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- Lundi
13 janvier 2003 : Pour lutter contre la
surpopulation carcérale, le gouvernement
rwandais a commencé à procéder samedi à la
libération de détenus pour plupart les
premières personnes incarcérées et accusées
d'avoir perpétré le génocide de 1994 qui a
fait entre 500 et 800 000 victimes. Cette
libération a provoqué un certain trouble parmi
la population qui n'apprécie pas que les
meurtriers de leurs parents ou amis puissent
être libres et vivre ainsi à leurs côtés.
Selon le ministre de la justice, environ 40 000
détenus vont être ainsi libérées
provisoirement d'ici la fin janvier. Il assure
qu'il ne "s'agit pas d'une amnistie puisque
que ces personnes vont être jugées en
"prévenu libre".
Samedi 1er février 2003 : Des camps
de rééducation qui accueilleront les quelque 18
000 prisonniers qui ont reconnu avoir participé
au génocide de 1994 ont été inaugurés
vendredi par les autorités rwandaises. Ils
devront effectuer plusieurs semaines de
rééducation avant de pouvoir regagner leur lieu
de résidence. Cette mesure ne les empêchera pas
d'être éventuellement poursuivi devant un
tribunal traditionnel rwandais et vise
essentiellement à désengorger les prisons
rwandaises surpeuplées.
Vendredi 28 février 2003 : Le
parlement de transition a créé mercredi la
commission nationale électorale qui sera
chargée de mettre en place les élections
législatives et présidentielles qui
remplaceront les institutions de transition mises
en place après le génocide de 1994.
Vendredi 4 avril 2003 : Human
Rights Watch a appelé les autorités à mettre
en place des structures visant à venir en aide
aux enfants souffrant de traumatismes
psychologiques liés au génocide rwandais.
Mardi 8 avril 2003 : Une
cérémonie officielle a clôturé lundi à
Kigali une semaine de deuil national en hommage
aux victimes du génocide rwandais de 1994 en
présence du ministre belge des affaires
étrangères Louis Michel . 1 million de
personnes avaient été exécutées.
Mardi 6 mai 2003 : 25 000
prisonniers soupçonnés de participation au
génocide de 1994 ont quitté lundi les
"centres de rééducation", ou
"camps de solidarité" où ils avaient
été placés en janvier dernier à leur sortie
de prison. Ils ont été "éduqués"
sur l'histoire du pays (les Tutsis et Hutus ont
toujours vécu en parfaite harmonie ; les
divisions entre les deux ethnies proviennent des
colons, etc. ) et sur la politique du
gouvernement qui prône la réconciliation. Des
rencontres avec des victimes du génocide ont
été organisées. D'autres sujets ont également
été abordés notamment la prévention contre le
Sida qui fait d'énormes ravages au Rwanda. Ces
"repentis" devront toutefois être
jugés par des juridictions populaires
traditionnelles. Ils ne risquent que des
condamnations à des travaux d'intérêt
général après avoir purgé au moins 8 ans de
détention préventive. 100 000 personnes sont
encore détenues dans les prisons rwandaises dans
l'attente d'un jugement pour génocide. 8000
jugements ont été prononcés jusqu'à présent
dont 700 condamnations à mort.
Vendredi 16 mai 2003 : L'ancien
ministre de la communication, Eliézer
Niyitegeka, a été condamné jeudi à la prison
à vie pour génocide par le Tribunal Pénal
International pour le Rwanda basé à Arusha en
Tanzanie. Il est accusé d'avoir poussé à la
haine la population hutue contre la minorité
tutsie dans l'ouest du pays.
Mardi 27 mai 2003 : 4 millions
d'électeurs étaient appelés à se prononcer
lundi par référendum sur le projet de nouvelle
constitution portant sur le partage du pouvoir
entre Hutus et Tutsis et le multipartisme afin
d'éviter un nouveau génocide. 50 % de voix sont
nécessaires pour que le référendum soit
validé. Le gouvernement a demandé la
dissolution du principal parti d'opposition, MDR,
Mouvement Démocratique Républicain, d'ethnie
hutue, accusé "de provoquer des divisions
au sein du pays".
