Lundi
1er juillet 2002 : Une bombe, télécommandée
à distance, a explosé dimanche matin au centre
du pays au passage d'un train qui relie
Haïfa-Beersheba. 4 personnes ont été
blessées. L'armée israélienne a été placée
en état d'alerte maximimum à Jérusalem dans la
crainte de nouveaux attentats.
Mardi 2 juillet 2002 : Ouverture
du Congrès du Parti Travailliste sur fond
d'opposition entre le ministre de la Défense
Benyamin Ben Eliezer et le député Haïm Ramon
qui préconise un retrait des territoires
palestiniens et le démantèlement des colonies
juives de Cisjordanie et de la Bande de Gaza.
Mercredi 3 juillet 2002 : Israël a
rappelé des milliers de réservistes qui devront
partir pour les territoires autonomes
palestiniens occupés par l'armée israélienne.
Jeudi 4 juillet 2002 : Le conseil
de sécurité présidé mercredi matin par le
premier ministre Ariel Sharon a pris des mesures
pour alléger l'étau qui enserre les territoires
autonomes palestiniens. Ces mesures ne concernent
que "les Palestiniens qui ne sont pas
impliqués dans des affaires de terrorisme".
5000 personnes pourront ainsi retourner
travailler en Israël où un permis de travail
leur sera délivré. Le couvre-feu ne sera
appliqué que la nuit. Le personnel humanitaire,
les malades, les transports de vivres et de
médicaments devraient passer plus facilement les
barrages routiers.
Vendredi 5 juillet 2002 : Le chef de
l'opposition de gauche du parti Meretz a rendu
compte de la situation catastrophique dans les
territoires palestiniens qui sont confrontés à
un taux de chômage sans précédent (près de 51
% dans la bande de Gaza, 35 à 40 % en
Cisjordanie) dénonçant l'imposition du
couvre-feu comme "punition injuste à
l'encontre du peuple palestinien. Il a rendu
responsable de cette situation le président
George Bush, mais également le premier ministre
Ariel Sharon qu'il accuse de ne rien faire pour
juguler la grave crise économique qui touche
Israël où le taux de chômage a augmenté
considérablement. 15 % de la population en
souffre.
Mardi 9 juillet 2002 : Le chef de
la diplomatie israélienne Shimon Peres a
rencontré lundi le nouveau ministre des Finances
palestinien, Salam Faiad. La situation dramatique
des populations palestiniennes sous couvre-feu
israélien a dominé les discussions d'une durée
de 90 minutes. Un premier contact de hauts
responsables depuis deux mois. Shimon Peres
devrait rencontrer aujourd'hui le nouveau
ministre de l'Intérieur palestinien.** Le
gouvernement israélien a approuvé une loi qui
empêchera tout Arabe de pouvoir acheter des
maisons dans les colonies juives. Plusieurs
ministres ont immédiatement déclaré leur
opposition à ce projet. En 2000, la Cour
suprême avait rendu une décision qui autorisait
"les Arabes d'Israël (1 million de
personnes) à vivre sur des terres d'Etat même
si la population y était majoritairement
juive." ** Le
gouvernement Sharon a donné son accord à une
loi visant à interdire aux Palestiniens de
réclamer des dommages et intérêts suite aux
raids israéliens sur les territoires autonomes
palestiniens.
Mercredi 10 juillet 2002 : Le premier
ministre Ariel Sharon a nommé mardi un nouveau
chef d'état major des armées, le général
Moshe Yaalan, en remplacement de Shaul Mofaz. ** Le chef de
la diplomatie Shimon Peres a eu des entretiens
avec le nouveau ministre de l'Intérieur
palestinien, Abdelrazek al-Yahya, portant
essentiellement sur les dures conditions de vie
des milliers de Palestiniens bloqués dans les
territoires autonomes par l'armée israélienne. ** Un
Palestinien, arrêté pour un contrôle
d'identité par un policier israélien à
Jérusalem-Est, ouvre le feu et tue un Arabe
israélien, le policier a été grièvement
blessé. Le tireur s'est enfui. ** Les
autorités israéliennes ont fermé, mardi, à
Jérusalem-Est, le bureau administratif de
l'université palestinienne, Al-Qods sur ordre du
ministre de la Sécurité intérieure. Selon lui
"le bureau opérait de manière illégale
comme représentation de l'Autorité Nationale
Palestinienne dans un secteur sous souveraineté
israélienne." Le président d'Al-Qods, S.
