- SOMMAIRE
RDC, République
Démocratique du Congo, FIL-INFO-REPUBLIQUE-DEMOCRATIQUE-DU-CONGO,
FIL-INFO-RDC © 2006, ARCHIVES, 2006
-
- Lundi 9 janvier 2006 : Selon
une étude publiée vendredi 6 janvier
2006 par la revue médicale britannique
"The Lancet",
près de 38 000 personnes meurent chaque
mois de maladies facilement curables dans
ce pays. Pour la période allant de 1998
à 2004, 4 millions de personnes sont
mortes de "maladies facilement
curables" comme la malaria, la
diarrhée, les infections respiratoires
ou la malnutrition. Selon cette étude,
le taux de mortalité mensuel en
République démocratique du Congo (RDC)
est supérieur de 40 % à la moyenne en
Afrique sub-saharienne : soit 2,1 décès
pour 1 000 habitants (près de 1 200
morts par jour). Le ministre de
l'Information Henri Mova Sakanyi a
indiqué que cette étude était "un
gros mensonge" et que "ces
chiffres sont très exagérés. Partout
dans le monde, les gens meurent de
maladies, pas seulement au Congo".
Jeudi 12 janvier 2006 : La
Commission électorale a annoncé
mercredi les résultats officiels du
référendum constitutionnel qui s'est
déroulé le 18 décembre 2005 qui a
été approuvé par 84,31 % des
électeurs et 15,69 % contre. Cette
modification de la constitution, adoptée
par lassemblée nationale le 13 mai
2005, fixe le code électoral pour les
élections générales et abaisse de 35
à 30 ans l'âge minimum requis pour se
présenter à la présidence, ce qui
permettra au président Joseph Kabila,
âgé de 33 ans, de briguer un nouveau
mandat.
Samedi 14 janvier 2006 : La radio Okapi,
radio de l'ONU
(Organisation des Nations-Unies) a
indiqué vendredi que le secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan, a
demandé à l'Union européenne
(UE) "d'envoyer des troupes en RDC
pendant la période électorale pour
assurer la sécurité". L'Union
européenne envisagerait d'envoyer un
contingent de 700 à 800 hommes composé
des soldats allemands et français.
Mardi 24 janvier 2006 : 8
Casques bleus guatémaltèques de la
Mission de l'ONU en République
démocratique du Congo (MONUC) ont été
tués et 14 blessés lundi dans l'est du
pays lors d'un accrochage avec des
rebelles ougandais, membres présumés de
l'Armée de résistance du seigneur
(LRA).
Mercredi 1er février 2006 :
Le Conseil de
sécurité de l'ONU a
adopté mardi 31 janvier 2006, à
l'unanimité, la résolution S/2006/56,
visant à proroger le mandat du groupe
d'experts chargé de surveiller l'embargo
sur les armes imposé en 2003 à
l'encontre de la République
démocratique du Congo (RDC), exigeant un
"accès sans
entraves et immédiat" aux
personnes, documents et sites pertinents.
Le Groupe d'experts avait aussi pour
mandat d'établir une liste des personnes
violant l'embargo sur les armes et de le
transmettre à un Comité spécial du
Conseil de sécurité. Le Consei demande
également au Groupe d'experts de
"continuer à s'acquitter de son
mandat tel que défini dans les
résolutions 1533, 1596 et 1649" et
de lui présenter un rapport d'ici au 10
juillet 2006.
Vendredi 3 février 2006 : Dans
un communiqué
publié mercredi 1er février 2006,
lONG internationale de défense des
droits de lhomme, Human Rights Watch, a
demandé au "gouvernement de
transition de la République
Démocratique du Congo (RDC, NDLR.
Ex-Zaïre) et les forces de maintien de
la paix des Nations Unies (MONUC, Mission
de l'Organisation des Nations Unies en
République démocratique du Congo)
d'arrêter immédiatement Laurent Nkunda,
ancien officier de larmée
congolaise accusé de crimes de guerre et
dont les forces rebelles ont repris les
opérations militaires à lEst de
la RDC", (NDLR. Ex-Zaïre) ajoutant
qu'un "mandat darrêt a été
lancé il y a des mois contre Nkunda pour
crimes de guerre, crimes contre
lhumanité et pour insurrection,
mais la police et larmée
nont rien fait pour
larrêter. Aussi longtemps que
Nkunda est en liberté, la population
civile demeure en grand danger".
Mercredi 8 février 2006 : Le
ministre de la Défense, Adolphe
Onusumba, de retour dimanche 5 février
2006 à Kinshasa après une mission de
pacification dans la province du Nord
Kivu, bordant le Rwanda, a annoncé que
"1 463 militaires insurgés ont
regagné les rangs des forces
loyalistes" de l'armée congolaise
(FARDC). ** Le
président Joseph Kabila a été
désigné lundi 6 février 2006 par son
Parti du peuple pour la reconstruction et
la démocratie (PPRD) candidat à
l'élection présidentielle qui se
tiendra au premier semestre 2006.
Mardi 21 février 2006 : Le
président Joseph Kabila a signé samedi
18 février 2006 à Kinshasa le décret
pour la promulgation de la nouvelle
constitution au cours d'une cérémonie
qui réunissaient pour l'occasion les 4
vice-présidents issus de différents
mouvements politico- militaires, Yerodia
Abdoulaye Ndombasi, Jean-Pierre Bemba,
Azarias Ruberwa et Arthur Z'Ahidi Ngoma.
Le président en exercice de l'Union
Africaine (UA) et le chef de l'Etat
congolais, Denis Sassou Nguesso, étaient
présents ainsi que les présidents
angolais José Eduardo dos Santos et
sud-africain Thabo Mbeki. Le commissaire
européen au Développement et à l'Aide
humanitaire, Louis Michel, et le
représentant spécial de l'Union
européenne pour la région des Grands
Lacs, Aldo Ajello, ont également
assisté à la cérémonie. La nouvelle
Constitution stipule que le chef de
l'Etat est élu au suffrage universel
direct pour un mandat de 5 ans
renouvelable une seule fois. Le
président nomme le Premier ministre
après consultation de la majorité
parlementaire. Le gouvernement définit,
en concertation avec le président de la
République, la politique de la Nation.
La nouvelle Constitution stipule que la
République Démocratique du Congo sera
composée dans un délai de 36 mois de la
ville-capitale de Kinshasa et de 25
provinces, contre 10 provinces à l'heure
actuelle. Les provinces ont une large
autonomie. Le nouveau drapeau national a
été hissé. Par la nouvelle
Constitution, la devise de l'Etat revient
à celle du régime Mobutu Sese Seko :
paix, justice, travail. La devise du
régime Kabila est "justice, unité,
travail". L'armoirie nationale
reprend la tête de léopard du régime
Mobutu, en remplacement de la tête de
lion du régime Kabila. L'hymne national
"Debout Congolais" ne change
pas.
Vendredi 24 février 2006 : Le
parlement a adopté jeudi 23 février
2006 la loi électorale, qui va permettre
l'organisation de plusieurs scrutins qui
mettront un terme à la transition
politique, initiée en janvier 2003,
après 5 années de guerre qui a fait
plus de trois 3 millions de morts. La
Commission électorale indépendante
(CEI), en charge de l'organisation des
scrutins, a proposé un calendrier
provisoire fixant au 18 juin 2006 les
élections législatives et le premier
tour de l'élection présidentielle. La
loi électorale doit maintenant être
promulguée par le président Joseph
Kabila. Selon l'Accord de paix global du
17 décembre 2002, régissant la période
de transition congolaise, l'ensemble de
ces 11 scrutins doivent être organisés
avant le 30 juin 2006. Promulguée à
Kinshasa, le 17 février 2006, par le
président Joseph Kabila, la nouvelle
Constitution a été adoptée par
référendum, le 18 décembre, avec plus
de 84 % des voix.
Mercredi 1er mars 2006 : Le
Roi Mohammed VI du Maroc est arrivé,
lundi 27 février 2006 à Kinshasa, pour
une visite officielle en République
démocratique du Congo (RDC), dernière
étape d'une tournée qui l'avait déjà
mené en Gambie, au Congo et au Gabon. Le
roi marocain a été accueilli par le
Président Joseph Kabila. Plusieurs
accords de coopération devraient être
signés "pour renforcer et
consolider l'amitié et la coopération
bilatérale".
