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LIBAN,
FIL-INFO-LIBAN ©, 2005, ARCHIVES, JUIN 2005



Vendredi 3 juin 2005 : Samir Kassir, 45 ans, journaliste et historien, éditorialiste du quotidien "An-Nahar", connu pour ses articles hostiles au régime syrien et sa "dénonciation du régime policier" de Beyrouth, qui possédait la double nationalité franco-libanaise, est mort jeudi à Beyrouth la capitale, dans l'explosion de sa voiture piégée. L'opposition a lancé un appel à la grève générale pour vendredi pour "dénoncer cet assassinat". Gibran Tueni, directeur général du quotidien "An-Nahar" et député de la nouvelle Assemblée parlementaire, a indiqué que cet "assassinat avait un lien direct avec celui qui a coûté la vie à Rafik Hariri et 20 autres personnes, le 14 février 2005 à Beyrouth" déclarant : "Les services de sécurité libanais, les vestiges du système syrien au Liban et le régime syrien dans son ensemble sont responsables de chaque crime et de chaque goutte de sang répandue". Le porte-parole du Ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattei, a rendu "hommage à la personnalité de Samir Kassir, l'un des symboles de la liberté de ton et de l'indépendance de la presse libanaise" rappelant "l'attachement de Paris à la stabilité du Liban, tout particulièrement dans la période électorale qui se déroule actuellement". L'organisation de défense de la liberté de la presse, Reporters sans Frontières (RSF) a indiqué par la voix de son Secrétaire général, Robert Ménard, séjournant à Beyrouth : "Nous perdons un ami et la liberté de la presse un ardent défenseur".

Samedi 4 juin 2005 : Environ 200 personnes, dont des journalistes et hommes politiques, ont observé vendredi une heure de silence en mémoire au journaliste et historien d'origine palestinienne, Samir Kassir, 45 ans, tué jeudi à Beyrouth dans un attentat à la voiture piégée. Samir Kassir, éditorialiste du quotidien "An-Nahar" et connu pour ses articles hostiles au régime syrien et sa "dénonciation du régime policier" de Beyrouth, possédait la double nationalité franco-libanaise. Sa veuve, Giselle Khoury, également journaliste pour la chaîne par satellite Al-Arabiya, qui se trouvait aux Etats-Unis lors de l'attentat contre son mari, a demandé l'ouverture d'une enquête internationale, comme pour l'ex-Premier ministre Rafik Hariri, tué également dans un attentat à Beyrouth le 14 février 2005.

Mardi 7 juin 2005 : Lors de la deuxième phase des élections législatives qui se sont tenues dimanche, le ministre de l'Intérieur, Hassan Sabeh, a annoncé que la liste des mouvements chiites pro-syriens Amal et Hezbollah avait raflé la majorité des sièges, soit 23.

Samedi 18 juin 2005 : Alors que la quatrième et dernière phase des élections législatives doit se tenir dimanche 19 juin 2005 dans le nord du pays, le député Michel Aoun a accusé son rival Saad Hariri, fils de l'ex-premier ministre Rafic Hariri, assassiné le 14 février 2005 à Beyrouth dans un attentat à la voiture piégée, d'avoir acheté "massivement des voix à Tripoli afin de garantir son élection". De son côté Saad Hariri dénonce "les alliances du général Aoun avec des symboles du régime pro-syrien" ajoutant que "les électeurs devront trancher entre les tueurs de son père et ceux qui souhaitent un changement total dans le pays".

Mardi 21 juin 2005 : La coalition anti-syrienne menée par Saad Hariri, fils de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, assassiné le 14 février 2005, qui regroupe des opposants chrétiens et opposants de gauche, a obtenu les 28 sièges au Liban nord, lors de la quatrième et dernière étape des élections législatives de dimanche. L’alliance de Saad Hariri détiendra 72 des 128 sièges du futur Parlement n'obtenant cependant pas la majorité des 2 tiers que Saad Hariri avait espéré atteindre. Le général Aoun et son allié chrétien pro-syrien du nord, l'ancien ministre de l'Intérieur Soleimane Frangié, ont reconnu la défaite de leur coalition. Les 2 mouvements chiites pro syriens, Amal et Hezbollah, ont conservé leur représentation au Parlement, soit 35 sièges. Les 21 sièges restants reviennent au général maronite Michel Aoun.

Mercredi 22 juin 2005 : Georges Hawi, ancien chef du Parti communiste libanais, connu pour ses positions défavorables à la Syrie, est mort mardi à Beyrouth, la capitale, dans l'explosion de sa voiture. Il s'agit du second assassinat en moins de 3 semaines. Le 2 juin 2005, Samir Kassir, 45 ans, journaliste et historien, éditorialiste du quotidien "An-Nahar", connu pour ses articles hostiles au régime syrien et sa "dénonciation du régime policier" de Beyrouth, qui possédait la double nationalité franco-libanaise, avait été tué à Beyrouth la capitale, dans l'explosion de sa voiture piégée.

Samedi 25 juin 2005 : Georges Hawi, ancien chef du Parti communiste libanais, connu pour ses positions défavorables à la Syrie, mort mardi 21 juin 2005 à Beyrouth, la capitale, dans l'explosion de sa voiture, a été inhumé vendredi 24 juin 2005. Plusieurs milliers de personnes ont suivi le cortège funèbre.

Lundi 27 juin 2005 : Nabih Berri, considéré comme "un fidèle allié de la Syrie" a reçu dimanche 26 juin 2005, le soutien du premier groupe au sein de la nouvelle assemblée, le Mouvement du Futur de Saad Hariri, fils du premier ministre Rafic Hariri assassiné le 14 février 2005 à Beyrouth dans un attentat à la voiture piégée, pour assurer la présidence du parlement. Nabih Berri est le seul candidat pour ce poste. Président du Parlement depuis 1992, Nabih Berri, qui dirige le mouvement chiite pro-syrien Amal, a également le soutien du chef druze Walid Joumblatt, qui fait partie de la coalition anti-syrienne et compte 16 députés.

Mercredi 29 juin 2005 : Le plus important groupe parlementaire libanais, "Mouvement du Futur" de Saad Hariri, fils du premier ministre Rafic Hariri assassiné le 14 février 2005 à Beyrouth dans un attentat à la voiture piégée, a officiellement investi Fouad Siniora comme candidat au poste de premier ministre. Le président Emile Lahoud doit entamer jeudi ses consultations en vue de la désignation du futur chef du gouvernement. Le chef de l'Etat doit se soumettre au choix du groupe majoritaire.

Jeudi 30 juin 2005 : Le Parlement a nommé l'ancien ministre des Finances Fouad Siniora au poste de premier ministre. Sa désignation doit maintenant être entérinée par le président Emile Lahoud.



 

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