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- Lundi
3 janvier 2005 : Dans son message de fin
d'année à la nation, le Président Laurent
Gbagbo a appelé solennellement vendredi les
Ivoiriens à "aller vers le désarmement et
la paix en 2005, année électorale"
rappelant, que comme le prévoient les Accords de
Linas-Marcoussis signés en France en janvier
2003 et les accord d'Accra III au Ghana en
juillet 2004, "le désarmement des rebelles
doit être l'essentiel" estimant "avoir
terminé sa part" en faisant adopter par le
Parlement tous les projets de loi prévus par les
différents accords.
Mercredi 26 janvier 2005 : Mahamat
Djibrine, lun des "tortionnaires les
plus redoutés" du Tchad a été renvoyé de
lOpération des Nations Unies en Côte
dIvoire (ONUCI) suite à
une plainte de Human
Rights Watch auprès des Nations Unies.
Mahamat Djibrine, dit "El Djonto" fut
lun des plus puissants éléments de la
police politique pendant la dictature d'Hissène Habré (1982-1990),
la Direction de la Documentation et de la
Sécurité (DDS), responsable de
lassassinat de centaines dopposants
politiques et de tortures systématiques. Avant
de partir pour la Côte dIvoire, Mahamat
Djibrine était toujours Chef de cabinet du
Directeur Général de la Police Nationale au
Tchad. Comme une trentaine de ses ex-collègues
de la DDS accusés de tortures et de meurtres par
la Commission dEnquête de 1992, Mahamat
Djibrine a conservé, jusquà
aujourdhui, des fonctions officielles au
sein de lappareil sécuritaire de
lEtat tchadien. "Cest une honte,
une véritable humiliation pour le Tchad" a
déclaré Ismael Hachim, Président de
l'Association des Victimes des Crimes et
Répressions Politiques (AVCRP). Ajoutant :
"Que nos anciens tortionnaires occupent
encore des postes de responsabilité au sein de
ladministration tchadienne nous révolte
déjà profondément, mais que maintenant ils
représentent le Tchad dans les instances
internationales, cela dépasse
lentendement". Pour Jacqueline
Moudeina, Présidente de l'Association Tchadienne
pour la Promotion et la Défense des Droits de
LHomme (ATPDH), "cette attitude du
gouvernement tchadien est symptomatique de son
refus den finir définitivement avec les
ex-tortionnaires du régime Habré qui gravitent
toujours au sein des échelons les plus élevés
de ladministration tchadienne".
Plusieurs plaintes criminelles ont été
déposées devant les tribunaux tchadiens contre
Mahamat Djibrine qui est accusé par ses victimes
de les avoir directement torturées. Plus de
détails : L'affaire Habré ; Hissène
Habré
Samedi 29 janvier 2005 : Les
planteurs de café et de cacao ont dénoncé la
politique des "grandes multinationales
(Cargill, ADM et Amadjaro) qui, au lieu
d'attendre que le café et le cacao leur soient
livrés dans leurs magasins sur les différents
ports à Abidjan et à San Pedro (368 km au
sud-ouest d'Abidjan) livrent une concurrence
déloyale aux coopératives en allant acheter à
des prix dérisoires ces 2 produits directement
sur les plantations". Ils ont appelé ces
compagnies à mettre définitivement un terme à
cette présence dans les plantations "au
risque de voir les syndicats organiser une grève
de protestation le 31 janvier prochain". Le
président de la Bourse du café et du cacao
(BCC), Lucien Tapé Doh, a précisé que
l'attitude de ces exportateurs internationaux
pourrait conduire "à déstabiliser les
producteurs" ajoutant que "le cacao
vendu à 390 FCFA (0,54 euros) bord champ est
vendu par les coopératives à 410 FCFA (0,62
euros), voire 425 FCFA (0,64 euros) dans les
ports ivoiriens". Le Collectif des jeunes
producteurs de café-cacao de Côte d'Ivoire
(Cojep-ci) a exprimé par la voix de son
président, Oulaï Tchélan, sa volonté de
rejoindre ce mouvement de "grève éclatée
qui va se traduire par des descentes des
producteurs dans les magasins de ces groupes
internationaux dans les différentes villes de
l'intérieur du pays". Avec près de 1 400
000 tonnes de fèves, la Côte d'Ivoire occupe le
premier rang des producteurs mondiaux de cacao
avec 40 % des parts de marché et environ 620 000
plantations. Près de 6 millions de personnes
vivent du cacao qui représente 15 % du PIB
ivoirien, et environ 50 % des exportations de la
Côte dIvoire. La Côte d'Ivoire est
également le premier pays africain producteur de
café avec environ 200 000 tonnes.
Lundi 31 janvier 2005 : Le
secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
déclaré dimanche à Abuja, la capitale du
Nigeria que "la liste de l'ONU accusant 95
Ivoiriens, dont l'épouse du président, Simone
Gbagbo, de graves exactions sera remise à un
procureur" mais ne sera pas publiée pour le
moment" afin "de ne pas compromettre la
situation". Cette liste a été établie
dans un rapport de la commission d'enquête de
l'ONU sur les "violations des droits de
l'Homme" et les assassinats politiques"
en Côte d'Ivoire, qui couvre la période du 19
septembre 2002 au 15 octobre 2004, "commis
tant au sud du pays, sous l'autorité du
président Laurent Gbagbo, que dans le nord
contrôlé par la rébellion".