Mardi 7 mars 2006 : Jean-Marie
Guéhenno, Secrétaire général adjoint
aux opérations de maintien de la paix,
se rendra du 6 au 15 mars 2006 en
République démocratique du Congo (RDC)
où il rencontrera notamment le chef de
l'Etat et les représentants de la
Commission électorale indépendante
(CEI) pour évaluer l'avancement du
processus électoral en cours dans le
pays, selon un communiqué de la Mission
de l'Organisation des Nations Unies en
République démocratique du Congo
(MONUC).
Jeudi 9 mars 2006 : En
visite dans ce pays du 6 au 15 mars 2006,
le Secrétaire général adjoint aux
opérations de maintien de la paix,
Jean-Marie Guéhenno, a rencontré le
président Joseph Kabila.
Jean-Marie Guéhenno s'est félicité de
l'imminence de la promulgation de la loi
électorale en République démocratique
du Congo (RDC), ainsi que s'y est engagé
le président Kabila. Le Secrétaire
général adjoint a aussi souligné
l'importance de la lutte contre
l'impunité pour les responsables des
crimes de guerre et des exactions contre
les populations civiles, déclarant :
"Si des progrès ont été fait dans
des régions comme l'Ituri, c'est parce
qu'aujourd'hui les responsables sont sous
les verrous".
Vendredi 10 mars 2006 : Les
casques bleus de la MONUC, Mission de
l'Organisation des Nations Unies en
République démocratique du Congo, ont
lancé une opération dans le Sud Kivu
dans les parcs de Kahuzi Biega et de
Hombo, afin d'y déloger des miliciens
armés. La MONUC a affirmé dans un
communiqué qu'aucun affrontement n'avait
été signalé.
Samedi 11 mars 2006 : Plusieurs
centaines de manifestants qui défilaient
à lappel de l'Union pour la
démocratie et le progrès social (UDPS,)
principal parti d'opposition de la
République démocratique du Congo, ont
été violemment repoussés par les
forces de l'ordre, vendredi 10 mars 2006.
L'UDPS entendait déposer la liste de
leurs demandes concernant l'organisation
des élections présidentielles du 18
juin 2006.
Lundi 20 mars 2006 : Thomas
Lubanga Dylo, 45 ans, fondateur et
dirigeant présumé de lUnion des
patriotes congolais (UPC), accusée du
meurtre, en février 2005, de 9 Casques
Bleus bangladais des Nations Unies en
Ituri (nord-est du pays), de crimes de
guerre et de crimes contre l'humanité,
avec notamment l'enrôlement d'enfants,
arrêté le 19 mars 2005, et incarcéré
à la prison de Makala, à Kinshasa, a
été livré vendredi 17 mars 2006 à la Cour pénale
internationale (CPI)
pour y être jugé. La région de l'Ituri
est touchée depuis 1999 par un conflit
inter-ethnique entre Hema et Lendu qui a
fait près de 60 000 morts et des
dizaines de milliers de déplacés. Le 23
juin 2004, le procureur de la CPI, Luis
Moreno Ocampo, avait annoncé
louverture dune enquête
pénale en RDC. La CPI avait rendu public
vendredi 17 mars 2006 le mandat d'arrêt
lancé contre Thomas Lubanga Dylo.
Mardi 21 mars 2006 : Le
ministre allemand des Affaires
étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a
déclaré lundi 20 mars 2006 à Bruxelles
en Belgique après avoir rencontré ses
homologues des 25 pays de l'Union
européenne que l'Allemagne
"acceptait de diriger, en
coopération avec la France, la force de
1 300 soldats que les pays de l'Union
européenne vont envoyer en République
Démocratique du Congo (RDC) pour aider
au bon déroulement des élections
présidentielle et législatives du 18
juin 2006.
Mercredi 22 mars 2006 : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan, est arrivé mardi 21 mars 2006 à
Kinshasa, la capitale, pour une visite de
3 jours en République démocratique du
Congo (RDC). Le Secrétaire général
s'est rendu au quartier général de la
mission des Nations Unies en RDC (MONUC)
pour s'adresser à son personnel et
souligner son rôle dans les élections
historiques prévues pour le 18 juin
2006, les premières élections
démocratiques dans le pays depuis 45
ans, qui marqueront la fin de la
transition politique, initiée en janvier
2003, après la guerre civile, qui a
duré 5 ans et a fait 4 millions de morts
et impliqué 6 pays voisins. Kofi Annan
s'est ensuite entretenu avec son
Représentant spécial pour la RDC,
William Swing, et avec le Commandant de
la Force de la Mission de l'ONU en RDC
(MONUC), Patrick Cammaert. Kofi Annan a
aussi rencontré le président Joseph
Kabila pour discuter de la situation dans
le pays, des élections, de la réforme
de l'armée et de la reconstruction
économique. ** Le
vice-président Jean-Pierre Bemba Gombo a
officiellement déposé, lundi 19 mars
2006 sa candidature à l'élection
présidentielle du 18 juin 2006 auprès
de la Commission électorale
indépendante (CEI).
Jeudi 23 mars 2006 : Le
président de la République
Démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a
annoncé avoir déposé ce jeudi 23 mars
2006, date limite du dépôt des
dossiers, sa candidature pour l'élection
présidentielle du 18 juin 2006. 13
dossiers ont d'ores et déjà été
déposés. 4 d'entre eux n'ont pas versé
la caution non remboursable de 50 000
dollars exigée par la loi électorale.
Mercredi 29 mars 2006 : Le
président de la Commission électorale
indépendante, Apollinaire Malu Malu, en
visite mardi 28 mars 2006 à Bruxelles en
Belgique, où il a eu des entretiens avec
des représentants de lUnion
Européenne, a annoncé le report du
premier tour de l'élection
présidentielle et les législatives
prévues pour le 18 juin 2006.
Samedi 8 avril 2006 : Le
Programme alimentaire mondial (PAM) a
lancé en République démocratique du
Congo une opération de parachutage de
vivres au-dessus de la région du
Katanga, dans le sud-est du pays, pour
venir en aide à quelque 220 000
personnes déplacées.
Samedi 15 avril 2006 : Dans
un rapport publié le 4 avril 2006 sous
le titre "Quel avenir ?
Les enfants de la rue en République
démocratique du Congo" l'organisation
de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch
(HRW) s'inquiète, "à
lapproche des élections
présidentielles, du sort de dizaines de
milliers denfants des rues que
compte le Congo qui risquent dêtre
victimes de manipulations politiques et
de maltraitances physiques". Le
rapport révèle qu'au cours des
dernières années, les dirigeants des
partis politiques ont recruté des
enfants des rues pour semer
lagitation lors de manifestations
de masse. Dans la plupart des cas, les
forces de lordre ont réagi à ces
manifestations par un usage excessif de
la force, tuant ou blessant ainsi des
dizaines denfants. Le rapport
montre de quelle façon les forces
militaires, policières et dautres
adultes abusent quotidiennement des
enfants de la rue au Congo. Les conflits
armés, le sida, lexistence de
frais de scolarité et les accusations de
sorcelleries ont fait doubler le nombre
denfants des rues ces dix
dernières années. Au lieu de leur
fournir assistance et protection, les
forces policières et militaires
recourent souvent à la violence physique
et aux menaces darrestation pour
mater ces enfants. Ils doivent également
affronter les brutalités physiques et
les sévices sexuels infligés par des
adultes ou dautres enfants de la
rue plus âgés, qui profitent de leur
vulnérabilité. Le viol, tant sur des
filles que sur des garçons, est courant.
Lundi 17 avril 2006 : La
Commission électorale indépendante
(CEI) a rendu publique samedi la liste
des candidats à l'élection
présidentielle, validée par la Cour
Suprême de Justice. 33 candidats y
figurent dont le président sortant, et
chef du Parti du peuple pour la
reconstruction et le développement
(PPRD), Joseph Kabila, qui se présente
"en tant que candidat
indépendant". 3 vice-présidents
sont également candidats : Azarias
Ruberwa, chef de l'ex-rébellion du
Rassemblement congolais pour la
démocratie (RCD) soutenu par le Rwanda,
Jean-Pierre Bemba, chef de
l'ex-rébellion du Mouvement de
libération du Congo (MLC) soutenu par
l'Ouganda, et Arthur Zahidi Ngoma,
dirigeant d'un parti d'opposition. Une
quarantaine de dossiers a été rejetée
notamment pour non-paiement de la caution
de 50 000 dollars non remboursable
exigée par la loi électorale. La
Commission électorale devrait annoncer
mercredi 19 avril 2006 la date du premier
tour de la présidentielle et des
législatives. Ces scrutins qui avaient
été fixés au 18 juin, ont été
repoussés.