Mercredi 28 mai 2003 : Pour la
première fois depuis le génocide de 1994, et
après la victoire du oui lors du référendum de
lundi portant sur le projet de nouvelle
constitution qui prévoit le partage du pouvoir
entre Tutsis et Hutus, avec plus de 93 % des
voix, le président Paul Kagamé a annoncé que
des élections présidentielles allaient être
organisées dans le courant du mois d'août et
les législatives en septembre.
Samedi 7 juin 2003 : Les
autorités ont regretté que le déploiement de
la force d'interposition internationale sous
commandement de la France n'ait été autorisée
à se déployée qu'à Bunia et non dans la
région d'Ituri où des affrontements entre
ethnies rivales font de nombreux morts parmi les
civils et annoncent qu'elles vont à nouveau
saisir le Conseil de Sécurité pour obtenir un
élargissement du mandat de cette force.
Vendredi 13 juin 2003 : Faustin
Twagiramungu, premier ministre du Rwanda en
1994-1995 au lendemain du génocide de 1994, en
exil en Belgique depuis 1995, a annoncé
officiellement sa candidature à l'élection
présidentielle prévue en août prochain et
qu'il rentrera dans son pays la semaine
prochaine. Rappelons que son parti, le MDR
(Mouvement démocratique républicain), est en
voie de dissolution pour
"divisionnisme" selon un rapport du
parlement.
Samedi 21 juin 2003 : Faustin
Twagiramungu, premier ministre du Rwanda en
1994-1995 au lendemain du génocide de 1994, est
arrivé vendredi à Kigali après 8 ans d'exil en
Belgique. Il avait annoncé officiellement le 13
juin dernier sa candidature à l'élection
présidentielle prévue en août prochain
Rappelons que son parti, le MDR (Mouvement
démocratique républicain), est en voie de
dissolution pour "divisionnisme" selon
un rapport du parlement.
Samedi 5 juillet 2003 : Les
élections présidentielles ont été fixées au
25 août et les élections législatives au 29
septembre. Le président Kagamé n'a pas encore
annoncé s'il se représentait ou non.
Lundi 14 juillet 2003 : Célestin
Kabanda, chef du principal parti d'opposition MDR
(Mouvement Démocratique Républicain) qui a
été dissous par les autorités pour
"divisionnisme ethnique", a annoncé la
création d'un nouveau parti "Alliance pour
la Démocratie, l'Equité et le Progrès".
Les premières élections présidentielles libres
depuis le génocide de 1994 auront lieu le 25
août prochain.
Jeudi 31 juillet 2003 : Washington
a levé mercredi l'embargo sur les ventes d'armes
en vigueur depuis 9 ans mais a maintenu
l'interdiction sur les ventes à des
"entités non gouvernementales". Plus
de liens : le coût du génocide et des
conflits au Rwanda.
Samedi 2 août 2003 : Le tribunal
de Gikongo a rendu son verdict dans le plus grand
procès devant une juridiction classique, qui a
débuté en juin 2001, qui jugeaient 142
personnes inculpées pour génocide. 11 personnes
ont été condamnées à la peine de mort ; 73 à
la prison à perpétuité ; 37 ont été
acquittées. Les autres ont été condamnées à
des peines allant de 1 à 25 ans de prison. Selon
le procureur du Rwanda, 80 000 personnes
soupçonnées de génocide sont emprisonnées
dans l'attente de leur procès ; 25 000 ont été
relâchées cette année. 6 500 personnes ont
été reconnues coupables de crimes liés au
génocide ; 700 ont été condamnées à la peine
de mort ; 23 ont été exécutées. Plus de liens
sur le génocide rwandais : Un site perso très complet sur le
génocide de 1994 ; Génocide au Rwanda : le dossier
de Human Rights Watch ; Le Tribunal
Pénal International pour le Rwanda ; Le procès des médias de la haine ** La campagne
électorale pour les élections présidentielles
qui auront lieu le 25 août a été lancée
officiellement vendredi. C'est la première
élection présidentielle depuis le génocide de
1994 qui a fait plus d'un million de victimes.
Des élections législatives suivront en
septembre.
