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SUISSE,
FIL-INFO-SUISSE ©, ARCHIVES, NOVEMBRE 2009



 
Jeudi 5 novembre 2009 : Le gouvernement a annoncé mercredi 4 novembre 2009 la suspension de l'accord de normalisation des relations entre la Suisse et la Libye, signé à Tripoli en Libye le 20 août 2009, et qui prévoyait la libération de 2 hommes d'affaires suisses, déclarant : "Il est notoire que Tripoli refuse toute collaboration. Les deux ressortissants suisses, enlevés en violation du droit international, sont retenus dans un lieu inconnu à ce jour" en Libye. Le président de la Confédération suisse, Hans-Rudolf Merz, en visite surprise à Tripoli, la capitale de la Libye, a présenté "les excuses officielles de la Suisse" jeudi 20 août 2009 au cours d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre libyen Al-Baghdadi Ali al-Mahmoudi, "pour l'arrestation injuste de diplomates libyens par la police de Genève". Rappelons que le fils du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, Hannibal Kadhafi et de son épouse Aline, alors enceinte, avaient été arrêtés le 15 juillet 2008 dans l'Hôtel Président Wilson à Genève, suite à une plainte de 2 de leurs domestiques qui les accusaient de maltraitance, puis libérés 2 jours plus tard après avoir versé une caution d'un demi million de francs suisses (312 500 euros). Cette interpellation avait provoqué une importante crise entre la Suisse et la Libye qui avait pris des sanctions en stoppant ses exportations de pétrole. La Libye est le premier fournisseur de pétrole à la Suisse. Tripoli avait déjà suspendu, dès le 17 juillet 2008, l'octroi de visas aux ressortissants suisses. Les liaisons aériennes avaient été réduites de 3 à 1 vol hebdomadaire et des sociétés suisses avaient reçu un ordre de fermeture ou mises sous scellés. Début avril 2009, la Libye a déposé une plainte civile contre l'Etat de Genève. Elle estime que la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires a été violée et que la caution fixée pour la libération des époux Kadhafi, soit 500 000 francs suisses, était trop importante. En guise de représailles, 2 hommes d'affaires suisses sont retenus depuis plus d'un an en Libye. Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France

Mardi 10 novembre 2009 :
Le Département fédéral des affaires étrangères suisse (DFAE) a annoncé lundi 9 novembre 2009 le retour de 2 ressortissants suisses à l'Ambassade de Suisse en Libye en précisant que "les 2 Suisses victimes d'un enlèvement ont été remis par les autorités libyennes, sans mention d'aucun motif, à l'ambassade de Suisse à Tripoli". Les relations entre la Suisse et la Libye s'étaient dégradées après qu'Hannibal Kadhafi, fils du chef de l'Etat libyen, Mouammar Kadhafi, et de son épouse Aline, alors enceinte, aient été arrêtés le 15 juillet 2008 à l'Hôtel Président Wilson à Genève, suite à une plainte de 2 de leurs domestiques qui les accusaient de maltraitance, puis libérés 2 jours plus tard après avoir versé une caution d'un demi million de francs suisses (312 500 euros). Cette interpellation avait provoqué une importante crise entre la Suisse et la Libye qui avait pris des sanctions en stoppant ses exportations de pétrole. La Libye est le premier fournisseur de pétrole à la Suisse. Tripoli avait déjà suspendu, dès le 17 juillet 2008, l'octroi de visas aux ressortissants suisses. Les liaisons aériennes avaient été réduites de 3 à 1 vol hebdomadaire et des sociétés suisses avaient reçu un ordre de fermeture ou mises sous scellés. Début avril 2009, la Libye a déposé une plainte civile contre l'Etat de Genève. Elle estime que la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires a été violée et que la caution fixée pour la libération des époux Kadhafi, soit 500 000 francs suisses, était trop importante. En guise de représailles, 2 hommes d'affaires suisses sont retenus depuis plus d'un an en Libye. Le président de la Confédération suisse Hans-Rudolf Merz avait effectué le 20 août 2009 une visite surprise à Tripoli pour présenter ses excuses officielles à la Libye et signer un accord de "normalisation" des relations entre les deux pays dans un délai de 2 mois et le retour des 2 Suisses. Faute de libération, la Suisse avait annoncé mercredi 4 novembre 2009 la suspension de l'accord de normalisation des relations entre la Suisse et la Libye, signé à Tripoli en Libye le 20 août 2009, et qui prévoyait la libération de 2 hommes d'affaires suisses, déclarant : "Il est notoire que Tripoli refuse toute collaboration. Les deux ressortissants suisses, enlevés en violation du droit international, sont retenus dans un lieu inconnu à ce jour" en Libye. Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France