Mardi 1er février 2005 : Le vote
d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la
Côte d'Ivoire a été repoussé une deuxième
fois lundi, à une date indéterminée, après
avoir été annulé vendredi après-midi. Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a par
ailleurs confirmé que le rapport d'enquête de
la Commission des droits de l'Homme sur les
exactions commises depuis 2002 en Côte d'Ivoire
comportait bien une liste des personnes
incriminées mais que l'ONU laisserait à la
justice le soin de rendre ces noms publics. **
L'Union nationale des journalistes
de Côte d'Ivoire (UNJCI) a estimé, samedi à
Yamoussoukro, la capitale, à l'ouverture d'un
séminaire international sur la "sécurité
des journalistes", réunissant une trentaine
de professionnels des médias, de la presse
nationale et internationale, ainsi que des
représentants de l'opération militaire
française Licorne et des FANCI (Forces armées
nationales de Côte d'Ivoire) que "la Côte
d'Ivoire, en crise politico-militaire depuis 3
ans (NDLR. pays est coupé en 2 depuis septembre
2002 par une rébellion armée qui occupe le nord
du pays depuis le coup d'Etat manqué contre le
président Laurent Gbagbo), est un pays à risque
pour les journalistes ivoiriens et
étrangers". Ce séminaire de 2 jours est
organisé en partenariat avec l'Institut pour la
sécurité du journalisme (INSI, basé en
Belgique) qui a ouvert en décembre 2004 à Dakar
son bureau pour l'Afrique. L'INSI a identifié
des "zones caractérisées par une grande
instabilité où les journalistes ont de
nombreuses difficultés à faire correctement
leur métier" dans le pays : Abidjan, la
capitale économique ivoirienne, de la frontière
avec le Liberia (ouest), Bouaké (quartier
général de la rébellion dans le centre du
pays) et Korhogo (nord). Selon l'organisation de
défense de la presse Reporters sans frontières,
RSF, la situation de la presse en Côte d'ivoire
est caractérisée par une "insécurité
totale, renforcée par le sentiment d'impunité
des forces de l'ordre régulières et des
multiples mouvements rebelles et milices
présents dans le pays", estimant dans son
rapport 2004 que "le régime du président
Gbagbo a "une réelle part de
responsabilité dans cette situation, aggravée
par le climat de haine entretenu par certains
médias ivoiriens".
Mercredi 2 février 2005 : Le Conseil
de sécurité des Nations Unies a adopté mardi
la résolution 1584 visant à renforcer
l'efficacité de l'embargo imposé le 15 novembre
2004 sur les armes à destination de la Côte
d'Ivoire. Elle "autorise l'Opération des
Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et les
forces françaises qui la soutiennent à
surveiller l'application de cet embargo, y
compris en inspectant, sans préavis, les
cargaisons des avions et de tout véhicule de
transport utilisant les ports, aéroports, champs
d'aviation, bases militaires et postes
frontières de la Côte d'Ivoire". La
nouvelle résolution prévoit la mise en place
d'un comité d'experts de 3 membres qui sera
chargé de surveiller, sur place, en Côte
d'Ivoire mais également dans les pays voisins,
et dans la durée, l'application de l'embargo.
Vendredi 4 février 2005 : Lors d'une
opération de police jeudi à Abidjan, visant à
déloger des miliciens, favorables au Président
Laurent Gbagbo, qui se livrent, selon les
habitants du quartier d'Adjame, à des extorsions
et des rackets, un civil et un milicien ont été
tués après un échange de tirs entre policiers
et membres de la milice.
Mardi 1er mars 2005 : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
choisi l'ancien Représentant permanent à l'ONU
de la Suède, Pierre Schori, pour remplacer
Albert Tévoédjrè à la tête de l'Opération
de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI), qui avait
démissionné de son poste le 24 novembre 2004. ** L'ONUCI a
indiqué lundi dans un communiqué que "ses
soldats sont intervenus pour rétablir la
sécurité à Logoualé, environ 15 Km au sud de
Man, suite à une attaque lancée tôt le matin
par un groupe dhommes armés contre un
poste de contrôle des Forces Nouvelles (NDLR.
Ex-rebelles). A la suite de lintervention
de lONUCI, 87 éléments armés ont été
retenus et ont reçu la visite des représentants
de la Croix Rouge. Ils seront plus tard remis en
sécurité aux autorités compétentes. Des armes
et des munitions ont été également
saisies". LONUCI a déploré cette
attaque et estime quelle "pourrait
faire peser des menaces inutiles sur le processus
de paix à un moment où la communauté
internationale et notamment la médiation
sud-africaine ainsi que tous les acteurs du
conflit ivoirien déploient des efforts pour
aboutir à une solution politique de la
crise". Le
porte-parole des Forces Nouvelles (FN), Sidiki
Konate, a accusé le Président Laurent Gbagbo
d'avoir "par ces actes de guerre,
définitivement enterré tous les efforts de
médiation de l'Union africaine et la communauté
internationale".
Mardi 8 mars 2005 : La Cour
suprême de Côte d'Ivoire a confirmé la
condamnation, prononcée lors du premier jugement
rendu le 22 janvier 2004, à 17 ans de prison du
sergent de police Théodore Dago Séri qui avait
abattu d'une balle dans la tête, le 21 octobre
2003, le journaliste français Christian
Baldensperger, dit Jean Hélène, correspondant
de Radio France Internationale (RFI) à Abidjan.
La Cour suprême a également condamné l'Etat de
Côte d'Ivoire à verser 137 millions de FCFA
(200 000 euros) aux ayants-droit, confirmant la
condamnation du premier jugement. Voir notre édition du 23 octobre
2003.
Jeudi 17 mars 2005 : L'Opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a
demandé l'ouverture d'une enquête sur des
informations faisant état de la mort de 13
détenus qui auraient succombé aux actes de
torture et aux traitements inhumains infligés
par les gardes dans la prison de Bouaflé. 12
victimes sont mortes le 22 février 2005 dans la
prison de Bouaflé, à 340 km au nord-ouest
d'Abidjan, et la treizième a succombé à ses
blessures à l'hôpital le 27 février, selon un
communiqué de l'ONU qui précise que "dans
le cadre de lapplication de la décision du
Gouvernement ivoirien de procéder au
déguerpissement des populations illégalement
installées dans le parc national de Marahoué,
vivant de la culture du cacao, les gardes des
eaux et forêts avaient, entre les 11 et 22
février 2005, arrêté des villageois au motif
dexplorations non autorisées dans le Parc
de Marahoué. Certaines des personnes arrêtées
ont subi des tortures et des mauvais traitements,
et, dans certains cas, elles ont été obligées
de payer une somme de 100 000 F CFA en échange
de leur libération. Elles avaient reçu l'ordre
de quitter les lieux avant le 15 janvier 2005
mais avaient refusé d'obéir. La mission de
l'ONU explique que ces 13 personnes sont mortes
des "actes de torture et des traitements
inhumains et dégradants que leur ont infligés
les gardes du parc national de la
Marahoué". 32 villageois sont encore
détenus à la prison de Bouaflé.