Samedi 23 août 2003 : La campagne
électorale doit s'achever dimanche. L'élection
présidentielle, les premières pluralistes
depuis l'indépendance de 1962, et les premières
depuis le génocide de 1994, se tiendra lundi. Le
président sortant Paul Kagamé est donné favori
face à son rival l'ex-premier ministre Faustin
Twagiramungu. Exilé depuis 8 ans, il est revenu
au Rwanda en juin dernier. Des élections
législatives suivront les 29 et 30 octobre.
Environ 1 000 observateurs internationaux venant
d'Europe, des Etats-Unis et de l'Union Africaine
vont être déployés dans tout le pays pour
contrôler le scrutin.
Lundi 25 août 2003 : 4 millions
d'électeurs sont appelés aux urnes pour
l'élection présidentielle, la première
pluraliste depuis l'indépendance de 1962, et la
première depuis le génocide de 1994. Le
président sortant Paul Kagamé est
donné favori face à son rival l'ex-premier
ministre Faustin Twagiramungu qui a dénoncé
dimanche des "élections ni libres ni
équitables" et l'arrestation de 12 de ses
responsables de campagne, accusés de préparer
des actes de violence. Par ailleurs, la seule
femme candidate, Alivera Mukabaramba du Parti du
Progrès et de la Concorde (PPC), s'est
désistée en faveur du président sortant Paul
Kagamé. Ce dernier accuse son rival "de
préparer un complot pour truquer le
scrutin".
Mardi 26 août 2003 : Les
élections présidentielles de lundi se sont
déroulées dans le calme selon les observateurs
internationaux présents lors du scrutin. La
participation avoisinerait les 80 %. Les premiers
résultats partiels devraient être connus dans
la nuit de lundi à mardi.
Mercredi 27 août 2003 : La
Commission électorale indépendante a annoncé
mardi que le président sortant Paul Kagamé,
ancien chef de la rébellion tutsie, est sorti
vainqueur de l'élection présidentielle de lundi
avec plus de 95 % des voix selon un décompte
partiel. Son rival, principal candidat de
l'opposition, l'ex-ministre Faustin
Twagiramungu, a dénoncé cette victoire
obtenue selon lui par la fraude et les pressions
et a annoncé saisir la Cour suprême pour
demander l'annulation du scrutin.
Jeudi 28 août 2003 : Le
président sortant Paul Kagamé a été
officiellement déclaré vainqueur de l'élection
présidentielle de lundi avec 95,07 % des
suffrages. La mission d'observateurs de l'Union
européenne a déclaré mercredi que "les
conditions pour une élection libre et équitable
ne semblent pas entièrement réunies". Elle
a souligné "qu'il y avait encore du travail
à faire en ce qui concerne la crédibilité, la
transparence et la liberté d'expression".
Vendredi 29 août 2003 : La
Commission électorale a critiqué jeudi la
position de la mission d'observateurs de l'Union
européenne après le scrutin présidentiel de
lundi qui a vu la victoire du président sortant
Paul Kagamé avec 95,06 % des voix, en ces termes
: "La mission européenne est animée d'un
esprit tendancieux sans objectivité et ne
cherchant à défendre que les intérêts du
candidat Faustin Twagiramungu."
Samedi 30 août 2003 : La mission
d'observateurs de l'Union Africaine (ex-OUA) a
publié vendredi un communiqué par lequel elle
qualifie l'élection présidentielle de lundi qui
a vu la victoire du président sortant Paul
Kagamé avec 95,06 % des voix, de "crédible
et transparente".
Mercredi 3 septembre 2003 : La Cour
Suprême a rejeté la requête en annulation de
scrutin déposée par l'ex-ministre Faustin
Twagiramungu battu aux élections
présidentielles du 25 août par le président
sortant Paul Kagamé qui a recueilli 95,06 % des
voix.
Vendredi 5 septembre 2003 : L'ex-ministre
gambien de la justice, Hassan Bubacar Jalow, a
été nommé Procureur général du Tribunal
Pénal pour le Rwanda. Il va
prendre ses fonctions le 15 septembre prochain
pour un mandat de 4 ans en remplacement de Carla
del Ponte, qui conserve ses fonctions au sein du
Tribunal Pénal pour l'ex-Yougoslavie.
