- SOMMAIRE
BANDE DE GAZA, FIL-INFO-BANDE-DE-GAZA
©, ARCHIVES, MARS 2004
- Lundi
1er mars 2004 : Un hélicoptère de combat
israélien a lancé samedi une attaque ciblée
aux missiles contre une voiture tuant 3 membres
du Jihad islamique dans une zone fortement
peuplée près du camp de réfugiés de Jebaliya.
15 Palestiniens ont été blessés dont un enfant
de 6 ans grièvement atteint. Depuis le début de
la seconde Intifada en septembre 2000, 3 721
personnes ont été tuées : 2 835 Palestiniens
et 886 Israéliens. ** Les
Brigades Jihad Jibril, branche armée du Front
populaire de libération de la
Palestine-Commandement général (FPLP-CG), basé
à Damas, ont revendiqué samedi dans un
communiqué le meurtre de 2 Israéliens vendredi
en Cisjordanie.
Mercredi 3 mars 2004 : Khalil
al-Zeban, 59 ans, conseiller du président
palestinien Yasser Arafat, membre important du
Fatah, le parti de Yasser Arafat, et directeur
d'un bimensuel sur les droits de l'Homme,
"Al-Nashra", a été abattu mardi dans
la ville de Gaza de 12 balles pour un groupe
d'hommes armés masqués alors qu'il quittait son
bureau. La presse palestinienne est la cible
d'attaques dans le but, selon des syndicats de
journalistes, "d'intimider les médias
locaux" qui dénoncent la corruption au sein
de l'Autorité palestinienne. Les journalistes
palestiniens de la Bande de Gaza ont observé
plusieurs mouvements de grève pour protester
contre les "agressions" et le
vandalisme dont ils sont victimes. Voir notre édition du 16 février
2004.
Jeudi 4 mars 2004 : Un hélicoptère de combat
israélien a lancé mercredi une opération
extrajudiciaire ciblée tirant un missile contre
une voiture tuant 3 personnes dont 2 membres du
Hamas après une attaque palestinienne contre une
colonie juive.
Vendredi 5 mars 2004 : L'armée
israélienne a lancé un raid jeudi à Rafah. Un
écolier palestinien a été tué et 5 autres
blessés au cours de cette opération. Selon des
responsables palestiniens, les forces
israéliennes ont rasé 5 maisons, endommagé 7
autres et détruit les réseaux d'eau et
d'électricité ainsi que des terres agricoles.
L'armée israélienne a justifié cette
opération par "la recherche de tunnels
secrets qui sert au trafic d'armes en provenance
d'Egypte.
Lundi 8 mars 2004 : L'armée israélienne a
mené une incursion dans la nuit de samedi à
dimanche dans les camps de réfugiés d'El
Boureij et Nusseirat faisant 14 morts, dont deux
enfants de 8 et 12 ans, un adolescent de 15 ans
et 9 membres du Hamas, et plus de 100 blessés.
Les soldats israéliens qui ont imposé un
couvre-feu et procédé à la fouille
systématique des habitations ont dû faire face
à la résistance locale des Palestiniens. Le
Hamas et les Brigades des Martyrs Al-Aqsa, qui
ont qualifié ce raid de "massacre" ont
indiqué qu'il ne "resterait pas
impuni". 3 751 personnes ont été tuées
depuis le début de la seconde Intifada en
septembre 2000 : 2 865 Palestiniens et 886
Israéliens. Un porte-parole militaire israélien
a indiqué que "l'opération à El Boureij
vise à empêcher des tirs de mortiers et d'armes
automatiques en provenance de ce camps de
réfugiés contre les colonies israéliennes
situées dans ce secteur telles que
Netzarim". L'Autorité Nationale
Palestinienne a vivement condamné ce raid et
indiqué qu'elle va demander une réunion
d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour
réclamer des sanctions à l'encontre d'Israël. ** 2 kamikazes
palestiniens, revêtus de l'uniforme de l'armée
israélienne, et 2 policiers palestiniens ont
été tués samedi dans un double attentat raté
contre un poste militaire israélien au terminal
d'Erez, point de passage entre Israël et la
Bande de Gaza. Cet attentat a été revendiqué
conjointement par le Hamas, le Jihad Islamique et
les Brigades des Martyrs Al-Aqsa, proche du
Fatah. ** Après la
tentative ratée d'attentat samedi contre un
poste militaire à Erez, l'armée israélienne a
également fermé le point de passage d'Erez
entre la Bande de Gaza et Israël privant 4 000
Palestiniens de travail.
