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- Mercredi 14 janvier 2004 : Le
président sud africain Thabo Mbeki est
arrivé mardi à Kinshasa pour une visite
d'état. Il a eu des entretiens avec le
président Joseph Kabila visant à
l'accélération du processus de
transition mis en place depuis avril
2003. Accompagné par 7 ministres dont
ceux des affaires étrangères, du
commerce et des travaux publics, le
président Thabo Mbeki doit signer
mercredi avec le président Kabila un
accord global de coopération portant sur
la défense et la sécurité, la
reconstruction et l'économie.
Jeudi 5 fevrier 2004 : L'ex-mouvement
rebelle MLC (Mouvement pour la
Libération du Congo) a annoncé la
suspension provisoire de tous ses membres
au sein du gouvernement de transition. Il
accuse le ministre des Transports et des
Communications d'avoir tenu, dans un
magazine congolais publié à Londres,
des "propos orduriers" à
l'encontre du vice-président,
Jean-Pierre Bemba, également président
du MLC.
Vendredi 13 février 2004 : Un
observateur militaire kenyan de l'ONU a
été tué jeudi au cours d'une embuscade
dans le nord-est du pays dans la province
de l'Ituri où les affrontements
ethniques qui persistent depuis 1999 ont
fait plus de 50 000 victimes et 500 000
déplacés. Le Casque Bleu revenait du
village de Katoto situé à une vingtaine
de km au nord-est de Bunia, où il
s'était rendu pour y vérifier des
informations selon lesquelles de graves
exactions y avaient été commises par
l'Union des Patriotes Congolais (UPC) sur
les populations civiles.
Vendredi 5 mars 2004 : Le
porte-parole de la Mission de l'ONU en
République démocratique du Congo
(MONUC), Hamadoun Touré, a indiqué, au
cours du point de presse hebdomadaire,
que la Brigade du Kivu, composée de 3
500 Casques Bleus, a été déployée à
Bukavu, une ville de l'est du pays, où
des heurts inter-communautaires
subsistent toujours. Il a précisé que
cette brigade "couvrira le Nord et
le Sud-Kivu" et va "travailler
sous le chapitre VII comme la Brigade de
l'Ituri", une disposition de la
Charte des Nations Unies qui prévoit le
recours à la force en cas de
nécessité.
Samedi 13 mars 2004 : Les
15 membres du Conseil de sécurité ont
adopté à l'unanimité la résolution
1533 qui autorise notamment la MONUC,
Mission des Nations Unies en RDC, à
saisir les armes et matériels connexes
qui se trouveraient en RDC en violation
de l'embargo qu'ils ont instauré en
adoptant en juillet dernier la
résolution 1493.
Lundi 29 mars 2004 : Vital
Kamerhé, porte-parole du gouvernement, a
annoncé que des hommes armés non
identifiés ont attaqué des bases
militaires à Kinshasa faisant un mort et
2 blessés parmi les soldats
gouvernementaux. Selon des sources
gouvernementales, ce serait une tentative
de coup d'état. Une enquête a été
ouverte. 21 personnes ont été
arrêtées.
Samedi 3 avril 2004 : Médecins
sans frontières
(MSF) a dénoncé la poursuite des
violences sexuelles à l'encontre des
femmes et des filles malgré la fin de la
guerre et rejette l'impunité dont
jouissent les auteurs de viols. MSF
appelle les dirigeants de la RDC à
poursuivre les auteurs de violences
sexuelles et réclament la mise en place
d'un protocole national sur la violence
sexuelle et l'intégration d'un
traitement médical aux victimes dans les
services sanitaires. A Baraka, ville du
Sud Kivu, les équipes de MSF ont traité
près de 600 victimes de violences
sexuelles depuis août 2003. Dans un
rapport publié jeudi, MSF décrit les
terribles conséquences médicales,
psychologiques et socio-économiques de
la violence sexuelle en RDC et dénonce
l'usage du viol - à la fois contre les
femmes et les hommes - comme arme de
guerre. Voir le rapport (format
pdf, en anglais)
Lundi 12 avril 2004 : Le
ministre britannique pour le
développement international, a annoncé
l'octroi d'une aide de 70 millions de
livres sterling (environ 106 000 euros)
à ce pays pour aider au processus
démocratique.
Mercredi 21 avril 2004 : Le
Procureur de la Cour Pénale
Internationale (CPI),
Luis Moreno Ocampo, indique avoir reçu
une lettre signée par le Président de
la République démocratique du Congo
(RDC), Joseph Kabila, selon laquelle des
crimes de la compétence de la Cour
Pénale Internationale ont été commis
dans l'ensemble de la RDC depuis
l'entrée en vigueur du Statut de Rome de
la Cour Pénale Internationale, le 1er
juillet 2002. Conformément au Statut de
Rome, le Procureur déterminera
maintenant s'il y a une base raisonnable
pour ouvrir une enquête à l'égard de
la situation qui lui a été soumise.
Jeudi 22 avril 2004 : Le
ministre de l'Intérieur, Théophile
Mbemba, a déploré à Luanda l'expulsion
en masse ces derniers mois de dizaines de
milliers de Congolais d'Angola,
soulignant que "les régions
démunies de RDC ne pouvaient gérer
autant d'arrivants en aussi peu de
temps". Selon des chiffres angolais,
plus de 60 000 étrangers en situation
irrégulière, dont 58 000 ressortissants
de RDC et des milliers d'Africains de
l'Ouest, ont été arrêtés depuis fin
2003 dans des provinces du sud et du
centre, lors de vastes opérations
organisées conjointement par l'armée et
la police en vue de lutter contre le
"garimpo", l'extraction et le
trafic illégaux de diamants. Depuis
avril 2004, ce sont 2 500 personnes qui
sont expulsées chaque jour. Selon le
ministre 40 000 expulsés sont massés
dans la région du Kasaï occidental où
ils vivent dans des conditions
déplorables. Le sous-secrétaire de
l'ONU pour les Affaires humanitaires et
l'aide d'urgence, Jan Egeland, a parlé
de "crise humanitaire". Selon
des informations citées par l'ONU,
beaucoup de ces déplacés auraient été
soumis à des violences physiques, des
viols et des fouilles poussées, avant
leur expulsion vers la RDC ou à
l'arrivée.
