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IRAN, FIL-INFO-IRAN
©, 2007, ARCHIVES, OCTOBRE, 2007
- Lundi
1er octobre 2007 : Selon un communiqué
publié par la presse officielle, près de 200
députés ont qualifié l'armée américaine et
la CIA de "groupes terroristes" du fait
"qu'elles soutiennent le terrorisme d'Etat
d'Israël dans sa répression des peuples
palestinien et libanais, ont entraîné al-Qaïda
et les talibans, créé des prisons secrètes en
Europe, torturé des prisonniers à Guantanamo et
à Abou Ghraib".
Evoquant le fait que le Congrès américain a
inscrit le mercredi 26 septembre 2007 sur sa
liste noire des organisations terroristes le
corps iranien des Gardiens de la révolution, ou
Pasdarans, le porte-parole du ministère iranien
des Affaires étrangères Mohammad-Ali Hosseini a
souligné que "placer les forces armées des
Etats membres de l'ONU sur la liste des groupes
terroristes est un acte étrange et sans
précédent, qui manque de toute valeur ou
crédibilité".
Jeudi 4 octobre 2007 : Le
ministère iranien des Affaires étrangères a
convoqué mercredi 3 octobre 2007 à Téhéran le
chargé d'affaires français Jean Graebling
"pour lui signifier les fortes protestations
de la République islamique contre
l'intensification du ton négatif employé par
Paris envers Téhéran", se rapportant aux
propos du ministre français des Affaires
étrangères, Bernard Kouchner, mardi 2
octobre 2007, sur les ondes de la radio Europe 1,
selon lesquels "rien n'est plus dangereux
que la situation en Iran...(et) c'est l'endroit
le plus dangereux de la planète". Et
d'ajouter : "Les Iraniens doivent cesser
d'enrichir de l'uranium, car en faisant cela ils
encouragent les experts à penser qu'ils
évoluent peut-être vers la bombe atomique et
non le nucléaire civil auquel ils ont tout à
fait droit".
Samedi 6 octobre 2007 : S'exprimant
lors de la journée annuelle de colère pour la
libération d'Al-Qods (Jérusalem en arabe)
décrétée par l'ayatollah Khomeiny au début de
la Révolution islamique en 1979, alors que des
dizaines de milliers d'Iraniens ont manifesté
contre Israël à Téhéran, le président Mahmoud
Ahmadinejad a violemment critiqué
Israël, vendredi 5 octobre 2007, affirmant :
"Le peuple palestinien tient bon. Le peuple
iranien et les autres peuples aussi et tant que
la totalité du territoire palestinien ne sera
pas libérée, ils ne s'arrêteront pas".
Accusant les gouvernements occidentaux de
soutenir Israël, Mahmoud Ahmadinejad a déclaré
qu'un jour ils seraient "jugés et punis par
la puissante main des peuples (...). Ils ne
doivent pas penser que le peuple iranien et les
autres peuples lâcheront la gorge des sionistes
et de leurs partisans". S'exprimant une
nouvelle fois sur l'Holocauste des juifs pendant la
Seconde guerre mondiale, il a déclaré :
"Ils ont sacralisé l'Holocauste et ne
permettent à personne de poser des questions
(...). Et sous prétexte de l'Holocauste, ils se
permettent de commettre n'importe quel
crime". Le président Ahmadinejad a affirmé
que la seule solution pour régler la question
palestinienne était d'organiser "un
référendum libre", suggérant à nouveau
que les "sionistes" s'installent dans
des territoires vides en Europe et en Amérique
du nord, et ajouté : "Les Européens ne
peuvent pas supporter les sionistes chez eux mais
ils veulent les imposer aux peuples de notre
région (...). Donnez ces vastes territoires du
Canada et de l'Alaska pour qu'ils y créent un
pays". Concernant le programme nucléaire
iranien, Mahmoud Ahmadinejad a indiqué :
"Soucieux de réaliser leurs intérêts à
long terme et de conserver leur domination sur
les autres peuples, les puissances mondiales ont
fait du dossier nucléaire iranien une question
politique. Et ce, malgré le fait que la
République islamique n'a jamais enfreint les
normes internationales dans le domaine
nucléaire. Ce geste tient tout simplement à
leur désir d'entraver le progrès de
l'Iran". Il a conclu : "En tant que
membre de l'AIEA, l'Iran a des droits et
des obligations. Cependant, nous ne remplissons
que nos obligations, sans exercer pleinement nos
droits. L'AIEA est tenue d'aider ses membres à
maîtriser les technologies du cycle nucléaire,
mais nous ne recevons aucune aide dans ce
domaine".