Mercredi 23 mars 2005 : L'Opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a
annoncé mardi avoir lancé une opération de
contrôles d'armement "inopinés et
concomitants" dans les zones sous contrôle
gouvernemental et rebelle, notamment "les
hangars des sociétés civiles" installées
sur l'aéroport international de Felix
Houphouët-Boigny à Abidjan. "Ce contrôle
s'est effectué en présence des autorités
(ivoiriennes) de l'aviation civile et de la
douane. Aucun matériel illicite n'a été
trouvé". Une équipe mixte composée des
forces françaises de la Licorne et de l'ONUCI a
"contrôlé la base aérienne de Bouaké
(centre, fief de la rébellion ivoirienne qui
contrôle le nord du pays)". Ces contrôles
s'inscrivent "dans le cadre de la mise en
application des termes de la résolution 1584,
voté par le Conseil de sécurité des Nations
Unies le 1er février 2005" qui vise à
renforcer l'embargo sur les armes à destination
de la Côte d'Ivoire. Elle autorise la force
onusienne et les forces de Licorne à
"surveiller l'application de l'embargo.
Jeudi 24 mars 2005 : La
deuxième plus grande université de Côte
d'Ivoire, située dans le bastion des rebelles de
Bouaké, qui était fermée depuis septembre 2002
après la tentative de coup d'état contre le
Président Laurent Gbagbo, qui a entraîné le
pays dans la guerre civile, va rouvrir ses
portes. Les étudiants ont commencé à se faire
inscrire mercredi sur des listes en vue de
reprendre les cours le 22 avril 2005. Adja Dibi,
secrétaire général de l'université, a
indiqué que depuis septembre 2002, au moins 10
000 des 13 000 étudiants de l'université se
sont enfuis à Abidjan et dans les pays voisins
et espéré que les 200 enseignants de
l'établissement vont pouvoir récupérer leurs
postes.
Lundi 28 mars 2005 : Les
autorités sud africaines ont annoncé qu'un
sommet, qui devrait réunir les protagonistes
principaux de la crise en Côte d'Ivoire, et
notamment le président Laurent Gbagbo, le chef
de l'opposition en exil Alassane Ouattara, et le
chef de la rébellion des Forces Nouvelles
Guillaume Soro, se tiendra le 3 avril 2005 à
Pretoria.
Jeudi 31 mars 2005 : Le tribunal
militaire d'Abidjan compétent en matière
criminelle a condamné mardi à 10 ans de prison
et à la privation de ses droits civiques le
caporal-chef Sébastien N'Dri, militaire ivoirien
qui avait tué d'une balle dans le dos un soldat
français de l'Opération Licorne, le 25 juin
2004, à un barrage au sud de Yamoussoukro à 250
km au nord-ouest d'Abidjan, près de la localité
de Zambakro. Le militaire était jugé "pour
coups et blessures ayant entraîné la mort sans
intention de la donner". L'opération
Licorne compte 4 000 soldats, chargés de faire
respecter aux côtés de la mission de l'ONU en
Côte d'Ivoire (ONUCI) un cessez-le-feu entre
l'armée loyaliste et la rébellion contrôlant
le nord du pays depuis 2002. 12 soldats français
de Licorne ont été tués depuis 2003 par des
tirs hostiles. Les partisans du président
Laurent Gbagbo réclament le départ des forces
françaises de La Licorne.
Vendredi 1er avril 2005 : L'Opération
des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a
publié jeudi un rapport qui déplore les
"graves violations des droits de
l'homme" dans ce pays "malgré de
légères améliorations durant les mois de
janvier et de février" 2005. Ces violations
ont été "notamment loeuvre des
éléments de Forces de défense et de sécurité
(FDS) et des milices armées ou non armées dans
la partie sous contrôle du Gouvernement, des
éléments des Forces Nouvelles dans la zone sous
leur contrôle ainsi que des groupes armés et
coupeurs des routes dans la zone de Confiance
placée sous la supervision des forces
impartiales". L'ONUCI souligne également
"une recrudescence de l'insécurité
notamment dans la zone de confiance où le
système judiciaire et l'administration ne
fonctionnent pas selon les normes requises,
laissant une large place à l'impunité".
Lundi 11 avril 2005 : Le Bureau
des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a
attiré l'attention des pays donateurs sur le
fait que les Nations Unies n'ont reçu que 0,5 %
de l'appel de fonds humanitaire 2005, d'un
montant de 39,3 millions de dollars, pour la
Côte d'Ivoire, précisant que seuls 181 000
dollars, donnés par les Pays Bas, ont été
fournis sur les 39,3 millions demandés. L'OCHA a
ajouté que "tous pays confondus excepté
les pays de l'océan indien touchés par le
tsunami (NDLR. Raz-de-marée) et le Soudan, les
agences humanitaires n'ont reçu que 9 % des
fonds demandés pour l'année 2005. Seuls 168
millions de dollars des 1,7 milliard demandés
ont été reçus. Le Burundi, la République
centrafricaine, le Tchad, la Fédération de
Russie pour la Tchétchénie, la Côte d'Ivoire,
l'Erythrée, la Guinée, la République
démocratique du Congo, la Somalie et l'Afrique
de l'Ouest, ont reçu moins de 5 % de l'aide
attendue.
Mardi 12 avril 2005 : Le nouveau
représentant spécial de l'ONU en Côte
d'Ivoire, le diplomate suédois Pierre Schori,
qui succède au Béninois Albert Tévoédjré
démissionnaire après 2 ans de fonction, est
arrivé lundi à Abidjan. Il doit prendre le
commandement de la Mission de l'ONU en Côte
d'Ivoire (ONUCI) qui compte 6 000 hommes,
appuyés par 4 000 soldats français de
l'opération Licorne opérant sous mandat de
l'ONU, mais restant placés sous commandement
français. Ces forces ont pour mission principale
d'empêcher une reprise des hostilités entre
l'armée et les rebelles.
Mercredi 13 avril 2005 : La
rébellion des Forces Nouvelles a accusé le
Président Laurent Gbagbo de faire venir des
mercenaires dans le pays pour "torpiller le
processus de réconciliation nationale". La
principale, et la plus importante milice
pro-gouvernementale, le Front de Libération du
Grand Ouest (FLGO), affirme qu'il ne désarmera
ou sinon à la condition que les rebelles
contrôlant le nord du pays en fassent autant et
simultanément. ** Un poste de
l'ONU situé dans le centre du pays a été
attaqué mardi par des inconnus.