Mardi 9 mars 2004 : Un
adolescent de 15 ans, qui conduisait un tracteur,
a été abattu lundi par des tirs israéliens
près d'une colonie juive dans le sud de la Bande
de Gaza lors d'échanges de tirs.
Samedi 13 mars 2004 : L'armée
israélienne a procédé à l'arrestation à
Rafah (sud de Gaza), de 6 Palestiniens.
Lundi 15 mars 2004 : L'armée
israélienne a abattu samedi 2 Palestiniens près
de Karni, un point de passage entre Israël et la
bande de Gaza. Selon un communiqué, les soldats
israéliens ont "repéré deux silhouettes
suspectes" qui s'approchaient de la
"clôture de sécurité". ** 4
Palestiniens arrêtés dans le cadre de
l'enquête sur l'attaque d'un convoi diplomatique
américain le 15 octobre 2003, où 3 "agents
de sécurité" de l'ambassade américaine de
Tel Aviv avaient été tués et un autre blessé,
vont être libérés pour "insuffisance de
preuves". Les Etats-Unis ont offert une
récompense de 5 millions de dollars pour toute
information sur les auteurs de l'attaque. Un
groupe armé palestinien jusque là inconnu,
appelé "Comités de la résistance
populaire", avait revendiqué l'attentat.
Mardi 16 mars 2004 : Après le
double attentat-suicide commis dimanche dans le
port d'Ashdod en Israël, qui a coûté la vie à
12 personnes dont les 2 kamikazes, l'armée
israélienne a mené un raid en représailles sur
la ville de Gaza où des hélicoptères de combat
israéliens ont tiré une dizaine de missiles sur
des ateliers métallurgiques. Une personne aurait
été blessée.
Mercredi 17 mars 2004 : L'armée
israélienne a mené un raid à l'aide
d'hélicoptères de combat qui ont tiré
plusieurs missiles sur un immeuble d'habitation
et 2 voitures dans le nord de la ville de Gaza
mardi faisant 2 morts, membres du Jihad
Islamique, et 14 blessés dont de nombreux
enfants. Une fillette de 2 ans a été
grièvement atteinte. Des chars et des blindés
israéliens ont été massés à tous les points
d'accès de la Bande de Gaza. Au cours d'une
réunion du Conseil de Sécurité national
israélien mardi, le Premier ministre israélien
Ariel Sharon a annoncé "l'intensification
des incursions dans la bande de Gaza ainsi que
les assassinats ciblés contre des activistes
palestiniens".
Jeudi 18 mars 2004 : L'armée
israélienne a poursuivi mercredi ses incursions
dans la Bande de Gaza faisant 5 morts et 14
blessés parmi les Palestiniens. Le président
Yasser Arafat a accusé l'Etat hébreu de
"vouloir détruire la Bande de Gaza avant le
retrait israélien". ** Le
coordinateur spécial de l'ONU pour le
Proche-Orient, Terje Roed-Larsen, a déclaré,
pour la première fois, que le Quartet
(Etats-Unis, Union européenne, Russie, Nations
Unies) est prêt à aider à un éventuel retrait
des forces israéliennes de la bande de Gaza.
Dans un rapport publié mercredi , l'ONU a une
nouvelle fois critiqué le "mur de
séucrité" construit par Israël en
Cisjordanie déclarant que "la "ligne
de sécurité", qui représente une annexion
de facto de territoires palestiniens, viole les
règles du droit humanitaire et les droits de
l'homme". A la suite de sa visite en Israël
du 8 au 15 février, le rapporteur spécial de
l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans
les territoires palestiniens, John Dugard, avait
constaté que "le mur, construit sur sol
palestinien, ne peut pas être justifié par la
nécessité de donner une réponse légitime et
proportionnée au terrorisme. Le mur aurait pu se
justifier comme une mesure de sécurité afin
d'empêcher les auteurs d'attentats-suicide
d'entrer en Israël s'il avait suivi le tracé de
la Ligne verte. La manière dont il a été
construit, largement sur territoire palestinien,
ne peut pas être légitimée par des raisons de
sécurité. La construction du mur se traduit par
une destruction à large échelle des biens
palestiniens. Des oliviers et des citronniers ont
été arrachés et des zones agricoles réduites
à néant. La confiscation des terres pour la
construction du mur a eu lieu de manière
illégale. Dans ces conditions, les
propriétaires n'ont aucun moyen de
recours."