Vendredi 13 novembre 2009 : Des divergences sont intervenues entre les délégations russes et américaines, réunies à Genève pour un nouveau round de négociations visant à reconduire le Traité de réduction des armes stratégiques de 1991 (START 1), qui doit expirer le 5 décembre 2009. Le traité START a été signé par l'URSS et les Etats-Unis en juillet 1991 et est entré en vigueur en décembre 1994. Il impose des limites égales pour le nombre d'ogives, les vecteurs, ainsi que pour le poids des missiles stratégiques. Les arsenaux nucléaires des 2 pays devaient être ramenés de 10 000 ogives à 6 000 de part et d'autre. Selon les représentants russes, les Etats-Unis cherchent à conserver une clause du traité actuel sur le contrôle de l'arsenal russe de missiles mobiles sol-sol. La Russie est contre cette proposition à "caractère unilatéral", dans la mesure où les Etats-Unis "n'ont pas de missiles balistiques intercontinentaux mobiles sol-sol". Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France

Samedi 14 novembre 2009 :LIBYE/SUISSE : Le ministère libyen des Affaires étrangères a annoncé jeudi 12 novembre 2009 dans un communiqué que les 2 hommes d'affaires suisses, retenus en Libye depuis plus de 15 mois, "remis le lundi 9 novembre 2009 par les autorités libyennes, sans mention d'aucun motif, à l'ambassade de Suisse à Tripoli", vont être jugés en Libye pour fraude fiscale et non-respect des procédures de visa de résident. Khaled Kaïm, vice-ministre libyen, avait souligné que "les 2 ressortissants suisses n'ont pas été enlevés et n'ont pas disparus" ajoutant : "Leur transfert a été décidé suite à des informations de médias suisses, faisant état d'une possible opération commando pour les faire fuir". Les relations entre la Suisse et la Libye s'étaient dégradées après qu'Hannibal Kadhafi, fils du chef de l'Etat libyen, Mouammar Kadhafi, et de son épouse Aline, alors enceinte, aient été arrêtés le 15 juillet 2008 à l'Hôtel Président Wilson à Genève, suite à une plainte de 2 de leurs domestiques qui les accusaient de maltraitance, puis libérés 2 jours plus tard après avoir versé une caution d'un demi million de francs suisses (312 500 euros). Cette interpellation avait provoqué une importante crise entre la Suisse et la Libye qui avait pris des sanctions en stoppant ses exportations de pétrole. La Libye est le premier fournisseur de pétrole à la Suisse. Tripoli avait déjà suspendu, dès le 17 juillet 2008, l'octroi de visas aux ressortissants suisses. ** ONU/SUISSE : Le représentant de la Suisse auprès de l'ONU, Benno Laggner, a demandé vendredi 13 novembre 2009 au Conseil de sécurité de l'ONU la création d'une commission d'experts dont la mission sera de réviser la liste de 500 personnes et entreprises suspectés de terrorisme sous sanction de l'ONU "afin que le droit international soit respecté". Cette liste avait été établie après les attentats du 11 septembre 2001. Pour Benno Laggner, "dans le respect de l'Etat de droit, les suspects doivent avoir la possibilité de saisir une instance indépendante qui apprécie leur situation". Il a souligné que "si une telle norme, issue de l'Etat de droit, n'est pas respectée, les sanctions de l'ONU seront difficiles à appliquer dans de nombreux pays européens, ainsi qu'en Suisse". Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France

Samedi 21 novembre 2009 : Les autorités judiciaires du canton de Genève ont annoncé vendredi 19 novembre 2009, après 10 ans de procédure, que le fils de l'ancien dictateur nigérian Sani Abacha a été reconnu coupable de "participation à une organisation criminelle". Le communiqué de la justice précisé que "le juge d'instruction l'a condamné à une peine privative de liberté avec sursis et a ordonné la confiscation de valeurs patrimoniales appartenant à son organisation criminelle, saisies par l'entraide pénale internationale au Luxembourg et aux Bahamas, pour un montant de 350 millions de dollars". Le Nigeria avait adressé en 1999 aux autorités judiciaires suisses une commission rogatoire internationale visant à récupérer 2,2 milliards de dollars que l'ancien dictateur Sani Abacha, décédé en juin 1998, est accusé d'avoir détourné alors qu'il était au pouvoir entre novembre 1993 et juin 1998. Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France ?