Vendredi 22 avril 2005 : Le
représentant spécial des Nations Unies, Pierre
Schori, a déclaré à Abidjan, capitale
commerciale, que l'armée et les rebelles
ivoiriens ont commencé jeudi à retirer des
armes lourdes des lignes de front, sous la
supervision de l'ONU et des soldats français de
l'opération Licorne engagés
dans la mission de maintien de la paix.
L'opération devrait durer 4 jours.
Mardi 3 mai 2005 : Le week-end
a été émaillé par des affrontements
inter-ethniques à Duekoué, dans l'ouest du
pays. 12 personnes ont été tuées. Des maisons
et des commerces ont été incendiés. Selon le
Comité international de la Croix-Rouge en Côte
d'Ivoire (CICR) 35 personnes ont été
blessées et 3 000 se sont réfugiées dans les
locaux de la mission catholique de Duekoué.
Vendredi 6 mai 2005 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté
jeudi à l'unanimité la résolution 1600 par
laquelle il proroge pour 1 mois, soit jusqu'au 4
juin 2005, le mandat de l'Opération des Nations
Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et des forces
françaises de l'opération Licorne qui la
soutiennent.
Samedi 7 mai 2005 : La
télévision nationale a lu jeudi un communiqué
qui indique que "le président de la
République décide, à titre exceptionnel et
uniquement pour l'élection présidentielle
d'octobre 2005, que les candidats présentés par
les parties signataires de l'accord de
Linas-Marcoussis sont éligibles". Le
Conseil constitutionnel et la Commission
électorale indépendante (CEI) sont chargés de
l'exécution de cette décision. Dans une adresse
à la Nation le 26 avril 2005, le président
Laurent Gbagbo avait déclaré accepter, comme
l'avait recommandé son homologue sud-africain
Thabo Mbeki, médiateur de la crise ivoirienne,
la candidature de l'opposant Alassane Ouattara à
l'élection présidentielle. Alassane Ouattara,
musulman originaire du Nord, avait été écarté
en 2000 par la Cour suprême de la course à la
présidentielle pour "nationalité
douteuse". Un second décret a été
également signé par le Président Gbagbo qui
"désigne "l'Institut
national de la statistique (INS) pour
effectuer le recensement électoral, établir la
liste électorale et produire les cartes
d'électeurs" dans le cadre des élections
qui devraient se tenir en 2005. L'opposition
accuse l'INS d'être dirigée par des hommes
proches du régime.
Lundi 9 mai 2005 : Réunis
depuis 5 jours à Yamoussoukro, la
capitale, pour des négociations sur le
désarmement contenu dans laccord de paix
de Prétoria, les délégations des forces
armées de Côtes dIvoire et des Forces
Nouvelles n'ont pu parvenir à un accord fixant
les modalités pratiques du plan de désarmenent,
démobilisation et réinsertion (DDR).
Mercredi 11 mai 2005 : Dans le
cadre de la Semaine de la liberté de la presse
célébrée du 3 au 7 mai 2005, l'Observatoire de
la liberté de la presse, de l'éthique et de la
déontologie (OLPED, organe de
régulation de la presse ivoirienne), a instauré
un prix dénommé "prix OLPED",
destiné à récompenser les entreprises et
"à accompagner la nouvelle loi sur le
régime juridique de la presse écrite et
audiovisuelle" en Côte d'Ivoire , adoptée
en décembre 2004 et qui entre en vigueur le 30
juin 2005. Cette loi vise essentiellement à
améliorer les conditions de travail des
journalistes "par le biais de l'application
de la convention collective et du respect du code
de déontologie et de l'éthique par les hommes
de media". La Société nationale de Presse
et d'Edition de Côte d'Ivoire (SNPECI),
éditrice de "Fraternité Matin", a
reçu samedi 7 mai 2005 le Prix Diamant de
l'OLPED d'une valeur de 15 millions de francs CFA
(45 000 euros). Quant aux Prix Or (9 millions F
CFA - 13 700 euros) et Argent (5 millions F CFA -
7 600 euros ), ils ont été respectivement
attribués au Groupe Olympe, éditeur de
"Soir Info" et "L'Inter", et
à la société Ouest-média, éditrice de
"24 heures". Doté d'une enveloppe de
30 millions de francs CFA (45 000 euros), le prix
vise exclusivement le financement
d'infrastructures et d'équipements en vue
d'améliorer les performances des entreprises de
presse lauréates, selon ses initiateurs.
Jeudi 2 juin 2005 : Dans un communiqué publié
mercredi à Abidjan, l'Opération des Nations
Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a "condamné
énergiquement les tueries de Duekoue", qui
ont fait 41 morts et 61 blessés, et qui
constituent "un revers pour les efforts de
réconciliation en cours depuis plus d'un mois
dans cette zone et vont à contre-courant de la
dynamique actuelle du processus de paix".
Samedi 4 juin 2005 : Le Conseil
de sécurité de l'ONU a adopté vendredi la
résolution 1603 qui proroge le mandat de
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire
(ONUCI) et des forces françaises de l'Opération
Licorne qui la soutiennent jusqu'au 24 juin 2005,
pour une période de 7 mois et demande au
Secrétaire général de nommer, dans ce cadre,
un haut représentant pour les élections en
Côte d'Ivoire, prévues pour le 30 octobre 2005.
Le Conseil de Sécurité a également menacé
"les protagonistes du conflit en Côte
d'Ivoire de sanctions s'ils n'appliquent pas
pleinement et sans retard le plan de paix conclu
en avril 2005 sous la médiation du président
sud-africain Thabo Mbeki". Ces sanctions
portent sur un gel des avoirs financiers et une
interdiction de voyager à l'encontre de toute
personne ou organisation entravant les efforts de
paix. Le Conseil réclame par ailleurs le
désarmement immédiat, le retrait des milices
dans tout le pays et demande au sécrétaire
général Kofi Annan d'entamer les préparatifs
en vue de renforcer l'ONUCI, sa mission de
maintien de la paix en Côte d'Ivoire.
