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RDC,
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Vendredi 3 janvier 2003 : Malgré l'accord de cessez-le-feu conclu le 17 décembre en Afrique du Sud et visant à un partage du pouvoir entre les différentes parties en conflit depuis 1998, et son entrée en vigueur le dans la région d'Ituri dans l'est du pays, les affrontements se poursuivent et les parties se rejettent mutuellement la reprise des combats. Des dizaines de milliers de personnes fuient les combats.

Mercredi 8 janvier 2003 : Le procès des 135 personnes, civiles et militaires, soupçonnées d'être à l'origine du meurtre, le 16 janvier 2001, du président Laurent Désiré Kabila, s'est achevé mardi à Kinshasa devant la Cour d'Ordre Militaire. 30 des 135 accusés ont été condamnés à la peine de mort alors que le procureur avait demandé la peine capitale pour 115 des accusés. Les verdicts de la Cour d'Ordre Militaire sont définitifs et sans possibilité d'appel.

Vendredi 17 janvier 2003 : Après les témoignages de cannibalisme, meurtres et de viols perpétrés dans le nord-est du pays, dans la région d'Ituri, le Conseil de Sécurité de l'ONU a, lors d'une réunion à huis clos, "condamné dans les termes les plus forts les massacres et les violations systématiques des droits de l'Homme". L'ONU a également déploré le manque de moyens dont elle dispose dans la région.

Samedi 18 janvier 2003 : Les autorités de Kigali ont fait une demande vendredi auprès de l'ONU pour la création d'un tribunal pénal international chargé de juger les actes de génocide et autres violations des droits humains commis notamment dans la région de Ituri où selon des témoignages, viols, meurtres et actes de cannibalisme ont été perpétrés.

Vendredi 7 février 2003 :
Un violent ouragan s'est abattu dans la nuit de dimanche à lundi sur la province de Bandoudou au sud de Kinshasa faisant plus de 160 morts, 1 500 de blessés et 2 000 sans-abris selon un premier bilan du ministre de la santé. 1700 maisons ont été détruites.

Samedi 1er mars 2003 : Des combats entre deux factions rebelles rivales soutenues par l'Ouganda auraient causé jeudi la mort d'une soixantaine de personnes dans l'est du pays. L'intensité des combats a provoqué la fermeture de la route qui conduit de la RDC à l'Ouganda.

Mercredi 5 mars 2003 :
La MONUC, mission de l'ONU chargée de l'application du cessez-le-feu, a annoncé l'envoi dans les 48 heures d'une mission d'experts chargés de faire la lumière sur les témoignages de rebelles qui affirment que les troupes gouvernementales de Kinshasa ont lancé des attaques dans le nord-est du pays, dans la province d'Ituri faisant entre 300 et 700 morts parmi les civils.

Mardi 25 mars 2003 :
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le jeudi 20 mars la résolution 1468 qui "condamne les massacres et autres violations systématiques du droit international humanitaire et des Droits de l'Homme perpétrés en République démocratique du Congo, en particulier le recours à la violence sexuelle contre les femmes et les filles comme arme de guerre et les atrocités commises dans la région de l'Ituri par les troupes du Mouvement de libération du Congo (MLC) et du Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD/N), ainsi que les actes de violence perpétrés récemment par les forces de l'Union des patriotes congolais (UPC), et réaffirme que de tels actes ne resteront pas impunis et que leurs auteurs devront en répondre". Une liste des accusés a été dressée et l'ONU réclame que la justice internationale soit saisie. Un appel à la collaboration avec la MONUC et un renforcement de ses effectifs a été demandé. Le conseil de sécurité a par ailleurs condamné les combats de Bounia, dans la région d'Ituri (nord-est) demandant aux parties belligérantes de cesser les combats et signer un cessez-le-feu inconditionnel et demande un respect des accords de Prétoria pour la région des Grands Lacs où les pays voisins continuent d'alimenter financièrement et militairement le conflit.

Mercredi 2 avril 2003 : Les 365 délégués du dialogue inter-congolais ont adopté par acclamation la nouvelle constitution de transition qui ouvre la voie aux premières élections libres. Les observateurs s'étaient déclarés très pessimistes quant à l'issue de cette réunion visant à faire avancer le processus de paix, et mettre en place les institutions chargées de gouverner le pays dans les deux prochaines années, de nombreuses divergences persistant entre les participants.