Vendredi 27 novembre 2009 :
L'Office fédéral de la justice (OFJ) a annoncé jeudi 26 novembre 2009 qu'il ne ferait pas recours contre la libération sous caution et ordonnera la mise en liberté du cinéaste franco-polonais, Roman Polanski, détenu aux fins d'extradition, aussitôt que les mesures substitutives prononcées par le Tribunal pénal fédéral (TPF) auront été mises en oeuvre. Cette mesure interviendra dès que la caution de 4,5 millions de francs (3 millions d'euros) aura été versée, que ses pièces d'identité auront été déposées et que le dispositif de surveillance électronique aura été mis en place. Roman Polanski devra respecter son assignation à résidence dans son chalet de Gstaad. S'il rompt ses engagements, la caution reviendra à la Confédération. Rappelons que Roman Polanski avait été arrêté à Zurich le 26 septembre 2009 où il devait se voir remettre une distinction pour l'ensemble de sa carrière au Festival du film de Zurich, et placé en détention provisoire, à la demande de la justice américaine, en vue d'une demande d'extradition qui doit intervenir dans les 40 jours, dans le cadre d'une affaire de pédophilie où Roman Polanski est accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec une mineure de 13 ans en 1977 à Los Angelès. Il avait alors plaidé coupable et avait fait 47 jours de prison. En 1978, Roman Polanski fuit les Etats-Unis et se réfugie en Europe. Un mandat d'arrêt a été alors lancé contre lui. Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France ?

Lundi 30 novembre 2009 :
Editorial de Pascal Mourot * : La votation fédérale ( référendum ) du dimanche 29 novembre 2009 sur l’initiative "contre la construction de minarets" près des mosquées suisses, a été remportée par le camp du "OUI" à plus de 57,50 %. Le monde rural a voté "Oui" jusqu'à plus de 71 %, les grandes villes "NON", Genève qui abrite le second siège de l'ONU, approche même les 60 % avec 59,70 d'avis négatifs. Le canton de Vaud a refusé l'initiative présentée contre "l'islamisation rampante" de la société suisse mais à une courte majorité. Tous les sondages donnaient pourtant vainqueur le camp du "Non" dans l'un des pays les plus démocratiques du monde, la Confédération helvétique. Les partisans de cette initiative précisaient : "Oui, car nous devons donner un signal fort au monde pour affirmer la primauté du Droit Suisse sur des systèmes juridico-religieux contraires à l’Etat de Droit". 114 895 signatures avaient été réunies dans une pétition lancée le 1er mai 2007 par le Comité d'initiative contre la construction de minarets représenté par Ulrich Schlüer (UDC ZH), Christian Waber (UDF BE) et Walter Wobmann (UDC SO) en tant que co-présidents ainsi qu'Oskar Freysinger (UDC VS) et Jasmin Hutter (UDC SG). Samuel Schmid, ministre UDC, opposé à son parti dans cette initiative, avait reconnu en 2007 que celle-ci est "l'expression d'une certaine inquiétude" face à l'Islam. Le "Comité d'Egerkingen", nom d'une commune à l'origine du projet, avait déposé le 8 juillet 2008 à la Chancellerie fédérale l'initiative "contre la construction de minarets" avec un record de signatures attestées par les communes. Ce résultat contraignant est une grande victoire pour l'Union démocratique du centre (UDC) présidée par Toni Brunner. A l'issue du scrutin, l'UDC a déclaré se "réjouir" du "OUI clair du peuple à l'initiative sur les minarets. Ce choix souverain clarifie définitivement les débats et les incertitudes juridiques concernant la construction de minarets. Il prouve également que le peuple suisse refuse l'émergence de sociétés parallèles, conséquence de l'islamisation rampante de notre pays. Nos droits sont valables pour tous et l'immigration doit être contrôlée. Celles et ceux qui ne respectent pas nos lois doivent quitter le pays". L'UDC est un parti politique de droite, conservateur et en faveur de l'économie libérale. Ses détracteurs le qualifient de parti d'extrême-droite. C'est également une victoire inattendue pour l'Union démocratique fédérale (UDF) qui estime que "la paix confessionnelle et la liberté religieuse sont préservées". Selon l'UDF, des "principes