Mardi 7 juin 2005 : Le
porte-parole de l'armée ivoirienne a annoncé
que 3 personnes ont été tuées dans la nuit de
dimanche à lundi au cours d'une attaque à
Duékoué, déjà la cible d'affrontements
inter-ethniques qui ont fait plus de 50 morts
début juin 2005.
Vendredi 10 juin 2005 : Lors de la
publication jeudi 8 avril 2005 de son deuxième
rapport bimestriel sur la situation des droits de
l'homme en Côte d'Ivoire, couvrant les mois de
mars et avril 2005, faite par Simon Munzu, chef
de la Division des droits de l'homme,
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire
(ONUCI) a déploré "les graves violations
des droits de l'homme commises tant par les
éléments des Forces de défense et de
sécurité (FDS) - les forces nationales
ivoiriennes - que par des éléments des Forces
armées des Forces Nouvelles (FAFN) - les forces
rebelles", soulignant que "la
fréquence et la nature des violations des droits
de l'homme constatées dans la zone sous le
contrôle des Forces Nouvelles témoignent d'un
climat d'impunité quasi-totale et renforce le
règne du non droit dans cette zone".
L'ONUCI déplore cependant que face aux exactions
et aux violations massives des droits de l'homme
recensées dans son rapport, ni le Gouvernement
de réconciliation nationale, ni les Forces
Nouvelles n'aient pris des mesures appropriées
pour enquêter sur ces événements, établir les
responsabilités et traduire leurs auteurs en
justice.
Jeudi 23 juin 2005 : Le
désarmement des parties en conflit, qui devait
commencé le 27 juin 2005, a été une nouvelle
fois reporté dans l'attente d'une conférence de
paix qui doit s'ouvrir la semaine prochaine à
Prétoria, en Afrique du Sud.
Samedi 25 juin 2005 : Le Conseil
de sécurité de l'ONU a adopté vendredi 24 juin
2005 à l'unanimité de ses 15 voix l'envoi d'une
force supplémentaire de 1 225 hommes en soutien
aux 6 200 déjà déployés sur place dans le but
de tenter de relancer le processus de paix.
Vendredi 2 septembre 2005 : L'ambassadeur
du Japon, qui assure la présidence du Conseil de
sécurité de l'ONU, Kenzo Oshima, a indiqué
jeudi à la suite de consultations à huis clos
sur l'évolution de la situation en Côte
d'Ivoire que "les membres du Conseil de
sécurité ont réitéré leur entière
disposition à prendre toutes les mesures qu'ils
estimeront nécessaires, y compris l'imposition
de sanctions individuelles, en vue d'assurer le
respect des résolutions du Conseil de
sécurité". Le 15 novembre 2004, le Conseil
de sécurité avait adopté la résolution 1572
(2004) qui prévoit des sanctions individuelles -
interdiction de voyager et gel des avoirs
pour notamment les Ivoiriens qui bloqueraient le
processus de paix.
Lundi 12 septembre 2005 : L'ancien
Président Henri Konan Bédié, au pouvoir en
1993 et jusqu'au 24 décembre 1999 après avoir
été renversé par un coup d'Etat militaire,
mené par l'actuel président Laurent Gbagbo, est
arrivé dimanche à Abidjan après un exil d'un
an en France. Il entend présenter sa candidature
à l'élection présidentielle du 30 octobre
2005.
Jeudi 22 septembre 2005 :Le
président Laurent Gbagbo a affirmé mardi à
Abidjan qu'il ne négocierait plus avec
l'opposition et la rébellion des Forces
nouvelles (FN) pour régler la crise en Côte
d'Ivoire qui perdure depuis la tentative de coup
d'Etat de septembre 2002 et qui a plongé le pays
dans la guerre civile. Dans une lettre adressée
au secrétaire général des Nations unies Kofi
Annan et diffusée sur le site de la présidence
ivoirienne quelques heures auparavant, Laurent
Gbagbo avait déjà annoncé son "rejet par
avance d'une saisine de la CEDEAO
(Communauté économique des Etats d'Afrique de
l'Ouest) sur la Côte d'Ivoire en raison de
l'implication directe de certains pays membres de
cette organisation dans le conflit
ivoirien", sans les citer nommément.
Laurent Gbagbo a ajouté qu'il était
"fatigué" des multiples et vaines
négociations qui ont eu lieu depuis.
Samedi 24 septembre 2005 : L'ambassadeur
de Côte d'Ivoire à l'ONU, Philippe
Djangoné-Bi, a émis des doutes jeudi sur
l'impartialité de la CEDEAO dans la crise
ivoirienne et a appelé le Conseil de sécurité
de l'ONU à prendre ses responsabilités. Selon
Philippe Djangoné-Bi, plusieurs membres de la
CEDEAO "sont impliqués directement dans le
conflit ivoirien" et de ce fait, manquent
d'impartialité.
Jeudi 29 septembre 2005 : Le
président Laurent Gbagbo a déclaré, mardi, dans un
message à la Nation que l'élection
présidentielle ne pourrait se tenir comme prévu
le 30 octobre 2005 en raison de l'absence du
désarmement de la rébellion. Il a de plus
réaffirmé qu'il se maintiendrait à son poste
après cette date alors que les rebelles l'ont
appelé à quitter ses fonctions au terme de son
mandat.