Vendredi 28 avril 2006 : Le
Conseil de sécurité de l'ONU a adopté
mardi 25 avril 2006 la résolution 1671
(2006) qui prévoit le déploiement d'une
force d'appui de l'Union européenne
baptisée "Eufor R.D. Congo",
qui a pour objectif d'aider la Mission
des Nations unies en RDC (MONUC) durant
les élections présidentielles et
législatives, prévues pour le 18 juin
2006. Elle sera composée de 1 500 hommes
sous commandement allemand.
* 300 Casques bleus
et 600 militaires de l'armée congolaise
ont détruit un camp des Forces
démocratiques de libération du Rwanda
dans l'est du pays à 90 kilomètres au
nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu.
Samedi 29 avril 2006 : L'ONG
"Watchlist on
children and armed conflict" a
rendu public mercredi 26 avril 2006 à
Kinshasa la capitale un rapport intitulé
"Survivre, le défi quotidien des
enfants dans le conflit armé en
République démocratique du Congo"
("Struggling to Survive : Children
in Armed Conflict in the Democratic
Republic of the Congo.) qui déplore que
près de 20 000 enfants continuent de
mourir chaque mois des conséquences
directes ou indirectes du conflit armé
en RDC. Elle a indiqué que les enfants
congolais "subissent les pires
traitements, malgré des signes
extérieurs de progrès dans ce
pays", comme la création voilà
bientôt trois ans d'un gouvernement de
transition, la présence de quelque 17
000 Casques bleus ainsi que la plus
coûteuse des opérations de maintien de
la paix des Nations unies avec un budget
annuel d'un milliard de dollars. Selon
Watchlist, le conflit armé déchirant la
RDC depuis 1998 a fait environ 3,9
millions de morts, dont plus de 45 % sont
des enfants ajoutant que toutes les
parties impliquées dans le conflit
recrutent et utilisent des enfants, au
nombre estimé à 30 000. Les enfants
peuvent constituer jusqu'à 40 % de
certains groupes armés. Dans son
rapport, Watchlist, met en évidence le
nombre de victimes de viols et autres
formes de violences sexuelles en RDC
estimé à des centaines de milliers de
filles et de femmes. L'ONG précise que
le taux de mortalité en RDC est de 2,1
décès pour 1 000 personnes par mois,
soit 40 % de plus que le taux moyen de
l'Afrique subsaharienne, tandis que dans
les 5 provinces de l'Est où règne
l'insécurité, le taux de mortalité des
enfants de moins de 5 ans est supérieur
de 97 % à la moyenne de l'Afrique
subsaharienne. Watchlist conclut que la
très grande majorité de crimes sont
commis dans un climat d'impunité totale.
Mardi 2 mai 2006 : La
commission électorale a annoncé
dimanche 30 avril 2006 un nouveau report
des élections présidentielles et
législatives, prévues pour la fin juin
2006. Elles sont désormais fixées au 30
juillet 2006 afin de permettre
l'établissement de la liste définitive
des candidats.
Vendredi 5 mai 2006 : La
Division des Droits de l'homme de la
Mission des Nations Unies en RDC (MONUC)
a rendu publique au siège de l'ONU à
New York jeudi 4 mai 2006 les conclusions
d'une enquête menée du 13 au 19
février 2006 à Mitwaba, au
Nord-Katanga, région minière du sud-est
de la RDC grande comme 4 fois la
Belgique, qui révèlent que les
"les militaires des Forces armées
de la RDC (FARDC) de la 63e brigade et
des groupes Maï-Maï commettent des
violations des droits de l'homme de
manière systématique" se livrant
aux "exécutions sommaires, aux
traitements cruels et aux travaux
forcés".
Vendredi 12 mai 2006 : La
Mission de l'Organisation des Nations
Unies en République démocratique du
Congo (MONUC) publié mercredi 10 mai
2006 un rapport sur la situation des
droits de l'homme en République
Démocratique du Congo (RDC) qui révèle
que "la répression des libertés
civiques" et les "cas
individuels d'exécutions sommaires"
commises par les forces de sécurité ont
augmenté en 2005.
Samedi 13 mai 2006 : La
Mission des Nations Unies en RDC (MONUC)
a publié vendredi 12 mai 2006 un
communiqué selon lequel le chef du
groupé armé Maï-Maï, Kyungu Mutanga,
connu sous le nom de "Gédéon"
s'est rendu aux Casques bleus de la
MONUC, Stationnés à Mitwaba, dans la
province du Katanga. Accompagné d'un
groupe de plus de 150 combattants
constitué en grande partie d'enfants
soldats, "Gédéon" a décidé
de déposer les armes et d'intégrer le
processus de Désarmement Démobilisation
Réintégration (DDR) (format
pdf). Il s'est engagé à apporter son
concours aux autorités de la MONUC pour
conduire ses partisans à faire de même.
Dans un rapport rendu public mercredi 10
mai 2006 par la Division des droits de
l'Homme de la MONUC (DDH), les
combattants Maï-Maï sont accusés
d'avoir commis de graves violations des
droits de l'homme, au cours de la
période allant d'avril à décembre 2005
Le 3 mai dernier, la MONUC avait publié
un autre rapport révélant que les
milices Maï-Maï ont commis en février
2006 des violations des droits de l'homme
"de manière systématique" au
Katanga.
Jeudi 18 mai 2006 : Le
gouvernement allemand a approuvé la
participation de 800 soldats à la
mission européenne en République
démocratique du Congo. chargée
dassurer pendant 4 mois la
sécurité lors des élections
législative et présidentielle du 30
juillet 2006. La mission doit encore
être approuvée par le Bundestag,
la chambre basse du parlement allemand.
Le vote définitif est attendu le 1er
juin 2006.
Vendredi 19 mai 2006 : La
Mission des Nations Unies en RDC (MONUC)
a publié jeudi 18 mai 2006 un nouveau
rapport sur la situation des droits de
l'homme en République Démocratique du
Congo en avril 2006. Ce document révèle
que "l'armée congolaise (FARDC) a
été responsable pour la majorité de
cas des violations des droits de l'homme
qui sont sous investigation de la MONUC
en avril 2006. Actes des traitements
cruels, inhumains et dégradants contre
les civils par la Garde Présidentielle
(GR) et la Police ont été rapportés
dans 5 provinces".
Samedi 20 mai 2006 : Le
Représentant spécial adjoint du
Secrétaire général de l'ONU en
République démocratique du Congo (RDC),
Ross Mountain, a
présenté la "première analyse
globale des coûts des élections"
prévues pour le 30 juillet 2006
estimées à 430 millions de dollars,
ajoutant que malgré "cette bonne
nouvelle de processus électoral", 1
200 personnes meurent chaque jour en
raison d'une situation humanitaire
catastrophique. ** 45
officiers des Forces armées de la RDC
(FARDC) ont reçu un stage de formation,
mené à Bunia, dans la province de
l'Ituri, par la Mission de l'ONU en
République démocratique du Congo (RDC),
sur le droit humanitaire et la protection
des civils, notamment des enfants. Les
participants ont notamment été
sensibilisés aux instruments et normes
juridiques internationaux relatifs aux
enfants associés aux forces et groupes
armés, ainsi qu'au rôle des forces
armées dans la protection des enfants et
des femmes contre les violences
sexuelles, selon un communiqué du Bureau
de la coordination des affaires
humanitaires (OCHA).
Mardi 30 mai 2006 : Le
Comité pour la protection des
journalistes (CPJ, Committee to
Protect Journalists),
une ONG de défense de la liberté de la
presse basée à New York, a demandé,
vendredi, la libération "immédiate
et sans condition" du journaliste
congolais, Patrice Booto, rédacteur en
chef du magazine, "Le Journal"
et son adjoint, jugé lundi 29 mai 2006
pour "publication de fausses
nouvelles, offense au chef de l'Etat et
outrage au gouvernement". Patrice
Booto avait publié un article en
septembre 2005 faisant état d'un don de
30 millions dollars que le chef de l'Etat
Congolais aurait remis au secteur
éducatif de la République de Tanzanie
au moment où un conflit de travail
opposait en RDC le gouvernement aux
syndicats du secteur de l'enseignement.
