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FRANCE, FIL-INFO-FRANCE
©, 2004, ARCHIVES, FRANCE, VENDREDI 26 MARS 2004
- Dans une lettre étrange, presque
farfelue, sans véritable aspiration
islamiste, adressée au président français
Jacques Chirac et au ministre de l'intérieur
Nicolas Sarkozy, le mystérieux groupe AZF a fait
savoir "qu'il n'y a plus à ce jour de
bombes en état de fonctionner sur le réseau
ferré français". Le président de la SNCF
Louis Gallois a prévenu que l'annonce de la
suspension des menaces formulées par le groupe
AZF contre les voies de chemin de fer "ne
nous conduira pas à abaisser notre niveau de
vigilance".
Lors d'une manifestation, place de l'Opéra à
Paris, de sapeurs-pompiers professionnels,
réunissant près de 500 manifestants, des heurts
violents avec la police et des saccages de
mobilier urbain ont eu lieu faisant des blessés
légers des deux côtés. Le préfet de police de
Paris, Jean-Paul Proust a déploré ces
agissements contre les forces de l'ordre, qui
"ne font pas honneur à leur
profession".
La Cogema, leader mondial du cycle
de combustible nucléaire, filiale d'Areva, a
été renvoyée jeudi en correctionnelle mise en
examen (inculpé) pour "pollution, abandon
ou dépôt de déchets contenant des substances
radioactives" en Haute-Vienne, 5 ans après
le dépôt d'une plainte (1999) par l'association
Sources et rivières du Limousin présidée par
Jean-Jacques Gouguet. A l'origine de la plainte,
une contamination des eaux du lac de
Saint-Pardoux, une des principales bases de
loisirs du Limousin, (Haute-Vienne) où des
analyses effectuées en 1998 avaient révélé
une présence très forte d'uranium, de radium et
de plomb dans une rivière, le Ritord, se jetant
dans cette retenue d'eau. Au terme de
l'instruction, le parquet (ministère public) de
Limoges avait demandé un non-lieu général puis
fait appel devant la chambre de l'instruction de
la cour d'appel de Limoges du renvoi en
correctionnel ordonné par le juge d'instruction
Gérard Biardeaud. Dans l'arrêt de la chambre de
l'instruction, la Cogema est accusée d'avoir eu
une "gestion techniquement
non-réglementaire" de ses activités
minières où "il y a bien lieu de
considérer qu'il y a eu des dépassements de
normes". Une décision "surprise"
pour les écologistes locaux (amoureux de la
nature) et considérée comme une première
contre le puissant lobby du nucléaire en France.
En réponse, la Cogema a "réaffirmé son
engagement d'assurer le suivi environnemental à
long terme de ses sites miniers
réaménagés". L'arrêt va plus loin en
accusant la Direction régionale de l'Industrie,
de la recherche et de l'environnement (Drire), de
"n'avoir pas exercé son pouvoir de
contrôle de manière complète" faisant
montre "d'inertie" qui "ne saurait
excuser les négligences avérées de
l'exploitant et exonérer la Cogema de ses
responsabilités pénales". La
responsabilité écologique de la Cogema est
évoquée, en précisant qu'il est
"socialement normal que le coût
environnemental ne soit pas supporté par les
habitants du Limousin". "Il revient (à
la Cogema) de résoudre les problèmes de
dispersion" car précisent les magistrats
"elle a réalisé d'importants profits avec
l'exploitation d'uranium". Lire : Pollution radioactive en Limousin ; Un juge accuse Cogema de pollution
Le président de la République
Jacques Chirac a donné des instructions au
gouvernement pour renforcer les mesures de
sécurité - déjà aux maximum - de la
communauté juive de France suite à l'assassinat
du chef spirituel Cheikh Yassine tué dans son
fauteuil roulant à la sortie d'une mosquée, à
l'aide de 3 missiles tirés par un hélicoptère
de combat, lors d'une opération ciblée de
l'armée israélienne lundi à Gaza et qui a
entraîné une réprobation mondiale, qualifiée
"d'acte bestial relevant du terrorisme
d'Etat" par le secrétaire général de la
communauté juive de Casablanca, Simon Lévy,
déja confronté au terrorisme au Maroc. Le
président du Conseil représentatif des
institutions juives de France (CRIF) Roger
Cukierman qui a reçu à Paris, le lundi 9 mars
2004 le ministre de la Défense israélienne, le
général Shaul Mofaz co-auteur de l'assassinat
de cheikh Yassine, le président du Consistoire
central de France Jean Kahn et le grand rabbin de
France Joseph Sitruk ont été informés chacun
personnellement par l'Elysée de ces
instructions. Comme pendant les conflits au
Proche-Orient (guerre du Golfe), ils devraient
bénéfier d'un dispositif de type "VIP
ministériel" composé de policiers
permanents, chauffeurs et de gardes du corps du
Service de protection des hautes
personnalités constitué
de 500 fonctionnaires dirigé par
l'inspecteur général, Francis Labrousse. Le
CRIF rappelle qu'après que l'armée israélienne
"ait visé mortellement, dans une opération
antiterroriste" le chef
"terroriste" à l'idéologie
"religieuse fanatique", un dirigeant du
mouvement (Hamas) a menacé de représailles
"les sionistes dans et hors d'Israël".
