- SOMMAIRE
LIBAN, FIL-INFO-LIBAN
©, 2005, ARCHIVES, MARS 2005
- Mardi
1er mars 2005 : Le Premier ministre
pro-syrien Omar Karamé a annoncé lundi devant
le Parlement la démission de son gouvernement,
après l'assassinat le 14 février 2005 de son
prédécesseur Rafik Hariri. Le président Emile
Lahoud a accepté la démission du gouvernement,
en lui demandant toutefois de rester en fonction
à titre intérimaire. L'opposition avait
mobilisé plus de 50 000 manifestants dans le
centre de Beyrouth la capitale, dont les accès
étaient contrôlés par les militaires, et
demandaient le retrait des troupes syriennes du
Liban.
Mercredi 2 mars 2005 : Après la
démission du gouvernement du Premier ministre
Oscar Karamé, le président libanais Emile
Lahoud a donné 48 heures aux parlementaires pour
lui proposer le nom d'un premier ministre. Selon
un consensus établi au Liban, le premier
ministre doit être issu de la famille politique
sunnite. Les manifestations se poursuivaient au
centre de Beyrouth la capitale pour demander le
retrait des troupes syriennes déployées au
Liban. Rappelons qu'en vertu des accords de Taëf (1989), qui ont
mis fin à 15 années de guerre civile au Liban
(1975-1990), ce "redéploiement" devait
être effectif depuis 1992.
- Jeudi
3 mars 2005 : L'opposition a demandé
mercredi au "président syrien Bachar
el-Assad d'annoncer officiellement le retrait
total des 15 000 militaires et agents de
renseignements syriens du Liban, exigeant que
Damas renonce à un retrait progressif".
Elle a également appelé les Libanais à
poursuivre leurs rassemblements pacifiques chaque
soir sur la place des Martyrs, dans le centre de
Beyrouth. Le président Emile Lahoud a entamé
les consultations sur la formation d'un nouveau
gouvernement.
Vendredi 4 mars 2005 : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
réitéré jeudi son appel à la Syrie pour
qu'elle retire ses troupes du pays d'ici à la
fin du mois d'avril 2005, date à laquelle il
doit remettre son rapport au Conseil de
sécurité. Il a annoncé l'envoi prochain au
Liban et en Syrie de Terje Roed-Larsen,
Représentant spécial du Secrétaire général
pour l'application de la résolution 1559 (2004) du Conseil
de sécurité sur le retrait des troupes
étrangères du Liban.
Lundi 7 mars 2005 : Hannan
Nasrallah, le chef du Hezbollah, a annoncé une
mobilisation mardi à Beyrouth pour dénoncer les
ingérences étrangères et notamment celle des
Etats-Unis et de la France, les 2 pays
instigateurs de la résolution 1559 du Conseil de
Sécurité de l'ONU. ** 5 experts
suisses sont arrivés samedi à Beyrouth, la
capitale. Ils doivent aider la commission de
l'ONU chargée d'enquêter sur l'attentat contre
l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri,
tué le 14 février 2005.
Mardi 8 mars 2005 : 50 000
personnes ont manifesté lundi sur la Place des
Martyrs dans le centre de Beyrouth pour réclamer
le départ des troupes syriennes et des services
secrets.
Mercredi 9 mars 2005 : Entre 200
000 à 500 000 personnes, selon les sources, se
sont rassemblées dans le centre de la capitale
Beyrouth, à l'appel du Hezbollah pour demander
la fin de l'ingérence étrangère (NDLR. La
France et les Etats-Unis) dans leur pays et dire
non à la résolution 1559 (2004) du Conseil de
sécurité de l'ONU qui demande le désarmement
du Hezbollah. Le chef du Hezbollah, Hassan
Nasrallah, a indiqué que cette manifestation
était destinée "à défendre les liens
privilégiés du Liban avec la Syrie au nom du
principe majoritaire de la démocratie". La
communauté chiite représentée par le Hezbollah
était absente à cette manifestation. Le
président Emile Lahoud a jugé que la
manifestation, organisée en signe de
"fidélité" à la Syrie,
"prouvait que le choix de la majorité des
Libanais restait le renforcement des relations de
fraternité, de coopération et de coordination
avec la Syrie". ** Le
ministre libanais de la Défense Abdel Rahim
Mourad a annoncé que 6 000 soldats syriens ont
entamé mardi leur repli vers la plaine de la
Békaa dans l'est du pays. Ce retrait devrait
s'étaler sur une dizaine de jours.
