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Vendredi 13 août 2010 N° 2675/24071

FRANCE : XENOPHOBIE : Mercredi 11 et jeudi 12 août 2010, les experts internationaux du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale CRED de l'ONU basé à Genève en Suisse ont sévèrement blâmé le gouvernement français. Un jugement sans appel a été rendu au terme de l'examen périodique des pays ayant ratifié la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale de 1965. L'ONU s'inquiète en particulier de la situation des "gens du voyage" et des Roms après que le président de la République, Nicolas Sarkozy ait annoncé l'évacuation de 300 camps illégaux et l'expulsion de Roms vers la Roumanie et la Bulgarie. 40 camps ont été démantelés en 15 jours. Le CRED critique également la déchéance de la nationalité réclamée par le président Sarkozy pour les criminels français d'origine étrangère accusés de meurtre de policier ou de polygamie. Il a par ailleurs condamné le débat sur l'identité nationale à l'origine de nombreuses tensions. Les déclarations du président constituent, selon l'un des experts, "une incitation à la haine". La France vit dans un "climat général de durcissement de la xénophobie" et "a été mise sur le grill" comme jamais, a estimé la Ligue des droits de l'homme LDH. Le CRED doit conclure sa session par une série de recommandations au gouvernement français, le 27 août 2010. Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale est un organe composé d’experts indépendants qui surveille l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale par les Etats parties. Tous les Etats parties sont tenus de présenter au Comité, à intervalles réguliers, des rapports sur la mise en oeuvre des droits consacrés par la Convention. Ils doivent présenter un premier rapport un an après avoir adhéré à la Convention, puis tous les 2 ans. Le Comité examine chaque rapport et fait part de ses préoccupations et de ses recommandations à l’Etat partie sous la forme d’observations finales. NDLR. Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l'Intérieur, avait déjà été accusé le 22 juin 2005 - soit quelques mois avant les émeutes de novembre 2005 (Etat d'urgence décrété) - par le Syndicat de la magistrature d'appeler "explicitement à la haine". Plus de détails : 50 organisations civiques, politiques et syndicales ont lancé une pétition (août 2010) pour dire "stop" à la xénophobie et "non à la politique du pilori" Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France

Autres pays traités le 13 août 2010 :

FRANCE - XENOPHOBIE
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FIL-INFO-FRANCE, LA CITATION DU JOUR :
"Il y a des Roms qui vivent d'escroquerie permanente." François Rebsamen, sénateur-maire socialiste de Dijon

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L'EDITION DU VENDREDI 13 AOUT 2010


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Source à citer : www.fil-info-france.com/



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