Mardi 9 octobre 2007 : Les
autorités ont rouvert lundi 8 octobre 2007 sa
frontière avec le Kurdistan irakien, fermée
depuis le 20 septembre 2007 à la suite de
l'arrestation par les forces américaines, à
Souleimaniyeh d'un Iranien, accusé par les
militaires américains d'implication dans la
contrebande d'armes. Le gouvernement kurde a
estimé que cette fermeture de frontière avait
entraîné une perte économique et commerciale
d'environ un million de dollars.
Jeudi 11 octobre 2007 : Une
délégation de l'Agence internationale de
l'énergie atomique (AIEA), menée par le
vice-directeur général de l'agence, Olli
Heinonen, et des officiels iraniens conduits par
le vice-président du Conseil suprême iranien
pour la sécurité nationale, Javad Vaeedi, se
sont rencontrés mardi 9 octobre 2007 à
Téhéran pour un nouveau cycle de négociations
portant sur le programme nucléaire iranien et
plus précisément "sur des questions
relevant de la compétence d'experts
uniquement", selon l'ambassadeur iranien à
l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, également présent
lors des discussions.
Mardi 16 octobre 2007 : Le
journaliste, Emadeddin Baghi, 45 ans, principal
défenseur des prisonniers d'opinion, distingué
en 2005 par le Prix des Droits de l'Homme de la
République française, a été arrêté dimanche
14 octobre 2007 et condamné à un an de prison.
Il est accusé de "propagande contre le
régime" et de "publication de
documents gouvernementaux secrets obtenus avec
l'aide de prisonniers détenus pour atteinte à
la sécurité dans des établissements
spéciaux". Emadeddin Baghi a été écroué
à la prison d'Evin, où était morte le 10
juillet 2003 la journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi des suites
d'une hémorragie cérébrale à la suite d'un
interrogatoire musclé pour avoir pris des photos
d'une manifestation d'étudiants devant la
prison. Ce journaliste avait fondé
l'Organisation pour la défense des droits des
prisonniers et militait également pour
l'abolition de la peine de mort. Emadeddin Baghi
avait été emprisonné en 2000 et détenu
pendant 3 ans pour ses écrits jugés subversifs.
Après sa sortie de prison en 2003 il a été de
nouveau condamné à un an de prison mais cette
peine n'avait pas été appliquée. En juillet
2007 il a de nouveau été condamné à 3 ans de
prison pour action contre la sécurité
nationale.
Mercredi 17 octobre 2007 : Le
président russe Vladimir Poutine a rencontré
mardi 16 octobre 2007 à Téhéran le président
iranien Mahmoud
Ahmadinejad. Il s'agit de la première
visite d'un président russe dans le pays depuis
celle, en 1943, de Joseph Staline. Vladimir
Poutine a réitéré le droit de l'Iran à
l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Il
a participé au deuxième sommet des chefs d'Etat
des cinq Etats riverains de la Caspienne (Azerbaïdjan, Iran, Kazakhstan, Russie, Turkménistan) qui ont
accepté une déclaration finale soutenant le
programme nucléaire iranien.
Jeudi 18 octobre 2007 : L'Ayatollah
Khamenei, guide spirituel de la Révolution,
a déclaré mardi 16 octobre 2007, à l'issue
d'un entretien avec le président russe Vladimir
Poutine, en visite historique dans ce pays, que
l'Iran poursuivra son programme d'enrichissement
d'uranium pour satisfaire les besoins du pays en
énergie, ajoutant qu'il poursuivra également sa
coopération avec l'Agence internationale à
l'énergie atomique (AIEA).