Samedi 24 avril 2004 : Le PAM
(Programme Alimentaire Mondial) a
annoncé la mise en place prochaine d'un
pont aérien en vue de fournir 300 tonnes
de vivres aux dizaines de milliers de
Congolais qui ont été chassés d'Angola
suite à une vaste opération de lutte
contre les travailleurs illégaux dans
les mines de diamants. Selon le PAM, 6
000 personnes ont été chassés d'Angola
pour le seul mois d'avril.
Mardi 27 avril 2004 : Kinshasa
a demandé la saisie urgente du Conseil
de Sécurité de l'ONU suite à la
présence sur son territoire de troupes
rwandaises dans le secteur de Bunagana,
dans le Nord-Kivu, à la frontière entre
la RDC et l'Ouganda ajoutant que cette
incursion est "un acte susceptible
de saper la confiance et le processus de
concertation en cours entre les deux
pays", le Rwanda et la RDC. La MONUC
avait confirmé samedi dans un
communiqué la présence le 21 avril 2004
de troupes rwandaises en RDC.
Mercredi 5 mai 2004 : Les
autorités ont annoncé la
démobilisation d'urgence de 500 anciens
combattants rebelles sans toutefois
donner une date du début de cette
opération. Toutes les factions rebelles
dénoncent cette décision unilatérale
et affirment qu'il n'y aura aucun
désarmement tant que des "questions
politiques" ne sont pas réglées
portant notamment sur le statut futur des
chefs rebelles et de la formation d'un
gouvernement de réconciliation
nationale.
Jeudi 6 mai 2004 : Les
membres du Conseil de sécurité se sont
réunis mardi à huis clos pour étudier
un rapport de la MONUC certifiant la
présence de troupes rwandaises sur le
territoire congolais. La directrice de
l'information, Patricia Thomé, a
indiqué au cours d'un point de presse à
Kinshasa que le "Conseil de
sécurité a souligné l'importance pour
les gouvernements de la RDC et du Rwanda
de travailler étroitement ensemble, pour
restaurer la confiance et remplir leurs
engagements pris en septembre et novembre
2003." ** Le
Coordonnateur Humanitaire des Nations
Unies, Herbert McLeod, a fait état de
quelque 25 000 personnes déplacées à
la suite des combats qui se déroulent
dans le Sud-Kivu entre la rébellion
hutue et les Forces Armées de la
République Démocratique du Congo
(FARDC). ** Le
directeur du Centre de lutte anti-mine
des Nations Unies, Marcel Quirion a
indiqué que les mines antipersonnel en
RDC avaient déjà fait un peu plus de 1
000 victimes identifiées ajoutant que
les "mines se concentrent sur deux
grands axes, à savoir sur la ligne de
cessez-le-feu et sur la frontière Est du
pays."
Samedi 8 mai 2004 : Le
porte-parole de la Mission des Nations
Unies en RDC (MONUC) dans la ville de
Bunia, Léo Salmeron, a indiqué vendredi
que les Casques Bleus de l'ONU avaient
été attaqués par des miliciens lendus
du Front des nationalistes et
intégrationnistes (FNI) à une vingtaine
de kilomètres au sud-ouest de Bunia, le
chef-lieu du district de l'Ituri. Au
moins 10 miliciens ont été tués.
Vendredi 14 mai 2004 : Le
département des droits de l'homme de la
MONUC a effectué une enquête sur
l'état des prisons en République
Démocratique du Congo qui porte
essentiellement sur la légalité de la
détention et les conditions
d'emprisonnement. Cette enquête révèle
que le gouvernement de Kinshasa se livre
à des arrestations arbitraires où le
droit des personnes n'est pas respecté
(motif de l'arrestation ou le droit de la
garde-à-vue). Le rapport dénonce
également le grand nombre de lieux de
détention illégaux qui ne sont pas sous
le contrôle de l'autorité judiciaire.
Les enquêteurs ont découvert des
cachots souterrains creusés dans la
terre et recouverts de paille. Les
prisons sont dans un état lamentable et
alarmant. La nourriture n'est plus
fournie aux prisonniers dont beaucoup
sont de véritables squelettes. Les
décès sont très fréquents. Les
transferts des prisonniers pour raison
médicale ne sont pas effectués. La
MONUC a formulé un grand nombre de
recommandations, mesures à coup très
faible et d'application immédiate comme
par exemple ne pas emprisonner des
personnes qui ont commis un délit
mineur. Il est courant d'emprisonner pour
plusieurs mois de peine des personnes qui
ont commis un vol ou l'instauration de la
liberté conditionnelle à tous les
détenus qui ont purgé un quart de leur
peine et qui ont eu une bonne conduite.
Ce qui réduirait fortement le nombre
d'occupants des prisons.
Samedi 15 mai 2004 : Les
7 représentants des groupes armés de
l'Ituri ont signé vendredi à Kinshasa,
en présence de représentants de la
MONUC et du gouvernement congolais, un
acte par lequel ils s'engagent à entamer
un processus de désarmement et de
réinsertion. Ils ont juré de ne plus
mener des activités susceptibles de
compromettre la paix en Ituri et la
souveraineté de la RDC. Après 5 jours
de négociations, Kinshasa s'est engagé
à intégrer les ex-combattants dans
l'armée et la vie civile.
Mardi 18 mai 2004 : Célébration
discrète lundi de l'arrivée au pouvoir
le 17 mai 1998 de l'Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du
Congo (AFDL) menée par Laurent-Désiré
Kabila, père (mort assassiné) de
l'actuel président autoproclamé, Joseph
Kabila, qui a mis fin à 32 ans de
pouvoir du président Mobutu.
Mardi 25 mai 2004 :Selon
les spécialistes de la santé, la
République Démocratique du Congo
(ex-Zaïre) enregistre le plus fort taux
de mortalité maternelle avec une moyenne
de 1 800 décès sur 100 000 femmes qui
accouchent. La plupart des décès touche
les femmes âgées de moins de 18 ans ou
qui accouchent après 35 ans.