éthiques clairs sont un des meilleurs moyens de se prémunir contre une radicalisation de l’islam". L’UDF appelle également à la "poursuite du dialogue interreligieux qui doit se faire de manière bilatérale. Si les chrétiens sont prêts à écouter les musulmans, ces derniers doivent eux aussi entendre ce que les chrétiens ont à leur dire sur l’histoire, l’identité et la culture judéo-chrétienne suisse". Une affiche en faveur du "OUI", dessinée sur le même thème que celle du "mouton noir" montre une femme en noir entièrement voilée par une burqa avec en toile de fond le drapeau suisse maculé de minarets également noirs et pointés comme des missiles vers l'Occident. Cette affiche "attise la haine" avait jugé la Commission fédérale contre le racisme (CFR) présidée par Georg Kreis, un organisme public consultatif instauré par décision fédérale du 23 août 1995 et le Comité des droits de l'homme, établi par l'article 28 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui se réunit 3 fois par an à New York et à Genève, avait jugé cette campagne d'affiches "sinistre". Dans les colonnes du quotidien suisse indépendant " Le Courrier ", daté du mercredi 13 octobre 2009, Michael O'Flaherty, membre du Comité des droits de l'homme à l'ONU, déclarait que "l'initiative sur les minarets n'est pas compatible avec le Pacte international sur les droits civils et politiques. Et la publication d'affiches qui donnent une image sinistre des musulmans pose problème au regard de la liberté d'expression". Selon les cantons, d'autres affiches ont vu le jour : "Halte à la soumission ! Oui à l'initiative contre les minarets". Des affiches qui attisent la haine jusqu'à l'étranger faisant la part belle au fils du Chef de l'Etat libyen, le capitaine Hannibal Mouammar Algaddafi. Les affiches invitant à voter "Non" montraient plusieurs villes du monde, Paris, Washington, Rio, etc. dont les édifices religieux étaient privés de tours, dômes ou flèches. Le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz recommandait dans une vidéo aux citoyennes et aux citoyens (lire le texte intégral) de "rejeter l’initiative populaire contre la construction de minarets". La Suisse qui compte seulement 4 minarets pointés vers le ciel, regroupe près de 400 000 musulmans. Les Turcs qui représentent environ 20 % de la communauté sont arrivés les premiers, suivis des yougoslaves et des réfugiés de Bosnie et du Kosovo. 57 % des Musulmans sont originaires des Balkans. A Rome, au Saint siège (Vatican), en marge du message des cérémonie de la 96e Journée mondiale du Migrant et du Réfugié, Mgr Antonio Maria Veglio, président du Conseil pontifical de la pastorale des migrants et itinérants, avait déclaré, 2 jours avant la votation, vendredi 27 novembre 2009, que "la peur est mauvaise conseillère" et qu'un catholique "doit être ouvert aux autres". Mgr Antonio Maria Veglio a cependant fait remarquer qu'il ne fallait pas "être naïf" regrettant que l'Islam ne pratique pas "la réciprocité" chez les chrétiens vivant dans des pays musulmans. Début septembre 2009, le Conseil suisse des religions SCR, organe composé de Juifs, de Chrétiens et de Musulmans, avait admis que "les défenseurs de l'initiative puissent exprimer les craintes de la population dont il faut débattre" tout en rappelant que "la liberté de religion est un droit fondamental universel. Tous les adeptes de religions ont donc le droit de vivre leur foi au grand jour, dans les limites de l'ordre public. Ce droit inclut aussi la construction des édifices religieux propres à chaque religion". Le président de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse, Thomas Wipf, a déclaré qu'il est "inadmissible que des minorités religieuses doivent maintenant s’attendre à une inégalité de traitement" précisant que "la validité universelle des droits humains, et en particulier le droit de pratiquer librement sa foi, sont des acquis auxquels on ne saurait renoncer". Selon les Protestants de Suisse, "l’interdiction des minarets nuit à la cohésion sociale" et ne "résout aucun problème ; elle en crée de nouveaux". Ajoutant : "Le respect mutuel est