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Benazir Bhutto
: Benazir, Bhutto, premiere, femme Premier ministredu Pakistan, pays, musulman, assassinée le 27 décembre 2007 à Rawalpindi




Benazir Bhutto, première et unique femme à être nommée Premier ministre dans ce pays musulman. Elle a dirigé le Pakistan à 2 reprises, de 1988 à 1990 et de 1993 à 1997. Elle part en exil en 1999 quand elle est accusée, avec son mari et des proches, de corruption par le gouvernement de Nawaz Sharif.

 
Vendredi 16 avril 2010 : Dans un rapport rendu public jeudi 15 avril 2010, et transmis au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, la Commission d'enquête internationale sur les faits et circonstances de l'assassinat de l'ancienne première ministre pakistanaise Benazir Bhutto a estimé après plus de 9 mois d'enquête que "les autorités pakistanaises n'ont pas pris les mesures nécessaires pour répondre aux extraordinaires, urgentes et récentes menaces auxquelles elle faisait face". Le rapport de la Commission, dirigée par le représentant permanent du Chili, l'ambassadeur Heraldo Munoz, qui a débuté ses investigations, en juillet 2009 sur demande du gouvernement pakistanais, indique que "Mme Bhutto, assassinée le 27 décembre 2007 au cours d'une réunion électorale par un attentat suicide perpétré par un jeune homme de 15 ans, était menacée de mort par de nombreux groupes notamment "Al Qaida, les Taliban, les djihadistes locaux et potentiellement de la part d'éléments du pouvoir pakistanais". Le rapport indique que le gouvernement fédéral "pleinement informé des sérieuses menaces" n'a rien entrepris "pour les neutraliser ou garantir la sécurité proportionnée pour ce type de menace", surtout après une première tentative d'assassinat le 18 octobre 2007. La Commission ajoute que "l'enquête était sévèrement gênée par les agences de renseignements et d'autres responsables du gouvernement qui entravaient la recherche de la vérité" affirmant que "les services secrets pakistanais ont effectués des investigations parallèles qui n'étaient que partiellement partagées avec la police". Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a estimé que "le rapport de la Commission va contribuer à la lutte contre l'impunité et l'application de la loi au Pakistan". Il a conclu : "La responsabilité d'effectuer l'investigation criminelle, de trouver les auteurs et de les amener devant la justice restent la compétence des autorités pakistanaises". Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France


BIOGRAPHIE :


Benazir Bhutto est née en 1953 à Karachi. Etudiante en Angleterre, à Oxford et aux Etats-Unis, à Harvard, elle revient au Pakistan, placé sous loi martiale, en 1977 peu avant que son père, Zulfikar Ali Bhutto, soit renversé par le général général Zia ul-Haq, et pendu le 4 avril 1979.

Benazir Bhutto est emprisonnée puis exilée par le général Zia ul-Haq pendant 8 ans. Elle revient au Pakistan en 1986 et devient leader du Parti Populaire du Pakistan (People's Party, PPP).

Le 17 août 1988, Zia ul-Haq meurt dans un mystérieux accident d'avion.

En novembre 1988, le PPP remporte les élections législatives avec une faible majorité.

Le 1er décembre 1988, elle devient la première femme à occuper le poste de premier ministre provoquant la colère des milieux islamistes.

Le gouvernement de Benazir Bhutto est déposé en août 1990 par le président Ghulam Ishaq Khan sous l'accusation de corruption et d'abus de pouvoir. Lors des élections législatives de novembre 1990, l'Alliance Islamique Démocratique (AID) sort victorieuse, son leader Mian Nawaz Sharif devient le nouveau chef du gouvernement.

Benazir Bhutto revient au pouvoir en 1993, et doit faire face à la montée de l'islamisme.

Le 20 septembre 1996, Murtaza Bhutto, frère de Benazir Bhutto et leader du mouvement d'opposition "Shaheed", est abattu à Karachi.

En novembre 1996, son parti perd à nouveau les élections au profit de la Ligue musulmane. Accusée de corruption, elle est limogée par le président Farooq Leghari, qui la remplace par Nawaz Sharif, de la Ligue musulmane.

Le 15 avril 1999, un juge de Rawalpindi accuse Benazir Bhutto et son mari d'avoir détourné et placé en Suisse une somme de 8,5 millions de dollars. Il les condamne à 5 ans de prison et à une amende équivalente au montant détourné. Mais Bénazir Bhutto, en exil en Angleterre et aux Emirats arabes unis, nie tout acte de corruption.

