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RUSSIE (fédération de), FIL-INFO-RUSSIE
©, ARCHIVES, OCTOBRE 2003
- Samedi 4 octobre 2003 : Amnesty
International a
dénoncé jeudi dans un rapport les lois
russes "qui offrent une piètre
protection à bon nombre de
personnes", les violations des
droits de l'homme liées à la loi de
lutte contre le terrorisme, les
restrictions à la liberté de mouvement
ou encore le traitement des enfants
handicapés mentaux ou des détenus. Ce
rapport indique qu'à "la lumière
de la situation des droits humains qui
prévaut dans le pays, il importe tout
particulièrement que les gens soient
protégés contre les actes de torture,
les procès iniques, la peine de mort,
les homicides illégaux, la détention
arbitraire et la discrimination, et
quils puissent bénéficier de
réels recours si leurs droits sont
bafoués. Pour certaines personnes en
particulier, la loi noffre
quune protection minime
notamment les membres de
minorités ethniques, les femmes, les
enfants et les détenus". Amnesty
souligne toutefois des "réformes
positives" mais recommande aux
autorités russes de mettre un terme aux
extraditions de personnes vers les pays
où elles risquent d'être condamnées à
mort, d'abolir la peine capitale,
d'enquêter de manière impartiale sur
les crimes de guerre en Tchétchénie et
d'en traduire les auteurs en justice. ** Plusieurs
centaines de personnes ont manifesté
vendredi à Moscou près du siège de la
Télévision nationale pour commémorer
la rébellion parlementaire contre Boris
Eltsine du 3 octobre 1993. Après un
décret de destitution prononcée fin
septembre 1993 à l'encontre du
président, Boris Eltsine dissout le
parlement et ordonne aux chars
"d'écraser les mutins"
retranchés au parlement. Le bilan
officiel fait état de 148 morts. Mais
selon l'opposition, il y aurait eu des
milliers de victimes.
Mardi 7 octobre 2003 : Le
premier ministre français Jean-Pierre
Raffarin est arrivé lundi à Moscou pour
une visite de 48 heures dans le cadre de
la neuvième session du séminaire
intergouvernemental franco-russe, qu'il
co-préside avec son homologue russe,
Mikhaïl Kassianov. La France entend
développer ses relations économiques
avec la Russie qui a enregistré une
croissance de 7 % au premier semestre
2003.
Mercredi 8 octobre 2003 : Après
les déclarations du porte-parole du
Département d'état américain, Richard
Boucher (portant sur le scrutin
présidentiel de dimanche en
Tchétchénie qui a vu la victoire
d'Akhmad Kadyrov, candidat du Kremlin)
qui avait jugé "que le scrutin et
la campagne électorale qui l'avait
précédé n'avaient pas le potentiel
pour produire un résultat positif et
démocratique", le ministère russe
des Affaires étrangères s'est dit
"perplexe" des positions
américaines, Washington n'ayant envoyé
aucun observateur sur place.
Vendredi 10 octobre 2003 : En
visite à Ekaterinbung, dans l'Oural, le
chancelier allemand Gehrard Schroeder a
rencontré le président Vladimir Poutine
avec lequel des accords politiques et des
contrats économiques (portant sur la
construction de gazoducs vers la Baltique
d'une valeur d'un milliard d'euros
environ) ont été signés.
Samedi 11 octobre 2003 : Alexei
Sidorov, 31 ans, rédacteur en chef de
l'hebdomadaire "Toliatinskoie
Obosrenie" (la Revue de Togliatti),
dans la région de Samara (sud du pays),
a été assassiné vendredi près de son
domicile à Togliatti, moins de 18 mois
après le meurtre de son prédécesseur,
Sidorov, Valery Ivanov, fondateur de la
revue, dans des circonstances similaires.
Dans un communiqué , l'organisation
Reporters sans frontières (RSF) se dit
"très choquée par ce nouvel
assassinat qui confirme tragiquement la
Russie comme le pays le plus meurtrier
d'Europe pour les journalistes" et
"inquiète" du "climat
d'impunité qui règne en Russie pour les
assassins de journalistes". Alexei
Sidorov enquêtait sur les présumés
liens entre le crime organisé et le plus
gros constructeur automobile russe,
Avtovaz, dont le siège se trouve à
Togliatti.