Samedi 1er octobre 2005 : Dans son
Sixième rapport intérimaire sur
lOpération des Nations Unies en Côte
d'Ivoire (ONUCI) du 26 septembre 2005, le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan,
appelle au rétablissement de la Commission
électorale indépendante et à la prise de
sanctions ciblées contre ceux qui entravent le
processus de paix. Le Secrétaire général
indique : "Dans la situation actuelle, les
élections n'auront pas lieu le 30 octobre comme
le prévoit la Constitution ivoirienne" et
ajoute qu'une "attention urgente doit être
accordée à l'administration de la période à
compter du 30 octobre et à la préparation
d'élections libres, justes et transparentes dont
les résultats seraient acceptables pour
tous". Kofi Annan appelle à la
reconstitution sans plus attendre de la
Commission électorale indépendante et
recommande au Conseil de sécurité "d'agir
avec fermeté à l'encontre des personnes qui
tentent de faire obstacle" au processus
"en particulier en imposant les sanctions
ciblées envisagées dans la résolution 1572
(2004) du Conseil de sécurité concluant :
"Le moment est venu pour les parties
ivoiriennes d'assumer clairement leurs
responsabilités respectives". Sur le plan
des droits de l'homme, indique le rapport,
"des éléments des forces ivoiriennes de
défense et de sécurité ou des Forces
nouvelles", se rendent fréquemment
coupables, impunément, de détentions pour des
raisons politiques ou arbitraires, d'exécutions
extrajudiciaires, de viols, de confiscations de
biens privés et d'actes d'intimidation à
l'égard de dirigeants de 'opposition et de leurs
partisans". "Les cas d'abus des droits
de l'homme pour des raisons ethniques tels
qu'exécutions, viols et destruction de
logements, qui sont aussi commis par des
éléments des milices ethniques et
communautaires, sont particulièrement
préoccupants". S'agissant enfin des
conditions humanitaires dans le pays, le rapport
indique qu'un "accès limité aux services
sociaux de base a de graves répercussions sur
les groupes les plus vulnérables de la
population", en particulier dans le nord et
l'ouest du pays. Le rapport précise : "A
côté des graves pénuries d'eau dans le nord,
l'absence d'entretien et la surexploitation des
installations dans le secteur de l'eau ont
entraîné une détérioration de la qualité de
l'eau dans certaines zones urbaines, ce qui fait
peser une grave menace sanitaire sur les
populations locales". Ainsi, 7 % des
échantillons d'eau "sont gravement
contaminés par des agents mortels tels que ceux
qui transmettent la fièvre typhoïde et la
dysenterie".
Vendredi 14 octobre 2005 : L'Opération
des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a
publié jeudi un rapport, rédigé par la
Division des droits de l'Homme de l'ONUCI, qui
couvre la période allant de mai à juillet 2005,
qui précise que "la vague de violences
intercommunautaires survenue fin avril/début mai
et fin mai/début juin à l'ouest de la Côte
d'Ivoire a démontré combien ce pays risquait de
basculer dans un cycle d'anarchie aux
conséquences graves sur le plan des droits de
l'Homme, humanitaire et sécuritaire". Ce
troisième rapport pour 2005 dénonce également
des "exécutions sommaires, des attaques,
des tortures et des traitements inhumains",
aussi bien chez les loyalistes que du côté de
la rébellion.
Mardi 18 octobre 2005 :La ministre
de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a suspendu
3 militaires français qui ont servi dans la
Force Licorne en Côte d'Ivoire, dont le
général Henri Poncet, (NDLR. Ancien commandant
de l'opération "Licorne" en Côte
d'Ivoire), pour "des manquements
graves" lors de l'interpellation en mai 2005
d'un jeune Ivoirien qui a trouvé la mort dans
des circonstances "particulières".
Depuis le 4 avril 2004, et sur la base de la
résolution 1528 du Conseil de sécurité de
l'ONU, la force Licorne a pour mission de
"contribuer à la sécurité générale en
Côte d'Ivoire", en fournissant une
capacité de réaction rapide à l'ONUCI :
l'Opération des Nations Unies en Cote d'Ivoire
en cas d'agression.
Mercredi 19 octobre 2005 : Adamantios
Vassilakis, président du Comité des sanctions
pour la Côte d'Ivoire du Conseil de sécurité,
est arrivé mardi 18 octobre 2005 à Abidjan pour
une visite de 3 jours au cours de laquelle il
sera reçu par le président Laurent Gbagbo et le
Premier ministre Seydou Diarra et aura des
entretiens avec des membres du gouvernement de
réconciliation nationale et des présidents
d'Institutions, selon un communiqué de l'ONUCI
rendu public mardi à Abidjan. Adamantios
Vassilakis pourrait ainsi désigner les personnes
"qui font peser une menace sur le processus
de paix et de réconciliation nationale en Côte
d'Ivoire ou qui seraient reconnues responsables
de violations graves des droits de l'homme et du
droit international humanitaire en Côte
d'Ivoire". Adamantios Vassilakis discutera
également avec les différents signataires de
lAccord de Linas Marcoussis et avec les
responsables des organisations politiques et
économiques sous-régionales et internationales
impliquées dans la résolution de la crise
ivoirienne. La nouvelle Commission Electorale
Indépendante (CEI) lui sera également
présentée au cours de son séjour. Il
rencontrera le Président de lAssemblée
nationale avant de se rendre à Bouaké pour des
entretiens avec le Secrétaire général des
Forces Nouvelles, Guillaume Soro. Il aura
également des échanges de vues avec l'ancien
Président Henri Konan Bédié au pouvoir de 1993
à 1999. Dans son Sixième rapport intérimaire
sur lOpération des Nations Unies en Côte
dIvoire (ONUCI ) présenté au Conseil de
Sécurité de l'ONU le 26 septembre 2005, le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan,
appelait, dans son dernier rapport sur le pays,
"au rétablissement de la Commission
électorale indépendante et à la prise de
sanctions ciblées contre ceux qui entravent le
processus de paix".
Vendredi 21 octobre 2005 : Le
président du Comité des sanctions des Nations
unies, le Grec Adamantios Vassilakis, arrivé
mardi 18 octobre 2005 à Abidjan pour une visite
de 3 jours, a affirmé jeudi à Abidjan que
toutes les personnes "sans exception",
ne se conforment pas aux résolutions du Conseil
de sécurité", elles seront "passibles
de sanctions, rappelant que "le premier
but" de l'action des Nations unies en Côte
d'Ivoire était "le rétablissement de la
paix et la réunification du pays". Il a
souligné que face aux accords "signés,
mais pas appliqués", le Conseil de
sécurité avait "un outil qui s'appelle
sanctions", destiné à "ceux qui
n'appliquent pas les accords et n'aident pas au
processus de paix".
Samedi 22 octobre 2005 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté
mardi la résolution 1632 visant à proroger
jusqu'au 15 décembre 2005 le mandat du Groupe
d'experts en Côte d'Ivoire chargé d'analyser
les informations relatives à l'embargo sur les
armes.