Jeudi 10 mars 2005 : Après
avoir eu des consultations avec le Président
Emile Lahoud sur la formation d'un nouveau
gouvernement, 69 députés, sur les 128 qui
siègent à l'Assemblée, se sont prononcés
mercredi en faveur de la nomination au poste de
Premier ministre d'Oscar Karamé. Ce dernier
avait été contraint à la démission après
l'assassinat le 14 février 2005 de son
prédécesseur Rafik Hariri. Voir notre édition du 2 mars 2005
Vendredi 11 mars 2005 : Le Premier
ministre démissionnaire pro-syrien, Oscar
Karamé, a été reconduit jeudi dans ses
fonctions par le président Emile Lahoud. Il a
invité l'opposition à participer à un
gouvernement d'union nationale. Celle-ci a
refusé. Le Département d'Etat américain a
critiqué la reconduction d'Oscar Karamé. La
plus grande partie des 3 000 soldats syriens
déployés dans le nord du pays ont quitté leurs
positions.
Samedi 12 mars 2005 : Près de 3
000 soldats syriens ont évacué vendredi la
totalité de leurs positions au Liban nord, a
affirmé à l'Agence France Presse (AFP) une
source militaire libanaise, ajoutant que seuls
les bureaux des services du renseignement syrien
étaient toujours en place.
Lundi 14 mars 2005 : A l'appel
des 2 principales formations chiites, le
Hezbollah et Amal, environ 200 000 personnes, 300
000 selon les organisateurs ont manifesté
dimanche à Nabatiyé, au Liban-sud, pour
protester contre la résolution 1559 du Conseil
de sécurité de l'ONU et "remercier la
Syrie".
Mardi 15 mars 2005 : 800 000
personnes, selon certaines estimations, en
l'absence de chiffre officiel, soit près du
quart de la population, ont manifesté lundi dans
les rues de Beyrouth la capitale pour demander le
retrait des troupes syriennes de leur pays.
Mercredi 16 mars 2005 : Les
services de renseignements syriens ont commencé
mardi à quitter la capitale Beyrouth.
Jeudi 17 mars 2005 : Le premier
ministre désigné, Omar Karamé, qui avait
démissionné le 28 février 2005 et reconduit
dans ses fonctions par le président Emile
Lahoud, a annoncé, mercredi l'annulation d'une
manifestation en faveur de la Syrie qui devait se
tenir à Tripoli, sa ville natale au Liban Nord,
afin de "souligner notre volonté de
consacrer le calme et d'assurer le succès de la
tentative de former un gouvernement de
salut" national. ** Les
négociations avec l'opposition anti-syrienne en
vue de créer un nouveau gouvernement d'union
nationale ont échoué, cette dernière demandant
le limogeage du procureur général et des chefs
de 6 services de sécurité libanais, ainsi
qu'une enquête internationale sur l'assassinat
de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, tué le 14
février 2004 à Beyrouth. **
Dans un entretien de 3 heures donné
à la télévision libanaise "Al-Manar", le
chef du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a
indiqué qu'il était "totalement
exclu" que son mouvement désarme,
déclarant : "Nous sommes prêts à demeurer
jusqu'à la fin des temps une organisation
terroriste aux yeux de Bush mais nous ne sommes
pas prêts à abandonner la protection de notre
pays, de notre peuple, de leur sang et de leur
honneur" ajoutant "George Bush ne fait
rien pour faire cesser les survols (israéliens
du Liban) et l'agression (israélienne) ou pour
la libération des prisonniers (palestiniens). Au
lieu de cela, il fournit une protection à l'Etat
hébreu". ** La
commission des Nations Unies chargée d'enquête
sur les circonstances de l'assassinat le 14 février 2005 de
l'ex-premier ministre libanais Rafic Hariri,
dirigée par l'Irlandais Peter Fitzgerald, a
terminé ses travaux. Elle a quitté le Liban
mercredi et arrivera à New York jeudi et
informera le secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan, des résultats de son enquête "la
semaine prochaine" sans donner de date
précise.
