualité
aujourd'hui. '' (Ariel Sharon vient de
déclarer que le président Assad est un
homme très dangereux et concernant les
pays européens, il y en a certains qui
n'ont jamais ''avalé'' l'existence de
l'Etat d'Israël et qui sont
anti-sémites. Est-ce que vous vous
sentez visé ? Avez-vous des relations
avec Israël actuellement ?) (Les
Britanniques ont fourni une position
concernant la Syrie qui est quand même
plus nuancée que celle des Américains.
Ils pensent que la Syrie devra répondre
à un certain nombre d'interrogations.
Est-ce que vous êtes sur la même
longueur d'ondes que la Grande-Bretagne
?) '' Encore une fois, je ne réponds pas
à qui que ce soit. Nous appuyons les
efforts de ces pays pour s'ouvrir, pour
trouver leur place dans le concert
régional, dans le concert international.
Le dialogue est aujourd'hui une des
grandes clefs. Il faut dialoguer. ''
(Dialoguer c'est très bien, mais il y a
aussi un travail à faire au niveau des
Etats-Unis. Parce que ce n'est pas la
Syrie qui est en train de dire ''je veux
ceci, je veux cela''. Ce sont les
Américains. Il faut une ouverture. Mais
est-ce que l'autre partie est prête à
cette ouverture ?) ''La situation
actuelle dans la région nécessite de
faire preuve, avant tout je crois, de
sens des responsabilités. C'est ce que
le ministre a dit aux dirigeants qu'il a
rencontrés ce week-end, pas seulement en
Syrie d'ailleurs, au Moyen-Orient lors de
son déplacement : il l'a dit aussi aux
dirigeants syriens. Je crois que ces
derniers en sont tout à fait conscients
d'ailleurs. '' (Est-ce que la France est
toujours inquiète de ces développements
?) ''La position de la France demeure
inchangée. Nous sommes mobilisés pour
le dialogue. Nous savons que cette
région éprouve aujourd'hui, à travers
ses gouvernements et à travers les
peuples, un sentiment très profond
d'inquiétude, d'humiliation, de
frustration. Nous devons travailler dans
ce domaine-là. '' (Est-ce que la
signature de la ratification par la Syrie
et du reste des autres pays arabes de
l'accord de Paris sur l'interdiction des
armes chimiques, sera considérée comme
un signe d'ouverture ?) ''La France a
toujours manifesté le vu que la
convention d'interdiction des armes
chimiques soit un texte véritablement
universel et cette position demeure
constante. '' (Est-ce que la France sera
toujours guidée par les principes et le
pragmatisme ?) ''Oui, principes et
pragmatisme, c'est notre demande. Nous
avons des principes et dans le cadre de
ces principes, nous agissons avec
pragmatisme. Parce que nous voulons
travailler de manière efficace. C'est
effectivement notre objectif. Travailler
ensemble. Le meilleur moyen pour être
efficaces, c'est de travailler ensemble.
'' (Est-ce que les armes chimiques et les
autres armes de destruction massive sont
un problème mondial et général où
est-ce un problème sélectif selon les
régions et les Etats ?) '' C'est un
problème mondial. Nous avons dit que la
prolifération est un problème mondial.
'' (Comment pensez-vous le régler ?) ''
Ceci peut se poser de manière plus ou
moins aiguë selon les régions, selon
les pays, selon les moments. Comment le
régler ? Par une action multilatérale
fondée sur nos principes qui sont ceux
du respect et de la mise en uvre
des traités de non prolifération et de
désarmement. '' (Etes-vous contre une
action unilatérale ?) '' Nous ne nous
définissons pas contre. Nous nous
définissons pour telle ou telle
approche. '' (Vous avez parlé de
pragmatisme. Est-ce que la France
travaille sur des propositions très
concrètes pour mettre ensemble ''vital''
et ''central'' en ce qui concerne le
rôle de l'ONU dans la reconstruction de
l'Irak ?) ''Je ne crois pas qu'il y ait
lieu de gloser trop sur la différence
entre ces deux termes. Je crois que
c'était le ministre britannique des
Affaires étrangères qui a dit la
semaine dernière qu'il n'y avait guère
de différence entre les deux. Je n'ai
pas connaissance de propositions. Par
contre, bien sûr, il y a des réflexions
mais pas de proposition. '' (Le MEDEF
aujourd'hui a dit que les entrepreneurs
français ont souffert à cause des
divergences avec l'Amérique sur la
question irakienne. Ils ont parlé de la
perte de ventes, des problèmes avec les
contacts avec les Américains. Quelle est
la position du gouvernement français
quant à ces effets économiques ?) '' Je
ne commente et ne réponds à personne et
donc je ne commente pas les prises de
position d'organisations professionnelles
françaises. '' (Est-ce que les
diplomates irakiens qui sont en poste à
Paris sont toujours nos interlocuteurs ?