Vendredi 28 mai 2004 : Des
affrontements ont éclaté mercredi soir
entre les militaires des Forces armées
de la RDC (FARDC), la nouvelle armée
"unifiée" du pays, et des
hommes du colonel Mutebusi, ancien
commandant adjoint de la 10ème région
militaire, récemment suspendu à la
suite d'un incident similaire, et se sont
poursuivis jeudi à Bukavu, chef-lieu de
la province du Sud Kivu dans l'est du
pays. La MONUC est intervenue et a
déployé des patrouilles dans la ville
appuyée par des hélicoptères. **
Une équipe multidisciplinaire de la
MONUC effectue une enquête depuis le 21
mai sur 30 affaires d'abus sexuels
présumés contre des mineurs commis par
des soldats de l'ONU. Le porte-parole de
la MONUC, Fred Eckhard, a indiqué que
"l'enquête était en cours et que
des sanctions à l'encontre des coupables
seront prises".
Samedi 29 mai 2004 : Volker
Schimmer, porte-parole du Haut
Commissariat aux Réfugiés de l'ONU
(HCR) à Kigali a indiqué vendredi que
"Entre 1 000 et 1 500 réfugiés ont
passé la frontière, mais la plupart ont
des proches à Cyangugu et sont logés
dans des maisons" après les combats
qui ont opposé jeudi des factions
rivales au sein de l'armée congolaise.
En 3 jours, les combats ont fait une
dizaine de morts.
Lundi 31 mai 2004 : Selon
Sébastien Lapierre, porte-parole de
l'ONU, un observateur militaire des
Nations Unies a été tué et un autre
blessé dans l'est du pays près de
Bukavu après des affrontements sanglants
qui opposent depuis plus de 3 jours des
factions rivales de la nouvelle armée
congolaise et qui ont fait au moins 12
morts.
Mardi 1er juin 2004 : Les
affrontements qui ont débuté mercredi
entre les factions rivales de la nouvelle
armée congolaise se sont intensifiés
lundi malgré la conclusion d'un accord
de cessez-le-feu. Ces combats ont fait
une cinquantaine de morts.
Jeudi 3 juin 2004 : Selon
les informations transmises par la
Mission des Nations Unies au Congo
(MONUC), la ville de Bukavu est tombée
mercredi, après une semaine de combats,
entre les mains de forces dissidentes
issues de l'ancien Rassemblement pour la
démocratie (RCD-Goma), commandées par
le général Nkunda et le colonel
Mutebutsi. Des entrepôts du PAM
(Programme Alimentaire Mondial) ont été
attaqués et pillés. Des manifestants en
colère à l'annonce de la prise de
Bukavu par un groupe rebelle se sont
rassemblés près du Siège de l'ONU à
Kisangani et dans la capitale Kinshasa.
Ils accusent la MONUC de complicité avec
les forces congolaises dissidentes. Ils
ont mis le feu à un véhicule et à un
immeuble de l'ONU à Kisangani. La MONUC
a condamné avec vigueur la violation du
cessez-le-feu à Bukavu par les groupes
armés soutenant le colonel Jules
Mutebutsi, ancien commandant du secteur
suspendu depuis mars dernier, ainsi que
les pillages qui ont suivi.
Vendredi 4 juin 2004 : D'importantes
manifestations ont éclaté dans
plusieurs villes du pays, dont la
capitale Kinshasa, et se sont terminées
dans la violence. 3 personnes ont été
tuées et plusieurs dizaines d'autres
blessées. Les manifestants protestaient
contre la MONUC accusée, selon eux, de
ne pas avoir empêché Bukavu de tomber
aux mains des dissidents de l'armée
congolaise. Ils réclamaient "la
démission de William Lacy Swing, chef de
la MONUC et également ambassadeur des
Etats-Unis en République Démocratique
du Congo, et le départ de la MONUC dans
sa formule actuelle". Les bureaux de
l'ancien rebelle Jean-Pierre Bemba, l'un
des 4 vice-présidents du gouvernement de
transition, ont été incendiés tandis
que des bâtiments de l'ONU étaient
pillés. Le président Joseph Kabila a
accusé le Rwanda d'avoir aidé la chute
de Bukavu et décrété une
"mobilisation générale",
affirmant que la prise de Bukavu
constituait "clairement une
agression par les troupes
rwandaises". Le général Laurent
Nkunda et le colonel Jules Mutebutsi, qui
se sont emparé de Bukavu, sont des
Banyamulenge, de l'ethnie tutsie. Ils
accusent le commandant militaire de la
région nommé par le gouvernement de
persécuter les membres de leur ethnie,
au pouvoir au Rwanda et au Burundi
voisins. Ils ont promis de se retirer
vendredi de Bukavu.
Samedi 5 juin 2004 : Le
président Joseph Kabila a appelé la
population au calme vendredi au deuxième
jour de manifestations violentes contre
l'armée et l'ONU, accusées de ne pas
avoir empêché Bukavu de tomber aux
mains des dissidents de l'armée
congolaise. ** Joseph
Nkinzo, directeur de la radio Sauti Ya
Rehema (La Voix de la miséricorde),
émettant à Bukavu (Sud-Kivu) dans l'est
du pays, a échappé jeudi à un
assassinat, rapporte l'ONG Journaliste
en danger (JED) qui indique
que des hommes armés ont investi sa
maison et abattu son frère, Mukamba
Mwanaume, âgé de 27 ans, "qu'ils
ont pris pour Joseph Nkinzo". Le
communiqué de l'organisation de défense
de la liberté de la presse affirme que
ces hommes armés, "après avoir
accompli leur forfait, ont pillé la
maison du journaliste". Mercredi,
les sièges d'autres radios
communautaires, Maria et Maendeleo,
étaient attaqués par des militaires qui
ont "brisé les vitres du studio de
la radio Maria et emporté quelques
matériels".
Mardi 8 juin 2004 : L'armée
gouvernementale ne serait plus qu'à une
dizaine de km de Bukavu aux mains depuis
mercredi de dissidents de l'armée
congolaise. Des combats ont opposé lundi
des rebelles à des soldats de l'armée
gouvernementale. Le ministre belge des
Affaires étrangères, Louis Michel, a
été reçu lundi par le président
Joseph Kabila et a demandé aux rebelles
d'accepter d'être réintégrer au sein
de l'armée congolaise. Il a par ailleurs
annoncé que l'Union européenne était
prête à déployer une force de maintien
de la paix dans l'est du pays.
