- Vendredi
22 janvier 2010 N°
2502/23898
- AFGHANISTAN
: L'Office des
Nations Unies contre la drogue et le crime
(ONUDC) a publié mardi 19 janvier 2010 un
rapport intitulé "Corruption en Afghanistan
: la corruption vue par les victimes" (en
anglais : "Corruption in Afghanistan:
Bribery as Reported by Victims") qui est
en fait un sondage réalisé entre l'automne 2008
et l'automne 2009 auprès de 7 600 personne dans
12 provinces et dans plus de 1600 villages
d'Afghanistan qui rapporte les expériences des
populations tant rurales qu'urbaines face à la
corruption. La corruption arrive en tête des
préoccupations des Afghans sondés avec 60 %, la
malhonnêteté publique et l'insécurité suivent
avec respectivement 59 % et 54 %, suivis par le
chômage avec 52 %. Le Directeur exécutif de
l'ONUDC, Antonio Maria Costa, a estimé que la
corruption est "un cancer métastasé".
Une majorité de personnes sondées déclarent
qu'il est impossible d'obtenir un service public
sans verser un pot-de-vin à un fonctionnaire qui
dans 56 % des cas a fait la demande. La moyenne
des pots-de-vin versés est de 160 dollars, dans
un pays dont le PIB par habitant ne dépasse pas
les 425 dollars par an. Dans 3 cas relevés sur
4, les pots-de-vin sont versés en espèces.
Antonio Maria Costa a déclaré que "la
corruption représente un impôt écrasant sur
une population qui figure déjà parmi les plus
pauvres du monde". Il a ajouté : "La
drogue et les pots-de-vin sont les 2 principales
sources de revenu en Afghanistan : à eux 2, ils
correspondent à la moitié du PIB licite du
pays". Selon l'étude, ceux qui ont pour
tâche de faire respecter la loi sont perçus
comme ceux qui sont les plus coupables de la
violer. Environ 25 % des Afghans ont eu à payer
au moins un pot-de-vin à des représentants de
la police ou des autorités locales, et entre 10
et 20 % à des juges, procureurs ou membres du
gouvernement. La proportion monte à 40 %
lorsqu'ils ont eu à faire appel à des hauts
représentants politiques. La communauté
internationale n'échappe pas non plus aux
critiques puisque 54 % des Afghans considèrent
que les organisations internationales et non
gouvernementales "sont corrompues et ne sont
dans le pays que dans le but de s'enrichir".
Ce manque de confiance dans la capacité des
institutions publiques à fournir à la
population afghane les marchandises et les
services provoque le détournement des Afghans
vers des fournisseurs alternatifs en sécurité
et en confort, incluant des éléments criminels
et anti-gouvernementaux. Le
directeur de l'ONUDC a conclu en ces termes :
"La corruption réduit à néant tous les
efforts déployés pour l'amélioration de la
sécurité, pour le développement économique et
social, et pour la bonne gouvernance en
Afghanistan". Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations
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CITATION DU JOUR : "En
politique internationale, les coups d'épingle
répétés finissent par engendrer des coups de
canon". Gustave Le Bon (1841-1931) -
Ecrivain français - Extrait de "Les
incertitudes de l'heure présente"
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