Nousseibeh, un Palestinien modéré qui a souvent
critiqué les attentats-suicide contre les civils
israéliens, était en voyage en Grèce.
Vendredi 12 juillet 2002 : Les
autorités israéliennes ont annoncé que Marwan
Barghouti, responsable du Fatah pour la
Cisjordanie, arrêté en avril 2002 lors de
l'occupation israélienne des territoires
occupés, sera jugé par un tribunal civil et non
militaire. Le procès sera public. Marwan
Barghouti et 4 de ses proches sont accusés par
Israël d'implication dans des attentats contre
des civils israéliens.
Jeudi 18 juillet 2002 : 2 kamikazes
palestiniens se sont faits exploser avec la bombe
qu'ils transportaient dans une rue passante de
Tel Aviv causant la mort de 3 personnes et en
blessant une quinzaine d'autres. Le Jihad
Islamique a revendiqué cet attentat.
Vendredi 19 juillet 2002 : Après les
deux attentats suicide commis mercredi soir à
Jérusalem les mesures de sécurité ont été
renforcées et l'armée placée en état d'alerte
maximum. Les mesures d'allègement du blocus dans
les territoires autonomes palestiniens ont été
annulées.
Samedi 20 juillet 2002 : Après
avoir détruit leur maison à coup de tanks et de
bulldozers,l'armée
israélienne a arrêté hier 21 proches parents
de Palestiniens accusés, selon Israël, d'être
impliqués dans les attentats meurtriers de ces
derniers jours, et désire les expulser de la
Cisjordanie vers la bande de Gaza. De nombreuses
voix se sont élevées contre cette décision
dont de nombreuses associations de défense de
droits de l'homme qui ont déclaré ces actions
contraires à la convention de Genève. Le Hamas
a promis que, si ces Palestiniens étaient
expulsés, il enverrait davantage de kamikazes
palestiniens partout en Israël commettre des
attentats suicide. Le conseiller juridique
israélien Joaquim Rubinstein s'est dit opposé
aux destructions des maisons palestiniennes
contraires aux conventions de Genève et à la
déportation vers Gaza des parents des
terroristes palestiniens. L'Autorité
Palestinienne a qualifié ces destructions de
"crimes de guerre".
Lundi 22 juillet 2002 : Le ministre
des affaires étrangères israélien Shimon Peresa rencontré samedi à Jérusalem le
négociateur palestinien Saeb Erakat lors d'une
réunion reportée à maintes reprises à la
suite des attentats suicide qui ont frappé
Israël. Cette réunion vise à améliorer les
conditions de vie des populations palestiniennes
sous occupation israélienne et couvre-feu depuis
plus d'un mois. Les deux hommes ont qualifié
leur rencontre de "satisfaisante". ** Un train a
été touché dimanche par l'explosion d'une
bombe à son passage dans le sud de Tel Aviv. Le
conducteur du train a été légèrement blessé.
** Le gouvernement israélien
a promis à la Cour suprême d'accorder un délai
de 12 heures aux Palestiniens parents de
kamikazes qu'il souhaite bannir de Cisjordanie.
Mardi 23 juillet 2002 : Le premier
ministre Ariel Sharon a demandé à la police de
procéder à l'expulsion de près de 50 000
travailleurs immigrés clandestins qui viennent
d'Europe de l'Est, d'Asie ou d'Afrique et qui
remplacent les 120 000 Palestiniens qui ne
peuvent plus venir travailler en Israël à cause
de l'occupation israélienne et du blocus des
territoires autonomes palestiniens. Les
autorités israéliennes estiment à 200 000 le
nombre de clandestins ** Les
autorités israéliennes ont fait réouvrir lundi
l'université Al-Qods de Jérusalem fermée le 9
juillet. Son président, Sari Nousseibeh, s'est
engagé par écrit à ce que l'université n'ait
pas de contacts avec l'Autorité Palestinienne ni
reçoive de subventions de sa part.
Mercredi 24 juillet 2002 : Le
parlement a entériné une loi visant à exempter
de service militaire les Juifs ultra-orthodoxes
qui suivent des études religieuses. Selon la loi
israélienne tous les Israéliens de plus de 18
ans doivent effectuer 3 ans de service militaire.
L'opposition, parlant au nom de Yossef Lapid,
chef du parti centriste Shinui (Changement), a
critiqué cette adoption jugeant que "la
Knesset a divisé Israël en deux Etats",
"Une nation juive qui sert dans l'armée et
protège la terre d'Israël, et une nation juive
de parasites qui échappe à la conscription,
maintenant avec l'aide de la loi".
