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- Mardi 6 janvier 2004 : Le
président Bachar Al-Assad s'est dit
opposé à la création d'un état kurde
en Irak estimant que "celui-ci
violerait les lignes rouges de son
pays". Il est attendu mardi en
Turquie pour une visite historique de 3
jours, la première d'un président
syrien depuis l'indépendance de la Syrie
en 1946.
Mardi 13 janvier 2004 : Selon
l'agence officielle Sana, citant un
proche du Président syrien Bachar
al-Assad, après l'invitation du
président israélien Moshé Katsav
demandant à venir "faire la Paix à
Jérusalem", Damas a qualifié cette
invitation de "dérobade au
processus de paix". Ajoutant
"Faire la paix conformément aux
références de la Conférence de Madrid
(1991) et aux résolutions
internationales est la seule voie pouvant
garantir la sécurité et la stabilité
au Proche-Orient", rappelant que la
Syrie demande l'application des
résolutions 242
(22 novembre 1967) et 338
(22 octobre 1973) du Conseil de
sécurité de l'ONU, qui stipulent le
retrait d'Israël des territoires arabes
occupés en 1967, y compris le plateau
syrien du Golan annexé par l'Etat
hébreu en 1981. La Syrie dénonce
"les solutions partielles et les
manoeuvres qui ne peuvent mener à la
paix dans la région".
Samedi 31 janvier 2004 : 130
prisonniers politiques ont été
libérés vendredi après une grâce
présidentielle. Les organisations de
défense des droits de l'homme en Syrie
estiment à 2 000 le nombre des
prisonniers politiques détenus dans les
prisons syriennes. Certains seraient
détenus depuis près de 20 ans.
Mardi 2 mars 2004 : Le
ministre des Affaires étrangères Farouk
al-Chareh a annoncé dimanche que
"la Syrie a déposé au Conseil de
sécurité de l'ONU un projet de
résolution pour l'élimination des ADM
(armes de destruction massive) du
Proche-Orient. Lorsque les choses seront
mûres et que les autres seront prêts à
souscrire à cette opération, la Syrie y
souscrira également" ajoutant
"toute autre voie pour se
débarrasser des ADM serait une voie
perverse et incomplète puisque des pays
en seraient exclus et que des ADM
resteraient présentes au
Proche-Orient" (NDLR. Plus
précisément en Israël qui n'a jamais
reconnu officiellement être en
possession de l'arme nucléaire. Selon
les experts Israël dispose de la bombe
atomique depuis 1969 et est doté d'une
force de frappe de quelque 200 ogives
nucléaires.) Plus de détails : L'arsenal
nucléaire d'Israël que n'ont jamais
contrôlé ni l'ONU ni l'AIEA ; Qui
expertisera l'arsenal nucléaire
d'Israël ? Israël
: armes secrètes ; Israël sommé de
signer le Traité de non-prolifération
nucléaire ; Arsenal
nucléaire d'Israël en 2002
(données du SIPRI Stockholm
International Peace Research Institute).
Mardi 9 mars 2004 : La
police a dispersé une manifestation de
militants de la défense des droits de
l'homme qui demandaient des réformes
politiques et civiles à l'occasion du
41e anniversaire de l'accession du Parti
Baas au pouvoir. Les manifestations sont
très rares dans ce pays.
Samedi 13 mars 2004 : L'agence
officielle de presse SANA a annoncé
qu'une bousculade avait eu lieu vendredi
dans un stade où devait se dérouler un
match de football comptant pour le
championnat de Syrie dans la ville de
Qamechli, à 700 kilomètres au nord-est
de Damas provoquant la mort de 4
personnes. Une centaine d'autres aurait
été blessée.
Lundi 15 mars 2004 : Après
la bousculade qui a fait 4 morts vendredi
avant un match de football, les partis
kurdes syriens ont accusé la police
d'avoir ouvert le feu sur la foule. De
nouveaux affrontements entre supporters
des deux équipes de football, après que
certains d'entre eux aient scandé des
slogans hostiles aux dirigeants kurdes
irakiens et brandi des portraits de
Saddam Hussein, ont eu lieu samedi où
les forces de l'ordre sont intervenues
tirant sur la foule. 14 personnes ont
été tuées dont 3 enfants. Une
vingtaine d'autres a été blessée.