Jeudi 3 avril 2003 :
Réunis en Afrique du Sud les délégués du dialogue inter-congolais ont au cours d'une déclaration finale accepté la nouvelle constitution de la République Démocratique du Congo qui devrait être promulguée le 5 avril prochain lors d'une cérémonie officielle à Kinshasa. Cette déclaration finale entérine les accords de paix conclus en 2002 et 2003 et avalise un gouvernement de transition pendant une période de deux ans et la tenue des premières élections libres après 4 ans de guerre civile.

Lundi 7 avril 2003 : Une commission d'enquête composée de membres de la MONUC et d'officiers ougandais a confirmé dimanche que 966 personnes "ont été sommairement exécutés dans des violences qui ont duré environ 3 heures" mercredi dernier lors d'affrontements inter-ethniques entre Lendus et Hemas dans le nord-est du pays, dans la région d'Ituri touchant les villes de Dodro et Largo.

Mercredi 9 avril 2003 : Alors que le président Joseph Kabila prêtait serment sur la nouvelle constitution adoptée le 2 avril dernier par les 365 délégués du dialogue inter-congolais (pour assurer la présidence de la période de transition d'une durée de deux ans), de violents combats se sont déroulés dimanche dans la région de Bukavu dans l'est du pays entre les rebelles du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, qui contrôlent cette région, à des miliciens locaux. 12 personnes ont été tuées.

Mardi 15 avril 2003 : La FIDH a appelé les signataires de l'accord de paix du 12 avril à Sun City en Afrique du Sud à ne pas intégrer dans le futur gouvernement d'union nationale "les personnes qui ont du sang sur les mains". Le président Kabila a en effet souhaité amnistié tous les responsables du conflit congolais.

Jeudi 17 avril 2003 : Le président Kabila a annoncé l'amnistie de tous les rebelles de la guerre de 1998, dont certains sont inclus dans le nouveau gouvernement de réconciliation nationale, rappelant que les crimes de guerre, contre l'humanité ou génocide sont exclus de cette amnistie.

Vendredi 25 avril 2003 : Le ministre ougandais des affaires étrangères a annoncé, lors d'une interview à la BBC, que le retrait des troupes ougandaises de la RDC, et principalement de la région d'Ituri, où près de 9000 soldats ont été déployés, et qui devait se terminer jeudi conformément à l'accord signé entre Kinshasa et Kampala, prendra 4 semaines supplémentaires en raison de problèmes de logistique. Il a déclaré également que ce non retrait permettra aux policiers congolais de se déployer dans la région ainsi que les Casques Bleus de la MONUC qui doivent prendre la relève.

Vendredi 9 mai 2003 : Après le retrait des troupes ougandaises de l'est du pays, des combats entre ethnies Lendu et Hema, qui tentaient de prendre le contrôle de l'aéroport ont touché la ville de Bounia, causant la mort de 21 civils. Des milliers de personnes tentent de fuir vers les pays voisins. Des bandes de pillards ont commencé à écumer la ville malgré les patrouilles de la MONUC.

Samedi 10 mai 2003 : La porte arrière d'un avion de transport militaire de fabrication russe, effectuant la liaison Kinshasa / Lubumbashi, qui transportait 200 personnes, s'est ouverte jeudi soir en plein vol à 2000 mètres d'altitude, 45 minutes après le décollage. Selon les autorités congolaises il n'y aurait que 7 morts. Or, d'après les pilotes de l'avion qui ont réussi à le poser à Kinshasa, au moins 120 personnes seraient tombées dans le vide et 20 ont été rescapées. ** Les bâtiments de la force de maintien de la paix situés à Bounia ont été attaquées par des centaines de personnes vendredi. Selon un porte-parole de l'ONU à New York, "aucune information pour l'instant sur d'éventuelles victimes n'a pu être recueillie."

Mardi 13 mai 2003 :Les combats se sont poursuivis tout le week-end dans le nord-est du pays, dans la ville de Bounia où en 48 heures, 32 personnes ont été tuées dont 3 enfants égorgés. Des milices rebelles d'ethnie Hema et Lendu luttent pour le contrôle de la zone. L'Union des Patriotes Congolais affirme contrôler Bounia. Le Conseil de Sécurité de l'ONU discute de l'envoi d'une force de maintien de la paix supplémentaire pour rétablir l'ordre.