Lundi 22 mars 2004 : L'armée
israélienne a mené une incursion dimanche près
de Khan Younès à grand renfort de blindés et
de véhicules militaires, appuyés par des
hélicoptères de combat, à la recherche d'un
militant palestinien. 5 Palestiniens, dont un
chef local du Hamas Bassem Qdeih, 38 ans, et sa
femme Sanaa, ont été tués. 5 autres personnes
ont été blessées. 2 897 Palestiniens et 896
Israéliens ont été tués depuis le début de
la seconde Intifada en septembre 2000. L'armée
israélienne a procédé également à la
destruction de 2 maisons palestiniennes.
Mardi 23 mars 2004 : L'armée israélienne a
assassiné lundi à l'aube à la sortie d'une
mosquée le chef suprême du Hamas, cheikh Ahmad
Yassine, 67 ans et paraplégique dans un
raid aérien à Gaza. Cette opération
d'assassinat ciblé contre "le chef le plus
éminent des assassins terroristes
palestiniens" rapporte Radio Israël a été
pilotée personnellement par Ariel Sharon, auteur
de cette déclaration, depuis sa ferme du Néguev
sur un écran vidéo relié à 3 missiles
téléguidés équipés d'une caméra vidéo dans
leur tête. 3 heures après que des drones
(avions sans pilote) israéliens aient survolé
Gaza pour prendre des repères, des chasseurs F
16 ont survolé la zone à l'aube, pour couvrir
le bruit de l'hélicoptère de combat qui a tiré
(à 05 h 00 locales, 03 h 00 GMT) les missiles
qui ont tué au moins 8 Palestiniens dont Cheikh
Yassine qui assiste habituellement en fauteuil
roulant à la prière du matin dans une mosquée
du quartier de Sabra, proche de son domicile. Une
quinzaine de Palestiniens ont été blessés,
dont deux de ses fils. Le ministre de la
Défense, le général Shaul Mofaz a qualifié la
victime de "Ben Laden palestinien".
Shaul Mofaz s'est-il rendu à Paris pour obtenir
l'aval ou prévenir la France, désormais premier allier
d'Israël en Europe, de
l'imminence de cet assassinat ciblé à travers
sa brève rencontre avec la ministre de la
défense française Michelle Alliot-Marie le
lundi 9 mars 2004 ? Secret défense ? (voir notre édition du 15 mars 2004). La
direction du Hamas, en annonçant la mort de son
guide spirituel, a déclaré que le Premier
ministre israélien Ariel Sharon avait
"ouvert les portes de l'enfer".
"Ce sont des tueurs de prophètes et,
aujourd'hui, ils ont tué un symbole islamique.
C'est la guerre à l'islam" a crié le
dirigeant politique du Hamas, Abdelaziz
Al-Rantissi sur la chaîne de télévision
Al-Arabiya. Des centaines de milliers de
Palestiniens en colère sont sortis dans les rues
de Gaza pour assister aux funérailles de Cheikh
Yassine et des autres victimes du raid
israélien. Une manifestation dont l'ampleur
rappelle celle du retour triomphal d'Arafat à
Gaza en 1994, au lendemain des accords d'Oslo
(1993). Des manifestations ont eu lieu dans tous
les camps de réfugiés et en Cisjordanie
occupée. 4 manifestants palestiniens ont été
abattus par l'armée israélienne. Une grève
générale a été décrétée à Jérusalem-est.
L'armée israélienne a procédé à un bouclage
total de tous les territoires palestiniens
occupés. Des manifestations ont eu lieu dans les
onze camps palestiniens de Jordanie, en Irak, au
Liban, un peu partout dans les pays arabes. Les
Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa ont appelé les
mouvements palestiniens à "proclamer une
guerre sans merci contre le peuple sioniste"
promettant d'observer la loi du talion. La
branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine
Al-Qassam, a promis de riposter par un
"tremblement de terre". Le président
de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat a
dénoncé un "crime barbare" saluant le
"martyr" et le "héros",
décrétant 3 jours de deuil dans les territoires
palestiniens et a appelé à la tenue d'une
réunion spéciale du Conseil de sécurité de
l'ONU. Le Premier ministre Palestinien, Ahmed
Qoreï, a qualifié cet acte "d'insensé et
très dangereux qui ouvre grand la porte au
chaos", rappelant que Cheikh Yassine était
un modéré qui "contrôlait le Hamas".