Jeudi 25 juillet 2002 : Alors que
la communauté internationale continue à
fustiger Israël après le raid aérien sur un
quartier de Gaza lundi qui a causé la mort de 14
personnes dont 9 enfants et en a blessé plus de
140 autres, le gouvernement israélien est
lui-même au centre de la polémique. Le
président israélien Katsav a déclaré qu'il y
avait eu "un raté dans cette
opération" et que " les responsables
politiques doivent asumer leurs responsabilités
face à ce raté." Le ministre des finances,
Silvan Shalom, a assuré qu'il "n'est pas
concevable que le premier ministre, le ministre
de la défense et le chef d'état major aient
donné leur feu vert à l'opération en sachant
que des civils innocents allaient être
touchés". ** La fille
du premier ministre et Prix Nobel de la Paix
Itzak Rabin, assassiné en 1995, Daliah Rabin,
vice-ministre de la Défense dans le gouvernement
d'Ariel Sharon depuis le 6 mars 2001, a donné sa
démission mardi soir suite au refus du premier
ministre de réouvrir les pourparlers de paix
avec les Palestiniens.
Vendredi 26 juillet 2002 : L'ACRI (Association
des droits civils en Israël) et une organisation
arabe de défense des droits de l'Homme qui
avaient saisi la Cour suprême d'Israël
"pour discrimination à l'encontre des
Arabes dans les villes de Jérusalem, Tel Aviv et
Haïfa" ont obtenu gain de cause. En effet,
la Cour suprême a ordonné jeudi à ce que tous
les panneaux de signalisation des villes où
vivent communauté juive et communauté arabe
doivent être rédigés dans les deux langues :
l'hébreu et l'arabe. ** Un des
complices d'Ygal Amir, l'ultra-nationaliste juif
qui avait assassiné le premier ministre Izakh
Rabin, a été libéré mercredi 3 mois avant la
date prévue. Dror Adani avait été condamné à
7 ans de prison pour complicité de meurtre pour
avoir fourni à Ygal Amir les armes qui ont servi
à abattre le premier ministre. Les autorités
israéliennes ont justifié cette libération :
désengorger les géôles du pays.
Samedi 27 juillet 2002 : Les
autorités israéliennes ont annoncé qu'elles
vont débloquer quelque 42 millions de dollars
sur les fonds dûs à l'Autorité Palestinienne. ** Le
ministre israélien des Finances a annoncé sa
volonté de juguler la grave crise économique
qui touche Israël en annonçant pour l'année
2003 toute une série de mesures dans le but
d'économiser près de 1,8 milliards de dollars.
Les aides sociales seront revues à la baisse.
Lundi 29 juillet 2002 : Dans une
interview donnée vendredi à l'hebdomadaire
allemand "Der Spiegel", le ministre des
Affaires étrangères israélien Shimon Peres a
reconnu "douter qu'Ariel Sharon soit un
partenaire pour la paix avec les
Palestiniens". Il a qualifié "d'erreur
d'appréciation" et de "faute à 100
%" le raid israélien sur Gaza, mardi
dernier, qui a coûté la vie à 14 civils dont 9
enfants. ** Selon la
télévision publique israélienne, le ministre
sans portefeuille, et ancien chef de la
diplomatie, David Lévy, a donné sa démission
jugeant que les mesures drastiques annoncées par
le ministre des Finances pour juguler la grave
crise économique qui touche le pays ne
toucheront que "les couches les plus
défavorisées qui les conduiront à une abjecte
pauvreté".
Mardi 30 juillet 2002 : Après la
démission dimanche du ministre sans portefeuille
David Lévy, la presse a qualifié lundi le
budget 2003, proposé par le gouvernement d'Ariel
Sharon et qui tend à réduire de manière
drastique toutes les aides sociales, de
"séisme social".
Mercredi 31 juillet 2002 : Un kamikaze
palestinien, repéré par un policier israélien,
se fait sauter avec sa bombe au coeur de
Jérusalem faisant 7 blessés. Les Brigades des
Martyrs d'Al-Aqsa ont revendiqué cette action. ** Reporters
Sans Frontières a demandé hier au premier
ministre Ariel Sharon de libérer immédiatement
et sans condition 5 journalistes palestiniens
dont un photographe de l'AFP détenu sans
jugement depuis le mois d'avril.