Mercredi 14 mai 2003 : Les combats se sont poursuivis mardi dans le nord-est du pays, dans la ville de Bounia qui a été divisée en deux parties par les milices rebelles d'ethnie Hema et Lendu. Des dizaines de milliers de personnes tentent de fuir les combats. La France s'est dite prête à envoyer un bataillon dans la région pour rétablir le calme. La force de maintien de la paix de l'ONU reste impuissante face à ces combats.

Jeudi 15 mai 2003 : Les milices rebelles d'ethnie Hema et Lendu s'affrontent toujours en de violents combats à l'arme lourde dans la région d'Ituri dans le nord-est du pays, touchant principalement la ville de Bounia. Une vingtaine de personnes auraient été tuées et plus de 100 blessées. 8000 personnes se seraient réfugiées dans les locaux de la MONUC, qui n'a plus de place pour les accueillir et les nourrir.

Samedi 17 mai 2003 : Le président Joseph Kabila a signé vendredi à Dar El Salaam en Tanzanie, un accord de cessez-le-feu avec les chef des 5 milices rebelles hemas et lendues qui s'affrontent dans la région d'Ituri dans le nord-est du pays. Il est entré en vigueur vendredi à minuit et prévoit la fin immédiate des hostilités, la démilitarisation de la ville de Bounia, le cantonnement des belligérants dans leurs quartiers généraux et le déploiement d'une force d'interposition internationale remplacée par la suite par une force africaine. L'accord exhorte également la communauté internationale à ne pas fournir d'armes aux parties en conflit.

Mercredi 21 mai 2003 : Arrivée à Bounia, dans le nord-est du pays, d'une mission de reconnaissance de l'armée française chargée de faire la lumière sur les exactions commises par les parties en conflit et préparer le terrain à une force d'interposition. 2 observateurs de l'ONU, portés disparus dans la région d'Ituri, ont été assassinés par des inconnus. C'est le premier cas d'attaque délibérée contre des membres de l'ONU depuis le déploiement de la MONUC en 1999.

Vendredi 23 mai 2003 : Les enquêteurs de l'ONU ont découvert jeudi une trentaine de corps de civils mutilés à Bunia, ce qui porte à 300 le nombre de personnes civiles, victimes d'exactions lors des affrontements violents qui opposent les ethnies Hemas et Lendus dans l'est du pays. Amnesty International et Human Rights Watch ont demandé au Conseil de Sécurité de l'ONU d'envoyer le plus rapidement possible une force internationale de paix.

Lundi 26 mai 2003 : Des combats à l'arme lourde ont éclaté dimanche dans la ville de Bounia dans la région d'Ituri dans le nord-est du pays alors que le secrétaire général adjoint de l'ONU, en charge des opérations de maintien de la paix, effectuait une visite dans la ville pour étudier l'envoi d'une force internationale d'interposition. Selon les observateurs les tirs visaient des pillards qui dévalisent les villages alentours vidés de leurs habitants qui ont fui les combats.

Jeudi 29 mai 2003 : La France a présenté mercredi devant le Conseil de Sécurité de l'ONU un projet de résolution visant au déploiement d'une force internationale d'interposition dans la région d'Ituri, et tout particulièrement à Bunia, où de graves exactions à l'encontre des populations civiles ont été recensées. Depuis la reprise des combats entre ethnies rivales en juin 1999, 50 000 civils ont été tués et 500 000 autres déplacés.

Lundi 2 juin 2003 Selon un porte-parole militaire ougandais, des Lendus ont lancé une violente attaque contre un village lema de Tchomia causant la mort d'au moins 100 personnes dont 20 bébés dans la région d'Ituri. Une force d'interposition internationale est attendue sur place après le vote d'une résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU.

Mardi 3 juin 2003 Une source indépendante a confirmé la mort de 350 personnes tuées ce week-end lorsque l'ethnie lendue majoritaire a attaqué un village lema dans la région d'Ituri où l'envoi d'une force d'interposition a été voté à l'ONU le 31 mai dernier.