Jeudi 25 mars 2004 : Dans
une note adressée à ses ressortissants,
l'ambassade des Etats-Unis en Syrie a
invité "les citoyens américains à
maintenir une grande vigilance et à
prendre les mesures adéquates pour
accroître leur sécurité".
Mercredi 28 avril 2004 : Plusieurs
explosions ont touché la capitale Damas,
mardi soir provoquant des incendies dans
un bâtiment abritant l'ONU. Selon
l'agence officielle SANA, "un groupe
terroriste et saboteur a ouvert le feu de
façon indiscriminée dans le quartier de
Mazzeh où se trouvent plusieurs
ambassades. Des tirs à l'arme
automatique ont suivi les explosions. Les
services de sécurité y ont fait face et
contrôlent complètement la
situation." Ce quartier abrite de
nombreuses ambassades occidentales et
arabes, notamment celle du Canada, de
Grande-Bretagne ainsi que les ambassades
d'Iran et d'Arabie Saoudite. Selon un
premier bilan, 4 personnes ont trouvé la
mort au cours des affrontements.
Jeudi 13 mai 2004 : Terje
Roed Larsen, coordonnateur spécial de
l'ONU pour le processus de paix au Moyen
Orient, a déclaré, à Damas, au cours
d'une conférence de presse conjointe
après son entrevue avec le président
Bachar Al-Assad "qu'Israël doit
quitter tous les territoires occupés.
Cela doit être la base pour un accord
final qui permet à tous les pays de la
région de cohabiter pacifiquement en
toute sécurité".
** Le ministre de la
Défense, Mustapha Talas, 72 ans, a
démissionné de son poste après 32 ans
de service. Il a été remplacé par le
chef d'état-major, Hassan Turqemani.
** Après la décision
de Washington d'imposer des sanctions
économiques à l'encontre de la Syrie en
raison de son "soutien au
terrorisme", Damas a critiqué cette
mesure "injustifiée". Le
ministre de l'Agriculture a indiqué que
ces sanctions "n'affecteront pas
l'économie nationale".
Lundi 12 juillet 2004 : Le
vice-Premier ministre irakien chargé de
la sécurité nationale, Barham Saleh, a
effectué ce week-end une visite à Damas
où il a rencontré le Premier ministre
Naji al-Otari et le président Bachar
Al-Assad dans le but d'empêcher les
"combattants étrangers"
d'entrer en Irak via la Syrie. Les
Etats-Unis accusent la Syrie de permettre
aux combattants islamistes de passer par
son territoire pour rejoindre la
rébellion en Irak, de soutenir des
organisations terroristes et de chercher
à se doter d'armes de destruction
massive.
Lundi 13 septembre 2004 : Dans
une déclaration à la presse à Damas,
la capitale, après un entretien avec le
président Bachar al-Assad, le
secrétaire d'Etat adjoint américain
chargé du Proche-Orient, William Burns,
a exprimé "sa profonde
préoccupation" samedi face à
l'intervention de la Syrie dans "les
affaires intérieures libanaises" et
demandé à Damas de "retirer ses
forces du Liban" conformément à la
résolution 1559 du
2 septembre 2004 du Conseil de
Sécurité de l'ONU.
Il a également exhorté la Syrie de ne
pas permettre que son territoire soit
utilisé comme une "plateforme"
pour déstabiliser l'Irak.
Lundi 27 septembre 2004 : Un
militant du Hamas, Ezzeddin Cheikh
Khalil, a été tué dimanche à Damas
dans l'explosion dans sa voiture. 3
passants ont été blessés. Les
autorités syriennes ont immédiatement
accusé les services secrets israéliens
du Mossad d'être
à l'origine de cet assassinat ciblé. Ce
Palestinien faisait partie d'un groupe de
400 activistes islamistes expulsés en
1992 par le gouvernement israélien de
Yitzhak Rabin vers le Liban lors de la
première Intifada.