La communauté internationale a condamné
l'élimination de Cheikh Yassine, à l'exception
des Etats-Unis. Condoleezza Rice, conseillère de
la Maison Blanche pour la sécurité nationale,
s'est contentée d'appeler au calme les 2
parties. Le secrétaire général des Nations
Unies Kofi Annan a qualifié cet assassinat de
"contraire aux lois internationales".
Le Canada "regrette et condamne l'assassinat
de Cheikh Yassine". Le Conseil de la Ligue
arabe a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU
à prendre "des mesures immédiates et
sérieuses" à l'encontre d'Israël. Le
secrétaire général de la Ligue arabe, Amr
Moussa, a qualifié l'assassinat de Cheikh
Yassine d'expression du "terrorisme d'Etat
dans sa forme la plus hideuse" estimant
qu'Israël avait agi "hors la loi sous
couvert d'immunité internationale". Shimon
Peres, ancien Premier ministre et actuel chef de
l'opposition travailliste, a critiqué
l'élimination de Yassine, estimant que c'était
"une erreur" prédisant que cela
pourrait "déboucher sur une escalade de la
terreur" ajoutant "Je ne crois pas
qu'en liquidant les dirigeants, nous puissions
liquider le terrorisme". Le président
syrien Bachar al-Assad a dénoncé un "crime
horrible" et un "acte qui constitue une
escalade dangereuse au Proche-Orient". Le
président libanais Emile Lahoud a jugé
qu'"assassiner un symbole n'efface pas les
droits mais ne fait qu'encourager la
résistance". Le cheikh Hassan Nasrallah,
chef du mouvement intégriste chiite Hezbollah, a
menacé de faire "payer le prix fort"
à Israël pour son "immense folie qui vient
s'ajouter à toutes ses folies
précédentes". Le roi Abdallah de Jordanie
dont le père, le roi Hussein, avait obtenu
d'Israël la libération de cheikh Yassine en
1997 (après un raté du MOSSAD), a estimé que
"ce crime ne conduira qu'à une escalade, à
davantage de violence et d'instabilité dans la
région". Le président égyptien Hosni
Moubarak a qualifié cet acte de
"sauvagerie" qui "fait avorter le
processus de paix" annonçant que son pays
boycotterait les cérémonies prévues dans 4
jours en Israël à l'occasion du 25e
anniversaire du traité de paix
égypto-israélien et Mohamed Mahdi, chef de file
des Frères musulmans, a qualifié l'opération
israélienne de "crime impardonnable"
et déclarant à l'agence Reuters "Nous ne
dormirons pas avant que le dernier sioniste
quitte notre territoire." Selon l'agence
France Presse, AFP, le guide suprême Ali
Khamenei aurait prévenu que l'Etat hébreu
était "voué à la destruction". Les
autorités religieuses musulmanes au
Moyen-Orient, sunnites comme chiites, se sont
également élevées contre cet assassinat, dont
la plus haute autorité de l'islam sunnite,
l'imam de la mosquée cairote Al-Azhar qui a
appelé au "châtiment (des)
meurtriers". La Libye a dénoncé cette
opération qui s'inscrit dans la série "des
crimes hideux commis par Israël de manière
arbitraire et indiscriminée à l'encontre du
peuple palestinien". Le roi du Maroc
Mohammed VI a qualifié cet assassinat
d'"agression ignoble". La Tunisie s'est
déclarée "profondément indignée" et
l'Algérie a condamné "la lâcheté
habituelle dont fait montre Israël". Le
ministre des Affaires étrangères allemand
Joschka Fischer n'a pas condamné cet acte et
s'est dit "profondément préoccupé par cet
événement", rappelant simplement que
"le terrorisme et la violence conduiront
seulement à faire plus de victimes
innocentes" dans le conflit. L'Union
européenne a condamné l'assassinat à travers
la voix du président du Parlement européen,
l'Irlandais Pat Cox, estimant qu'il ne servira
pas "la cause de la paix" au
Proche-Orient. Le président français Jacques
Chirac a "condamné sans réserve" cet
assassinat "contraire au droit
international". Le secrétaire au Foreign
Office Jack Straw a qualifié le raid
d'"inacceptable". La Suisse et le
Portugal ont simplement déploré la
"spirale de violence" au Proche-Orient
et la République Tchèque a qualifié
l'événement de "malheureux". La
Turquie estimant que "ce genre d'action ne
sert pas la paix et la tranquillité". En
Afrique sub-saharienne, le président
sénégalais, Abdoulaye Wade, a condamné
"avec la dernière énergie" cet
assassinat, ainsi que l'Afrique du Sud qui
redoute "des actes de représailles et
contre-représailles massives". Au Vatican
l'assassinat du fondateur du Hamas était
qualifé "d'acte de violence qui ne saurait
être justifié dans aucun Etat de droit".
