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PALESTINE, FIL-INFO-PALESTINE
©, ARCHIVES, SEPTEMBRE 2008
Jeudi 11 septembre 2008 : Selon un
nouveau rapport publié par la Conférence des
Nations Unies sur le commerce et le
développement (CNUCED),
"l'arrêt de la politique de bouclage du
territoire palestinien occupé et la fin des
restrictions à la liberté de mouvement, la
destruction de la barrière de séparation
érigée par Israël, le renforcement du soutien
des donateurs et les réformes institutionnelles
sont des conditions certes nécessaires mais non
suffisantes du redressement économique et d'une
croissance durable. Les responsables politiques
palestiniens doivent également disposer de tous
les instruments de politique économique".
Le rapport précise que "les restrictions de
mouvement imposées par Israël ont de fait
isolé et morcelé le territoire palestinien
occupé. Le PIB par habitant a continué de
baisser et est revenu à 60 % de son niveau de
1999. Le taux de chômage est passé à 29 % en
2007, contre 21 % en 1999. La part des personnes
vivant en dessous du seuil de pauvreté a atteint
57 % en 2006, contre 52 % en 2005, tandis que le
pourcentage de personnes qui vivaient dans le
dénuement absolu est passé de 40 % à 44 %. La
situation dans la Bande de Gaza est bien pire.
Privés de l'aide étrangère en 2007, 66 % des
habitants de Gaza vivaient déjà dans l'extrême
pauvreté en 2006, soit 30 % de plus qu'en
Cisjordanie. Le déficit commercial de la
Palestine avec Israël a augmenté de 20 % entre
1999 et 2007, pour s'établir selon les
estimations à 2,1 milliards de dollars, soit 40
% du PIB et 90 % du total des transferts courants
de fonds nets (principalement le soutien des
donateurs). De plus, Israël retient les recettes
fiscales et douanières collectées pour le
compte de l'Autorité palestinienne, ce qui a
aggravé la crise budgétaire. En dépit de
mesures d'austérité, le déficit public a bondi
de 17 % du PIB en 2005 à 27 % en 2007". Le
rapport de la CNUCED conclut : "Outre la
nécessité de mettre un terme à l'isolement de
l'économie palestinienne et d'accroître la
marge de manuvre politique de l'Autorité
palestinienne, le redressement économique
passera par une aide étrangère plus régulière
et plus prévisible, ainsi que par des programmes
d'investissement public visant à reconstruire et
redynamiser la capacité de production".
Vendredi 19 septembre 2008 : La Banque mondiale a rendu
public mercredi 17 septembre 2008 un nouveau
rapport, qui devrait être présenté lors d'un
dîner de donateurs en marge de la 63e session de
l'Assemblée générale de l'ONU. Selon ce
rapport, "l'économie palestinienne est de
plus en plus dépendante de l'assistance
internationale. A la mi-août 2008, l'Autorité
palestinienne avait reçu 1,2 milliard de dollars
d'aide budgétaire sur les 1,85 milliard dont
elle a besoin pour son budget, en plus des 300
millions de dollars de l'aide au développement,
soit en tout 32% de son PIB". Le rapport
indique que le blocus imposé par Israël à la
Bande de Gaza sous le contrôle du Hamas,
Mouvement de la Résistance Islamique, le 15 juin
2007, "a conduit 98 % des activités
industrielles du territoire à l'inactivité. Le
secteur banquier a connu en parallèle une
réduction massive en faveur du marché noir. Les
municipalités se trouvent elles aussi dans une
grave situation financière, or ce sont les
principaux fournisseurs de services publics tels
que l'eau, l'assainissement etc.
L'appauvrissement constant des populations et
l'impossibilité d'importer des matières
premières et des pièces de rechange ont un
impact direct sur la fourniture des services et
le paiement des employés". La Banque
mondiale poursuit : "Malgré l'accalmie
résultant du cessez-le-feu du 19 juin (2008),
les conditions de vie se sont peu améliorées à
Gaza. L'accroissement des quotas de carburant et
d'assistance humanitaire est bien en-dessous des
besoins". Le rapport conclut que "les
prévisions qui avaient été faites en mai 2008
concernant l'économie palestinienne ne se sont
pas réalisées. Cela est dû aussi en partie au
fait qu'un certain nombre des mesures qu'Israël
devait prendre n'ont pas été prises".