Samedi 2 octobre 2004 : Au
cours d'une conférence de presse à
Damas, la capitale, Didier Julia,
député UMP de Seine-et-Marne (France),
impliqué dans des négociations pour
obtenir la remise en liberté des 2
journalistes français pris en otage en
Irak depuis le 20 août 2004, a annoncé
qu'un convoi transportant Christian
Chesnot et Georges Malbrunot en Syrie
avait été la cible de tirs américains,
ce qui avait fait échouer leur
libération. Il a ajouté que les 2
otages étaient sortis indemnes de cette
attaque, mais que 6 des accompagnateurs
avaient été tués.
Vendredi 26 novembre 2004 : Lors
de sa visite d'une journée mercredi à
Damas, l'envoyé spécial de l'ONU pour
le Proche-Orient, Terje Roed-Larsen, a
annoncé que la Syrie est prête à
reprendre sans conditions les
négociations avec Israël. Ces
négociations avaient échoué en 2000 à
cause de la question de la restitution du
plateau du Golan, pris par Israël lors
de la guerre des 6 jours en 1967 et
annexé en 1981. Israël a immédiatement
qualifié de "propagande" la
proposition syrienne. Selon un haut
responsable israélien sous couvert
d'anonymat, "Nous ne pensons pas
qu'il s'agisse d'une proposition
sérieuse dans la mesure où elle n'a pas
été transmise par les véritables
médiateurs, à savoir le département
d'Etat américain ou la Maison
Blanche".
Mercredi 1er décembre 2004
: Les travaux du 7ème
congrès général de l'Association
mondiale de l'appel islamique (AMAI ; en
anglais WICS,
World Islamic Call Society) se sont
ouverts vendredi et pour une durée de 4
jours à Tripoli, réunissant près de
500 personnes, des savants, des muftis,
des dignitaires du soufisme, des
présidents d'institutions et instances
islamiques mondiales venus de 120 pays.
Des personnalités politiques et des
directeurs d'organisations
internationales et d'ONG sont également
présents. Le président sierra leonais,
Ahmed Tejan Kabbah qui effectuait une
visite officielle en Libye a, en sa
qualité d'hôte d'honneur, inauguré les
travaux du congrès. Il a salué, dans
une allocution, "le rôle de l'AMAI
dans l'enracinement de l'esprit de la
compréhension et du dialogue constructif
entre les peuples et les cultures
contribuant à l'établissement de la
sécurité et de la paix à travers le
monde".
- Mardi 14 décembre 2004 : Une
voiture a explosé lundi dans le quartier
résidentiel de Mazzé à Damas. Le
ministère de l'Intérieur a confirmé
que le véhicule appartenait à un
Palestinien, membre du mouvement
islamiste Hamas, "ce qui laisse
penser à un acte de sabotage".
Jeudi 23 décembre 2004 : En
visite officielle de 2 jours dans ce
pays, le Premier ministre turc Recep
Tayyip Erdogan a signé mercredi avec son
homologue Mohammad Naji Otri un accord de
libre-échange entre les 2 pays qui
devrait permettre "l'augmentation
rapide des investissements faits par des
sociétés turques en Syrie, qui se
situent actuellement à 150 millions
dollars".
Vendredi 31 décembre 2004 :
La Haute Cour de sûreté de
l'Etat a condamné jeudi à Damas, 22
personnes accusées d'être les auteurs
ou les complices d'un attentat perpétré
en avril 2004 dans la capitale. 2
condamnations à mort ont été
prononcées. 2 accusés ont été
condamnés à 20 ans et 12 ans
d'emprisonnement ; les autres accusés
ont été condamnés à des peines allant
d'un an à 10 ans de prison, pour
contrebande d'armes et contacts avec les
personnes impliquées dans l'attentat.
L'avocat et militant des droits de
l'Homme Anouar Bounni a dénoncé le
caractère "illégal" de la
Haute Cour de sûreté de l'Etat. Il a
affirmé à l'Agence France Presse AFP,
que les procès de ce tribunal n'étaient
pas équitables, "les accusés ne
bénéficiant pas de garanties
suffisantes et les audiences se tenant à
huis clos".
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