Vendredi 28 octobre 2005 : Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
appelé jeudi toutes les parties ivoiriennes à
s'engager à mettre en oeuvre la résolution 1633
adoptée le 21 octobre 2005 par le Conseil de
sécurité de l'ONU, appelant notamment à la
nomination en Côte d'Ivoire d'un Premier
ministre et la préparation d'une feuille de
route pour l'organisation d'élections
présidentielles l'année prochaine. Rappelons
que le mandat du président Laurent Gbagbo arrive
à terme le 30 octobre 2005, et que le scrutin
présidentiel initialement prévu à cette date a
été reporté sine die par le Président
ivoirien. Le 6 octobre 2005, à Addis-Abbeba, le
Conseil de la paix et de la sécurité de l'Union
Africaine avait décidé le maintien au pouvoir
du président Gbagbo, pendant une période de 12
mois au maximum. Il avait également prévu qu'un
Premier ministre, accepté par toutes les parties
belligérantes, soit nommé.
Samedi 29 octobre 2005 : L'organisation
de défense des droits de l'homme, Amnesty
International, a publié mercredi 26
octobre 2005 un rapport intitulé "Côte d'Ivoire: Un avenir
lourd de menaces". Amnesty
indique que "jamais sans doute depuis
l'indépendance du pays, autant d'inconnues n'ont
plané sur l'avenir de la Côte d'Ivoire. Il est
du devoir de tous d'éviter que le pays ne sombre
dans un chaos qui pourrait entraîner la
déstabilisation durable de toute la
sous-région". Amnesty International s'est
dite particulièrement "préoccupée par les
informations faisant état d'une prolifération
d'armes légères et de possibles livraisons
d'armes aux deux parties en dépit de l'embargo
sur les armes décrété en novembre 2004 par les
Nations Unies" (NDLR. Résolution 1572 du
Conseil de sécurité de l'ONU du 15 novembre
2004). Concernant le processus de désarmement,
démobilisation et réinsertion (DDR), accepté
par les 2 parties, Amnesty estime que "la
principale raison de ce blocage semble être
l'absence totale de confiance mutuelle sans
laquelle ce type de programme n'a aucune chance
de démarrer. L'ONG s'est dite
"inquiète" par "des appels à la
xénophobie relayés par certains hommes
politiques et médias se réclamant du président
Gbagbo". Amnesty International a lancé un
appel au Président Laurent Gbagbo et aux Forces
nouvelles, qui contrôlent depuis septembre 2002
la moitié nord du pays, afin que "tout soit
fait pour éviter de nouvelles atteintes graves
aux droits humains en Côte dIvoire"
et appelé la communauté internationale "à
prendre ses responsabilités et tout faire pour
appliquer et faire appliquer les résolutions du
Conseil de sécurité visant à empêcher une
reprise du conflit qui ne peut qu'entraîner de
très graves atteintes aux droits humains". Plus de
détails : Amnesty : Côte d'Ivoire : arrêtez
l'utilisation des enfants soldats
Lundi 31 octobre 2005 : Quelque 10
000 personnes ont manifesté dimanche à Abidjan,
la capitale, pour contester la prolongation du
mandat du président Laurent Gbagbo, qui devait
s'achever dimanche 30 octobre 2005, et demander
sa démission. L'ONU et l'Union
Africaine ont donné leur aval à la prolongation
d'un an du mandat de Laurent Gbagbo, réclamant
en échange la nomination d'un nouveau Premier
ministre accepté par les diverses forces en
conflit en remplacement de Seydou Diarra.
La police a dispersé dimanche 400
manifestants qui voulaient marcher sur la
Présidence en tirant des balles réelles en
l'air et lançant des gaz lacrymogènes. **
L'ancien groupe rebelle des Forces nouvelles
(FN), qui contrôle le Nord du pays, a annoncé
dimanche dans un communiqué avoir désigné son
secrétaire général Guillaume Soro comme
Premier ministre du "futur gouvernement de
réconciliation nationale".
Mardi 1er novembre 2005 : L'organisation
de défense des droits de l'homme, Human
Rights Watch, a indiqué par la voix de
son directeur exécutif de la division Afrique,
Peter Takirambudde, que "le gouvernement
ivoirien renforce son effectif dhommes
armés en recrutant des enfants qui ont combattu
lors de la violente guerre civile du
Libéria". Il ajoute que "la
communauté internationale doit faire tout son
possible pour garantir la démobilisation de ces
enfants et la traduction en justice de ceux qui
les ont recrutés".
Mercredi 2 novembre 2005 :Des
milliers de jeunes du Front Populaire Ivoirien
(FPI) se sont rassemblés mardi à Abidjan, la
capitale économique, pour apporter leur soutien
au Président Laurent Gbagbo dont le mandat qui
expirait le 30 octobre 2005, a été prolongé
d'un an par l'ONU et l'Union Africaine.
Samedi 19 novembre 2005 : L'émissaire
du président en exercice de l'Union africaine
Olusegun Obasanjo, le ministre nigérian des
Affaires étrangères, Oluyemi Adeniji, a
présenté jeudi à Bouaké aux représentants
des anciens rebelles des Forces nouvelles (FN)
une liste de 4 candidats au poste de Premier
ministre de transition que ceux-ci ont
"rejeté" cette liste, estimant ne pas
comprendre "la procédure de
nomination" qui a abouti à la présentation
de 4 noms sur les 16 initialement proposés, la
qualifiant de "viciée". Le Conseil de
sécurité de l'ONU avait adopté le 21 octobre
2005 la résolution 1633 appelant à la
nomination en Côte d'Ivoire d'un Premier
ministre et la préparation d'une feuille de
route pour l'organisation d'élections
présidentielles l'année prochaine. Rappelons
que le mandat du président Laurent Gbagboest
arrivé à terme le 30 octobre 2005, et que le
scrutin présidentiel initialement prévu à
cette date a été reporté sine die par le
Président ivoirien. Le 6 octobre 2005, à
Addis-Abbeba, le Conseil de la paix et de la
sécurité de l'Union Africaine avait décidé le
maintien au pouvoir du président Gbagbo, pendant
une période de 12 mois au maximum. Il avait
également prévu qu'un Premier ministre,
accepté par toutes les parties belligérantes,
soit nommé.