Vendredi 26 septembre 2008 : Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra
vendredi 26 septembre 2008 un débat ministériel
sur l'expansion des colonies israéliennes dans
les territoires palestiniens. Le porte-parole de
l'ONU, Farhan Haq, a toutefois indiqué qu'aucun
résultat n'est attendu du fait les Etats-Unis,
membre permanent du Conseil de sécurité de
l'ONU, qui disposent du droit de veto, sont les
plus importants alliés d'Israël. Selon un
rapport publié en août 2008 par le mouvement
israélien La Paix Maintenant, la
construction des colonies juives dans les
territoires palestiniens ont doublé depuis 2007,
malgré la promesse israélienne de geler leur
expansion comme stipulé par la Feuille de route, plan de
paix de l'ONU en vue d'un règlement permanent du
conflit israélo-palestinien prévoyant la
création de 2 Etats.
Samedi 27 septembre 2008 : Le Conseil
de sécurité de l'ONU a tenu vendredi 26
septembre 2008 à son siège à New York aux
Etats-Unis un débat ministériel sur l'expansion
des colonies israéliennes dans les territoires
palestiniens à l'initiative de l'Arabie
saoudite, dont le ministre des Affaires
étrangères, Saoud Al-Fayçal, a déclaré que
"la poursuite de la colonisation rend
impossible la création d'un Etat palestinien
viable". Le président palestinien Mahmoud
Abbas qui participait à cette réunion et a
présenté plusieurs cartes géographiques
délimitant les territoires palestiniens à
partir de 1937, a affirmé que les blocs de
colonies "ne permettront pas la création
d'un Etat palestinien puisqu'ils divisent la
Cisjordanie en 4 cantons". Le Président de
l'Autorité palestinienne a également fait état
de l'existence de plus de 10 résolutions du
Conseil de sécurité portant sur l'interdiction
des activités d'implantation de colonies de
peuplement, certaines appelant même à leur
élimination. Le secrétaire général de la
Ligue arabe Amr Moussa a affirmé que la
colonisation juive "a atteint un point
susceptible de tuer tout espoir d'un Etat
palestinien viable" ajoutant : "La
poursuite de la colonisation transforme l'Etat
palestinien en un mirage" et appelant le
Conseil de sécurité "à assumer ses
responsabilités en protégeant les droits
légitimes du peuple palestinien". La
représentante d'Israël à l'ONU, Gabriela
Shalev a nié que les colonies de peuplement
soient un obstacle à la paix et a demandé aux
délégués des pays arabes de soutenir les
responsables palestiniens modérés, de dénoncer
le terrorisme et les propos du Président iranien
et de comprendre réellement leurs
responsabilités. Estimant que le monde arabe
avait le choix entre "la poursuite d'un voie
jonchée d'excuses et de faux alibis tandis que
le processus de paix est menacé" et la
création de fondations d'une paix durable. Elle
a fait remarquer que la réunion du Conseil de
sécurité d'aujourd'hui était
"dangereusement proche de la première
solution alors que nous devrions tous opter pour
la seconde". Le ministre français des
Affaires étrangères, Bernard Kouchner a estimé
que l'Union européenne, dont la
France assure actuellement la présidence
tournante, considérait que l'implantation de
colonies de peuplement, où que ce soit, était
illicite au regard du droit international. Elle
nuit, a indiqué le ministre français, à la
crédibilité du processus engagé à Annapolis
et affecte la viabilité du futur Etat
palestinien, de même qu'elle rend le
développement de l'économie palestinienne plus
difficile et génère des tensions, comme
l'illustrent les exactions récentes des colons
à l'égard des Palestiniens. Bernard Kouchner a
rappelé le discours du Président français, Nicolas Sarkozy, le 23
juin 2008 à la Knesset
(parlement), lorsqu'il a déclaré qu'il ne
saurait y "avoir de paix sans arrêt total
et immédiat de la colonisation". Le
ministre indonésien des Affaires étrangères,
Hassan Wirajuda, a estimé que les chances de
voir 2 Etats, Israël et la Palestine, vivre
côte à côte, sont de plus en plus faibles,
après l'implantation de nouvelles colonies en
Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Il a qualifié
les politiques et pratiques d'Israël de
violations flagrantes du droit international,
évoquant les dispositions de la Convention de
Genève selon lesquelles la puissance occupante
doit laisser intactes les zones occupées, et
éviter d'apporter des changements à la vie
quotidienne des populations de ces zones. Il a
ainsi souligné que le transfert de civils vers
les zones occupées est contraire à l'article 49 (6) de la quatrième
Convention de Genève et jugé
que les activités de peuplement étaient
contraires aux principes suivant lesquels
l'acquisition de territoire par la force est
inadmissible. Il a enfin rappelé que la
première phase de la Feuille de route prévoit
le gel de toute activité liée aux colonies de
peuplement.
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