Le Ministère Public a requis 3 ans de
prison ferme et une amende de 1 000
dollars à l'encontre de Patrice Booto.
Jeudi 1er juin 2006 : La
Mission de l'Organisation des Nations
Unies en République Démocratique du
Congo (RDC) (MONUC) a annoncé lundi 29
mai 2006 dans un communiqué qu'un
"casque bleu népalais est mort
dimanche au combat, lors d'un accrochage
survenu dans la région de Tsupu
(district de l'Ituri), à environ 100
kilomètres de Bunia, dans le nord-est du
pays. 7 autres soldats népalais se sont
trouvés en difficulté et ont rompu le
contact avec leur unité". Le
communiqué précise que
"l'accrochage a eu lieu alors que
les Casques bleus de la MONUC prêtaient
main-forte aux Forces Armées de la
République démocratique du Congo
(FARDC) dans une attaque menée contre
les milices qui sévissent dans cette
partie du pays. 3 soldats népalais
blessés durant cet incident et
immédiatement évacués vers l'hôpital
militaire marocain de la MONUC à Bunia
sont désormais hors de danger".
Mercredi 28 juin 2006 : Le
bureau du Haut Commissariat des Nations
unies pour les réfugiés (HCR)
à Kinshasa, a indiqué qu'environ 400
000 Congolais se sont réfugiés dans les
9 pays limitrophes de la RDC, en
majorité en Angola, au Rwanda et au
Soudan.
Samedi 1er juillet 2006 : La
campagne électorale pour les élections,
présidentielle et législatives,
prévues pour le mois de juillet 2006
s'est ouverte vendredi 30 juin 2006 sur
fond de violence. 13 personnes ont été
tuées. Le gouvernement a interdit les
rassemblements et les commerces et les
écoles sont fermés. 30 candidats se
présentent pour la présidentielle ;
plusieurs milliers pour les 600 sièges
du Parlement. La guerre civile qui a
ensanglanté le pays a fait 4 millions de
mort depuis 1997. 17 000 Casques Bleus
sont déployés dans l'est du pays où
les combats continuent. **
Le Conseil de
sécurité de l'ONU a
adopté vendredi 30 juin 2006 la
résolution 1693 qui proroge pour une
durée de 3 mois "l'augmentation
temporaire de l'effectif militaire et de
police civile" de la Mission de
l'ONU en RDC (MONUC), pour assurer le bon
déroulement des élections prévues pour
le 30 juillet 2006.
Mardi 4 juillet 2006 : Le
ministre de la Défense allemand
Franz-Josef Jung effectue une visite dans
ce pays. Il a rencontré à Kinshasa le
président de la commission électorale,
lAbbé Malu-Malu, et le président
Joseph Kabila.
L'élection
présidentielle est prévue pour le 30
juillet 2006.
Mercredi 5 juillet 2006 : Ghislaine
Dupont, journaliste française
travaillant pour Radio France
Internationale, a été expulsée. Elle
cherchait à obtenir une accréditation
pour couvrir les élections du 30
juillet. Aucune raison n'a officiellement
été fournie à son expulsion. Selon les
autorités, la journaliste est sous le
coup dune suspension administrative
depuis la fin du mois de mai 2006 pour
avoir violé la législation congolaise
en opérant en RDC pendant une semaine
sans accréditation. **
19 des 33 candidats
à l'élection présidentielle qui doit
se dérouler le 30 juillet 2006 ont
demandé "le gel de la campagne
électorale, ouverte le 30 juin 2006l, en
raison "d'irrégularités
constatées et dénoncées".
Lundi 10 juillet 2006 : Mwamba
Bapuwa, 64 ans, journaliste qui
travaillait pour la revue "Jeune
Afrique Economie" et pour le
quotidien de l'opposition "Le
Phare", est mort des suites d'une
hémorragie après avoir été blessé
par balles par un groupe d'hommes armés,
qui selon des témoins, "2 étaient
habillés en civil et le troisième
portait un pantalon militaire" à
son domicile dans la nuit de vendredi 7
à samedi 8 juillet 2006. Il avait reçu
des menaces de mort suite à la
publication de ses articles.
Mardi 11 juillet 2006 : Un
hélicoptère de la Mission de l'ONU en
République démocratique du Congo
(MONUC) avec 7 personnes à bord a été
touché à 30 kilomètres de Bunia, dans
le district de l'Ituri dans le nord-est
de la RDC, alors qu'il effectuait une
mission de sensibilisation par largage de
tracts appelant les miliciens au
désarmement. Un pilote a été blessé.
Mercredi 12 juillet 2006 : La
police est intervenue à coups de gaz
lacrymogènes mardi 11 juillet 2006 à
Kinshasa la capitale pour disperser une
manifestation d'opposants, jugée
illégale car non autorisée, selon la
police, qui réclamaient "plus de
transparence" dans l'organisation
des élections prévues pour le 30
juillet 2006 et dénonçaient une
"fraude massive" organisée
selon eux par la Commission électorale
indépendante (CEI). Il y aurait
plusieurs blessés dont 2 grièvement
atteints.
Jeudi 13 juillet 2006 : Au
lendemain de l'assassinat de Bapuwa
Mwamba, assassiné par balles dans la
nuit de vendredi à samedi 8 juillet 2006
à son domicile par des inconnus qui ont
réussi à s'enfuir, les responsables des
principales organisations des médias ont
tenu mercredi 12 juillet 2006 à Kinshasa
la capitale une réunion de crise au
cours de laquelle il a été décidé
d'organiser une marche silencieuse de
protestation le jour de la levée du
corps. Un mémorandum destiné au Comité
International d'Accompagnement de la
Transition (CIAT) et à la MONUC a été
élaboré qui "trouve anormal que la
MONUC et la Force de l'Union européenne,
qui disposent des moyens matériels et
humains appropriés pour assurer la
sécurité des élections, des électeurs
et des candidats laissent l'industrie du
crime s'investir dans la sale besogne
d'élimination apparemment programmée
des professionnels des médias". La
MONUC demande notamment aux autorités
congolaises "d'assurer la protection
de la presse afin que celle-ci puisse
accomplir sa mission en toute
sécurité". Dans son dernier
rapport sur la RDC, le Secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan, s'était
inquiété des "manoeuvres
d'intimidation" exercées à
l'encontre des journalistes et des
médias ainsi que de "la détention
arbitraire" de membres de partis
politiques. ** L'ONG
britannique Global Witness, a
présenté, lors d'une conférence de
presse tenue mercredi 12 juillet au
Centre paroissial Notre Dame de Fatima,
le rapport publié le 5 juillet dernier
par cette Ong britannique sur la fraude
et les abus commis dans les mines de
cuivre et de cobalt dans la province du
Katanga. Ce rapport intitulé "Une profonde
corruption"
met à nu les méthodes et autres
pratiques "officieusement
instituées" aussi bien par les
sociétés du secteur formel
d'exploitation des mines que par les
agents des organes de contrôle et de
perception des droits et taxes de Etat
sur ces minerais. " L'Industrie
minière du cuivre et du cobalt au
Katanga reste en proie aux pratiques
frauduleuses, aux abus et à des actes
d'ingérence politique". L'enquête
de Global Witness, réalisée en 2006 et
2006, révèle "l'existence d'un
comportement quasi systématique reposant
sur l'exportation illicite de minerais
par la frontière entre la RDC et la
Zambie" et met en évidence que
"les représentants du gouvernement
et des forces de sécurité choisissent
soit de fermer les yeux sur le certificat
d'exportation faux ou inexacts, soit
d'agir de connivence avec les sociétés
de négoce pour les aider à se
soustraire aux procédures de
contrôle". Selon Global Witness,
"des représentants du gouvernement
et des forces de sécurité prélèvent
une commission à chaque étape du
processus, extorquant de manière
systématique des paiements aux creuseurs
artisanaux qui gagneraient à peine 2 à
3 dollars par jour tout au plus".