Est-ce qu'ils sont toujours présents ?)
'' Ils sont toujours présents. ''
(Est-ce qu'ils ont fait des demandes
d'asile politique ? Est-ce qu'il y a eu
des démarches entreprises pour rester en
France ? Ou ont-ils manifesté leur
intention de quitter le territoire ?) ''
Posez-leur la question. '' (Vous devriez
être au courant, quand même, en
principe ?) '' Je ne fais pas de
commentaire particulier. '' (On a
l'impression que la France
s'éclipse de la scène internationale
pour ne pas gêner les Américains parce
que vous n'avez plus de moyens directs de
dialoguer avec eux. Pouvez-vous nous
éclairer sur ce qui se passe
actuellement ?) '' Sur ce point, je peux
vous démentir. Hier soir encore, le
ministre et M. Colin Powell ont eu une
longue conversation au téléphone. ''
(Avez-vous quelques éléments sur cet
entretien ?) '' Ils ont évoqué la
question de l'Irak, bien sûr, et celle
du Proche-Orient. Le ministre a indiqué
à Colin Powell quels étaient les
enseignements qu'il tirait de son
déplacement dans la région. Comme le
ministre l'a dit hier à Luxembourg, il y
a d'abord le fait que cette région
éprouve un sentiment très profond
d'inquiétude, de frustration. Et puis il
y a la conjonction préoccupante entre la
crise du Proche-Orient toujours non
réglée et l'Irak, ce qui était un peu
au cur de son argumentation dans
son discours du Caire. Ils ont également
parlé de l'approche française et de
l'approche américaine pour les
prochaines semaines. '' (Etait-ce cordial
?) '' Je qualifierais l'état d'esprit de
la conversation de pragmatique. '' (M.
Powell a-t-il donné des détails quant
à des mesures de rétorsion à
l'encontre la Syrie ?) '' Je peux
seulement vous dire que le sujet a été
abordé. '' (Qui a pris l'initiative
d'appeler l'autre ?) '' Je crois qu'il
était prévu que M. De Villepin appelle
parce qu'il revenait du Proche-Orient.''
(Quelle est la position de la France au
sujet des sanctions et des mesures de
rétorsion économiques et politiques ?)
'' Quand nous disons que l'heure est au
dialogue, cela veut bien dire ce que cela
veut dire. '' (Depuis quand MM. De
Villepin et Powell ne s'étaient-ils pas
parlé ?) '' Depuis la semaine dernière.
'' (Ont-ils parlé du rôle des
Nations-unies ?) '' Le point a également
été évoqué. '' (Et le sujet de la
dette irakienne ?) '' Je n'ai peut-être
pas un compte rendu absolument complet,
mais pas à ma connaissance. '' (La
France est-elle toujours pour le
déploiement de l'armée libanaise
jusqu'à la ligne bleue au Liban ?) ''Il
n'y a rien de nouveau dans la position de
la France aujourd'hui. Elle n'a pas
changé. '' (Il y a eu aujourd'hui un
attentat en Irak contre des militaires
américains. Trois soldats américains
ont été tués et trois autres blessés.
Considérez-vous cela comme un acte
terroriste ou de résistance ?) '' Je
n'ai pas d'éléments d'information
particuliers. Je rappelle que nous ne
commentons pas les opérations
militaires. ''
- 22 avril 2003
- 9 - PROCHE
ORIENT (Quel délai pouvez-vous nous
donner concernant la visite du ministre
au Proche-Orient ?) '' C'est prématuré,
nous vous informerons dès que possible,
lorsque nous présenterons cette visite.
Ceci se fera dans un délai proche. ''
(Enjoignez-vous les Palestiniens à
accélérer la concertation de manière
à former leur prochain gouvernement ?)
'' Les Palestiniens se sont donné le
temps de la consultation et des
discussions qui sont légitimes et
nécessaires à la formation d'un
gouvernement dans un système
démocratique. Le temps de conclure ces
consultations est arrivé. Je rappelle
que le Quartet attend pour transmettre
aux parties sa feuille de route que le
gouvernement palestinien soit constitué.
Je ne doute pas que les dirigeants
palestiniens soient pleinement conscients
de leurs responsabilités dans ce
contexte. ''
- 24 avril 2003
- 5 -
ISRAEL/ATTENTAT ''La France condamne avec
force l'attentat commis ce matin dans la
ville de Kfar Saba en Israël et
revendiqué par les Brigades des Martyrs
d'Al Aqsa. La France adresse au
gouvernement israélien et, à travers
lui, aux proches de la victime, ses
condoléances attristées. Au moment où
se constitue le nouveau gouvernement
palestinien, tous nos efforts doivent
tendre à la mise en oeuvre de la feuille
de route du Quartet. Cette feuille de
route est sans ambiguïté sur
l'impératif d'un arrêt du terrorisme.''