Vendredi 18 mars 2005 : Les troupes
syriennes ont achevé jeudi la première phase de
leur retrait. 8 000 soldats sur les 14 000
déployés ont quitté le nord du pays et se sont
repliés sur la plaine de la Bekaa dans le sud.
Les pourparlers sur la formation d'un
gouvernement d'union nationale ont achoppé une
nouvelle fois, chacun campant sur ses positions.
Mercredi 23 mars 2005 : La
télévision privée libanaise LBCI (Lebanese
Broadcasting Corporation International) a annoncé
que 3 personnes ont été tuées et 2 autres
blessées dans la nuit de mardi à mercredi dans
la localité de Kaslik, près du port de Jounie
(à une vingtaine de km au nord de Beyrouth).
Cette explosion intervient 4 jours après un
attentat à la voiture piégée dans la nuit de
vendredi à samedi 19 mars 2005 dans la banlieue
nord (chrétienne) de la capitale qui a fait une
dizaine de blessés.
Vendredi 25 mars 2005 : Le rapport
de la Commission d'enquête de l'ONU sur les
circonstances de l'assassinat de l'ancien Premier
ministre libanais Rafic Hariri, le 14 février
2005 à Beyrouth, a été rendu public jeudi à
New York, après avoir été communiqué aux
délégations des pays membres du Conseil de
sécurité.
Samedi 26 mars 2005 : Après la
publication jeudi du rapport de l'ONU sur les
circonstances de l'assassinat de lancien
Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février
2004 à Beyrouth, les autorités libanaises se
sont résolues à accepter une enquête
internationale indépendante recommandée par les
Nations Unies. Jusqu'à présent, les autorités
libanaises, soutenues par la Syrie, avaient
rejeté l'idée d'une telle enquête estimant
qu'une telle initiative porterait atteinte à la
souveraineté du pays. Le rapport désigne la
Syrie comme responsable de la tension au Liban
avant l'assassinat de l'ancien Premier ministre
et est également très critique envers les
services de sécurité libanais.
Lundi 28 mars 2005 : Une voiture
piégée contenant environ 25 kg d'explosifs
selon la police, a explosé samedi soir dans un
quartier à majorité chrétienne de Beyrouth, la
capitale, provoquant un incendie qui a touché
plusieurs immeubles avoisinants. 3 personnes ont
été blessées selon un premier bilan. **
Beyrouth a décidé daccepter
la mise en place dune enquête
internationale sur le meurtre de lancien
premier ministre libanais, Rafic Hariri
assassiné le 14 février 2005 à Beyrouth dans
un attentat à la bombe. Lun des principaux
chefs de file de l'opposition, Walid Djoumblatt,
a demandé la démission des chefs de la
sécurité libanaise soutenus par Damas.
LONU reproche à lenquête menée par
les autorités libanaises sur le meurtre de
lancien premier ministre son manque
dobjectivité.
Mercredi 30 mars 2005 : Le Premier
ministre désigné Omar Karamé, reconduit dans
ses fonctions le 10 mars 2005 après avoir
démissionné, a annoncé sa démission pour
mercredi en raison de son échec à former un
gouvernement d'union nationale. **
Le général Raymond Azar, directeur
des renseignements militaires, dont l'opposition
demande la démission après l'assassinat du
Premier ministre Rafik Hariri le 14 février 2005
à Beyrouth la capitale, "a pris un congé
administratif" d'un mois.
Jeudi 31 mars 2005 : Le Premier
ministre désigné Omar Karamé a reporté
mercredi de 48 heures sa décision de
démissionner en raison de son impossibilité de
former un gouvernement d'union nationale. ** 3 000
partisans du Hezbollah libanais chiite ont
manifesté devant l'ambassade des Etats-Unis au
nord de Beyrouth pour protester contre
"l'ingérence américaine" au Liban.
-
Retour Liban
Retour sommaire Liban 2005
Retour sommaire
|
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|