Jeudi 10 juin 2004 : Les
troupes gouvernementales ont repris le
contrôle de la ville de Bukavu tombée
aux mains de dissidents de l'armée
congolaise depuis le 2 juin 2004 sans
rencontrer de résistance.
Samedi 12 juin 2004 : Une
tentative de coup d'état, la deuxième
en 3 mois, menée par Eric Lenge, un
membre de la garde du président Joseph
Kabila a été perpétré vendredi à
Kinshasa. Le président Kabila a affirmé
que la situation était sous contrôle et
que 12 putschistes ont été arrêtés.
Selon lui, il s'agit "d'un mouvement
isolé" où "des mutins
réclamaient le paiement d'arriérés de
salaire sur plusieurs mois". Le coup
d'état a débuté dans la nuit de jeudi
à vendredi. Les pustchistes ont tout
d'abord pris brièvement les bâtiments
de la radio nationale et annoncé la
suspension des institutions et la
neutralisation de la transition
congolaise, qui doit conduire le pays à
des élections générales en juin 2005.
Ils ont ensuite couper l'électricité
dans toute la capitale Kinshasa. **
L'organisation de défense des droits de
l'homme, Human
Rights Watch, a
publié jeudi un rapport sur les
violations des droits de l'homme à
Bukavu commis la semaine dernière tant
par l'armée congolaise que par les
soldats dissidents de l'armée dont des
éxécutions sommaires, des massacres de
civils, des violences sexuelles sur des
femmes et des enfants, certains de moins
de 3 ans.
Mardi 15 juin 2004 : Laurent
Nkunda, le général dissident de
l'armée congolaise qui avait pris la
ville de Bukavu dans l'est du pays du 2
au 9 juin, de l'ethnie tutsie, menace de
reprendre la ville de Bukavu et de
déclarer la guerre aux autorités si une
commission d'enquête sur des crimes
présumés commis à l'encontre de sa
communauté n'était pas créée.
L'armée régulière a affirmé lundi
avoir repoussé des soldats dissidents
sur 2 fronts dans la région de Bukavu.
Mercredi 16 juin 2004 : L'état-major
général de l'armée congolaise a une
nouvelle fois accusé le Rwanda d'avoir
massé des troupes le long de leur
frontière commune.
Jeudi 17 juin 2004 : Après
l'envoi d'une équipe du Bureau des
droits de l'homme de la MONUC à Bukavu,
dans l'est de la RDC, afin d'enquêter
sur les allégations de violations des
droits de l'homme lors des événements
qui ont précédé et suivi la prise de
la ville par des troupes insurgées, le
chef de la section humanitaire de la
MONUC, Roberto Ricci, a remis son rapport
préliminaire dans lequel il exclut la
possibilité d'un génocide à Bukavu
contrairement aux affirmations du
général dissident des forces armées
congolaises Laurent Nkunda. Les
affrontements ont fait 143 victimes, dont
66 morts, tandis que 31 cas de viols ont
été recensés. Selon Roberto Ricci,
"lorsque la ville de Bukavu était
sous le contrôle du général Mbuza Mabe
et du colonel Jules Mutebutsi, les
troupes des militaires dissidents des
Forces Armées ont commis des tueries
ciblées et des pillages systématiques,
accompagnés de viol et
d'humiliation" ajoutant "ceux
qui s'opposaient aux pillages étaient
tués".
Lundi 21 juin 2004 : Le
"chef de la maison militaire",
le général Damas Kabulo et le
responsable du "Groupe spécial de
la sécurité présidentielle"
(GSSP), le général Jean-Claude Kifwa,
ont été suspendus de leurs fonctions.
Cette mesure intervient après une
tentative de coup d'état perpétrée le
11 juin 2004 contre le président Joseph
Kabila. Le chef d'Etat-Major de l'armée,
l'amiral Liwanga Mata-Nvamunvobo a
également été démis de ses fonctions.
Il a été remplacé par son adjoint, le
général de brigade Kisemkia Songi
Langa. Les radios de Kinshasa, la
capitale, avaient annoncé vendredi que
l'Assemblée nationale avait refusé la
constitution d'une "division de 10
000 hommes pour la protection du
président". Un commentateur avait
en effet estimé que "cela
reviendrait à recréer une force
d'élite comparable à celle qui
entourait le maréchal Mobutu Sese
Seko".
Mardi 29 juin 2004 : Le
Parlement adopte une loi sur la
restructuration de l'armée après la
tentative de coup d'état perpétrée il
y a 4 semaines contre le président
Joseph Kabila. L'article de la loi qui
devait définir le nombre de soldats
destinés à assurer la sécurité
personnelle du président Kabila n'a pas
été soumis au vote et remis à une date
ultérieure non définie. Le PPRD, Parti
du Peuple pour la Reconstruction et la
Démocratie, proche du président,
exigeait une division entière, soit
près de 15 000 hommes, placés sous
commandement de Joseph Kabila alors que
la majorité des députés était contre,
rappelant que cela reviendrait à créer
"une force d'élite comparable à
celle qui entourait le maréchal Mobutu
Sese Seko".
Vendredi 2 juillet 2004 : Près
de 200 détenus de 3 prisons de la
province du Katanga, près de Lubumbashi,
dans le sud du pays, se sont évadés
cette semaine. Selon le ministre de la
Justice, la plupart sont des prisonniers
de droit commun ajoutant que l'évasion
avait été préparée par des détenus
militaires. Selon l'organisation de
défense des droits humains ASADO parmi
les évadés figurent les 53 militaires
de la garde spéciale présidentielle du
président Kabila qui avaient été
arrêtés après l'assassinat le 22
novembre 2003 d'un homme d'affaires sud
africain qui s'apprêtait à investir
dans des mines du Katanga, et qui
étaient dans l'attente de leur procès.
Jeudi 8 juillet 2004 : A
l'occasion du 44e anniversaire de
l'Indépendance du Congo célébré le 30
juin, les femmes du pays ont lancé une
campagne pour stopper les violences
sexuelles contre les "épouses, les
mères, les filles et les enfants"
des hommes de ce pays. Vêtues et
coiffées de noir, pour marquer le deuil
qui a frappé la population du Sud Kivu
lors des événements sanglants de mai et
juin 2004, elles ont défilé dans les
rues de la ville de Bukavu. Voir notre édition
du 6 novembre 2003 (RDC).