Mercredi 4 juin 2003 La MONUC a annoncé que 600 hommes de l'Union des Patriotes Congolais se sont retirés de la ville de Bunia dans l'est du pays. La force d'interposition internationale sous commandement de la France et sous mandat de l'ONU doit arriver dans les prochains jours.

Samedi 7 juin 2003 : Les combats font toujours rage dans la ville de Bunia alors qu'un premier contingent de soldats français est arrivé sur place afin de préparer l'arrivée du gros de la troupe (environ 700 soldats) dans les prochains jours. Selon l'UNICEF, 8000 à 10000 enfants auraient été enrôlés de force comme enfants soldats par les rebelles.

Mercredi 11 juin 2003 : Une centaine de soldats français composant la force internationale d'interposition chargée de rétablir l'ordre est arrivée à Bounia pour tenter d'arrêter les affrontements entre ethnies rivales Hemas et Lendus qui ont fait près de 50 000 morts depuis 1999.

Vendredi 13 juin 2003 : Une mission du Conseil de Sécurité de l'ONU, composée des ambassadeurs des 15 pays membres, est arrivée jeudi à Bunia où une force d'interposition internationale, sous commandement français et sous mandat de l'ONU, est en train d'être déployée. Elle doit rencontrer l'état-major de cette force qui a reçu pour mission de rétablir le calme dans la ville de Bunia alors que toute la région d'Ituri est soumise à des affrontements répétés entre ethnies rivales. Rappelons que le mandat l'ONU est limité à la seule ville de Bunia. La force de maintien de la paix y sera totalement déployée entre le 15 et le 21 juin.

Mardi 17 juin 2003 : Le commandant des troupes françaises chargées par l'ONU de rétablir l'ordre et la sécurité à Bunia, dans l'est du pays, et composées pour l'instant de 500 hommes, a déclaré ne pas avoir assez d'hommes pour assurer la protection des civils. Dans l'attente de l'arrivée d'un millier de soldats supplémentaires, il ne peut garantir que la protection de l'aéroport.

Samedi 21 juin 2003 : L'UNICEF a dénoncé vendredi "la poursuite des exactions à l'encontre des populations civiles en toute impunité à Bunia".

Lundi 23 juin 2003 : La force multinationale d'interposition sous commandement français chargée de mettre fin aux affrontements entre ethnies Hemas et Lendus à Bunia ont lancé samedi un ultimatum de 72 heures aux forces en conflit pour désarmer et se retirer de la ville.

Jeudi 26 juin 2003 :
Reporté de 24 heures, l'ultimatum fixé par les troupes françaises, qui assurent le maintien de la paix dans la ville de Bunia sous mandat de l'ONU, est arrivé à expiration mercredi matin. Plus aucune arme ne doit être visible dans la ville. Les soldats français ont annoncé qu'ils confisqueront toute arme en circulation dans Bunia.

Mardi 1er juillet 2003 : Le président Joseph Kabila a annoncé lundi la formation de son gouvernement de transition qui sera composé de 36 ministres et 25 vice-ministres, répartis entre toutes les composantes qui ont participé au Dialogue intercongolais selon l'accord global de gouvernement conclu le 17 décembre 2002 à Pretoria. Ce gouvernement de transition devrait conduire le pays d'ici deux ans à des élections libres et démocratiques. La guerre civile qui a ravagé le pays a fait plus de 3 millions de victimes.

Mercredi 9 juillet 2003 : Dans un rapport intitulé "Ituri : couvert de sang" (voir le rapport), l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch rapporte que les combats entre ethnies rivales qui ont ensanglanté la région d'Ituri dans le nord-est du pays, ont fait, entre juillet 2002 et mars 2003, environ 5000 morts parmi la population civile. L'organisation a estimé que les combats se poursuivront tant que le Rwanda, l'Ouganda et le gouvernement congolais continueront à soutenir les factions tribales. Elle a appelé le Conseil de Sécurité de l'ONU "à garantir la protection des civils à Bunia et ailleurs après le départ de la force multinationale d'interposition", dont le mandat expire le 1er septembre. Les troupes de l'ONU devraient prendre la succession. Depuis 1999, 50 000 civils ont été tués. Plus de détails : Congo : la guerre est internationale, pas locale

Samedi 12 juillet 2003 : Des accrochages ont eu lieu vendredi à Bunia entre les miliciens de l'Union des Patriotes Congolais (UPC) et les soldats français de la force d'interposition sous mandat de l'ONU. 5 miliciens ont été tués. MSF a annoncé l'envoi de 7 avions cargo chargés de 50 tonnes de nourriture et de matériel d'urgence pour venir en aide aux populations civiles.