Lundi 28 novembre 2005 : La Cour
suprême de Côte d'Ivoire a annulé vendredi
l'élection contestée du président de la
Commission électorale indépendante (CEI),
Robert Mambé Beugré , membre du Parti
démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ancien
parti unique), qui avait eu lieu le 19 octobre
2005 la jugeant "illégale". Ce vote
avait été boycotté par 16 membres proches du
président Laurent Gbagbo. L'opposition estimait
que seuls les membres ayant voix "
délibérative" pourraient prendre part au
vote, alors que les membres proches du pouvoirs
demandaient un scrutin général à l'intérieur
de l'organe. En réponse à un courrier de
saisine du président Laurent Gbagbo, le Conseil
constitutionnel a soutenu que l'élection de la
direction de la CEI doit se faire parmi tous les
membres de l'institution.
Jeudi 1er décembre 2005 : Le Conseil
de sécurité de l'ONU a appelé mercredi 30
novembre 2005 toutes les parties en conflit
"à nommer un Premier ministre dans les plus
brefs délais pour la relance du processus de
paix devant conduire à l'organisation
d'élections libres, justes, ouvertes et
transparentes d'ici au 31 octobre 2006 au plus
tard, et pour la mise en oeuvre complète de la
feuille de route élaborée par le Groupe de
travail international (GTI) lors de sa première
réunion le 8 novembre 2005 à Abidjan". Le
Conseil de Sécurité souligne une nouvelle fois
que le Premier ministre doit disposer de tous les
pouvoirs et ressources nécessaires décrits à
l'article 8 de la résolution 1633 (2005)
adoptée le 21 octobre 2005, qui entérinait la
décision de l'Union africaine acceptant le
maintien au pouvoir du président de la Côte
d'Ivoire, Laurent Gbagbo, à partir du 31
octobre, face à l'impossibilité d'organiser des
élections présidentielles à la date prévue,
le 30 octobre, aux côtés d'un Premier ministre
acceptable pour tous".
Lundi 5 décembre 2005 : Charles
Konan Banny, 63 ans, gouverneur de la Banque
centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO), a été
désigné dimanche Premier ministre. Cette
nomination en attente depuis plusieurs mois a
été rendue possible grâce à l'intervention
des 3 médiateurs africains dans la crise
ivoirienne : le président sud-africain Thabo
Mbeki, le président nigérian Olusegun Obasanjo
et le président du Niger Mamadou Tandja. Le
Conseil de sécurité de l'ONU avait appelé
mercredi 30 novembre 2005 toutes les parties en
conflit "à nommer un Premier ministre dans
les plus brefs délais pour la relance du
processus de paix devant conduire à
l'organisation d'élections libres, justes,
ouvertes et transparentes d'ici au 31 octobre
2006 au plus tard, et pour la mise en oeuvre
complète de la feuille de route élaborée par
le Groupe de travail international (GTI) lors de
sa première réunion le 8 novembre 2005 à
Abidjan". Le Conseil de Sécurité avait
souligné que le Premier ministre doit disposer
de tous les pouvoirs et ressources nécessaires
décrits à l'article 8 de la résolution 1633
(2005) adoptée le 21 octobre 2005, qui
entérinait la décision de l'Union africaine
acceptant le maintien au pouvoir du président de
la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, à partir du
31 octobre, face à l'impossibilité d'organiser
des élections présidentielles à la date
prévue, le 30 octobre".
Mardi 6 décembre 2005 : Le
Conseiller spécial du Secrétaire général des
Nations Unies pour la Prévention du Génocide,
Juan Mendez, a déploré le samedi 3 décembre
2005 à Abidjan lors d'une conférence de presse
donnée à l'ONUCI (Opération des Nations Unies
en Côte d'Ivoire) à l'issue de sa visite
entamée le jeudi 1er décembre 2005, le
"climat de méfiance, de désinformation,
ainsi que les rumeurs diffusées par les chefs
politiques comme par les médias, qui alimentent
la haine intercommunautaire". Il a appelé
au démantèlement immédiat des nombreux groupes
armés et milices dans le pays.
Jeudi 8 décembre 2005 : L'ancien
mouvement rebelle "Forces Nouvelles"
conduit par Guillaume Soro a jugé mardi qu'il
était "indispensable" de suspendre la
Constitution pour permettre au nouveau premier
ministre d'assumer pleinement le pouvoir. Dans un
courrier aux Nations-Unies, Guillaume Soro estime
que la constitution permet au président Laurent
Gbagbo de "supplanter le Premier ministre
Charles Konan Banny", 63 ans,
gouverneur de la Banque centrale des Etats de
l'Afrique de l'ouest (BCEAO), nommé dimanche 4
décembre 2005.
Vendredi 16 décembre 2005 : "Considérant
que la situation en Côte d'Ivoire continue de
mettre en péril la paix et la sécurité
internationales dans la région", le Conseil
de sécurité de l'ONU a décidé, dans une
résolution adoptée jeudi 15 décembre 2005, de
reconduire jusqu'au 15 décembre 2006 "les
dispositions des paragraphes 7 à 12 de la
résolution 1572 (2004) du 15
novembre 2004. Le Conseil de sécurité y a
ajouté également un embargo sur les
exportations de diamants.
Mardi 20 décembre 2005 : Sur avis du
Conseil constitutionnel, le président Laurent
Gbagbo a décidé vendredi à Abidjan, de
maintenir en place, jusqu'aux prochaines
élections générales, les députés dont le
mandat est venu à expiration le même jour.
L'opposition déclare "nulle et de nul
effet" la décision du président Gbagbo.
Jeudi 29 décembre 2005 : Le Premier
ministre Charles Konan Banny a formé mercredi
son gouvernement. Le Président Laurent Gbagbo
l'a annoncé précisant que le gouvernement
comptait 32 membres.
Vendredi 30 décembre 2005 : Alors que
le le Premier ministre Charles Konan Banny
achevait mercredi la formation de son
gouvernement, plusieurs centaines de "jeunes
patriotes", partisans du président Laurent
Gbagbo, appartenant essentiellement au Front
populaire ivoirien (FPI, au pouvoir) sont
descendus dans les rues dans la commune populaire
de Yopougon, à la périphérie de la capitale
économique, Abidjan, où ils ont érigé des
barricades et enflammé des pneus, paralysant la
circulation. Le parti de Laurent Gbagbo perd 4
des 10 ministères qu'il détenait dans le
gouvernement précédent.
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QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
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