Déja, en novembre 2003, à la suite d'une
recrudescence d'actes antisémites en France en
raison notamment du soutien inconditionnel à la
politique d'Ariel Sharon du CRIF, Jacques Chirac
avait présidé un conseil restreint destiné à
amplifier la lutte contre l'antisémitisme et à
rassurer la communauté juive de France. A cette
occasion, Jacques Chirac avait déclaré :
"Quand on s'attaque à un juif en France,
c'est à la France entière que l'on
s'attaque". Et c'est à cette période
entachée par les incursions meurtrières quasi
quotidiennes de l'armée israélienne dans les
territoires palestiniens occupés que fut
décidée l'invitation en France par Jacques
Chirac du Président de l'Etat d'Israël, Moshé
katsav. Le jeudi 18 mars, le
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin avait
présidé le troisième comité interministériel
sur l'antisémitisme regroupant les principaux
ministres, au cours duquel le CRIF, dont le
président et l'actuel webmaster, Charles
Musicant, sont mis en examen (inculpé) pour
"injure publique", a reçu l'aval du
comité pour "détecter" et
"bloquer" les sites Internets
"classés" antisémites. Le CRIF sera
"en contact permanent" avec tous les
fournisseurs d'accès FAI et l'Office central de
lutte contre la criminalité sur Internet. Le
projet de loi français sur les nouvelles
technologies devra reprendre une directive
européenne qui permettra de "filtrer le
contenu des sites Internet" jugés
antisémite par les associations juives qui
estiment que toute critique soutenue vis-à-vis
de la politique israélienne du Premier minitre
Ariel Sharon est désormais assimilable en France
à de "l'antisémitisme" ou une forme
d'encouragement. La France organisera, dans le
cadre de l'organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe, OSCE, une conférence
internationale à Paris les 16 et 17 juin 2004
sur le thème des nouveaux moyens de
communication de lutter contre l'antisémitisme
sur Internet. Enfin, le comité s'est ému de la
découverte de l'antisémitisme à l'école dès
la maternelle. Le sociologue Pierre-André
Taguieff a été chargé d'élaborer "un
diagnostic" et des
"préconisations" avant la rentrée des
classes 2004. "L'antisémitisme et le
racisme ne sont pas des opinions mais des
délits" rappelle le président du CRIF
Roger Cukierman exprimant ses
"craintes" que la France et l'Europe
"ne soient pas disposés à affronter la
réalité des menaces terroristes
internationales". "La France doit être
consciente du danger, elle peut être une cible
comme les autres".
CENSURE : Marin
Karmitz, communiste qui se "réclame d'un
judaïsme rare, non religieux" qui a
"inventé la dialectique et Marx",
patron d'une cinquantaine d'années (44 ? ) de
salles de cinéma parisiennes MK2 vient
d'annoncer qu'il refusait la diffusion dans
"ses" salles du film de Mel Gibson,
"La Passion du Christ". Marin Karmitz
qui a vu le film sur les dernières heures de la
vie du Christ le juge "fasciste",
"antisémite",
"révisionniste", "lamentable sur
le plan du cinéma". Le film sortira le 31
mars en France et la Commission de classification
des oeuvres cinématographiques a recommandé une
interdiction aux moins de 12 ans. Marin Karmitz
affirme "qu'on peut apercevoir toute une
internationale de l'intégrisme religieux, un
martyrologue fondé sur la violence, le mépris
des corps et la haine de l'humain" dans une
interview donnée à Télérama, magazine devenu
propriété du "Monde". Extrait
d'une interview de Marin Karmitz,
producteur, distributeur et exploitant
"figure exceptionnelle du milieu
cinématographique français" parue le 24
mai 2003 dans le quotidien communiste
"L'Humanité" : "Ce sont
profondément les contradictions du judaïsme, la
volonté d'intégration des juifs qui entraîne
une perte d'identité. Je suis pour
l'intégration républicaine tout en préservant
les différences. Une des raisons pour lesquelles
je suis très attaché à la démocratie
française est sa capacité à accepter
l'étranger. J'ai toujours fait en sorte, dans
mon travail de producteur ou de distributeur, que
l'étranger soit présent. La France doit rester
le lieu d'accueil du cinéma mondial, y compris
du cinéma américain non hollywoodien."
Ndlr. Hollywood a refusé de produire le film de
Mel Gibson. Lire le
Texte intégral de l'interview de Marin Karmitz.
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