Mercredi 16 juillet : Après avoir été reportée lundi sans aucune explication officielle, la passation de pouvoir entre les ministres du gouvernement sortant et les nouveaux ministres du gouvernement de transition s'est effectuée mardi après-midi sans aucun incident. Seuls les ministres issus du RCD-Goma -(rebelles pro-rwandais) ne sont pas arrivés dans la capitale Kinshasa à l'heure et sont attendus en fin de journée.

Vendredi 18 juillet 2003 : Les 4 vice-présidents, Abdoulaye Yerodia Ndombasi (choisi par le président Kabila), Azarias Ruberwa (opposition civile), Jean-Pierre Bemba (Mouvement de libération du Congo MLC, soutenu par l'Ouganda) et Arthur Z'Ahidi Ngoma (Rassemblement congolais pour la démocratie, RCD, soutenu par le Rwanda), ont prêté serment jeudi à Kinshasa et ont juré de respecter l'accord de paix, la constitution et de préserver l'unité du Congo. Ils doivent diriger le pays avec le président Joseph Kabila et mettre en place un gouvernement intérimaire chargé d'organiser, dans un an, des élections libres. La guerre civile qui déchire le pays depuis 1998 a fait plus de 3 millions de morts.

Samedi 19 juillet 2003 : 14 ministres et 8 ministres adjoints ont refusé de prêter serment affirmant ne pas reconnaître Joseph Kabila comme chef de la transition démocratique. Le gouvernement compte au total 36 ministres et 25 ministres délégués. Ils ont invoqué la Constitution qui stipule que "seuls le chef de l'Etat et les vice-présidents doivent prêter serment." Ils ont toutefois précisé que ce refus ne les empêcherait pas "d'être des ministres à part entière."

Samedi 2 août 2003 : Les enquêteurs des Nations-Unies ont remis leur rapport sur les violations des droits de l'homme perpétrées dans le nord-est du pays, principalement dans la région de Bunia, qui met en évidence les pillages, viols, meurtres et cannabalisme perpétrés par les rebelles soutenus par le Rwanda et l'Ouganda. Selon ce rapport, 173 meurtres et exécutions sommaires ont été recensés entre octobre et décembre, une centaine de personnes ont été torturées et laissées sur les places publiques pour "servir d'exemple".

Jeudi 7 août 2003 : 10 civils, essentiellement des femmes et des enfants, ont été tués mardi dans le village de Nyanda près de Bunia, ville où les soldats français de la force d'interposition maintiennent le cessez-le-feu. Rappelons que le mandat de l'ONU porte uniquement sur le maintien de la paix à Bunia.

Mardi 12 août 2003 : 250 soldats du Bangladesh sur 1 700 prévus sont arrivés dimanche soir à Bunia. Ils font partie des premiers hommes qui composeront la Mission de l'Organisation des Nations-Unies en République Démocratique du Congo (MONUC) forte de 3800 hommes qui doit remplacer au 1er septembre la force multinationale déployée depuis le mois de juin. ** Le séminaire de Fatassi, situé à 70 km de Bunia, a été saccagé par des groupes armés. Les civils qui s'y étaient réfugiés ont été massacrés.

Lundi 18 août 2003 : Lors d'une réunion à Kinshasa des chefs de groupes armés de la région d'Ituri, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDC a averti ces derniers qu'ils devront "répondre devant la justice de leurs violations répétées des droits de l'homme sur les populations civiles à Bunia et dans le reste du district". Les forces françaises qui assurent le maintien de l'arrêt des combats entre ethnies rivales, ont remis un point de contrôle aux troupes de maintien de la paix qui doit prendre la relève le 1er septembre prochain.