Vendredi 24 octobre 2003 : Inauguration
jeudi à Moscou par le président
Vladimir Poutine d'un monument en
mémoire aux victimes du terrorisme
placé en face du Théâtre de la
Doubrovka où avait eu lieu le 28 octobre
2002 une prise d'otages organisée par
une quarantaine d'indépendantistes
tchétchènes. Les forces russes étaient
alors intervenues utilisant des gaz
paralysants, dont la composition n'a
toujours pas été révélée à ce jour,
provoquant la mort de 170 personnes dont
129 otages. Après l'intervention des
forces russes, le ministre de la santé,
Iouri Chevtchenko, avait révélé que le
gaz employé lors de l'assaut du
théâtre de Moscou où près de 800
personnes avaient été prises en otage
par un commando tchétchène, était du
Fentanyl, un dérivé d'opiacée,
puissant sédatif et analgésique,
similaire à la morphine mais 100 fois
plus fort. A fortes doses, il bloque la
respiration. (Voir notre article
du 28 octobre 2002 et suivants).
Les familles des victimes de la prise
d'otages du théâtre ont annoncé
qu'elles avaient saisi la Cour
européenne des Droits de l'homme pour
savoir si la Russie avait violé la loi
en utilisant des gaz lors de cet assaut
arguant que Moscou avait bloqué toutes
les enquêtes sur cette affaire et
qu'elles n'avaient plus que ce recours.
Lundi 27 octobre 2003 : Considéré
comme l'un des hommes les plus riches de
Russie, le patron du groupe pétrolier
Ioukos, Mikhael Khodorkovski, a été
arrêté manu militari samedi matin par
un commando de la police spéciale alors
que son avion s'apprêtait à décoller
de Novossibirsk en Sibérie. M.
Khodorkovski finançait l'opposition
libérale et avait annoncé ouvertement
sa volonté de participer aux
législatives du 7 décembre prochain et
aux présidentielles de mars contre
Vladimir Poutine. Il a été transféré
à Moscou où il a été inculpé de
"vol par escroquerie à grande
échelle et en groupe organisé, évasion
fiscale à grande échelle, non respect
d'une décision judiciaire par une
entreprise commerciale, atteinte aux
intérêts des actionnaires par
tromperie, faux répétés en écriture
et dilapidation de biens d'autrui".
Mardi 28 octobre 2003 : Après
l'arrestation spectaculaire samedi par un
commando de la police spéciale du patron
du groupe pétrolier Ioukos, Mikhael
Khodorkovski, (40 ans), le président
Vladimir Poutine a refusé de
rencontrer lundi des hommes d'affaires et
des hommes politiques : "Il n'y aura
aucune rencontre, aucun marchandage sur
l'activité des organes de la justice, à
condition, bien entendu, que ces organes
agissent dans le cadre de la législation
russe". Les marchés financiers ont
affiché une baisse importante.
Washington s'est dit "préoccupée
par l'arrestation de Mikhael
Khodorkovski". Un haut responsable
de l'administration Bush, sous couvert
d'anonymat, a accusé le président
Poutine "de se livrer à une
vendetta personnelle".
Mercredi 29 octobre 2003 : Selon
le chef du service de sécurité
écologique des Forces armées russes, le
général Alevtin Younak, la
Grande-Bretagne est prête à accorder
une aide de 5,5 millions de dollars pour
le démantèlement de certains
sous-marins nucléaires de l'ex-URSS
réformés et a précisé que :
"Selon les spécialistes de
l'Institut académique de Sécurité des
sites énergétiques nucléaires, il
existe une menace hypothétique
d'utilisation par les terroristes aussi
bien du combustible nucléaire brûlé
extrait des sous-marins que des déchets
radioactifs liquides et solides dans les
lieux de stationnement des sous-marins
réformés".
Vendredi 31 octobre 2003 : Après
le gel jeudi des actions du groupe
pétrolier Ioukos par le Parquet de
Moscou, provoquant une seconde chute
importante de la Bourse de Moscou, le
chef de l'administration présidentielle,
Alexandre Volochine, a été relevé de
ses fonctions par le président Vladimir
Poutine. Selon des sources proches de la
présidence, M. Volochine aurait donné
sa démission peu après l'arrestation du
président de Ioukos, Mikhaïl
Khodorkovski.
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