- 25 avril 2003
- 16 -
PROCHE-ORIENT (Quand M. de Villepin
devra-t-il voir le nouveau premier
ministre de l'Autorité palestinienne ?)
'' Je l'ignore, il y a un projet de
déplacement, mais pour l'instant, je ne
suis pas en mesure de vous confirmer des
programmes ou des dates. Il peut y avoir
d'autres occasions de contacts avec les
uns ou les autres dans la période
actuelle mais je n'en suis pas informé.
''
- 29 avril 2003
- 10 -
PROCHE-ORIENT (Il faut s'attendre à la
publication prochaine de la feuille de
route. La France n'a-t-elle pas
d'objection à ce que le pays chargé de
la surveillance de l'application
d'étapes de la feuille de route soit les
Etats-Unis ?) '' La feuille de route est
l'ouvrage collectif du Quartett, et sa
publication est de la responsabilité
collective du Quartett.'' (Pourquoi
est-ce le président Bush doit la publier
?) '' Je comprends que cela a été
convenu dans le cadre des travaux du
Quartett. Il y a eu des discussions au
sein du Quartett pour savoir sous quelle
forme et par qui cela serait rendu
public. Je comprends qu'il n'y a pas que
les Etats-Unis qui la rendent
publique Les modalités exactes de
publication de la feuille de route ont
été étudiées sur le plan diplomatique
pour permettre à cette feuille de route
d'avoir une autorité et une efficacité
maximales. '' (La partie européenne va
seulement présenter la feuille de route
?) '' Je n'ai pas dit cela. '' (Est-ce
qu'il y a des mécanismes contraignants
prévus par cette feuille de route, si
l'une ou l'autre des parties n'applique
pas cette feuille de route ?) ''C'est un
document de nature politique. Ce qu'elle
contient dérive de sa nature. '' (2005,
est-ce une indication politique ?) ''
Non, ce n'est pas une indication, c'est
un élément agréé. '' (Cette feuille
de route va-t-elle remplacer les accords
d'Oslo ?) ''Non, on reste toujours dans
le cadre des efforts de la Communauté
internationale. Aujourd'hui, nous sommes
dans une impasse et la manière de sortir
de l'impasse, de revenir aux principes
fondamentaux, c'est la démarche de la
feuille de route. Oslo c'était un plan
de règlement global. La feuille de route
est un moyen de débloquer les choses. ''
(Est-ce que 2005 est une date butoir ?)
'' C'est une date agréée. Pour
l'instant, la feuille de route est
agréée par les membres du Quartett.''
-
M.
Eliezer Zandberg, Ministre israélien des
Sciences et des Technologies, s'est rendu
en visite officielle en France les 29 et
30 avril. Il a rencontré son homologue
français Mme Claudie Haigneré.
A cette occasion, a été signé un
accord d'échange et de coopération
scientifiques et technologiques entre la
France et Israël.
Pendant cette rencontre les deux
Ministres ont également évoqué le Prix
franco-israélien pour la Recherche. Les
Vice- Présidents de plusieurs
universités israéliennes ont également
rencontré Mme Elisabeth Giacobino,
Directeur de la Recherche et M. Alain
Coste, Directeur-Général des
technologies au Ministère français de
la Recherche. D'autres rencontres ont eu
lieu avec de hauts fonctionnaires des
Ministère des Affaires étrangères, de
l'Education, de la Recherche et de la
Technologie, des Présidents
d'universités prestigieuses et
d'Instituts de recherche français.
Visite à Paris de M. Ehud Olmert,
Vice-Premier Ministre et Ministre de
l'Industrie, du Commerce et de l'Emploi
israélien
M. Ehud Olmert sera à Paris pour
participer et représenter M. Ariel
Sharon, Premier Ministre israélien, lors
de la commission de l'OCDE à laquelle
participent des Ministres du Commerce des
pays industriels. Lors de cette visite M.
Olmert rencontrera ses homologues et le
Secrétaire général de l'OCDE afin de
présenter la position israélienne
concernant différents sujets actuels de
l'Organisation Mondiale du Commerce.
Depuis 1995 Israël est observateur dans
les différentes commissions de l'OCDE.
Ces deux dernières années son champ
d'activités s'est considérablement
élargi. Les représentants israéliens
participent à un grand nombre de
commissions et d'équipes de travail.
Source ambassade d'Israel.
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