Jeudi 21 août 2003 :
Le président Joseph Kabila a divulgué mercredi la liste des noms des officiers qui seront en charge de l'armée nationale congolaise qui incorporera des combattants des anciens mouvements rebelles. La Ligue des Officiers Supérieurs et les Nouvelles Forces Armées de la RDC ont finalement été intégrées à cette liste mettant fin à près de 6 mois de négociations. L'ancien chef des forces gouvernementales, le Lieutenant-Général Liwanga Mata Nyamunyobo, a été nommé chef d'état-major. (voir les décrets présidentiels portant nomination des officiers d’Etat-major général des Forces armées congolaises)

Samedi 23 août 2003 : Le Parlement de transition constitué d'une Assemblée et d'un Sénat a été installé officiellement vendredi à Kinshasa. Les 620 membres qui composeront ce Parlement ont été choisis parmi tous les anciens belligérants du conflit qui a ensanglanté la République Démocratique du Congo (ex-Zaïre).

Mercredi 27 août 2003 : Le Conseil de Sécurité de l'ONU a adopté mardi la résolution 1501 qui autorise les éléments de la Force multinationale (sous commandement français chargée de mettre fin aux affrontements entre ethnies Hemas et Lendus à Bunia) qui ne seraient pas encore partis de Bunia à prêter assistance, jusqu´au 15 septembre, aux troupes de la MONUC déployées dans la ville et dans ses environs immédiats.

Lundi 1er septembre 2003 : Les forces françaises ont remis le contrôle de la ville de Bunia, où le calme est revenu, dimanche à la force d'interposition de l'ONU, MONUC, alors que des attaques et des exactions à l'encontre des civils se poursuivent notamment à Fataki à 80 km au nord-ouest de Bunia, où, selon les chefs locaux, des centaines de civils auraient été tués.

Mardi 2 septembre 2003 : La force d'interposition de l'ONU, appelée "Brigade d'Ituri" et composée de 2400 hommes principalement du Bangladesh, du Pakistan et de l'Uruguay, a pris officiellement le contrôle de la ville de Bunia. 2000 autres soldats sont attendus d'ici le mois d'octobre. Son mandat lui permet d'ouvrir le feu si besoin est. Elle a indiqué qu'elle allait étendre sa présence dans tout le district d'Ituri pour y rétablir la sécurité où des exactions à l'encontre des populations civiles continuent d'être commises notamment à Fataki où, selon un responsable de l'Union Patriotique du Congo, environ 200 civils ont été tués.

Mercredi 10 septembre 2003 : Amnesty International a accusé, dans un rapport publié mardi et intitulé "Les enfants font la guerre", les chefs de factions rebelles de continuer à utiliser des milliers d'enfants-soldats en tant que boucliers humains ou esclaves sexuels malgré la mise en place du gouvernement de transition. "Le recrutement et l’utilisation d’enfants âgés de moins de dix-huit ans dans les conflits armés constituent des crimes de guerre. En tant que tels, ces crimes ne portent pas uniquement atteinte aux enfants de la RDC, mais à la communauté internationale dans son ensemble".

Mardi 16 septembre 2003 : Les soldats de la force de maintien de la paix (MONUC) ont tiré des coups de feu en l'air lundi à Bunia pour disperser une manifestation de miliciens d'ethnie hema, interdite par l'administration civile intérimaire. Aucune victime n'a été signalée. La MONUC a entrepris des fouilles dans la ville de Bunia en vue de saisir les armes détenues par les populations civiles provoquant des tirs de part et d'autre

Mercredi 17 septembre 2003 : La tension est vive à Bunia où au cours des dernières 48 heures des affrontements ont opposé les soldats de maintien de la paix de la MONUC à des miliciens armés qui ont ouvert le feu sur la foule au cours d'une manifestation faisant une dizaine de blessés. Un hélicoptère de la MONUC a été également la cible de tirs près de Bunia lors d'une mission de reconnaissance.

Samedi 27 septembre 2003 : En marge de la 58ème session de l'assemblée générale de l'ONU à New York, et dans un communiqué conjoint, les présidents congolais, burundais, ougandais, rwandais et angolais ont signé un accord visant à mettre une fin définitive à la guerre en RDC. Ils ont décidé de rétablir leurs relations diplomatiques et cesser les ventes d'armes dans l'est du pays.

