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Algérie, FIL-INFO-ALGERIE
©, 2004, ARCHIVES, JANVIER 2004
- Lundi
5 janvier 2004 : Après l'invalidation par
les autorités du 8ème Congrès du FLN (ex-parti
unique, majoritaire à l'Assemblée) qui avait
désigné le 20 mars dernier Ali Benflis comme
candidat officiel à la présidentielle de mars
2004, une centaine de députés a manifesté
dimanche devant le Parlement d'Alger pour
protester contre cette mesure et le gel des
activités de leur parti (voir notre édition du 31 décembre
2003). Des affrontements ont eu lieu
entre les manifestants et la police anti-émeutes
qui est intervenue à coups de matraques et de
gaz lacrymogènes. Une vingtaine de députés ont
été arrêtés, plusieurs autres ont été
blessés. ** Une
délégation kabyle de 11 personnes a rencontré
samedi le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia. Un
responsable de la délégation a indiqué peu
avant la rencontre être habilité à
"signer un protocole d'accord pour régler
définitivement la crise de Kabylie". Ces
discussions préliminaires doivent porter sur
l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre
les délégués kabyles, la dissolution des
assemblées issues des élections locales
d'octobre 2001, une amnistie fiscale pour les
commerçants de Kabylie après les manifestations
où de nombreux commerces avaient été
vandalisés et le règlement du contentieux avec
la société publique de l'électricité et du
gaz. La population de Kabylie n'a pas réglé ses
factures depuis le début de la crise, en avril
2001. ** L'APS (Agence Algérienne
d'Information) a indiqué samedi que la compagnie
britannique British Airways effectuera lundi son
premier vol entre Londres et Alger. British
Airways est la quatrième compagnie européenne
à reprendre les liaisons avec l'Algérie, après
Turkish Airlines, Alitalia et Air France. Les
compagnies étrangères avaient suspendu leurs
vols vers Alger, au lendemain du détournement
d'un Airbus français le 26 décembre 1994 par un
commando du Groupe Islamique Armé (GIA).
Mercredi 7 janvier 2004 : Le chef du
gouvernement Ahmed Ouyahia a annoncé
être parvenu à un protocole d'accord avec la
délégation kabyle de 11 personnes, après plus
de 50 heures de négociations débutées samedi.
Ahmed Ouyahia a indiqué que 5 des 6 mesures
demandées par la délégation seront
"prises dans les jours qui viennent".
Elles concernent la levée des poursuites
judiciaires, la libération des détenus, la
prise en charge du contentieux des quittances de
gaz impayées par la population kabyle (suite à
l'insertion dans les factures du montant de la
redevance de la télévision), la réintégration
des travailleurs licenciés suite aux
événements de Kabylie et une franchise et une
amnistie fiscale. Pour ce qui concerne "la
révocation des élus indus", arrivés au
pouvoir lors des élections locales d'octobre
2002 boycottées en Kabylie, les deux parties ont
convenus d'en débattre ultérieurement.
Vendredi 9 janvier 2004 : La revue
militaire mensuelle El Djeich a publié une
circulaire, datée du 6 décembre 2003, émanant
du chef d'état-major, le général Mohamed
Lamari qui "demande aux éléments de
l'Armée Nationale Populaire (ANP) d'observer
l'obligation de réserve" à l'approche des
élections présidentielles et souligne "la
nécessité impérative pour les militaires ou
assimilés d'éviter tout acte ou attitude ou
comportement à l'occasion, en rapport avec cette
élection". La circulaire précise toutefois
que le militaire "en tant qu'électeur est
libre de voter pour le candidat de son
choix".
Mardi 13 janvier 2004 : Un échange
de tirs entre Islamistes armés présumés et
policiers a eu lieu lundi à Oran au cours duquel
2 policiers et un Islamiste ont été tués. 3
passants ont été blessés dont un grièvement.
Vendredi 16 janvier 2004 : Le chef
historique du Front islamique du salut (FIS,
dissous), Abassi Madani, qui vit à Doha au Qatar
depuis le mois de novembre 2003, a proposé une
initiative de paix prévoyant "un report de
l'élection présidentielle" (prévue en
avril) visant à "favoriser les conditions
de la légitimité de cette élection et de sa
crédibilité". Cheikh Madani a présenté
sa proposition comme "une initiative
populaire nationale" destinée à répondre
"à la détérioration de la situation"
en Algérie. Il a plaidé pour un Etat
"garantissant toutes les libertés dans le
cadre des principes islamiques, le multipartisme,
la séparation entre les pouvoirs,
l'indépendance de la justice et la protection
des droits de l'Homme."
Lundi 19 janvier 2004 : La
société publique de gaz et d'électricité a
annoncé samedi que le litige qui l'opposait à
la population kabyle a été solutionné : les
factures impayées sont purement et simplement
abandonnées. Le réglement de ce litige était
une des 6 conditions pour reprendre le dialogue
avec le gouvernement. Les discussions entre le
gouvernement et les représentants kabyles
doivent débuter ce mardi. (Voir notre édition
du 5 janvier 2004).
Mardi 20 janvier 2004 : Une
explosion est survenue lundi soir dans un
complexe de gaz naturel liquéfié à Skikda, à
500 km à l'est d'Alger. Selon la télévision
nationale, il y aurait 7 morts et plus de 70
blessés parmi les ouvriers. L'origine de
l'explosion n'a pas encore été déterminée.
Jeudi 22 janvier 2004 : Les
discussions entre le gouvernement et les
représentants kabyles qui ont débuté mardi ont
été suspendues mercredi matin après 17 heures
de négociations. ( Elles devraient reprendre
jeudi. Aucune information n'a été divulguée
quant aux raisons de cet arrêt des discussions
alors que le premier ministre, Ahmed Ouyahia,
avait souligné au début de la rencontre
l'engagement de l'Etat à "veiller à la
transparence" du dialogue.
Mercredi 21 janvier 2004 : Selon les
premiers éléments de l'enquête une chaudière,
qui aurait été "superficiellement
réparée" il y a un an, serait à l'origine
de l'explosion qui a touché mardi un complexe de
gaz naturel liquéfié à Skikda, à 500 km à
l'est d'Alger. Un dernier bilan fait état de 27
morts et 74 blessés. Le président Bouteflika
s'est rendu mardi sur les lieux de la
catastrophe.
Vendredi 23 janvier 2004 : Plusieurs
dizaines de députés du Front de libération
nationale (FLN, ex-parti unique) de Ali Benflis,
ont manifesté jeudi à Alger devant l'Assemblée
Nationale, encerclée par les forces de
sécurité, demandant notamment, la démission du
président Abdelaziz Bouteflika. Rappelons que le
30 décembre 2003, la justice avait gelé toutes
les activités du FNL à l'approche de
l'élection présidentielle prévue en avril
2004. Cette mesure empêche son secrétaire
général, Ali Benflis, adversaire et ancien chef
du gouvernement du président Bouteflika, limogé
en mai 2003, de se présenter sous les couleurs
de ce parti.
Samedi 24 janvier 2004 : Le
président Bouteflika a annoncé vendredi la
création de deux commissions chargées de
surveiller les élections présidentielles
prévues pour le mois d'avril. ** La
délégation kabyle et les représentants du
gouvernement sont parvenus à un accord
concernant la révocation des députés et
conseillers élus lors des élections de 2002
boycottées par le peuple kabyle.
Samedi 31 janvier 2004 : Les Aarchs
(tribus kabyles) ont rejeté la proposition du
chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, d'organiser
un référendum pour prendre adopter la langue
officielle le berbère.
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