Vendredi 14 juillet 2006 : Kemal
Saïki, le porte-parole de la MONUC,
Mission de l'Organisation des Nations
Unies en République démocratique du
Congo, a dénoncé mercredi 12 juillet
2006 lors d'une conférence de presse à
Kinshasa, "de nombreux incidents et
irrégularité" à 15 jours du
scrutin présidentiel. La MONUC a
déploré "le traitement
discriminatoire réservé à certains
candidats à la présidentielle qui sont
obligés de payer des taxes
aéroportuaires là où ils se rendent
pour battre campagne alors que d'autres
candidats ne sont pas soumis au même
traitement". La MONUC s'est
déclarée par ailleurs préoccupée par
la violente répression de la
manifestation mardi 11 juillet 2006 à
Kinshasa, annonçant qu'elle ouvrait une
enquête sur les incidents survenus et
rappelant que "les textes
constitutionnels et réglementaires
autorisent les manifestations publiques
sur simple déclaration auprès des
autorités".
Mercredi 19 juillet 2006 : Aucun
journal na paru mardi en
République démocratique du Congo (RDC)
en signe de protestation contre
lassassinat de Mwamba Bapuwa, 64
ans, journaliste qui travaillait pour la
revue "Jeune Afrique Economie"
et pour le quotidien de l'opposition
"Le Phare", mort des suites
d'une hémorragie après avoir été
blessé par balles par un groupe d'hommes
armés, qui selon des témoins, "2
étaient habillés en civil et le
troisième portait un pantalon
militaire" à son domicile dans la
nuit de vendredi 7 à samedi 8 juillet
2006. Il avait reçu des menaces de mort
suite à la publication de ses articles.
Plus d'un millier des journalistes ont
pris part à la marche de protestation
qui les a conduits jusquà la
Mission des Nations Unies au Congo
(MONUC) où ils ont déposé un
mémorandum pour réclamer la protection
des Nations unies.
Vendredi 28 juillet 2006 : La
Mission de l'Organisation des Nations
Unies en République démocratique du
Congo (MONUC) a publié jeudi 27 juillet
2006 un nouveau rapport sur la situation
des droits de l'homme au cours de la
période de janvier à juin 2006 (format
pdf). La MONUC indique dans ce rapport
que "pendant la période
préélectorale, la MONUC a constaté une
augmentation significative du nombre des
violations des droits de lhomme à
caractère politique liées à la
campagne pré-électorale. La police,
lANR (Agence nationale de
renseignements) et
les autres membres des forces de
sécurité ont été impliqués dans la
répression des libertés individuelles
des personnes de certaines affiliations
politiques. Des atteintes à la liberté
de la presse ont également été
rapportées. L'usage habituel de la
violence physique contre la population
civile, notamment les exécutions
sommaires, les coups et blessures et les
viols commis par les soldats des FARDC
(Forces Armées de la République
démocratique du Congo) en processus de
"brassage", a été rapporté
partout où l'armée est déployée. La
MONUC a aussi noté avec inquiétude les
violences exercées sur la population
civile par les FARDC au cours des
opérations militaires. Dans le district
de lIturi, des opérations tendant
à lutter contre les insurrections ont
causé la mort de civils accusés de
complicité avec les milices. De même,
dans les camps militaires du district,
les mauvais traitements infligés aux
miliciens présumés (y compris aux
femmes et aux enfants) arbitrairement
arrêtés, ont entraîné la mort de
plusieurs dentre eux". Dans ce
document, la MONUC "sinquiète
de lingérence des autorités
politiques et militaires dans le cours de
la justice militaire ayant pour
conséquence la paralysie de cette
institution. Les mandats d'arrêt
décernés contre des militaires (en
exercice) des FARDC pour le massacre de
30 civils à Kilwa dans la province du
Katanga en octobre 2004, n'ont pas été
positivement exécutés, du fait du
manque de coopération entre la
hiérarchie militaire et lauditorat
militaire". La MONUC
sinquiète aussi du fait que des
civils poursuivis pour des infractions de
droit commun soient régulièrement
traduits devant les juridictions
militaires, principe contraire au droit
international. La MONUC note que les
droits de lhomme sont
généralement absents des programmes des
principaux partis politiques. Les
objectifs de protection et de promotion
des droits de lhomme ny sont
pas clairement définis. Il ny a
pas non plus la moindre allusion faite de
la prise en compte des droits de
lHomme dans un futur programme de
gouvernement.
Lundi 31 juillet 2006 : 25,7
millions d'électeurs étaient appelés
aux urnes dimanche 30 juillet 2006 pour
un scrutin qualifié d'historique et le
premier démocratique depuis près de 40
ans. Ils sont appelés à choisir leur
président parmi 33 candidats en lice et
les 500 représentants composant
l'Assemblée nationale. 17 000 casques
bleus de l'ONU et 2 000 hommes, envoyés
par l'Union européenne, ont été
déployés pour sécuriser le scrutin.
Mardi 1er août 2006 : Le
Conseil de sécurité de l'ONU a adopté
lundi 31 juillet 2006 à l'unanimité la
résolution 1698 (2006) visant à
reconduire jusqu'au 31 juillet 2007
l'embargo sur les armes imposé aux
groupes armés actifs dans les Kivus et
dans l'Ituri, dans l'Est de la
République démocratique du Congo (RDC).
Cet embargo avait été imposé par la
résolution 1493 (2003) du Conseil de
sécurité.
Vendredi 18 août 2006 : Le
Représentant spécial du Secrétaire
général de l'ONU en République
Démocratique du Congo (RDC), William
Lacy Swing, a fait part jeudi 17 août
2006 de sa profonde préoccupation
concernant les messages de haine
diffusés dans certains médias locaux.
La Haute Autorité nationale des Médias
(HAM) avait décidé mercredi 16 août
2006 de suspendre, pour 24 heures, 3
chaînes de télévision, appartenant
pour la plupart aux candidats aux
élections, pour avoir violé plusieurs
fois le Code dEthique et de
Déontologie pendant cette période
électorale. Il s'agit de la chaîne
locale, RTAE (Radio Télévision de
l'Armée de l'Eternel), CCTV (Canal Congo
Télévision), et de la chaîne
officielle Télévision Nationale
Congolaise. La HAM a déjà pris des
mesures à son encontre ces derniers
mois. Rappelons que les locaux de la HAM
avaient été saccagés lors dune
manifestation politique à Kinshasa le 27
juillet 2006.
Samedi 19 août 2006 : La
commission électorale doit divulguer ce
week end les résultats officiels de
l'élection présidentielle qui s'est
déroulée le 30 juillet 2006 après le
dépouillement de près de 99 % des
bulletins. William Lacy Swing,
Représentant spécial du Secrétaire
général et chef de la Mission de
lOrganisation des Nations Unies en
République démocratique du Congo
(MONUC) a indiqué vendredi 18 août 2006
que "les troupes de la Mission
seront en alerte maximale mais seront
seulement visibles au minimum dans les
villes et les villages congolais" à
l'annonce des résultats. Après
lannonce officielle des résultats,
les candidats disposeront de 3 jours pour
faire part de leurs objections ou de
leurs doléances auprès de la Cour
suprême, qui aura 5 jours pour les
examiner et se prononcer sur leur
validité. Si aucun des candidats
na recueilli 51 % des voix, un
second tour entre les 2 candidats en
tête du premier tour aura lieu le 29
octobre 2006.
Lundi 21 août 2006 : La
Commission électorale indépendante
(CEI) a annoncé dimanche 20 août 2006
au soir les résultats de l'élection
présidentielle qui s'est tenue le 30
juillet 2006. Un second tour sera
organisé, aucun des candidats n'obtenant
la majorité des 51 % nécessaire à sa
victoire au premier tour. Le président
sortant, Joseph Kabila qui obtient 44,81
% des voix sera opposé au
vice-président Jean-Pierre Bemba, qui a
obtenu 20,03 % des suffrages. Le taux de
participation a été de 70,54 %. Un
référendum avait été organisé le 18
décembre 2005 approuvé par 84,31 % des
électeurs qui visait à une modification
de la constitution, adoptée par
lassemblée nationale le 13 mai
2005, et abaissait de 35 à 30 ans l'âge
minimum requis pour se présenter à la
présidence, permettant ainsi au
président Joseph Kabila, âgé de 33
ans, de briguer un nouveau mandat. **
Des échanges de
coups de feu ont émaillé dimanche 20
août 2006 la capitale Kinshasa,
notamment aux abords du siège du MLC,
Mouvement de libération du Congo, parti
de Jean-Pierre Bemba où un garde du MLC
a été tué et 6 autres personnes
blessées.