Lundi 29 septembre 2003 : Le directeur de cabinet du président Laurent Kabila a démenti samedi soir l'accord de "bon voisinage" signé vendredi à New York avec l'Ouganda, l'Angola, le Burundi et le Rwanda déclarant : "Il s'agit là d'une simple déclaration de principe qui ne peut être confondue avec un accord". La signature d'un accord avait pourtant bel et bien été annoncé à New York en marge de la 58ème session de l'Assemblée générale des Nations-Unies. Après deux ans d'exil en Belgique, le chef de l'opposition historique (UDPS) sous le régime de Mobutu, Etienne Tshichekedi, est revenu dans son pays. Plus de détails : Tshichekedi et le génocide congolais.

Lundi 6 octobre 2003 : Mbuji Maji, capitale du diamant, est touchée par une épidémie de choléra. Médecins sans Frontières a révélé que depuis près d'un an des cas sont rapportés quotidiennement, avec une dizaine de morts par semaine. Entre la mi-septembre 2002 et fin août 2003, dans la seule zone de Mbuji Mayi, 7 253 cas incluant 375 décès ont été recencés. Les conditions d'insalubrité et d'hygiène (manque d'eau potable notamment) qui règnent dans cette ville, où l'on assiste à de forts mouvements de populations à la recherche de diamants, sont à l'origine de cette épidémie. MSF a décidé de lancer des campagnes de sensibiliation pour tenter de résorber l'épidémie.

Mardi 7 octobre 2003 : 23 personnes ont été tuées à Kachelé à une centaine de kilomètres au nord-est de Bunia. Selon un porte-parole de la MONUC, les victimes sont "surtout des enfants, des femmes enceintes ou des personnes âgées tuées par machettes ou par balles". Il dit ignorer pour l'instant l'identité des auteurs de ce massacre. C'est le premier massacre de civils depuis le déploiement de la MONUC qui a remplacé les troupes françaises, le 1er septembre dernier.

Mercredi 8 octobre 2003 : La MONUC a communiqué mardi le bilan des victimes d'un massacre perpétré à Kachelé à une centaine de kilomètres au nord-est de Bunia dans la région d'Ituri. 65 cadavres pour la plupart des enfants, des femmes enceintes et personnes âgées tuées par machettes ou par balles ont été pour l'heure découverts. La MONUC s'est dite "choquée" et a déclaré qu'elle "poursuivra les responsables".

Lundi 27 octobre 2003 : La secrétaire générale d'Amnesty International, Irène Kahn, a dénoncé samedi à Kinshasa, la présence de soldats rwandais à Ivira et Bukavu dans l'est du pays. Selon des journalistes, une centaine de soldats armés ont été vus dans l'est du pays. Les organisations humanitaires ont également rapporté la multiplication des camps d'entraînement dirigés par des soldats rwandais dans le nord et le sud Kivu. Le Rwanda avait retiré ses soldats de la RDC en octobre dernier. De nombreux observateurs craignent la reprise des hostilités par le Rwanda qui armerait des miliciens hutus.

Vendredi 31 octobre 2003 : La Mission de l'ONU (MONUC) a dénoncé mercredi des obstructions à ses opérations de vérifications selon des témoins et des organisations humanitaires de la présence de troupes rwandaises dans le nord Kivu avec notamment le refus d'accéder aux camps militaires de Ruwangabo.

Jeudi 6 novembre 2003 : Christiane Berthiaume, porte-parole du PAM, a indiqué mardi que "des milliers de femmes et des fillettes (de 5 à 80 ans) ont été victimes de viols et de tortures atroces par les soldats gouvernementaux et les rebelles au cours des cinq ans de guerre civile". Les organisations humanitaires ont pu avoir accès à des zones inaccessibles jusqu'alors à cause des combats et ont découvert dans les centres de soins de Bukavu et de Goma des femmes et des enfants victimes de violences sexuelles. Christiane Berthiaume ajoute que "pour chaque cas recensé, on estime qu'il y a en a au moins 30 de plus. Ce ne sont pas toutes les femmes violées qui rejoignent les villes pour être soignées. Les distances à parcourir sont longues et elles commencent seulement à sortir de leur cachette". L'UNIFEM, Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, indique sur son site "qu'en République démocratique du Congo où on pense que des centaines de milliers de femmes ont été violées depuis 1998, des cas de mutilation sexuelle et de cannibalisme ont été signalés en 2003, des actes de cannibalisme et le génocide ayant été pratiqués par les groupes armés à l'encontre des Pygmées." Plus de détails : Le viol en tant qu'arme de guerre et moyen d'oppression ; La guerre dans la guerre : Violence sexuelle contre les femmes et les filles dans l'est du Congo (Rapport d'Human Rights Watch, juin 2002, format pdf) ; La violence envers les femmes, une réalité transnationale et transculturelle.