La MONUC a
publié mercredi un reportage sur cette
manifestation dans lequel "les
oratrices n'ont pas hésité à désigner
par leurs noms ceux qu'elles considèrent
comme étant les principaux responsables
des violences sexuelles qu'elles ont
subies, à savoir les seigneurs de guerre
comme Xavier Ciribanya, Jules Mutebutsi
et Laurent Nkunda". Accusant :
"Ils ont utilisé 3 armes, le fusil,
la corruption et le viol. Cette dernière
(le viol) étant la plus redoutable car,
par elle, ils ont propagé le SIDA avec
l'objectif d'exterminer le peuple
congolais en passant par les femmes
qu'ils violent." Un rapport
préliminaire du Bureau des droits de
l'homme de la Mission d'observation des
Nations Unies en République
démocratique du Congo (MONUC), publié
le 16 juin 2004 avait exclu qu'un
génocide ait eu lieu à Bukavu,
contrairement aux affirmations du
général dissident des Forces armées
congolaises Laurent Nkunda. Selon la
MONUC, lorsque la ville de Bukavu a
été, du 26 mai au 1er juin, contrôlée
par les éléments de la 10e région
militaire, certains éléments des Forces
armées de la RDC (FARDC) ont commis des
attaques contre des civils". Le chef
de la section humanitaire de la MONUC,
Roberto Ricci, avait indiqué que
"les troupes des militaires
dissidents des FARDC ont commis des
tueries ciblées et des pillages
systématiques, accompagnés de viols et
d'humiliation. Ceux qui s'opposaient aux
pillages étaient tués."
Plus de détails : Le
viol en tant qu'arme de guerre et moyen
d'oppression ; La guerre dans la
guerre : Violence sexuelle contre les
femmes et les filles dans l'est du Congo
(Rapport d'Human Rights Watch, juin 2002,
format pdf) ; La
violence envers les femmes, une réalité
transnationale et transculturelle.
Mercredi 14 juillet 2004 : 8
députés, issus de l'ex-rébellion du
Rassemblement congolais pour la
démocratie (RCD), ont déclaré, dans
une lettre adressée mardi au président
de leur mouvement, Azarias Ruberwa :
"Jusqu'à nouvel ordre, nous
suspendons notre participation aux
travaux de l'Assemblée nationale de
transition et réclamons la tenue, à
Goma (...), d'une session des instances
du parti consacrée à l'évaluation de
la transition". Ils exigent
également le "retour à leurs
positions initiales des 10 000 soldats
des Forces armées de RDC (FARDC) massés
dans l'est afin de restaurer l'autorité
de l'Etat."
Vendredi 23 juillet 2004 : Le
président autoproclamé Joseph Kabila, a
promulgué une nouvelle loi visant à la
lutte contre le blanchiment de capitaux
et le financement du terrorisme. La loi,
qui compte 74 articles, fixe des seuils
pour les transactions en espèces et
l'obligation de vigilance à charge des
établissements de crédit et autres
personnes physiques ou morales
assujetties.
Lundi 26 juillet 2004 : Le
gouvernement a lancé officiellement
samedi un vaste programme de désarmement
et de démobilisation de 150 à 200 000
combattants. Ce programme, d'un montant
de 260 millions de dollars (près de 215
millions d'euros), est financé à
hauteur de 100 millions de dollars par la
Banque mondiale et
pour le reste par différents donateurs
nationaux et internationaux. Il a été
inauguré lors d'une cérémonie
présidée par Azarias Ruberwa, un ancien
dirigeant rebelle devenu l'un des 4
vice-présidents du gouvernement d'union
nationale. Plus de détails : Démobilisation
et désarmement dans la région des
Grands Lacs (format pdf).
Mercredi 28 juillet 2004 : La Cour Pénale
Internationale (CPI),
mènera, du 26 au 30 juillet 2004 sa
première visite officielle en
République démocratique du Congo, où
des responsables du Bureau du Procureur
et du Greffe rencontreront en privé des
représentants des autorités
gouvernementales, de la société civile
et des organisations internationales
présentes dans le pays. L'objectif de
cette mission est d'évaluer les
possibilités d'une coopération future.
Le 23 juin 2004, le Procureur de la CPI,
l'Argentin Luis Moreno-Ocampo, avait
annoncé que la première enquête de la
CPI sera consacrée aux crimes graves
commis sur le territoire de la
République démocratique du Congo (RDC)
depuis le 1er juillet 2002. Les rapports
parvenus à la Cour font état de viols,
de tortures, de déplacements forcés et
de conscriptions illégales d'enfants
soldats en RDC. Entrée en fonction en
juillet 2002, la CPI est la première
cour permanente chargée d'enquêter et
de juger les individus accusés de
violations massives du droit
international humanitaire et des droits
de l'Homme (génocides, crimes de guerre,
crimes contre l'humanité).
Jeudi 29 juillet 2004 : 30
000 personnes auraient fui les combats
qui opposent depuis 15 jours les forces
gouvernementales à des militaires
rebelles au nord de la ville de Bukavu.
Vendredi 13 août 2004 : La
MONUC, Mission des Nations Unies en RDC,
a publié jeudi un rapport de 65 pages
(format pdf) mené par des experts des
droits de l'homme qui révèle que plus
de 8 000 civils ont été tués dans le
district de lIturi, qui jouxte
lOuganda et compte de 3,5 à 5,5
millions dhabitants répartis en 18
groupes ethniques, dans le nord-est de la
RDC, entre janvier 2002 et décembre
2003. 600 000 personnes ont dû fuir les
combats. Des femmes, dont le nombre n'a
pu être établi, ont été violées ou
soumises à l'esclavage sexuel. Des
milliers d'enfants âgés de 7 à 17 ans
ont été enrôlés de force ou
volontairement par des groupes armés.