L'Ayatollah Khamenei s'est également dit
"insatisfait" des échanges commerciaux
entre la Russie et l'Iran qui atteignent 2
milliards de dollars. Il a indiqué qu'il était
"nécessaire de développer une coopération
bilatérale" qui "garantisse les
intérêts de l'Iran et de la Russie" et
prédit que les échanges commerciaux
russo-iraniens atteindraient les "200
milliards de dollars" au cours des 10
années à venir.
Vendredi 19 octobre 2007 : Le
porte-parole du ministère des Affaires
étrangères Mohammad Ali Hosseini a indiqué
jeudi 18 octobre 2007 que la déclaration du
président américain, George W. Bush, faite
jeudi à la Maison Blanche, et portant sur le
programme nucléaire iranien, "représente
une menace à la sécurité mondiale"
ajoutant : "Les assertions de ce genre
reflètent les objectifs expansionnistes des
Etats-Unis, objectifs qui ne manqueront pas
d'affaiblir la sécurité internationale et de
stimuler la politique militariste du gouvernement
américain". George W. Bush avait estimé
lors d'une conférence de presse que "si la
république islamique d'Iran parvient à
acquérir l'arme atomique, le monde serait
véritablement sous la menace d'une Troisième
Guerre mondiale". Selon Mohammad Ali
Hosseini, la déclaration du président des
Etats-Unis a pour but de détourner l'opinion
publique américaine des problèmes intérieurs
du pays, déclarant : "La fièvre
électorale aux Etats-Unis d'une part, et les
échecs de la politique extérieure d'occupation
pratiquée par les Américains en Irak et en
Afghanistan d'autre part conduisent les
démarches militaristes de Washington dans une
impasse".
Lundi 22 octobre 2007 : Ali
Larijani, principal négociateur en chef sur le
programme nucléaire iranien, secrétaire du
Conseil suprême de sécurité nationale d'Iran
(CSSNI), a donné sa démission samedi 20 octobre
2007, qui a été acceptée par le président Mahmoud
Ahmadinejad. Ali Larijani avait
évoqué, après la visite du président russe
Vladimir Poutine, d'une "suggestion
particulière" de ce dernier pour sortir de
la crise. Mahmoud Ahmadinejad avait
immédiatement démenti toute proposition russe.
Le vice-ministre des Affaires étrangères en
charge du département d'Europe et des
Amériques, Saeed Jalili, a été nommé en
remplacement d'Ali Larijani.
Lundi 29 octobre 2007 : S'exprimant
lors d'une interview à la chaîne de
télévision américaine CNN, le
directeur général de l'Agence internationale de
l'énergie atomique (AIEA), Mohamed El-Baradei, a
déclaré dimanche 28 octobre 2007 "n'avoir
reçu aucune information sur un programme
nucléaire militaire concret et en activité à
ce jour", ajoutant que "les récentes
menaces américaines ne faisaient que jeter
"de l'huile sur le feu". Il a estimé
qu'une confrontation militaire mènerait "au
précipice". Il a également ajouté :
"Si les Etats-Unis disposent d'informations
sur les ambitions nucléaires de l'Iran, "je
serais très heureux de les recevoir". ** Le
ministre de la Défense Mostafa Mohammad Najar, a
déclaré samedi 27 octobre 2007 que "les
missiles iraniens ne représentent une menace
pour aucun Etat, ils ne seront dirigés que
contre les agresseurs qui violeront la frontière
de la République Islamique d'Iran". Il a
ajouté que le potentiel des missiles iraniens
"sert la paix et la sécurité dans la
région et fait partie de la puissance défensive
du monde islamique".
Mercredi 31 octobre 2007 : Le ministre
russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov,
a effectué mardi 30 octobre 2007 une visite de
travail de quelques heures à Téhéran où il a
rencontré le président Mahmoud
Ahmadinejad. Le ministre russe a
estimé que "des sanctions économiques
unilatérales contre l'Iran ne contribueraient
pas à une solution à la crise liée au
programme nucléaire iranien".
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