Vendredi 7 novembre 2003 : Le quartier général de la MONUC et le camp qui accueille les Casques Bleus ont été la cible de tirs nourris pendant plusieurs heures dans la nuit de mercredi à jeudi lancés par des miliciens à Bunia dans le nord-est du pays. Un Casque Bleu a été blessé. Rappelons que mercredi les soldats de la MONUC ont empêché la tenue d'une réunion de l'UPC (Union des Patriotes Congolais, principal mouvement rebelle d'ethnie Hema) qui contrôlait la ville avant le déploiement, le 4 septembre dernier, de 4 000 soldats de l'ONU.

Mercredi 12 novembre 2003 : La rapporteuse spéciale de l'ONU, Mme Iulia Motoc, a présenté lundi devant l'Assemblée générale de l'ONU son rapport intérimaire sur la situation des droits de l'homme en RDC qui dresse "un tableau effrayant d'une des situations des droits de l'homme les plus graves au monde". Selon ce rapport, "la situation en République démocratique du Congo reste marquée par des violations massives des droits de l'homme, qui répondent toutes aux éléments constitutifs, tels que définis dans le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), du crime de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre." Voir le rapport, format pdf.

Vendredi 14 novembre 2003 : Le secrétaire général-adjoint de l'ONU chargé des affaires humanitaires et coordonnateur des opérations d'urgence, Jan Egeland, qui a débuté mercredi une tournée de 4 jours dans le pays, a dénoncé le nombre de déplacés à l'intérieur du pays, estimé à 3,4 millions, un des chiffres les plus élevés au monde. Selon lui "la communauté internationale est moralement contrainte d'assister les personnes vulnérables en RDC". J. Egeland a appelé à un "arrêt les violences dans l'Est et les odieuses violations des droits de l'Homme : massacres de civils, viols massifs de femmes et d'enfants" exhortant les autorités à "se conformer aux accords signés", à "réaliser des actions plus significatives en faveur des droits de l'Homme" et à "assurer un meilleur accès des humanitaires vers les personnes vulnérables".

Jeudi 20 novembre 2003 : Dans une déclaration lue mercredi par le Président du Conseil de sécurité, l'ambassadeur angolais, Ismael Abraao Gaspar Martins, le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné la poursuite de l'exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC. Il a indiqué également envisager de mettre en place un mécanisme de surveillance de l'embargo sur les armes" estimant que ces "activités constituent l'un des principaux facteurs de perpétuation du conflit" et "qu'il importe de les faire cesser en exerçant, au besoin, les pressions nécessaires sur les groupes armés, les trafiquants et tous les autres acteurs impliqués."

Jeudi 27 novembre 2003 : 2 ferries transportant des commerçants sont entrés en collision sur le fleuve Congo près de la ville d'Inongo (à 450 km au nord de la capitale Kinshasa) faisant "de nombreux morts" selon les autorités. 150 personnes ont déjà été enterrées.

Vendredi 28 novembre 2003 : Le ferry qui a fait naufrage mardi à la suite du mauvais temps, a causé la mort de 163 personnes selon un bilan officiel encore provisoire. 220 personnes ont pu être repêchées. Il y aurait au moins 100 disparus. Selon des témoignages, il n'y a pas eu de collision avec un autre bateau et un des moteurs était défectueux.

Lundi 8 décembre 2003 : L'ancien Premier ministre en exil, Bernard Kolelas, en possession d'un faux passeport, a été arrêté et expulsé samedi vers le Mali. Condamné à mort par contumace dans son pays, qu'il a quitté en 1997 après le renversement du gouvernement de Pascal Lissouba par l'actuel président Denis Sassou Nguesso, Bernard Kolelas vit au Mali.

Samedi 20 décembre 2003 : La Banque Mondiale a accordé une nouvelle aide financière de 3,9 milliards de dollars pour une période allant de 2004 à 2006.



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