Des villages ont été entièrement
brûlés. Le rapport précise que ces
"violences ont été commises en
toute impunité par tous les groupes
armés de l'Ituri ainsi que par plusieurs
mouvements extérieurs tels que le MLC
(Mouvement pour la libération du Congo,
basé dans la province de l'Equateur et
dont le chef est Jean-Pierre Bemba), la
RDC, le RCD-ML (Rassemblement congolais
pour la démocratie-Mouvement de
libération, favorable au gouvernement)
et le RCD-N (Rassemblement congolais pour
la démocratie-National)" ajoutant
que "le Gouvernement congolais
d'avant la transition et les
Gouvernements rwandais et ougandais ont,
quant à eux, concouru à cette violence
généralisée en fournissant aux groupes
armés locaux, à un moment ou à un
autre, des armes, un entraînement
militaire et des conseils".
Vendredi 20 août 2004 : Après
le massacre du camp de Gatumba, au
Burundi, où 160 Tutsie Banyamulengue ont
été massacrés, les autorités de
Kinshasa ont rappelé mercredi leur
ambassadeur en poste à Bujumbura au
Burundi, pour des "raisons de
sécurité" après une violente
manifestation devant l'ambassade de RDC.
Mardi 24 août 2004 : Le
président du Rassemblement Congolais
pour la Démocratie (RCD), Azarias
Ruberwa, l'un des 4 vice-présidents
congolais, a annoncé lundi à Goma qu'il
suspendait sa participation aux
institutions de transition affirmant que
le "processus de transition doit
être réévalué."
Mardi 31 août 2004 : Le
président sud-africain, Thabo Mbeki, est
arrivé lundi avec 7 ministres de haut
rang à Kinshasa afin de "resserrer
la coopération bilatérale entre les 2
pays et relancer le processus de
transition". Il a eu des entretiens
avec le représentant spécial du
secrétaire de l'ONU pour la RDC, William
Lacy Swing, chef de la Mission des
Nations Unies en République
démocratique du Congo (MONUC), les
vice-présidents de la République ainsi
qu'avec des responsables des institutions
de la transition.
Azarias Ruberwa,
l'un des 4 vice-présidents et président
du RCD (Rassemblement
Congolais pour la Démocratie), qui avait
quitté le 23 août 2004 les institutions
de transition, est rentré lundi de Goma
vers la capitale pour y rencontrer les
délégués d'Afrique du Sud, déclarant
que "la reprise des activités du
RCD dans les institutions de la
République dépendra de l'issue des
pourparlers entamés avec le président
Thabo Mbeki". L'Afrique du Sud joue
le rôle de médiateur dans la crise
politique actuelle afin que le délai
imparti au pays jusqu'aux élections
générales, prévues en juin 2005, soit
respecté. Il s'agira des premières
élections libres et démocratiques
depuis 40 ans.
Mercredi 1er septembre : Lors
de la visite du
Président
sud-africain, Thabo Mbeki, arrivé lundi
avec 7 ministres de haut rang à
Kinshasa, plusieurs accords ont été
signés en matière de sécurité, de
coopération économique et de santé.
Jeudi 2 septembre 2004 : Azarias
Ruberwa, l'un des 4 vice-présidents et
président du RCD (Rassemblement
Congolais pour la Démocratie), qui avait
quitté le 23 août 2004 les institutions
de transition, a annoncé mercredi que le
RCD allait regagner sa place au sein du
gouvernement de transition. Ce revirement
intervient après une réunion du
collège des fondateurs du RCD et au
lendemain de la visite du Président
sud-africain Thabo Mbeki. Azarias Ruberwa
a estimé que ce n'est pas un échec mais
que sa démarche a permis de mettre en
évidence le dysfonctionnement de la
procédure de transition. **
Le Parlement a
approuvé la supervision par une
commission nationale électorale
indépendante des prochaines élections,
les premières depuis 40 ans, qui sera
composée de membres des 2 ethnies hutue
et tutsie. ** 22
militaires sont jugés pour crimes contre
l'humanité par la cour suprême de
Lubumbashi dans la province du Katanga.
Ce procès s'était ouvert en novembre
2003 devant un tribunal d'exception mais
avait été ajourné en raison d'une
nouvelle loi qui avait supprimé les
tribunaux militaires.
Mardi 7 septembre 2004 : Le
programme de Désarmement et Réinsertion
des groupes armés a commencé le 1er
septembre 2004 en Ituri, au Nord-est de
la République démocratique du Congo
(RDC). Patricia Tomé, directrice de
l'information publique de la Mission des
Nations Unies au Congo, la MONUC, a
indiqué lundi au cours d'un point de
presse hebdomadaire que l'opération
concernait "le désarmement et la
réinsertion volontaire de 15 000
combattants dont quelque 6 000
enfants" et précise que "les
candidats au désarmement remettront
volontairement leurs armes, munitions et
uniformes à un représentant du
gouvernement, ils seront enregistrés et
obtiendront une carte d'ancien combattant
pour avoir accès aux différents
avantages et bénéfices, avant de
retourner dans la communauté de leur
choix. Une prime de transport de 50
dollars leur sera allouée, ainsi qu'un
kit de réinstallation."
Jeudi 16 septembre 2004 : L'ONG
de défense des droits de l'homme
"La voix des sans voix" s'est
dite très inquiète du sort de 130
enfants-soldats démobilisés et
cantonnés dans le camp de Gbadolite dans
le nord du pays qui se plaignent du
manque de ressources qui permettraient
leur réinsertion et se livrent, pour
vivre, à des actes d'agression contre la
population de Gbadolite. Ces enfants
combattaient depuis 1998 comme soldats au
sein de la branche armée de
l'ex-rébellion du Mouvement de
libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre
Bemba, un des 4 vice-présidents du
gouvernement de transition. **
Freddy Monsa Iyaka Duku, directeur de
publication du quotidien "Le
Potentiel" arrêté et placé lundi
en détention provisoire par le parquet
près le Tribunal de grande instance de
Kinshasa, la capitale, pour avoir
révélé "un conflit foncier"
qui oppose d'un des 4 vice-présidents du
gouvernement de transition, Arthur Zahidi
Ngoma, à une usine textile, Utexafrica,
a été libéré mardi soir, après le
versement d'une caution selon l'ONG
"Journaliste en
danger" (JED) dans
un communiqué reçu mercredi à l'AFP
(Agence France Presse).