Mardi 22 août 2006 : Après
l'annonce officielle des résultats de
l'élection présidentielle du 30 juillet
2006, qui ne donne la victoire à aucun
des candidats, et prévoit l'organisation
d'un second tour le 29 octobre 2006 entre
le président sortant, Joseph Kabila qui
obtient 44,81 % des voix sera opposé au
vice-président Jean-Pierre Bemba, qui a
obtenu 20,03 % des suffrages, des tirs à
l'arme automatique ont été entendus
près de la résidence du vice-président
Jean-Pierre Bemba. L'EUFOR, force
militaire européenne à vocation
essentiellement dissuasive qui ne devait
intervenir qu'en cas de "troubles
graves", est intervenue et a
organisé des patrouilles dans la
capitale.
Mercredi 23 août 2006 : Le
président du Conseil de sécurité de
l'ONU pour le mois daoût, le
représentant du Ghana Nana Effah-Apenteng,
s'est dit "préoccupé par les
violents affrontements armés qui se sont
déroulés à Kinshasa le 21 août"
2006 et "qui se sont
poursuivis" mardi 22 août 2006,
ainsi que les pillages qui ont eu
lieu", demandant "aux
dirigeants politiques de faire preuve de
retenue et de mettre en place
immédiatement le cessez-le-feu convenu
entre leurs forces", ainsi que de
"sabstenir de toute menace ou
recours à la force contre leurs
adversaires politiques ou leur
partisans".
Jeudi 24 août 2006 : Les
représentants du président de la
République démocratique du Congo Joseph
Kabila et du vice-président Jean-Pierre
Bemba ont conclu mardi 22 août 2006 un
accord de cessez-le-feu qui semble
respecté. Des violences avaient éclaté
dimanche 20 août 2006 dans la capitale
Kinshasa après l'annonce des résultats
de l'élection présidentielle du 30
juillet 2006, qui ne donne la victoire à
aucun des candidats, et prévoit
l'organisation d'un second tour le 29
octobre 2006 entre le président sortant,
Joseph Kabila qui obtient 44,81 % des
voix sera opposé au vice-président
Jean-Pierre Bemba, qui a obtenu 20,03 %
des suffrages. Ces affrontements avaient
fait 16 morts.
Samedi 26 août 2006 : Des
affrontements ont opposé vendredi 25
août 2006 la garde du président sortant
Joseph Kabila à celle de Jean-Pierre
Bemba, son adversaire au second tour de
l'élection présidentielle prévu pour
le 29 octobre 2006 faisant 23 morts et 43
blessés.
Lundi 4 septembre 2006 : La
Commission électorale indépendante
(CEI) doit publié officiellement lundi 4
septembre 2006 les résultats des
élections législatives du 30 juillet
2006. ** Au
terme d'un séjour d'une semaine à
Kinshasa, la capitale, l'envoyé spécial
de l'Union européenne (UE) dans la
région des Grands Lacs africains, Aldo
Ajello, a déploré vendredi 1er
septembre 2006 qu'il y ait encore
"trop d'hommes en armes" dans
la capitale de République démocratique
du Congo (RDC). Aldo Ajello a rencontré,
au cours de sa visite, le président de
la Commission électorale Apollinaire
Malu Malu, des diplomates, le chef de
l'Etat, Joseph Kabila et le
vice-président Jean-Pierre Bemba. Il a
précisé que "tous ces rendez-vous
avaient pour objectif de remettre le
processus électoral sur les rails après
les événements des 20, 21 et 22 août,
qui ont eu des conséquences
catastrophiques pour l'image du pays et
des candidats". Des affrontements
survenus du 20 au 22 août entre les
troupes du président Joseph Kabila et du
vice-président Jean-Pierre Bemba, après
l'annonce des résultats des élections
présidentielles du 30 juillet 2006, ont
fait au moins 23 morts dans la capitale.
Mardi 5 septembre 2006 : La
Commission électorale indépendante
(CEI) a indiqué ne pas être en mesure
d'annoncer comme prévu, dans la soirée
du lundi 4 septembre 2006, les résultats
des législatives (un seul tour) du 30
juillet, "10 agents électoraux
ayant été interpellés pour
falsification des résultats". Les
résultats devraient être communiqués
mardi 5 septembre 2006.
Lundi 11 septembre 2006 : Le
Haut représentant de l'Union européenne
pour la politique extérieure et de
sécurité commune (PESC), Javier Solana,
a quitté Bruxelles en Belgique, dimanche
10 septembre 2006, pour Kinshasa pour une
visite de travail de 2 jours. Responsable
politique direct de l'EUFOR, force
militaire européenne à vocation
essentiellement dissuasive qui ne doit
intervenir qu'en cas de "troubles
graves", basé à Postdam en
Allemagne, pays qui assure le
commandement général de la force
européenne déployée en République
Démocratique du Congo, Javier Solana
s'entretiendra à Kinshasa avec le
général Karl-Heinz Vierek, commandant
en chef de la Force européenne de
réaction rapide.
Samedi 16 septembre 2006 : Le
Comité international d'accompagnement de
la transition en RD Congo (CIAT) s'est
déclaré, jeudi 14 septembre 2006,
"préoccupé" par l'abondance
et la circulation sans contrôle d'armes
et d'hommes en armes dans la capitale
Kinshasa. Il a invité "tous les
acteurs de la scène politique congolaise
au respect strict des dispositions des
résolutions du Conseil de sécurité des
Nations unies relatives aux restrictions
à l'importation d'armes en RDC". **
Le président
Joseph Kabila et le vice-président
sortant de la République Démocratique
du Congo, et Jean-Pierre Bemba, qui sont
sortis vainqueurs du premier tour de
l'élection présidentielle du 30 juillet
2006, se sont entretenus en
tête-à-tête, mercredi 13 septembre
2006 au palais présidentiel, en
présence des vice-présidents Azarias
Ruberwa et Arthur Z'Ahidi Ngoma ainsi que
des responsables civils et militaires de
haut rang. Le ministre de la Défense,
Adolphe Onusumba, a déclaré à la
presse que cette réunion était axée
notamment sur des questions liées à la
situation sécuritaire du pays. ** Lors
d'un exposé devant le Conseil de
sécurité de l'ONU réuni en séance
publique vendredi 15 septembre 2006, Jan
Egeland, Secrétaire général adjoint, a
fait un bilan de la tournée qu'il a
faite en Afrique du 4 au 12 septembre
2006. Il a exhorté le Conseil de
sécurité à rester engagé dans le
processus de reconstruction de la
République démocratique du Congo (RDC)
où l'impunité continue de régner. Il a
ajouté : "Les abus sexuels sont
devenus le cancer de la société
congolaise et semblent être hors de
contrôle". Jan Egeland s'est aussi
dit préoccupé par l'impact sur les
populations civiles des opérations
militaires des Forces armées de la RDC
(FARDC) expliquant : "Depuis le
début de l'année, plus de 500 000
personnes ont été nouvellement
déplacées dans l'Est de la RDC. Dans la
plupart des cas, les déplacements
suivaient les opérations militaires des
FARDC contre un groupe de
miliciens." Jan Egeland a conclu : 4
millions de personnes - soit
l'équivalent de 6 génocides rwandais -
sont mortes au cours des dernières 8
dernières années des suites de la
guerre ou de maladies qui auraient pu
être guéries".
Lundi 18 septembre 2006 : La
Cour suprême a proclamé officiellement
vendredi 15 septembre 2006 les résultats
du premier tour de l'élection
présidentielle, qui s'est déroulée le
30 juillet 2006, et a donné son feu vert
à la tenue du second tour le 29 octobre
2006.
Samedi 23 septembre 2006 : Les
500 députés, élus lors des élections
législatives le 30 juillet 2006, et
composant la nouvelle Assemblée
nationale, la première issue d'un
scrutin démocratique en 41 ans, ont pris
leur fonction vendredi 22 septembre 2006
à Kinshasa la capitale. La nouvelle
assemblée est dominée par l'Alliance de
la majorité présidentielle (AMP) du
président Joseph Kabila, qui a obtenu
plus de 200 sièges. Le président Kabila
doit affronter le vice-président
Jean-Pierre Bemba le 29 octobre au second
tour de la présidentielle.
Mercredi 27 septembre 2006 :
Le Programme alimentaire
mondial (PAM) a
annoncé mardi 26 septembre 2006 le
début d'une opération alimentaire
d'urgence, qui vise à transporter 1 450
tonnes de nourriture par voie aérienne,
à destination d'au moins 8 800 personnes
dans l'Est de la République
démocratique du Congo (RDC).