Samedi 13 septembre 2003 : Réélu
président le 25 août dernier avec 95,06 % des
voix, Paul Kagamé a prêté serment vendredi
dans le stade de Kigali devant 30 000 personnes
et en présence de 9 chefs d'état africains, des
représentants de l'ONU et de l'Union
européenne. Face aux accusations de fraudes et
d'irrégularités constatées pendant le scrutin
par les observateurs internationaux, Paul Kagamé
a appelé la communauté internationale "à
respecter le choix du peuple rwandais".
Samedi 27 septembre 2003 : La
Commission électorale nationale a annoncé
vendredi la radiation aux prochaines
législatives de deux candidats indépendants
accusés de "faux et usage de faux".
Lundi 29 septembre 2003 : 4 millions
d'électeurs sont appelés aux urnes pour élire
leurs députés. Les candidats de 27 partis
politiques participent à ces élections
législatives où le FPR (Front Patriotique
Rwandais), parti du président Paul Kagamé,
réélu le 25 août dernier avec 95,07 % des
suffrages, est donné grand favori. L'opposition
avait dénoncé le précédent scrutin entâché
selon elle de fraudes massives, d'irrégularités
et de campagnes d'intimidation contre ses
militants.
Jeudi 2 octobre 2003 : Les
élections législatives qui se sont ouvertes
lundi et qui s'échelonnaient sur 3 jours ont
donné une victoire écrasante, selon les
premiers résultats encore partiels, au FPR
(Front Patriotique Rwandais), parti du président
Paul Kagamé, réélu président le 25 août
dernier avec 95,06 % des suffrages.
Samedi 4 octobre 2003 : Le parti du
président Paul Kagamé a obtenu la majorité
absolue à la Chambre des députés après les
légistatives qui se sont déroulées de lundi à
jeudi. La mission d'observation de l'Union
européenne a dénoncé un scrutin
"entâché d'irrégularités sérieuses et
de fraudes" soulignant "que ce scrutin
constituait un pas important vers l'instauration
d'une démocratie durable".
Lundi 13 octobre 2003 : Le
président Paul Kagamé a nommé samedi au poste
de premier ministre, Bernard Makusa, qui devrait
former son gouvernement dans les 10 jours qui
viennent. Le nouveau premier ministre a indiqué
qu'il allait s'attaquer à l'économie du pays
où 60 % des 8,2 millions d'habitants vivent
en-dessous du seuil de pauvreté.
Mardi 11 novembre 2003 :Le nouveau
procureur du Tribunal Pénal International pour
le Rwanda (TPIR), le Gambien Hassan Bubacar
Jallow, qui remplace la Suissesse Carla del
Ponte, a entamé lundi, et jusqu'à vendredi, une
visite à Kigali pour demander aux autorités une
meilleure coopération. Il doit rencontrer
notamment le président Paul Kagame, la ministre
de la Justice, le procureur général, Gérard
Gahima et le président de la Cour suprême,
Siméon Rwagasore.
Jeudi 4 décembre 2003 : L'historien
Ferdinand Nahimana, un des fondateurs et
responsables de la "Radio télévision libre des
mille collines", et Hassan
Ngueze, ancien directeur et rédacteur en chef de
la revue Kangura, ont été condamnés mercredi
par le Tribunal Pénal International
pour le Rwanda (TPIR) à la réclusion à
perpétuité pour leur participation au génocide
de 1994. Ils avaient appelé au travers de leurs
médias ("les médias de la haine") au
meurtre des Tutsis. Le co-fondateur de la
"Radio télévision libre des mille
collines", le juriste Jean Bosco
Barayagwiza, a été condamné à 35 ans de
prison.
Vendredi 12 décembre 2003 : Le CICR a annoncé
jeudi qu'il allait cesser en janvier prochain la
fourniture d'aide alimentaire à quelque 15 000
(sur 89 000) prisonniers emprisonnés dans 6
prisons du pays. Cette mesure intervient après
un accord avec le gouvernement rwandais qui
souhaite un désengagement progressif du CICR.
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