Cheikh Yassine avait prédit la fin d'Israël aux
alentours de 2025, sans préciser s'il s'agissait
de l'holocauste nucléaire. En Israël, les
ministres de l'intérieur et de la justice,
membres du parti laïc Shinuï se sont
"désolidarisés" de l'action d'Ariel
Sharon.
Mercredi 24 mars 2004 : Un
Palestinien qui "a été repéré rampant et
tentait d'entrer", selon un communiqué
israélien, dans la colonie juive de Morag a
été abattu par les soldats israéliens. ** Un char
israélien a été entièrement détruit mardi
par une bombe près de Gaza tandis que des obus
étaient tirés sur la colonie juive de Netzarim
et que plusieurs roquettes artisanales tombaient
au point de passage d'Erez entre Israël et la
Bande de Gaza.
Jeudi 25 mars 2004 : Au terme de 3 jours de
deuil en hommage au chef spirituel Cheikh Yassine
assassiné dans un opération ciblée
israélienne lundi, au cours d'un rassemblement
au stade Yarmouk à Gaza, où étaient
rassemblées plusieurs dizaines de milliers de
sympathisants, et où était présent le nouveau
chef du Hamas Abdelaziz Al-Rantissi, un militant
masqué de l'aile militaire du Hamas, les
brigades Izzedine al-Kassem, a adressé un
message à Israël : "Notre message aux
sionistes est : attendez un tremblement de terre,
comme vous n'en avez jamais vu avant, le
tremblement de terre des représailles". ** Des chars
israéliens ont effectué mercredi une incursion
dans le camp de réfugiés de Khan Younès
détruisant plusieurs maisons sans faire de
victimes. Selon des témoins, plusieurs chars
israéliens faisaient route vers Khan Younés
mercredi soir.
Vendredi 26 mars 2004 : L'armée
israélienne a mené une incursion jeudi matin
dans le camp de réfugiées de Khan Younès, dans
le sud de la bande de Gaza, détruisant 10
maisons palestiniennes et un poste de sécurité
palestinien au nord du camp. ** L'armée
israélienne a indiqué jeudi que 3 Palestiniens
qui avaient ouvert le feu sur un avant-poste
militaire et un véhicule civil dans la colonie
de Tel Katifa, dans le centre de la Bande de
Gaza, ont été abattus par les soldats
israéliens après "une intense
fusillade".
Samedi 27 mars 2004 : Plusieurs
manifestations ont été organisées par le Hamas
en hommage à leur chef spirituel et fondateur du
mouvement, Cheikh Yassine assassiné lundi dans
une opération ciblée par l'armée israélienne.
Des milliers de sympathisants ont appelé à la
vengeance. ** Dans la ville de Gaza des
dizaines de milliers de manifestants ont
critiqué le veto américain à la résolution du
Conseil de sécurité de l'ONU condamnant
l'exécution de Cheikh Yassine, estimant que ce
veto constituait "la preuve que les
Etats-Unis étaient impliqués dans l'opération
qui a fait se répandre le sang de Cheikh Ahmed
Yassine. L'ennemi israélien recourt au
terrorisme et les Etats-Unis lui fournissent leur
soutien continu". ** Le ministre
palestinien Saeb Erekat a pour sa part conclu que
le veto américain était pour Israël
"comme un encouragement à poursuivre sur le
chemin de la violence, de l'escalade (de la
violence), de l'assassinat, de la
réoccupation".
Lundi 29 mars 2004 : Dans une
interview à un hebdomadaire allemand, le nouveau
chef du Hamas, Abdelaziz Al-Rantissi a déclaré
que "le Hamas allait mener des actions à
l'intérieur de la Palestine contre ses occupants
et pas au-delà de ce cadre". ** Lors d'une
cérémonie en hommage au Cheikh Yassine
assassiné le 22 mars organisée devant plus de 5
000 sympathisants à l'université islamique de
Gaza, le nouveau chef du Hamas a qualifié,
après le veto américain sur une résolution du
Conseil de Sécurité condamnant l'assassinat du
Cheikh Yassine, le président américain Bush
"d'ennemi de Dieu et de l'Islam".
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