Vendredi 29 septembre 2006 :
S'exprimant au cours d'une
conférence de presse à New York,
Etats-Unis, jeudi 28 septembre 2006, le
Représentant spécial du Secrétaire
général pour la République
démocratique du Congo (RDC), William
Lacy Swing, a indiqué que les conditions
pour de bonnes élections étaient en
place à la fois au niveau financier,
logistique et sécuritaire, ajoutant que
les élections se tiendront bien le 29
octobre 2006, "comme prévu".
Mardi 3 octobre 2006 : Le
Conseil de sécurité de l'ONU a adopté
vendredi 29 septembre 2006 la résolution
1711 qui prolonge jusqu'au 31 décembre
2006 le mandat de la Mission des Nations
Unies en République démocratique du
Congo (MONUC) et de reconduire jusqu'à
la même date les effectifs militaires et
de police de la MONUC.
Jeudi 5 octobre 2006 : Un
drone (NDLR. Avion sans pilote) de la
Force européenne (EUFOR), déployée à
Kinshasa pour sécuriser les élections,
s'est écrasé mardi 3 octobre 2006 dans
le centre de la capitale, Kinshasa,
faisant 1 mort et 2 blessés.
Mercredi 11 octobre 2006 : Le
président Joseph Kabila a procédé
mardi 10 octobre 2006 à un remaniement
du gouvernement. 4 ministres et 2
vice-ministres, tous élus députés le
30 juillet pour le compte du Parti du
peuple pour la reconstruction et la
démocratie (PPRD, au pouvoir), quittent
le gouvernement, conformément à la loi
qui les oblige à choisir entre leur
mandat d'élu et leur poste ministériel.
Le ministère de l'Intérieur a été
confié au général Denis Kalume Numbi,
qui était jusqu'à présent conseiller
militaire du chef de l'Etat.
Jeudi 12 octobre 2006 : L'organisation
internationale de défense des droits de
l'Homme, Amnesty
International, a
publié mercredi 11 octobre 2006 un
rapport intitulé : "Enfants en
guerre : susciter un espoir
davenir" selon lequel les
enfants soldats sont laissés à
l'abandon. Amnesty International écrit :
"Plus de 2 ans après le lancement
par le gouvernement dun programme
national visant à démobiliser les
enfants soldats et à les réinsérer
dans la vie civile, 11 000 dentre
eux au moins sont encore dans les rangs
de groupes armés, ou ne donnent pas
signe de vie. En juin 2003, dans le cadre
du processus de paix et de transition
politique, le gouvernement de la RDC
avait lancé le programme Désarmement,
démobilisation et réinsertion (DDR),
qui s'adressait aux quelque 150 000
combattants (troupes gouvernementales et
groupes armés), dont 30 000 enfants
soldats parmi lesquels environ 12 500
filles". Amnesty s'insurge contre le
fait que "la plupart des filles
enrôlées dans les groupes armés ne
sont comptabilisées nulle part,
abandonnées ou faussement identifiées
comme des "dépendants" des
combattants adultes. L'organisation
accuse: "Le gouvernement (qui) n'a
pris aucune mesure pour retrouver ces
enfants disparus". Et d'ajouter :
"Dans certaines zones, les filles
comptent ainsi pour moins de 2 % des
enfants démobilisés, alors qu'elles
représentent près de 40 % du total des
enfants soldats". Selon des
informations communiquées par de
nombreuses sources à la délégation
dAmnesty International en RDC, les
commandants et les combattants adultes ne
sestiment pas obligés de libérer
les jeunes filles et fillettes,
quils considèrent comme leur
propriété sexuelle. Cette attitude
discriminatoire est prolongée par
certains responsables du programme
gouvernemental de DDR, qui , sans se
poser de questions, qualifient ces jeunes
filles de "personnes à charge"
des combattants adultes, au lieu de les
considérer comme des personnes
associées à larmée ou à des
groupes armés, en droit, à ce titre, de
bénéficier du programme de DDR. La
plupart des enfants libérés qui ont
retrouvé leur famille et leur lieu
dorigine quil
sagisse de garçons ou de filles
nont guère reçu de soutien
lors de leur retour à la vie civile. La
possibilité de sinstruire ou
dapprendre un métier ne leur a pas
été suffisamment offerte. Les plus
jeunes des enfants navaient que 6
ans lors de leur recrutement. Amnesty
International a demandé au futur
gouvernement de la RDC et à la
communauté internationale de considérer
comme prioritaire le système
denseignement public et de
concrétiser dès que possible le droit
fondamental à une éducation
élémentaire gratuite et obligatoire.
Actuellement, seulement 29 % des enfants
de RDC terminent leur scolarité
primaire. On estime à 4,7 millions, dont
2,5 millions de filles, le nombre
denfants non scolarisés en âge de
fréquenter lécole primaire. Au
moins 6 millions dadolescents
nont suivi aucun enseignement
systématique. Ces lacunes en matière de
scolarisation contribuent largement à
linsécurité économique et
sociale des enfants congolais, qui compte
parmi les raisons pour lesquelles le
recrutement et lutilisation
denfants soldats en RDC ont atteint
une telle ampleur. Dans le cadre du
processus de paix et de la transition
politique qui ont débuté en juin 2003,
le gouvernement de la RDC, qui a
bénéficié dune aide de 200
millions de dollars (160 millions
deuros) de la communauté
internationale, a lancé un programme
national de désarmement, démobilisation
et réinsertion (DDR) dans la vie civile
de quelque 150 000 combattants, dont 30
000 enfants (chiffres estimés). La mise
en oeuvre de ce programme a été
entravée par la réticence des
autorités politiques et militaires à
engager un tel processus, par
dimportants problèmes techniques
et de gestion et par la persistance de
linsécurité dans lest de la
RDC. En juin 2006, la commission
gouvernementale chargée de la DDR a
annoncé quelle avait démobilisé
un peu plus de 19 000 enfants. En vertu
du droit international, le recrutement
denfants de moins de 18 ans et leur
utilisation à des fins militaires sont
strictement interdits. Le recrutement et
lutilisation denfants de
moins de 15 ans constituent un crime de
guerre. On considère que jusquà
40 % de certaines des troupes qui
participent au conflit en RDC sont des
enfants. Quant aux filles, elles
représentent environ 40 % des effectifs
enfantins. Plus
de détails : Le
Protocole facultatif concernant
l'implication d'enfants dans les conflits
armés
Lundi 16 octobre 2006 : La
campagne a débuté samedi 14 octobre
2006 pour le second tour de l'élection
présidentielle qui opposera le 29
octobre 2006 le président sortant Joseph
Kabila à son vice-président Jean-Pierre
Bemba. Un débat télévisé opposera les
2 hommes le 26 octobre 2006. Après le
premier tour le 30 juillet 2006, de
violents affrontements avaient éclaté
entre les partisans des 2 candidats,
faisant une vingtaine de morts.
** L'émetteur de la
chaîne de télévision privée, Canal
Congo TV (CCTV), appartenant à
Jean-Pierre Bemba a été sabotée jeudi
12 octobre 2006 à Lubumbashi, capitale
de la province minière du Katanga, fief
de Joseph Kabila. Le Mouvement de
libération du Congo (MLC), parti du
vice-président congolais Jean-Pierre
Bemba, a dénoncé un "sabotage
visant à "museler" ses médias
et à "à intimider et
décourager" ses partisans. Le MLC a
exigé une enquête sur "ces actes
de vandalisme qui risquent de mettre en
péril la démocratie et le processus
électoral en cours" en RDC et
appelé "le peuple congolais à
demeurer vigilant".
Jeudi 26 octobre 2006 : Alors
que le second tour de l'élection
présidentielle doit se dérouler
dimanche 29 octobre 2006, de violents
affrontements ont opposé mercredi 25
octobre 2006 des partisans des 2
candidats, le président sortant, Joseph
Kabila, et l'ancien chef rebelle et
vice-président Jean-Pierre Bemba, qui en
raison de l'insécurité ne sont pas
sortis de la capitale Kinshasa pour faire
campagne en raison de l'insécurité qui
règne dans le pays.