indispensable à l’intégration réussie et à la cohésion de la société". Le docteur Farhad Afshar, initiateur du Centre islamique de Berne (ville fédérale et non capitale), membre du Conseil suisse des religions SCR et président de la Coordination des Organisations Islamiques Suisses COIS, posait cette question fondamentale en mai 2007 aux lecteurs du quotidien " Le Matin " : "Comment interdire les minarets et pas les tours et les coupoles sans discriminer une religion et enfreindre la neutralité ?", ajoutant "l'initiative combattue par les Eglises est contraire au droit international de l'ONU, du Conseil de L'Europe et des Droits de l'Homme. En l'acceptant, la Suisse s'exposerait à de gros problèmes". Farhad Afshar avait également déclaré que "la liberté religieuse est garantie et cette initiative ne peut pas être soumise en votation". En France, le secrétaire général de l'Union pour un Mouvement Populaire UMP (parti de droite au pouvoir), Xavier Bertrand, très proche de Nicolas Sarkozy, président de la République, s'est déclaré satisfait du vote estimant dimanche 29 novembre 2009 à la 1ere radio privée de France RTL, lors du " Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI " déclarant : "Je préfère qu'on ait des lieux de culte officiels, reconnus, pour qu'on ait un islam de France plutôt que d'avoir la pratique de religion dans des endroits qui seraient clandestins" concluant à propos de l'interdiction des minarets en Suisse, "est-ce qu'on a forcément besoin de minarets pour le faire ? Ça, je n'en suis pas certain". Toujours en France, la vice-présidente du Front national, Marine Le Pen, s'est réjouie du résultat du référendum interdisant la construction de minarets en Suisse, déclarant : "Ces élites doivent cesser de nier les aspirations et les craintes des peuples européens qui, sans s'opposer à la liberté religieuse, rejettent les signes ostentatoires que veulent imposer des groupes politico-religieux musulmans, souvent à la limite de la provocation". "Au moment où Nicolas Sarkozy réduit, sur ces sujets, son action à un électoralisme cynique", Marine Le Pen, numéro 2 d FN, a appelé "les Français qui n'ont pas la chance de pouvoir s'exprimer par référendum à le faire, massivement, lors des élections régionales des 14 et 21 mars 2010". D'autre part, y aura t-il des répercussions économiques pour la Suisse ? Alors que pour 2010 le pays s’attend à un taux de croissance modeste de 0,7 % et que les entreprises exportatrices ont subi, en 2009, une baisse de leur chiffre d’affaires dramatique pour certaines, devraient enregistrer un taux de croissance modéré de 3,8 % l’année prochaine, Gerold Bürhrer, président de la Fédération des entreprises suisses Economiesuisse, s'est inquiété de ce référendum en rappelant que la Suisse a vendu en 2008 quelque 10 milliards d'euros de marchandises aux pays musulmans et que les seuls visiteurs du Golfe ont payé 174 500 nuitées dans les hôtels de Genève". Le parti suisse "Les Verts" a annoncé "étudier la possibilité" de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme en déclarant que "la liberté de croyance ne doit pas être abolie dans les urnes". Dans un communiqué précédent ce référendum, les Verts estimaient que cette votation contre les minarets en Suisse, "généralise, polarise et renforce les préjugés envers les communautés musulmanes, préjugés qu’il est au contraire urgent de combattre". A l'heure où est publié cet éditorial, on attend avec intérêt la réaction du nouveau président de la CICAD, l'avocat Alain Bruno Lévy, professeur titulaire à la Faculté de droit de l'Université de Fribourg, élu le jeudi 12 novembre 2009, qui représente l'ensemble des communautés juives de Suisse, l'équivalent du CRIF Conseil représentatif des Institutions juives de France en France. * Pascal Mourot est le fondateur du quotidien international Fil-info-France, de SOS-Reporters.org et de Police-bavures.org * Lien permanent : http://referendum-suisse-minarets.fil-info-france.com/ * Copyright Fil-info-France 2009 - Reproduction soumise à autorisation écrite.



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