Mardi 21 septembre 2004 : Le
village de Lengabu dans la province
d'Ituri dans l'est de la RDC qui
réunissait près de 4 000 habitants, a
été attaqué dans la nuit de dimanche
à lundi par une bande de 300 hommes
armés d'armes automatiques et de
machettes incendiant des maisons et
massacrant au moins 14 habitants, dont 7
enfants qui ont péri brûlés vifs.
Jeudi 23 septembre 2004 : Le
président Joseph Kabila a promulgué une
loi qui ratifie le traité
d'interdiction complète des essais
nucléaires
(TICE) adopté par l'Assemblée
générale de l'ONU le 10 septembre 1996.
Jeudi 30 septembre 2004 : Selon
la radio de la Mission de l'ONU en
République démocratique du Congo, Okapi,
une délégation de la Cour pénale
internationale s'est
rendue mercredi à Bunia, en Ituri,
province du Nord-est du pays, dans le
cadre de son enquête sur les crimes
commis dans le pays où, selon la Cour,
entre 5 000 et 8 000 meurtres auraient
été perpétrés depuis juillet 2002
Lundi 4 octobre 2004 :Le
Conseil de sécurité de l'ONU a adopté
à l'unanimité la résolution 1565 visant
à autoriser l'augmentation des effectifs
de la Mission des Nations Unies en
République démocratique du Congo
(MONUC) de 5 900 éléments, au lieu des
12 100 initialement réclamés par le
Secrétaire général, et de proroger son
déploiement jusqu'au 31 mars 2005.
Mercredi 6 octobre 2004 : La
population de la capitale Kinshasa est
privée d'eau potable depuis une semaine
à la suite d'une panne dans l'usine de
traitement des eaux. La Société
Nationale de Distribution d'Eau connaît
de nombreuses difficultés techniques et
financières et n'arrive plus à faire
face à la demande. Les 900 000 habitants
de Kinshasa protestent contre ce manque
d'eau qui est monnaie courante. Dans la
plupart des quartiers l'eau ne coule que
très tard dans la nuit. En banlieue,
très peu de familles ont accès à l'eau
potable. Kinsahasa est pourtant entourée
de nombreux fleuves et de rivières).
Samedi 23 octobre 2004 : Après
les propos du ministre belge des Affaires
étrangères, Karel de Gucht, membre du
parti libéral flamand (VLD) du Premier
ministre Guy Verhofstadt, qu'il a
maintenus devant le parlement belge :
"Comme les choses se présentent,
sans effort accru de la communauté
internationale, l'opération de
transition (démocratique)
échouera", et évoqué
l'éventualité d'une "mise sous
curatelle" de la RDC. "Il n'y a
plus d'Etat au Congo. Même état en
minuscule et entre guillemets, ce serait
déjà un progrès", les autorités
congolaises ont rappelé vendredi leur
ambassadeur à Bruxelles (Belgique).
Lundi 25 octobre 2004 : L'organisation
de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch
(HRW), a accusé les Forces armées du
peuple congolais (FAPC, une milice
opérant dans le nord-est du pays
soutenue par l'Ouganda, qui refuse le
processus de réconciliation) d'avoir
torturé 24 civils et tué 6. Elle
affirme que ces personnes ont été
arrêtées par les FAPC à Kaliko, à 200
km au nord de Bunia, le chef-lieu de
l'Ituri. Les rebelles ont libéré les 18
civils restants le 14 octobre 2004 après
avoir reçu de l'argent d'un chef local.
Les 18 civils libérés ont tous été
hospitalisés.
Samedi 30 octobre 2004 : Dans
son rapport intitulé "Violences
sexuelles : un urgent besoin de réponses
adéquates", Amnesty
International
dénonce la situation désastreuse dans
laquelle se trouvent aujourd'hui les
victimes de viols dans l'est du Congo. Et
celles-ci se compteraient par dizaines de
milliers indiquant : "Des experts
des Nations unies et d'ONG humanitaires
ont estimé qu'ils n'avaient jamais
rencontré un nombre aussi important de
victimes de viols dans un conflit
armé". Amnesty a ajouté que
"l'impunité quasi totale dont
bénéficient les violeurs expliquerait
en grande partie le nombre effarant de
leurs atrocités. Toutes les factions en
place seraient coupables, y compris les
forces armées gouvernementales du Congo,
du Rwanda, du Burundi et de
l'Ouganda". Et de conclure :
"En l'absence de réelles structures
juridiques, les condamnations pour
violences sexuelles sont rares."
Mercredi 10 novembre 2004 : La
MONUC (Mission des Nations Unies au
Congo) a lancé pour la première fois et
conjointement avec les troupes
régulière de l'armée congolaise une
vaste opération pour mettre fin aux
activités des milices hutues qui
sillonnent l'est du pays en procédant à
leur désarmement.
Jeudi 18 novembre 2004 : 4
personnes qui travaillent pour
l'association humanitaire "Première
urgence" et qui circulaient près de
la ville de Bukiringi, à 100 kilomètres
au sud de Bunia, capitale de la province
d'Ituri, ont été la cible
"d'assaillants non identifiés"
selon Mamadou Bah, porte-parole de la
MONUC. L'une d'entre elles a été
grièvement blessée.
Samedi 20 novembre 2004 : Indiquant
avoir pris connaissance vendredi
d'informations corroborant les
allégations d'abus sexuels impliquant du
personnel de maintien de la paix civil et
militaire en République démocratique du
Congo (RDC), le Secrétaire général de
l'ONU Kofi Annan a déclaré dans un
communiqué qu'il n'avait pu que
constater qu'il existait des preuves
évidentes, qualifié la situation de
"honteuse" et fait part de son
indignation. Il a poursuivi en ces termes
: "Nous ne connaîtrons pas le repos
tant que nous n'aurons pas éliminé ces
pratiques au sein de la MONUC, au sein de
toute autre opération de maintien de la
paix, dans toute l'Organisation. Et nous
devons nous assurer que les auteurs
rendront pleinement compte de leurs
actes".