Vendredi 23 août 2002 : Benazir Bhutto, qui souhaite poser sa candidature aux prochaines élections, ne pourra le faire d'une part parce qu'elle a été inculpée de corruption, d'autre part, suite aux amendements apportés à la constitution par le général Perwez Musharraf, il est interdit à un ex-premier ministre d'exercer à nouveau ses fonctions.

Lundi 31 août 2002 : Benazir Bhutto, en exil à Londres, ne pourra pas se présenter aux prochaines élections législatives du 10 octobre 2002. Elle a été condamnée par deux fois cette année pour ne pas s'être présentée au tribunal dans le cadre d'une affaire de corruption. Le président Musharraf avait au mois d'août signé plusieurs décrets qui interdisent notamment à toute personne, ayant été condamnée, de se présenter à des élections. Mme Bhutto a déclaré que si le président Musharraf prenait toutes ces mesures pour l'évincer du pouvoir, c'est parce qu'il craint sa popularité. Rappelons toutefois que les responsables électoraux ont accepté jeudi la candidature d'un autre ancien premier ministre, Nawaz Charif, lui aussi condamné pour corruption et déposé par le général Musharraf.

Lundi 2 septembre 2002 : La deuxième candidature de Bénazir Bhutto a été rejetée par la commission électorale aux motifs de ses condamnations pour corruption. L'ex-premier ministre, Nawaz Sharif, dont la candidature a été acceptée alors que lui aussi est condamné pour corruption, a annoncé qu'il retirait sa candidature en signe de solidarité avec Mme Bhutto mais également pour protester contre "des mesures illégales, inconstitutionnelles et contraires à l'éthique du régime militaire sous couvert d'un rétablissement de la démocratie".

Benazir Bhutto, qui dirige le principal parti d'opposition, le Parti du Peuple Pakistanais (PPP), a annoncé mardi 21 août 2007 qu'elle avait donné jusqu'à fin août au président Pervez Musharraf pour qu'il partage le pouvoir, lui affirmant son soutien devant le parlement pour un nouveau mandat, s'il renoncé à être chef des armées avant la fin de l'année, comme le stipule la Constitution. Pervez Musharraf et Mme Bhutto se sont rencontrés le 28 juillet 2007 à Abou Dhabi aux Emirats Arabes Unis. En échange, Benazir Bhutto obtiendrait un gel des charges de corruption lancées à son encontre et son retour d'exil.

L'ancienne première ministre a annoncé vendredi 14 septembre 2007 son retour au Pakistan le 18 octobre 2007, pour participer aux élections législatives. Benazir Bhutto avait révélé mercredi 29 août 2007 dans une interview à l'agence de presse américaine, Associated Press (AP), que le président Pervez Musharraf avait accepté de quitter ses fonctions de chef des armées dans le cadre d'un accord pour le partage du pouvoir.

En exil depuis 1999, l'ancienne première ministre Benazir Bhutto a annoncé samedi 7 octobre 2006 qu'elle souhaitait revenir dans son pays afin de présenter sa candidature aux prochaines élections prévues en 2007. Elle a indiqué que le "terrorisme s'enracinait au Pakistan" en raison du laxisme du président Pervez Musharraf de ne pas s'attaquer aux écoles coraniques "madrasas", "véritable terreau des terroristes".

Benazir Bhutto revient dans son pays le jeudi 18 octobre 2007 après 8 ans d'exil. Un attentat a été perpétré à Karachi dans le cortège qui l'escortait , faisant 140 morts et au moins 400 blessés selon un bilan encore provisoire. Le président Pervez Musharraf a annoncé que les autorités feraient tout pour retrouver et châtier les commanditaires de cet attentat terroriste. Benazir Bhutto a déclaré vendredi 19 octobre 2007 qu'elle restera malgré tout au Pakistan indiquant : "Je sais exactement qui veut me tuer. Ce sont les dignitaires de l'ancien régime du général Zia qui sont aujourd'hui derrière l'extrémisme et le fanatisme. Nous devons purger ces éléments encore présents dans nos services secrets. Bon nombre d'entre eux sont partis à la retraite puis ont été réembauchés. Ils ont aujourd'hui beaucoup de pouvoir. Pour eux, je représente un danger : si je ramène la démocratie dans le pays, ils perdront leur influence". La communauté internationale a condamné à l'unanimité cet attentat.


Plus de liens :

Le Pakistan
Le Site officiel de la Présidence du Pakistan
Tous les présidents du Pakistan
Tous les Premiers ministres du Pakistan
Benazir Bhutto, première femme premier ministre d'un pays musulman
Pervez Musharraf, ancien président du Pakistan



 
 
 


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