Vendredi 27 octobre 2006 : L'Agence
congolaise de presse (ACP) a annoncé
dans son édition du mardi 24 octobre
2006 que 3 ressortissants américains se
présentant comme des touristes ont été
appréhendés la semaine dernière à
l'aéroport international de Goma, dans
la province Est de la République
Démocratique du Congo à l'atterrissage
de l'avion qui les transportait,
indiquant que "des passeports
américains, des cartes de service de
l'armée américaine et des tenues
militaires avec gilets pare-balles"
avaient été saisis dans leurs bagages.
L'ACP indique également qu'un
"membre influent du Rassemblement
congolais pour la démocratie (RCD, le
mouvement politique du vice-président de
la République Azarias Ruberwa qui a fait
la rébellion dans cette partie de la
République Démocratique du Congo qu'il
administre), s'est présenté pour
négocier la mise en liberté des 3
hommes sous prétexte qu'ils étaient des
touristes invités par son parti
politique". La police a rejeté
cette médiation. ** Alors
que le second tour de l'élection
présidentielle doit se dérouler
dimanche 29 octobre 2006, des échanges
de tirs se sont produits jeudi 26 octobre
2006 à Gbadolite entre les gardes du
vice-président Jean-Pierre Bemba et les
gardes du corps protégeant Nzanga
Mobutu, fils du dictateur Mobutu Sese
Seko, qui faisait campagne en faveur de
Joseph Kabila, faisant 4 morts.
Lundi 30 octobre 2006 : Le
second tour de l'élection
présidentielle qui s'est tenue dimanche
29 octobre 2006, et qui oppose Joseph
Kabila, président sortant du
gouvernement de transition, à
Jean-Pierre Bemba du Mouvement de
libération du Congo (MLC), ancien chef
rebelle devenu vice-président du
gouvernement, a été marquée par de
nouvelles violences. A Bumba, ville du
bord du fleuve Congo au coeur de la
forêt équatoriale, des heurts entre
partisans des 2 camps ont fait un mort.
Des urnes ont été incendiées et des
bureaux de vote saccagés.
Lundi 13 novembre 2006 : Des
affrontements ont éclaté samedi 12
novembre 2006 près du quartier général
du vice-président Jean-Pierre Bemba, à
Kinshasa, la capitale, à l'approche de
l'annonce des résultats officiels du
second tour de l'élection
présidentielle qui s'est tenu le 29
octobre 2006 et qui opposait le
président sortant, Joseph Kabila, à
Jean-Pierre Bemba. 3 civils et un
militaire ont été tués par des balles
perdues, et 2 autres personnes
grièvement blessées. La police est
intervenue pour disperser la foule. Tout
attroupement dans la capitale Kinshasa
est interdit jusqu'à nouvel ordre.
Mardi 14 novembre 2006 : Dans
l'attente des résultats officiels du
second tour de l'élection
présidentielle le 29 octobre 2006, qui
donne, selon des résultats partiels une
"confortable avance" au
président sortant Joseph Kabila, face
son rival, le vice-président,
Jean-Pierre Bemba, les
ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne
réunis lundi 13 novembre 2006 à
Bruxelles, en Belgique, se sont dits
opposés, sous la pression de
l'Allemagne, qui dirige l'opération, au
prolongement du mandat de la mission
EUFOR, chargée de sécuriser le
déroulement du scrutin aux côtés des
troupes de l'ONU.
Jeudi 16 novembre 2006 : Le
président de la Commission électorale
indépendante (CEI) a annoncé mercredi
15 novembre 2006 dans une allocution
télévisée que le président sortant,
Joseph Kabila, avait obtenu 58,05 % des
suffrages au second tour de l'élection
du 29 octobre 2006 contre 41,95 % pour
son rival, le vice-président,
Jean-Pierre Bemba.
Vendredi 17 novembre 2006 : Le
vice-président, Jean-Pierre Bemba,
rejette les résultats officiels du
second tour de l'élection
présidentielle qui s'est tenue le 29
octobre 2006, qui a donné la victoire au
président sortant Joseph Kabila avec
58,05 % des suffrages et annonce qu'il va
les contester en usant de "toutes
les voies légales".
Lundi 20 novembre 2006 : Le
vice-président, Jean-Pierre Bemba, qui a
perdu le second tour de scrutin de
l'élection présidentielle du 29 octobre
2006, face au président sortant, Joseph
Kabila, a déposé samedi 18 novembre
2006, un recours pour contester les
résultats du scrutin. Selon lui, Joseph
Kabila aurait manipulé les résultats,
notamment dans lest du pays.
Mercredi 22 novembre 2006 : Des
partisans du vice-président, Jean-Pierre
Bemba, qui a perdu l'élection
présidentielle du 29 octobre 2006 à la
faveur du président sortant Joseph
Kabila, ont attaqué mardi 21 novembre
2006 le bâtiment de la Cour suprême à
Kinshasa. Les soldats de la MONUC,
Mission de l'Organisation des Nations
Unies en République démocratique du
Congo, appuyés par l'EUFOR Force
européenne en RDC, sont intervenus pour
rétablir l'ordre.
Jeudi 23 novembre 2006 : L'armée
s'est déployée autour de la Cour
suprême, mercredi 22 novembre 2006, qui
devait étudier les recours déposés par
le vice président, Des partisans du
vice-président, Jean-Pierre Bemba, qui a
perdu l'élection présidentielle du 29
octobre 2006 face au président sortant,
Joseph Kabila. Des partisans avaient
attaqué mardi 21 novembre 2006 le
bâtiment de la Cour suprême.
Lundi 27 novembre 2006 : Selon
la MONUC, Mission de l'Organisation des
Nations Unies en République
démocratique du Congo, de violents
combats ont opposé samedi 25 novembre
2006 les miliciens du chef de guerre Laurent Nkunda,
ancien général dissident de l'armée
gouvernementale, opposé au processus de
transition, aux forces gouvernementales
à Sake, dans l'est de la République
Démocratique du Congo, provoquant la
fuite de près de 12 000 habitants.
Mardi 28 novembre 2006 : La
Cour suprême de justice a validé lundi
27 novembre 2006 la victoire du
président sortant Joseph Kabila, au
second tour de l'élection
présidentielle du 29 octobre 2006, avec
58,05 % des suffrages contre 41,95 % à
son adversaire, le vice-président,
Jean-Pierre Bemba, qui avait déposé
plusieurs recours devant la Cour suprême
accusant son adversaire de fraude. Joseph
Kabila devrait être investi pour un
nouveau mandat de 5 ans le 6 décembre
2006.
Mercredi 29 novembre 2006 : La
Mission des Nations Unies en République
démocratique du Congo (MONUC) a demandé
mardi 28 novembre 2006 l'arrêt immédiat
des combats qui opposent depuis samedi 25
novembre 2006 différentes unités des
forces armées congolaises autour de
Saké, dans la province du Nord-Kivu, à
l'est du pays.
Vendredi 1er décembre 2006
: Le mandat de l'EUFOR Force
européenne en RDC, dont le commandement
est assuré par l'Allemagne, a pris fin
officiellement, jeudi 30 novembre 2006 à
minuit. Le porte-parole de l'EUFOR, le
Lieutenant Colonel Thierry Fusalba, a
toutefois indiqué que la fin de ce
mandat n'impliquait pas la fin de sa
mission en République Démocratique du
Congo, ajoutant : "Nous serons
toujours opérationnels et nous avons le
droit d'intervenir en cas de légitime
défense ou pour protéger les personnes,
mais nous ne pouvons pas intervenir d'une
manière ou d'une autre étant donné que
le cadre juridique qui fixait cette
mission est arrivé à son terme".
Les troupes de l'EUFOR, composée de 1
400 hommes, chargées de sécuriser le
processus électoral, devraient quitter
le pays d'ici 3 à 4 semaines.
Jeudi 7 décembre 2006 : Le
président sortant de République
démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila,
élu président le 29 octobre 2006 avec
58 % des suffrages, a prêté serment
mercredi 6 décembre 2006 devant 10 000
invités à Kinshasa, la capitale. Il a
annoncé la nomination d'un premier
ministre "dans les prochains
jours" et a appelé les Congolais
"à travailler ensemble dans un
esprit de réconciliation
nationale".
Samedi 30 décembre 2006 : Vital
Kamerhe, ancien ministre et secrétaire
général du Parti populaire de la
Reconstruction et du Développement du
président Joseph Kabila a été élu à
la présidence de la nouvelle Assemblée
nationale.
-
-
-
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|