Jeudi 2 décembre 2004 : Un
responsable de l'ONU a indiqué mercredi
"qu'il semblerait qu'une centaine de
soldats rwandais serait entrer en
République Démocratique du Congo. La
MONUC s'est dite extrêmement
préoccupée par le regain de tension à
la suite de l'intention exprimée par le
Rwanda d'intervenir militairement en RDC
afin de régler la question de la
présence des ex-FAR/Interahamwe (milices
hutu hostiles au Gouvernement rwandais
actuel)". Kinshasa a demandé une
réunion urgente du Conseil de Sécurité
de l'ONU "sur la menace des
autorités rwandaises" et les
informations faisant état de "la
présence de l'armée rwandaise". Le
Rwanda a envahi l'est de la RDC en 1996
et en 1998, pour pourchasser des
combattants hutus rwandais responsables
du génocide de 1994. L'invasion de 1998
a débouché sur une guerre de 5 ans qui
a fait 3,2 millions de morts, la plupart
de faim et de maladie.
Lundi 6 décembre 2004 : L'organisation
humanitaire Médecins sans Frontières (MSF) a
indiqué que, depuis le 24 novembre 2004,
plusieurs milliers de civils ont fui des
combats dans l'est du pays en raison des
violences qui ont repris dans la région.
Selon un responsable de l'organisation
humanitaire sous couvert de l'anonymat
les combats se déroulent au nord de la
ville de Goma, chef-lieu de la province
du Nord-Kivu. Le Bureau de coordination
des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA)
avait confirmé ces opérations. La
Mission des Nations Unies au Congo
(MONUC) a affirmé disposer d'indices sur
la présence de troupes rwandaises en
RDC. Kigali dément avoir envoyé des
troupes.
Mardi 7 décembre 2004 : 2
miliciens congolais ont été tués lors
d'échanges de tirs avec les casques
bleus de l'ONU dans le nord-est du pays
dans le village de Ndrele, dans la
province de l'Ituri, lors d'une
opération menée par la MONUC contre un
camp des miliciens des Forces armées du
peuple congolais (FAPC). Les soldats de
l'ONU étaient chargés de vérifier
"les allégations selon lesquelles
les miliciens des FAPC se livraient à
des exactions contre des populations
civiles, (...), à des meurtres d'enfants
soldats voulant quitter leur groupe armé
et à la présomption de présence
d'ossements humains dans ce camp".
La MONUC a fermement condamné "les
actes criminels perpétrés par les
FAPC" et a dénoncé "le
sabotage systématique par les chefs des
groupes armés de l'Ituri du programme de
désarmement et réinsertion
communautaire initié en septembre 2004
par le gouvernement de transition et la
MONUC".
Vendredi 10 décembre 2004 :
L'ONG américaine International
Rescue Committee
(IRC) a publié jeudi un rapport selon
lequel 3,8 millions de personnes sont
mortes, pour la plupart de faim ou de
maladie, durant les 6 ans de guerre
civile en République Démocratique du
Congo (RDC). La moitié des victimes sont
des enfants. 31 000 civils meurent chaque
mois dans ce troisième plus grand pays
d'Afrique.
Jeudi 16 décembre 2004 : Les
combats ont repris mercredi entre
l'armée régulière congolaise et des
soldats mutins dans la ville désertée
de Kanyabayonga, dans la province du Nord
Kivu. Des "casques bleus pakistanais
de la Mission d'observation des Nations
Unies en République démocratique du
Congo (MONUC) positionnés non loin du
poste frontière de "Ruzizi 1"
qui relie les rives rwandaise et
congolaise, dans la région de Bukavu ont
repoussé une incursion de personnes
armées, dans la nuit de mercredi, à
bord de 3 pirogues qui traversaient la
rivière Ruzizi en direction du
Congo" selon un communiqué de Radio Okapi,
la radio de la Mission de l'ONU,
"Fréquence de la Paix en RDC".
Lundi 20 décembre 2004 : La
mission de l'ONU en République
démocratique du Congo (MONUC) a annoncé
que les combats ont repris dimanche entre
l'armée régulière congolaise et des
soldats dissidents près de la ville de
Kanyabayonga, dans l'est du pays. 100 000
personnes auraient déjà fui les combats
qui ont touché la région la semaine
dernière. La MONUC a par ailleurs
indiqué être "convaincue" que
des "troupes étrangères"
étaient entrées en RDC fin novembre
2004 et que les mutins avaient "bien
reçu des armes et des renforts en
provenance de l'extérieur".
Mercredi 22 décembre 2004 :
La mission des Nations Unies
au Congo (MONUC), a annoncé la création
d'une zone tampon entre les villes de
Kanyabayonga et de Lubero, dans l'est du
pays pour "empêcher tout
affrontement entre les ex-rebelles,
unités dissidentes du RCD-Goma, groupe
armé soutenu par le Rwanda pendant la
guerre civile congolaise qui devraient
être intégrés dans la nouvelle armée
congolaise, et les militaires fidèles au
gouvernement. La MONUC a précisé dans
une communiqué que "toute tentative
de violation de cet espace sera
réprimée" ajoutant que "la
création de cette zone tampon vise à
empêcher une reprise des combats et à
permettre l'acheminement d'aide
humanitaire aux civils déplacés".
Selon l'ONU, 200 000 personnes pourraient
avoir fui leur domicile depuis la reprise
des hostilités.
Mercredi 29 décembre 2004 :
La Mission d'observation des
Nations Unies en République
démocratique du Congo (MONUC) a indiqué
qu'elle avait lundi démantelé 3 camps
d'une milice armée dans la région de
l'Ituri, dans le Nord-Est de la RDC, le
FNI, le Front des nationalistes
intégrationnistes, mouvement de l'ethnie
Lendu créé à l'origine par l'Ouganda.
Jeudi 30 décembre 2004 : Une
équipe de la Mission des Nations Unies
en République démocratique du Congo
(MONUC) a mené les 21 et 22 décembre
2004 une enquête à Walikale, dans la
province orientale du Nord Kivu, sur les
tueries et violations des droits de
l'homme commises pendant et après la
campagne des membres des factions de
l'ancienne Armée nationale congolaise
(ANC) connue aussi sous le nom de
RCD-Goma. Elle a pu confirmer que 3
exécutions extrajudiciaires ont été
conduites par des soldats des anciennes
milices Maï-Maï. Les milices des tribus
Maï-Maï étaient alliées à
l'ex-Gouvernement de la RDC, au cours des
5 ans de guerre civile qui s'est
terminée en juin 2003 avec la formation
d'un Gouvernement de transition
multi-factionnel.
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